D'où tu mets mon repas par terre toi ?! [pv Reg'liss ♥]

Et voilà la demoiselle en train de s'étirer. Sortant une tête peu réveillée de sous sa couette. Les rayons du soleils perçaient déjà à travers le rideau de son petit appartement qu'elle possédait à Regalo. Aujourd'hui, pas de boulot. Elle avait eut le droit à un jour de repos. Et très franchement, n'ayant pas forcément grand chose à foutre hein, c'est le cas de le dire. La demoiselle avait décidée de flemmarder toutes la journée. Du moins, la mâtiné. Parce qu'il est de toute façon inconcevable de ne pas sortir pour aller manger hein. N'ayant rien avalé depuis la veille, je vous laisse imaginer que l'estomac de la jeune demoiselle commençait déjà à faire des siennes. C'est ainsi que la silhouette fine de la femme aux longs cheveux verts sortit de son lit pour se daigner bouger. Commençant par une douche parce que voilà, faut bien se réveiller hein. Vint ensuite l'étape des vêtements. Bon que prendre. Elle est détendue. Ainsi, elle opta pour un haut blanc léger, accompagné d'un foulard de la même couleur que la jupe qu'elle sortit. Une paire de chaussettes hautes et des ballerines. Voilà le tour est joué hein. Pas besoin de plus, la demoiselle est mignonne, quoique habillée certainement de façon un peu trop simple pour le goût de certaine, mais au pire, elle ne sort pas pour plaire hein. On va même dire que ce n'est pas vraiment dans le but de plaire aux autres qu'elle fait ça, mais d'avantage pour se plaire à elle-même. Delia n'apprécie pas vraiment le regard des hommes sur elle, du moins, elle ne cherche guère à attiser le désir.. Qu'on l'a trouve mignonne, gentille ou autre. Comme tu veux mec ! Mais sinon va te faire voir hein ? Venant de l'univers assez sombre d'une maison close, ayant vu du moins les dégâts que cette dernière pouvait faire sur les femmes, notamment sur sa mère, il est hors de question que les hommes la voit comme un objet. C'est une jeune femme libre et indépendante ! Bon courage pour la faire tomber amoureuse ! -fait coucou à Regan.-

Maintenant prête pour sortir, vint la grosse question existentielle. Ou et quoi manger ? A Regalo c'est pas ça qu'il manque, mais à Nordia et la Capitale non plus en fait... Mais finalement elle ne chercha pas bien loin. Son pauvre ventre qui criait famine la fit s'arrêter dans l'une des grandes rues marchandes de la ville. Un vendeur de pizza ferait parfaitement l'affaire. Pour ne pas dire que si vous voulez lui faire plaisir, c'est carrément la chose à lui donner. Elle n'est pas difficile comme femme hein ? Mais étrangement, ne comptez pas partager une pizza avec elle hein. Madame à besoin de sa grosse part pour elle toute seule, c'est à dire le plat complet. Et le pire. C'est qu'elle ne se contente pas forcément de la classique jambon fromage hein. La verte aime varier et il est certain qu'on peut y trouver des trucs improbables dessus. N'ayant peur de rien, parfois le vendeur lui faisait des réductions en testant de nouvelles recettes et lui faisant manger. Elle est plutôt du genre à avoir l'estomac très solide, ainsi, faut vraiment y aller fort pour la mettre malade à cause de bouffe hein. Mais pas cette fois-ci. Entrant avec un grand sourire adorable, la demoiselle s'installa à une table, passant sa commande. Attendant qu'il lui prépare, ravis que sa cliente favorite soit toujours aussi fidèle. Qu'est-ce qu'elle avait prit ? Une pizza aux quatre fromages. Relativement classique, mais le classique c'est bon aussi vous savez ! Ravie une fois sa pizza posée devant elle, fraîchement terminée. La belle paya, se prit une part pour pouvoir la déguster en route et partit avec sa pizza dans les mains pour aller se poser dans un coin tranquille pour la déguster. Quand je dis qu'elle n'est pas difficile ce n'est pas une blague hein !

