J'espère que t'es drôle... Tu sais que c'est moche une algue sur la tête ?[Pv : Karen]

Assis sur un muret tranquillement en train de fumer, notre homme ne semblait pas vraiment débordé aujourd’hui ? Détrompez-vous ! Raffaelo est toujours occupé ! Et même si on ne lui en donne pas de l’occupation on peut toujours compter sur ce dernier pour s’en trouver. Après tout, si on vie c’est bien pour tuer le temps jusqu’à ce que cela soit notre tour non ? Ah ah tuer le temps, j’ai de l’humour non ? Oh mais si voyons, cela correspond tellement bien à notre homme ! Bref. Revenons-en à notre ex- militaire qui n’avait pas perdu sa journée sur ce muret à juste fumer. Non mais oh, il faut dire qu’au bout de cinq minutes il a vite fait de se lasser et cherchera une nouvelle occupation. En l’occurrence vaut mieux pas le croiser dans ce genre de moment car vous pourriez être le prochain passe-temps. En fait, la matinée avait été plutôt chargée, mais un travail qui devait être fait en une journée avait déjà été expédiée, le pauvre, il était donc déjà payé et n’avais plus rien à faire. Vivement qu’on lui demande autre chose. N’importe quoi, du moment que c’était intéressant. Ou bien une rencontre amusante ! Oui cela peut arriver ! Il faut avouer que notre homme aimait bien trainer à Tradimento pour passer le temps. Même s’il avait beaucoup de client ici. Il pouvait exercer son métier encore plus tranquillement ici qu’ailleurs, bien qu’il restait ouverte à toute proposition de n’importe qui.~

Un groupe d’homme à traquer, ni plus ni moins. C’était facile à faire, mais en plus cela c’était avéré pas si amusant que cela. Ces derniers faisant preuve d’une bien piètre résistance face à lui en fait. S’attendant à devoir courir après des lapins, c’était au final des gros cochons. Excusez la comparaison, mais de un à attraper c’était facile. Et de deux il n’avait même pas cru bon d’utiliser sa propre arme pour les tuer. S’étant débrouiller pour piocher directement chez eux pour les achever avec leur propre armes. De la mauvaise qualité en plus. Pourquoi vouloir tuer des gens comme eux ? Ils ne servent à rien. Non messieurs, quand on n’est pas bon gibier on ne sert à rien je ne suis pas d’accord ! La seule once de joie qu’il pût avoir ce fût de les entendre brailler quand il les tua en prenant tout son temps bien sûr. Faut bien les punir pour le manque d’amusement non ? Voilà pourquoi ce fût expédier en quelques heures. Le temps de revenir avec les têtes des intéressés pour les offrir en trophée à celui qui lui avait quémandé ses services. Il reçut le reste de la somme convenu et au revoir. Si demain on lui demandait de tuer ce même homme, il le ferait sans hésiter. Après tout il n’a aucune attache non ? Après avoir pris la peine de s’acheter un truc à manger. Ben oui, fourbe mais assez honnête pour se payer des bons trucs, sinon ça sert à quoi l’argent si c’est pour toujours le garder jalousement.. ? Il mangea dans son coin, ayant décidé de rester dans la ville sombre. Pour ensuite fumer, et nous revoilà à l’heure actuelle. Ecrasant son mégot de cigarette au sol, l’homme soupira. Quelle ennuie. Ce genre de journée avait le don de le mettre de sale humeur. Hm ? Oui parce que d’habitude il est de bonne humeur. Epoussetant son pantalon de militaire, il avança dans les petites rues sombres de la ville. A la recherche de quelque chose pour l’occuper. Techniquement, quelqu’un de normalement conçut et bien dans sa tête l’éviterait. Un mec habillé en militaire avec une épée et au moins un pistolet non caché –allez donc savoir ce qu’il cache sous son manteau ou autre-, plus une tête pas aimable. Tout pour le laisser tranquille. Qui dit habit de militaire, dit quelqu’un qui en a eu l’entrainement…

Bien décidé à ne pas rester seul dans son coin, notre sadique de service ce décida à percuter la première personne venu. Cela aurait pût être une femme ou un enfant ce n’était pas son problème. Même un vieux en fait. Même si pour tout vous dire cela ne l’aurait pas arrangé vu qu’il comptait jouer avec. Autant que cela soit un minimum résistant comme jouet quoi… Sa cible fût un homme à l’étrange chevelure violette. Quoi comment ça et la sienne ? Non mais, sa chevelure à lui et longue, belle et entretenue je ne vous permet pas ! Lui eh bien, on dirait qu’il avait une algue écrasé sur la tête. Pff. Ne se gênant pas à le faire tomber par terre si ce dernier ne tenait pas assez bien sur ces pieds, il le regarda de toute sa hauteur, l’air hautain. Oui, il voulait être chiant et alors ?