Mais voilà. Le plus gros malheurs qui puisse lui arriver dans la journée arriva. Alors qu'elle était dans la rue tranquillement en train de marcher. On la percuta. Et sa pizza se retrouva par terre lui laissant pour seul repas la part qu'elle venait de commencer. La pauvre femme s'arrêta net. Fixant le cadavre de sa pizza adoré maintenant renversée sur le sol. La pauvre. Elle donnait vraiment l'impression qu'elle allait pleurer à tout instant en fait. Mais au lieux de ça... Elle se retourna vivement. Soudainement, le désespoir qui était apparut dans son regard laissait clairement place à une colère certaine. Oui. On ne touche pas à son repas, encore moins quand il s'agit de sa pizza !

- HEY TOI !

Hurla-t-elle sans la moindre autre forme de politesse. Attirant forcément le regard sur elle. Déjà que Delia est du genre à se faire remarquer juste avec la couleur de ses cheveux. Mais alors là, ne pas la remarque cela voudrait dire que vous êtes non seulement sourd mais aussi aveugle. Barrant littéralement la route au jeune homme, parce que oui elle eut le temps de remarquer que c'est un jeune homme. Delia le pointa du doigt, lui menaçant au passage de lui crever un œil le pauvre, toujours avec son bout de pizza restant entre les doigts. Et reprit toujours aussi rapide.

- Toi là ! D'où tu renverses ma pizza par terre ? J'fais quoi moi hein ? Tu fais mourir une femme de faim comme ça et tu t'arrêtes même pas pour lui en refaire une ? Non non tu vas pas t'en sortir comme ça !

Oui. C'est une façon comme une autre de présenter la chose on va dire. C'est Delia ça reste particulier on va dire... Déterminée à lui barrer la route, la verte lâcha l'air toujours aussi mécontente.

- Ok mec. Tu vas me dire qui t'es. Parce que crois moi je lâcherais pas l'affaire ! Je veux ma pizza !

Quelle logique ma Delia. Mais en fait il suffirait qu'il sorte une arme et qu'il fasse le gros dur ou genre qu'il veut la planter et la Delia grande gueule fait place à Delia je sauve ma peau. Eh oh pas folle ! T'as vu son gabarit ? Elle agresse les gens certes, domine les plus faible ou tient tête ok ! Mais elle n’est pas une battante hein ? Du moins pas physiquement parlant. Mais roooh, elle est tombée sur un brave type qui va lui faire sa pizza... non ?

« Monsieur ? A quoi jouez-vous ? »

Surpris, le monsieur en question sursauta avant de s'immobiliser deux secondes. Lorsqu'il se retourna enfin, un sourire radieux s'était dessiné sur son visage. Il savait très bien à qui appartenait la voix qui s'était manifestée dans son dos, elle appartenait à quelqu'un qui avait de bonnes raisons de se demander où est-ce qu'il se rendait, surtout couvert de vêtements inhabituels pour quelqu'un de son rang et avec une sorte de béret sur la tête. Cependant il n'eut aucun mal à conserver son calme, tout en jouant les innocents grands gamins attrapés la main dans le sac ; il poussa même l'audace jusqu'à regarder dans les yeux celui qui le fixait avec un sourcil relevé.
« Jack, quelle surprise ! Je vais finir par croire que tu me suis. » Cette réplique n'avait d'innocente que l'apparence, il avait vraiment des soupçons sur son employé de maison. C'est Elysion qui le lui avait affecté lorsqu'il est devenu son protégé, et étrangement, Jack pointait souvent le bout de son nez quand Regan s'apprêtait à sortir de chez lui – de manière officielle ou non. Mais bon, le blondinet ne semblait pas offensif, juste observateur. Et en se mettant à la botte du chef Momento, qui semblait aimer garder le contrôle de ses pions, il s'était bien douté que ce genre de chose pourrait arriver.

Quoi qu'il en soit, comme à son habitude, Jack resta impassible à tout ce qui n'était pas en rapport avec sa sortie du manoir. Notre noble italien enchaîna donc rapidement pour leur faire économiser du temps à tous les deux. « Détends-toi, je vais simplement me promener un peu. Transmets donc au personnel que je serai rentré à l'heure du thé. » Ce qui impliquait que celui-ci devait être fraîchement préparé à son retour. Faire partie de la noblesse lui avait donné l'habitude de ce genre de privilège – se faire choyer, avoir des employés présents pour répondre à ses moindres désirs, des trucs de personne aisée quoi. Et quelque part c'était aussi ce qu'on attendait de lui, qu'il se comporte comme un pourri gâté.
Jack garda son air à la fois sceptique et méfiant un court moment, avant de s'incliner légèrement.
« Comme il vous conviendra, monsieur, mais n'oubliez pas que George prendra la mouche si vous êtes en retard. Je vous souhaite une agréable promenade. » Le brun rit doucement à ces mots : il connaissait bien le caractère de George, le cuisinier, qui détestait les gens non ponctuels et ceux qui laissaient refroidir ses bons petits plats.
« Je m'en voudrais de le mettre de mauvaise humeur. » Il détourna alors les talons et adressa un vague salut de la main à son interlocuteur, tout en reprenant sa route.

Regan enfonça un peu son chapeau, avant de fourrer les mains dans ses poches. Il ne savait pas du tout où aller, tout ce qu'il souhaitait, c'était s'éloigner l'espace de quelques heures. Au premier croisement il tourna à droite et leva les yeux vers le ciel en soupirant. Le soleil n'était pas encore au zénith, puisqu'il était dix heures environ, cependant en Italie – et surtout par une journée de printemps – cela suffisait pour avoir une bonne température.
Notre Castelli quant à lui avait été pour une fois plus matinal qu'à l'accoutumée, s'étant levé avant huit heures à cause du boucan provoqué par l'un des animaux de la demeure. Mais du coup la première partie de sa matinée avait été dédiée à un ennui profond, car il n'y avait aucune activité en ce moment, que ce soit du côté des Momento ou de la noblesse. À croire que tout le monde se faisait de vieux os dans un placard poussiéreux. Résultat, tout lui semblait inintéressant, blasant, d'une banalité déprimante. Il tournait en rond. Cela lui donnait une irrépressible envie de bouger. Le jeune homme avait le sentiment que sans cela, il allait se ramollir ou devenir fou.
Cela dit, sortir c'est bien... Mais pour faire quoi ? Nan parce que s'il se contentait de marcher, il allait retomber sur le souci de l'ennui. À moins qu'il ne lui arrive quelque chose d'inattendu durant sa promenade (comme bousculer une furie verte bus/).

M'enfin, je vais éviter de vous parler du début de sa sortie improvisée. Non pas qu'il y ait grand chose à dire, car Regan a passé la première heure à faire ce qu'il voulait justement éviter, c'est-à-dire rien. Après seulement trente minutes il s'était posé sur le port, et dut se rendre à l'évidence : aucune des activités proposées à Tradimento ne l'attirait, la ville elle-même et son ambiance ne lui plaisaient pas ce jour-là. Ne lui restait plus qu'à réfléchir à une alternative tout en sirotant un mauvais café. Finalement il décida de faire un voyage jusqu'à Regalo, en se disant que la ville rivale étant plus vivante et joyeuse, il y trouverait sans doute quelque chose à faire. En plus, ça faisait longtemps qu'il ne s'y était pas rendu.
Le nobliau y arriva vers onze heure trente et décida d'explorer un coin qu'il ne connaissait pas, histoire de ressentir un peu de nouveauté.
Et la nouveauté, ce fut bien la seule chose qui donna du sens à ce voyage au début. Il se rendit rapidement compte que le quartier n'avait rien d'exceptionnel, à part son nombre de commerces plus élevé que la moyenne et l'animation qui y régnait. Après pour un habitant de Tradimento, le simple fait de se trouver dans un endroit où régnait une atmosphère aussi détendue et joyeuse était à la limite du bizarre. Bah, le coin n'avait rien de désagréable, si on oubliait le fait qu'on avait plus de chances de se faire bousculer.