- Hey toi avec ton algue sur la tête. Tu m’as bousculé. J’attends des excuses.

Bon. Disons qu’au moins cela allait lui permettre de cerner comment était le jeune homme. Peureux et allait s’excuser sans demander son reste en voulant partir. Ou bien s’il était courageux et souhaitait le défier. En espérant qu’il soit amusant. Au risque de tâter de son épée plus tôt que prévu… Allez amuse-moi un peu ! Pensa-t-il.

Mon monde est celui de l'obscurité, qu'importe ce que je peux voir tout m'est indifférent même toi... que me cherches-tu ? Tu n'as personne d'autre à embêter ?

Une rue sombre comme beaucoup d'autres... Karen était ici juste pour régler un différend entre deux bandes rivales, il usait déjà de sa carte pour atténuer leur rage et en faire un climat moins tendu. Karen était resté entre les deux gangs et posait sur eux son regard calme et dépourvu de tout sentiment bon ou mauvais. Ce qu'il faisait n'était ni pour la sûreté ni pour lui, il ne le faisait que pour le plaisir de cet homme qui lui prenait de désigner comme père adoptif. Sa carte ayant rempli son devoir, il en atténua ses effets jusqu'à s'éloigner de toutes ces tensions. Il se prit un petit café à une terrasse seul comme n'ayant pas d'autre compagnie avec qui le savourer. Son café noir faisait fondre le peu de sucre que contenait sa tasse, il regardait l'air faussement souriant les quelques badauds qui passaient par ces allées mal entretenues dont les herbes folles et l'état des routes se dégradaient. Au bout d'un moment, après qu'il se soit assez reposé, il se décida à faire le tour des commerçants pour vérifie s'ils suivaient tous le règlement, si tout se passait bien. Sa tournée eut des aléas plus ou moins agréables et plus ou moins bien reçu il continuait de tenter de remplir ses fonctions. Son sourire était revenu, enfin bien sûr celui de fonction bien qu'il prenait un certain plaisir à encourager ceux qui arrivaient à faire perdurer l'économie de la ville. Il tapota les cheveux d'une fillette près de la caisse qui s'apprêtaient à subtiliser un bonbon discrètement, il ne faudrait pas qu'il lui arrive des ennuis.

Karen se sentait d'humeur plutôt assez bienveillante, protectrice. En repartant après chaque entrevue, il songeait à la suivante et essayait de prévoir ce qui lui faudrait dire ou faire. Sa diplomatie était une des qualité qui faisait qu'on lui donnait ce genre de travail avec le recours de sa carte, il était plutôt redoutable. Il ne l'avait presque pas utilisé, il réussissait de par sa seule habilité et en tirait une certaine fierté. Il faisait des grande enjambées sur ses dalles de pierre qui marquaient les allées sombres des dernières ruelles qu'il explorait... Ces ruelles n'étaient plus vraiment commerçantes, mais s'orientaient plus vers du résidentiel. Alors qu'il vaquait à ses activités en y consacrant un peu de joie sans savoir si elle était réelle ou bien surfaite, il percuta un homme venant en sens inverse. Sa surprise fut telle qu'il tomba au sol. Quand l'individu le somma de lui présenter des excuses, c'était tout juste s'il ne voulait pas rire, on se foutait de lui, n'est-ce pas ? C'était un peu léger. Il sentait les rebords anguleux d'une pierre juste dans le bas de son dos. C'était tout à fait agréable... Rien à dire. Aussi aisément que l'acte de mettre un manteau sur ses épaules, il prit un appui au sol et se redressa en souriant.

"Des excuses? Je n'en ai pas envie, je suis debout, tu es debout alors on se salue et on part, simple non ? ", fit-il en riant.

S'il avait eu une attitude bienveillante auparavant, il ne le faisait que pour Elysion, pour la sûreté de la ville. Il aimait qu'on le voit comme un fervent défenseur de son pouvoir même s'il lui arrivait parfois des impairs. Une algue sur la tête ...? Il s'était vu avec cette teinture aussi un brin originale, est-ce qui lui demandait où il l'avait faite lui aussi ? Ahlala. Il resta face à lui en faisant de petits signes de la main pour lui désigner un sens de circulation qu'il pouvait emprunter des fois qu'il soit dénué du sens de la vue à en juger par sa comparaison fort douteuse...