Mais même dans une ville aussi paisible que Regalo, personne n'est à l'abri des surprises, bonnes ou mauvaises. Et sa journée allait en être pleine.
La première de la série survint peu après midi. Léto remontait tranquillement la rue tout en se disant qu'il devrait commencer à réfléchir à son repas. En attendant de trouver une idée il continuait d'explorer les alentours du regard, jusqu'à ce que celui-ci ne revienne à ce qu'il se passait devant, histoire qu'il ne percute personne. Le jeune homme distingua alors deux hommes qu'il avait déjà croisés, auparavant. C'étaient des sbires d'Elysion, sans doute envoyés ici pour effectuer une course spéciale ou pour une mission. Dans tous les cas, quelle poisse. Il ne voulait pas les croiser, ou plutôt, préférait éviter de prendre le risque qu'on le reconnaisse. Mieux valait qu'on ignore sa tendance à se balader absolument partout en tenue décontractée. Surtout que le protégé d'Elysion visitant Regalo, ça le faisait moyen. Par chance les deux hommes étaient concentrés sur une étale, et notre beau brun se trouvait près d'un espace entre deux imposants stands où il put se cacher tout en les observant discrètement. Il attendit un moment en guettant leur moindre mouvement, en se demandant s'ils allaient venir dans sa direction ou pas (très sincèrement il priait pour que ça n'arrive pas, c'était un coup à ce qu'il s'arrête de respirer en les voyant passer juste à côté), puis en constatant qu'ils étaient partis pour s'éloigner, se sentit délivré d'un poids.

Ce soulagement doit être ce qui le fit agir précipitamment : sans même attendre qu'ils n'aient parcouru un mètre, Regan sortit de sa cachette pour revenir sur ses pas, sans regarder où il allait. Et là, bim ! Deuxième surprise de la journée. Enfin là il l'avait tout de même bien cherché, ce qu'on gagne quand on ne fait pas attention. Bref il se trouve que l'italien aux yeux d'améthyste percuta une passante, à qui il adressa un vague et précipité « Pardon » sans prendre la peine de s'arrêter – juste de ralentir. Cependant l'inconnue était bien décidée à ne pas l'excuser aussi facilement, car elle hurla un « hey toi ! » trèèèèèès discret avant de venir lui barrer la route. N'étant pas du genre brute qui pousse les gens sans vergogne – vive les bonnes manières oh –, il s'arrêta sans opposer de résistance. Juste à temps, car s'ils avaient été séparés d'un demi-millimètre en moins, l'index armé d'un ongle long et arrondi qui fut braqué vers son visage lui aurait transpercé un œil. Là, cette agression le fit juste reculer la tête par réflexe.
Vint ensuite... Un monologue ? Une argumentation ? Un réclame ? Disons quelque chose entre les trois, pour ne pas s'épancher sur le sujet. Tout ce qu'il était important de retenir, c'est que cette jeune femme qui se dressait face à lui avait non seulement une voix qui portait, mais aussi un physique assez tape-à-l'œil avec ses cheveux verts. C'est triste, quand on veut se faire discret.

C'était quoi cet ouragan ? Il avait beau essayé d'en placer une pour la calmer, ou de faire des « shhhh », rien ne fonctionnait. Elle était dans son élan. Quelque peu paniqué en l'entendant parler si fort – elle risquait d'attirer l'attention des deux sbires –, Regan prêta à peine attention à ses paroles. Il voulait juste qu'elle baisse d'un ton. Mais puisque cela semblait mal parti, juste après qu'elle ait réclamé une pizza en mode je veux nana et zozor, il la bâillonna d'une main et porta l'autre à son épaule pour la mener jusqu'à une ruelle proche, où il la fit se coller dos au mur tout en évaluant la situation. Les Momento s'étaient retournés, probablement pour voir ce qu'il se passait. Il les vit s'échanger de brefs commentaires et reprendre leur route, pour son plus grand bonheur. Un soupir lui échappa, signe de décontraction.
Une fois la pression redescendue, le jeune homme se souvint qu'il avait placé une main sur la bouche d'une demoiselle, l'avait menée à un mur, et s'était presque plaquée contre elle – seuls un ou deux centimètres maximum les séparait. Toute son attention se tourna soudainement vers elle, ainsi que son son regard, et quand il constata à quel point ils étaient proches Regan la lâcha immédiatement pour aller raser le mur opposé et lâcha sur un ton à la limite de la panique :

« Désolé ! Je ne vous ai pas fait mal au moins ? » Il se souvint alors que cette personne lui avait fait un scandale en public pour une pizza, ainsi décida-t-il de se reprendre. Après s'être redressé et avoir éclairci sa voix, il reprit. « Concernant votre pizza, je ne peux pas vous en refaire une, mais... Je peux me racheter en vous en offrant une nouvelle, à la place. Une grande amatrice de pizza telle que vous doit connaître la meilleure adresse du coin, vous n'avez qu'à m'y mener. » Proposa-t-il d'un langage qu'il mesurait tant bien que mal, tout en lui servant un magnifique sourire d'homme cherchant sincèrement à obtenir le pardon – l'une de ses armes fatales. Au fond s'il le faisait, c'était parce qu'il lui restait un minimum de bonté et qu'il sentait qu'elle ne lâcherait pas le morceau facilement de toute manière. Elle avait tout de la femme têtue – ce qui n'était pas spécialement pour lui déplaire, sauf si elle se mettait à l'afficher et à attirer l'attention.
Ah et si vous vous posez la question le petit chef qu'il était aurait pu lui cuisiner une pizza... S'ils avaient été dans une cuisine. Comprenez que dans la rue, comme ça, c'est tout de suite plus difficile.

HRp:
Rp by night, le retour /BUS/ Tu me diras ce que tu en penses demain ? éè
Désolée, j'voulais te répondre plus tôt... Mébon. >v< Love ♥

Delia bruyante ? Si peu voyons... C'est de l'ironie bien sûr hein. Il est évident qu'elle est du genre à se faire remarquer, pour rien. Enfin non, pas forcément pour rien,quand il s'agit de son estomac, ce n'est jamais pour rien non mais ! C'est important de l'avoir très rempli... Mais aujourd'hui elle était victime d'un crime au combien ignoble, la mort de son repas, pire encore c'était une pizza. Comment pouvait-on lui faire ça ? Que lui avait-elle fait ? Rien pourtant. C'est une brave fille qui n'aime pas vraiment les ennuies, alors pourquoi on s'acharnait sur elle ? On voulait la tuer lentement. Lui offrir le spectacle d'une pizza agonisant sur le sol, pour ensuite la laisser en plan, comme ça, sans repas pour se consoler de cette perte ignoble. Comment ça j'en fait des tonnes ? Pas ma faute si c'est comme ça dans la tête de la jeune femme hein. Certains vous dirons qu'elle n'est pas finit, c'est peut-être un peu le cas en fait. Mais en même temps je trouve personnellement qu'elle s'en sort particulièrement bien de réagir ainsi face aux choses vu son environnement. C'est même une façon de voir les choses presque candide, si c'est pas mignon tout plein. Enfin, tant qu'on ne se fait pas agresser on peut trouver ça mignon. Car faut avouer qu'elle n'était pas forcément des plus aimable à défaut d'être marrante à s'énerver pour un truc si débile... Au lieux de se contenter d'excuse, la verte était visiblement décidée à ne pas lâcher la grappe et à faire faire à ce pauvre jeune homme une remplaçante ! Le menaçant avec cette terrible arme qu'est son ongle, il fût bien obligé d'arrêter sa course s'il ne voulait pas se voir bêtement éborgné en pleine rue à cause d'une tarée hein. Shhhht ? Et puis quoi encore ! Ce n'est pas comme ça qu'on fait taire Delia ! Vous l'aurez compris, généralement faut gueuler aussi fort qu'elle minimum, et encore ce n'est même pas certain, c'est qu'elle est du genre têtu. Non en fait la meilleure option c'est la force, pouf elle disparaît comme par magie quand vous faites cela !

Mais non. En fait il pouvait se passer d'utiliser la force. Enfin je dis ça et je dis rien, mais faut avouer que son air pas content flancha littéralement au moment où il se décida à poser sa main sur sa bouche pour la baillonner, mais en plus la tirer avec lui dans une rue. Hein ? Quoi ? Elle était tombée sur un tueur ? Ou pire alors. Un violeur ! Au secours ! Au meurtre ! Au viol ! Ah mince elle ne pouvait pas parler... En effet, la jeune femme était bêtement en train d'agiter des bras dans le vide. Démontrant ainsi qu'elle n'était clairement pas une menace physique hein, elle n'avait pas plus de force que cela, et en plus elle était nulle pour mettre en pratique toute éventuelle technique d'auto-défense. Non. Elle était bêtement à faire semblant de se débatre presque. Mais c'est pas faute de vouloir se faire lâcher hein. Puisqu'elle tenta de le dire. Si si... Ceci est une demande pour qu'il la lâche et un appel à l'aide.