"Vous comptez rester à me regarder sans réagir encore longtemps? "

Son excès de confiance risquait de lui coûter cher sans doute, mais là il se sentait gonflé à bloc, il n'en avait rien à faire en fait de ses excuses à la gomme...Qu'il soit en tord ou non, il n'avait pas envie de s'incliner, il voulait juste passer son chemin, ce qu'il s'apprête à faire en passant près de l'homme en regardant devant lui sans lui témoigner une once d'attention, c'était que ce genre d'homme pouvaient être fier d'avoir de l'attention, mieux valait ne pas trop leur en donner.. Karen se sentait fort par son regard absent et son attitude moqueuse voire r abaissante.

Vous savez quoi ? Généralement, lorsque Raffelo se décide à agresser quelqu’un il trouve toujours le moyen de faire face à deux situations plutôt récurrentes. Soit la personne en face de lui se faisait dans son pantalon en le voyant ainsi avec sa carrure plutôt imposante, ses vêtements et ses armes. Car je rappel tous de même que Monsieur porte une tenue militaire hein. Soit il tombait sur quelqu’un qui voulait jouer les gros dur face à lui en espérant le remettre à sa place, estimant que ce n’était pas parce qu’il avait une gueule aussi belle que grande qu’il devait se la ramener. Bon généralement les capacités physique de Raffaelo à cause de son entrainement militaire et de son métier actuel lui permettait de toujours l’emporter haut la main. Mais aujourd’hui ce n’était visiblement aucun des deux cas. C’était quoi ? Eh bien le type qu’il avait bousculé au risque de le faire tomber par terre, et accessoirement se faire mal, il lui demandait des excuses. N’hésitant pas un seul instant à lâcher une vanne sur son physique. C’était bête et méchant mais qu’importe, le tueur n’a jamais prétendu avoir des activités forcément très intelligentes et ce n’est pas comme s’il ne s’en rendait pas compte. Mais parfois, faire un truc débile pouvait devenir très amusant voir même intéressant. Cela dépendant exclusivement de la personne en face de lui en fait. Et pour le coup, la personne était calme, un peu trop calme certainement en fait. S’en était presque étrange, la façon dont il lui annonça qu’il n’avait pas à s’excuser et que le mieux à faire était de chacun repartir de son côté et d’oublier tout ça. Non mais il y croyait lui ? Quand on a une algue sur la tête on pense passer ni vu ni connu comme ça ? Haussant les sourcils, gardant cet air hautain et sûr de lui, l’homme resta quelque instant ainsi. Avant de laisser un sourire prendre place sur son visage. Bon, eh bien improvisons.

Quoi ? Eh bien ce type-là, son regard, sa façon de regarder comme s’il s’en fichait ou qu’il estimait que notre homme ne méritait pas la moindre attention de sa part. Ou quelque chose de ce genre. Bon, ça notre homme n’appréciait pas vraiment, mais il se disait qu’il pouvait faire quelque chose de lui. De toute façon il n’avait pas le choix, il était sa cible et sa réaction n’avait pas été très concluante. Au moins, il pouvait dire qu’il le poussait à le chercher un peu plus et donc faire durer le plaisir. Pour commencer, il faut décoincer ce type qui a l’air aussi mou qu’un mollusque même dans sa façon de répliquer. Laissant un léger ricanement sortir d’entre ses lèvres, il tapota son épaule, une façon comme un autre de montrer qu’il n’allait pas partir comme ça.

- T’as du cran, ou bien t’es tout simplement idiot. Mais vu ton habitude tu m’as l’air d’être un peu mou et pas que du cerveau, mais je vais arranger ça, je suis de bonne humeur.

Dire qu’il était de bonne humeur revenait à dire qu’il était d’humeur joueuse hein, cela ne voulait dire qu’il voulait se montrer gentil avec quelqu’un. En fait il était quelqu’un de pas mauvais avec ceux qui le méritent selon lui. Mais lui, ne méritait que de se prendre un coup de pied dans le derrière pour arrêter d’avoir un balai dans le troufion. Le tirant par le col, il ne lui donna pas le choix. De toute façon il avait physiquement bien plus de force que ce gringalet, quitte à forcer un peu, pour le trainer dans un bar qui était non loin. Un coin plutôt mal fréquenté, mais on s’en fiche, ce n’était pas le genre d’endroit qui rebutait notre ex-militaire. Le poussant pour qu’il s’assoit, il demanda un alcool fort et lui mit presque le verre entre les mains. Allez, boit. Ça va de décoincer. Quitte à le forcer s’il refuse hein… Il n’était pas contre un peu de torture bizarre de temps en temps. Il serait presque amusant de voir ce que ça donnait s’il buvait trop.