- Hmmmmm ! Hm hm hm hrrrrml !

N'est-ce pas assez clair comme ça ? Non ? C'est bizarre pourtant elle essaye d'être le plus clair possible hein. C'est pas faute d'avoir tenté de le mordre au passage pour se libérer la bouche. Mais rien à faire, ce serait un peu le comble pour lui si ce n'était pas le cas, mais le jeune brun était bien plus fort qu'elle. La plaquant alors contre un mur, il semblait plus préoccupé de ne pas attirer l'attention sur eux qu'autre chose. Je le savais ! C'est un violeur ! Il ne veut pas se faire surprendre et... Ah non. Il venait de la lâcher. Provoquant un arrêt net sur image. Hein ? Pourquoi il l'a lâchait d'un coup il voulait pas lui faire du mal ou autre truc du genre ? C'est pas faute d'être proche pourtant hein. D'ailleurs, lorsque le jeune homme croisa le regard de la jeune femme, il semblait surprit d'une telle proximité. Ben eh oh ! C'est pas elle qui l'a agressé mais lui ! Enfin, il n'avait certainement que fait se défendre mais... En fait ce n'est pas le sujet ! Les bras croisés, Delia semblait un peu dépité, la panique de tout à l'heure avait totalement disparut, comme si elle n'avait en fait jamais existé. S'en était pas loin en fait, maintenant c'est finit, plus peur de lui, c'était le retour de la Delia qui voulait sa pizza. Le regardant s'excuser de façon plutôt polie -en fait fortement polie, il prenait le peine de la vouvoyer, imaginez donc un peu le truc ahah- et dire qu'il était prêt à lui repayer son repas, n'ayant pas la possibilité de lui en faire une de suite. Haussement de sourcils. Vraiment ? C'était aussi simple que ça, fallait juste lui demander, il avait une soudaine envie de se rapprocher d'elle et de la bâillonner pour accepter ? Bizarre. Mais faut avouer que la demoiselle ne se posa en fait pas plus de question que ça puisqu'elle se tapota la mâchoire pour la remettre en place avant de se rapprocher de lui et de tenter de l'intimider. Oui bon, faut avouer qu'une femme bien plus petite que lui, ça fait ridicule de devoir lever la tête pour le regarder droit dans les yeux. Mais que pouvait-elle y faire la pauvre !

- Dis donc ! Ça te prends souvent d’agresser les femmes comme ça hein hein ! J'ai cru que t'allais me faire des trucs louches dans cette ruelle moi ! Faut pas me faire peur comme ça, fallait le dire de suite que tu disais oui de suite !

... Delia, ou l'art et la manière de dire tout ce que je pense tel quel. Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être honnête hein. Cependant, elle attrapa le jeune homme par le poignet et se mit à la tirer de toutes ses forces ! Bon... Il n'était pas des plus costaud, on pouvait espérer qu'il veuille bien la suivre quand même hein ? Elle avait démontré qu'elle comptait bien se faire payer une pizza et donc qu'en tant que connaisseuse elle allait le tirer dans le meilleur restaurant de la ville. En effet, on va dire que ce fût le cas, puisque là revoilà au même endroit qu'un peu plus tôt, voyant alors le propriétaire tirer une drôle de tête en la voyant déjà revenir, il n'eut pas le temps de faire le moins commentaire qu'elle affirma alors à voix haute, et ce de façon toujours terriblement discrète en fait.

- Re ! Cet idiot m'a renversé ma pizza par terre ! Du coup il m'a promis de m'en refaire une, on peut t'emprunter tes fourneaux pour une pizza hein ?

Sans gêne. Littéralement, elle squatte un restaurant pour demander s'ils peuvent venir se faire une pizza. Parce qu'en plus vous pensez qu'il va dire non ? Tiens donc! C'est qu'elle est connu ici et on peut dire qu'elle avait fait ami ami avec le propriétaire il y a de ça longtemps. C'est pourquoi après l'avoir regardé avec deux billes au lieux de deux yeux, il finit par éclater littéralement de rire pour dire.

- Décidément toi ! Allez-y les jeunes amusez-vous bien ! Affirma-t-il tout en faisant un clin d’œil au beau jeune homme qu'elle avait ramené. Au moins c'est un beau garçon qui t'as bousculé tu aurais pût tomber sur pire !

Et bim, une pic gratuite pour laisser la pauvre demoiselle tirer une tête à en rire. Avant de croiser les bras comme une gamine qui boude. Pfeu ! Elle s'en fiche bien de ça ! C'est ça pizza qui l'intéresse ! … Non elle ne l'avait pas du tout regardé pour vérifier ce qu'il affirmait, ce n'est pas du tout le cas... Ahem... Cependant, en tant que femme délicate, elle le poussa pour aller en cuisine.

- Allez allez ! Au boulot j'ai faim moi ! P'tête que t'aura droit à un bout si elle est bonne. Enfin, si elle est trop bonne je la garde pour moi mais... raaah laisse ! Fais fais ! … Instant de réflexion intense qui se traduit par un bug total de son corps. … Tu peux m'appeler Delia !

Ah oui tiens se présenter, ça peut être bien... Étant donné qu'elle l'avait littéralement kidnappée sans vraiment lui demander son avis et qu'ils allaient devoir passer du temps ensemble. Autant le faire. Et vous mon brave Monsieur?~

Il ne fut pas surpris que la jeune femme se débatte un peu, mais ne prit pas ses tentatives de protestation en compte pour autant : Regan était bien décidé à l'emmener dans cette ruelle, de gré ou de force. Oh je vous rassure, il ne comptait pas lui faire de truc bizarre déconseillé aux enfants ! Ce n'était pas son style, quand bien même il était en relation avec les Momento. Son seul but était de ne pas se faire repérer par les sbires d'Elysion.
Mais cela, une inconnue ne pouvait pas le deviner. Ce n'était clair que dans son propre esprit, et le fait était que la scène ressemblait au kidnapping d'une femme par un homme bien décidé à lui donner une leçon. La pauvre avait vraiment dû connaître la frousse de sa vie, tout ça parce que notre nobliau goujat n'avait pas pensé à lui expliquer ses intentions quoi... Enfin pour ça, il aurait encore fallu qu'elle le laisse en placer une.
Cela dit, si sa victime involontaire n'avait pas eu les muscles nécessaires pour lui résister, elle avait au moins un caractère assez fort pour lui dire clairement ce qu'elle pensait de son comportement brusque - enfin elle avait tout de même attendu qu'il l'ait lâchée et se soit excusée, ce qui prouvait qu'elle savait l'ouvrir mais n'était pas si téméraire.

Regan l'avait regardée avec des yeux interrogatifs, tandis que la demoiselle s'était approchée de lui avec un air tout d'un coup moins paniqué que précédemment. Sa personnalité était drôlement changeante tiens. Mais est-ce qu'il était censé être impressionné par cette nouvelle attitude plus ferme ? Dans ce cas c'était loupé, elle devait déjà avoir oublié la manière dont il avait réussi à l'emmener jusque dans ce recoin. En plus elle était obligée de lever les yeux et ne savait pas comment intimider dans cette position.
Cela dit, maintenant qu'il l'observait plus attentivement, il ne put s'empêcher de lui trouver un charme certain : son visage n'était ni soigné ni maquillé mais était tout de même joli, ses cheveux verts et ses yeux dorés n'avaient rien de commun, mais les deux couleurs s'associaient bien et ne lui déplaisaient pas. Quant à sa silhouette elle n'était pas désagréable, avec ses formes généreuses et sa taille fine. Elle était définitivement une belle plante, sans mauvais jeu de mots avec sa couleur de cheveux -tousse-.
Le souci, c'était que lorsqu'elle ouvrait la bouche, la jeune femme perdait toute féminité à cause de sa franchise et de ses propos crus.

J'en veux pour preuve la manière dont elle lui exprima son point de vue. Agresser ? Des trucs louches ? Mais elle le prenait pour qui ?! Sur le coup le visage du brun se décomposa sous l'effet de la surprise et de l'embarras combinés, puis il sentit l'indignation prendre leur place. Cette fille exagérait vraiment !
Il allait s'empresser de répliquer, bien décidé à préserver son honneur, cependant la demoiselle fut plus rapide : elle lui saisit le poignet pour le traîner hors de la ruelle, le forçant à la suivre en s'inclinant vers l'avant pour éviter que son bras ne finisse écartelé. Certes il aurait pu se défaire de sa poigne, heureusement pour elle qu'il avait décidé de se montrer coopératif. Peut-être ne l'aurait-il pas été autant, s'il avait pu prédire la suite des événements. Ou alors il l'aurait été encore plus ? Allez savoir.
Dans tous les cas, nos protagonistes se retrouvèrent rapidement dans un décor qui n'avait rien à voir avec le précédent : ils se trouvaient désormais dans une petite pizzeria. A peine furent-ils entrés que miss cheveux verts salua le pizzaïolo, traita Regan d'idiot et demanda s'ils pouvaient emprunter la cuisine. Autant dire que pendant un instant, les deux hommes qui ne se connaissaient pas affichèrent pourtant la même expression d'ébahissement total.

En revanche, à partir de là leurs réactions différèrent complètement. Le noble fut le premier à réagir.
« Une seconde, je n'ai jamais promis de cuisiner une pizza ! » S'exclama-t-il dans une vaine tentative de protestation, mais l'instant d'après le patron du restaurant partit dans un fou rire et leur donna l'autorisation d'utiliser son four, tout en plaçant un commentaire sur le physique du jeune homme, arrachant à celui-ci un petit sourire contrit.
Par la suite, une fois n'est pas coutume, l'inconnue le poussa sans lui laisser le temps de respirer – à croire qu'elle agissait familièrement par nature – puis l'incita à se mettre au boulot et finit par se présenter. Notre Castelli resta un instant planté en la fixant d'un air absent, complètement dépassé par cette série d’événements, avant de porter la paume de sa main droite à son front en fermant les yeux. Cette femme était sans doute possible une grande source de migraine de base, alors si en plus ils ne faisaient rien dans l'ordre et de manière normale, étrangement il songeait ne pas être sorti de l'auberge. Mais il était bien décidé à rester aussi calme que possible, ainsi ne releva-t-il la tête pour prendre la parole qu'après avoir soufflé un coup.

« Je... M'appelle Regan. Enchanté je suppose. C'est une bonne chose que nous puissions partir sur de meilleures bases.... Enfin bref. Je peux te tutoyer ? » Le pauvre se perdait lui-même dans ce chaos, n'étant pas habitué à ce que tout soit autant en pagaille. Il tendit la main vers Delia pour une courte poignée de main, ne sachant trop que faire d'autre dans cette situation, avant d'entrer dans le vif du sujet. « Delia donc. Désolé de te dire ça, mais en fait je ne comptais pas cuisiner, à vrai dire ce n'est pas mon fort. En plus ce n'est pas très respectueux d'utiliser les fourneaux d'un professionnel, et cela l'empêcherait de répondre aux commandes de ses clients pendant ce temps. Le mieux serait que tu demandes au chef de te préparer une pizza, et c'est moi qui paierai. Qu'en dis-tu ? »

Ouf, il était enfin arrivé au bout ! Voilà qui avait été laborieux. Cela dit, notez que le jeune homme n'avait pas hésité à mentir en disant que la cuisine n'était pas son fort ; il n'était vraiment pas emballé par l'idée de Delia, après tout chaque chose se trouvant dans la pièce ne lui appartenait pas, l'espace n'était pas bien grand, il préférerait ne pas s'attarder ici en restant planté à transpirer devant un four au feu de bois, son côté cuisinier devait rester assez secret, ce pauvre pizzaïolo ne pourrait pas faire son boulot pendant son temps... Bref, à ses yeux, les raisons de ne pas préparer cette pizza ne manquaient pas. Après, ce n'était pas dit que son interlocutrice les écouterait, sans parler de les prendre en compte.

HRp :
Désolée, c'est court et pourri D: si ça ne te va pas, n'hésites pas à me le dire éè