- Boit, ça va te décoincer. La vie c’est fait pour en profiter, sinon autant mourir.

Hm ? Quoi ? Sous-entendu je peux te rendre un service et donc te tuer puisque tu ne sais pas profiter de la vie ? Mais non pas du tout, il n’était pas de ce genre notre Raffaelo. Enfin, si, il aimait plutôt bien jouer aux cons, mais d’un côté il n’avait pas tort, autant en profiter. Et il comptait bien faire de cet homme un petit jouet, quelque chose dont il pourrait rire. Là, il n’est pas drôle. Et s’il perdait son temps il pourrait très bien se décider à devenir un peu plus violent…

On ne demandait pas à un laquais d'avoir du cran ou du courage juste d'obéir et de rester droit dans le rang. Quand il lui parla de cette notion un peu impropre à sa fonction, il n'eut pour cet home qu'un regard surpris du genre " que vas-tu faire à présent?". Il eut presque le réflexe de ramener ses mains derrière lui comme s'il anticipait quelque chose, ou peut-être voulait-il juste se saisir de son arme ? Son air figé dénué de toute émotion ne laissait rien apparaître, aussi paisible qu'une goutte d'eau. Il continuait bien poursuivre sa route, son pied s'engageait dans cette rue noyée de monde dans lequel il se fondrait surement comme il savait si bien le faire. Dans le fond, il n'avait aucune ambition mais il avait un rêve, oh que oui, il en avait même plus d'un sinon il aurait été une marionnette sans vie. Ses mouvements étaient élégants mais il était lent, si lent qu'on aurait pu le qualifier de mou, mais ne disait-on pas qu'il fallait se méfier de l'eau qui dormait. Ses cheveux inondaient son visage de leurs vaguelettes ordonnées, oui c'était bien ça son problème tout devait être droit, sinon il ne sentait pas bien. Il lui fallait ses repères qu'il avait eu tant de mal à construire.

Cet individu, il ne le connaissait pas et vu le peu qu'il avait vu il ne paraissait pas digne d'intérêt. Il aurait pu éviter de faire sentir aussi fort son désintéressement, mais c'était plus fort que lui sur le coup. Il se sentait responsable de cette ville,un peu comme une sorte de gardien et ce genre de personne ne plairait pas à son "père"... Non, il fallait que cette ville sente qu'elle était sous son joug et qu'il pouvait la faire plier juste par un de ses souffles, il allait lui rétorquer quelque chose quand il sentit une main se poser sur son épaule. Il allait aussitôt tenter de se saisir de cette main plutôt oppressante, mais il se sentit poussé oui c'était cela. Il eut tout juste le temps d'apercevoir le panneau de la rue où cette force insoupçonnée le traînait. La rue Kysifrotte n'était pas réputée super accueillante loin de là, on pouvait parfois voir des marchandises circuler du coup des rondes avaient été menées dans le coin, hélas il avait croisé cet individu... qui après l'avoir poussé lui dit qu'il allait s'occuper de lui... Heu, non il ne voulait pas, il connaissait l'expression " fous moi la paix ce gars-là". Il eut beau gigoter, il n'avait pas le gabarit pour riposter alors il finit par se laisser emmener... Quand il vit qu'il s'agissait d'un bar, il pensa aussitôt il va me mener à une bande d'alcoolos qui vont me taper sur la tête jusqu'à ce que je tombe.. Bref tableau très encourageant en somme. Quand il le fit asseoir brusquement sur un tabouret, il sentit toute sa colonne se raidir sous le coup. Karen lui adressa un regard intrigué, quand il entendit l'alcool il ouvrit la bouche... de stupéfaction. Il ne tenait pas l'alcool et celui-là enfin... il avait déjà observé suffisamment de bars pour connaître des informations que celui là il le connaissait. On l'appelait le cracheur de l'enfer.... Des gens très biens s'étaient retrouvés à poil en chantant sur les tables des chants peu élogieux... Karen reçut ce fameux verre dans la main, un liquide orange... il le tendit à cet homme du genre "aie pitié...", puis voyant son regard figé et sa position toujours menaçante autour de lui, il leva lentement son verre... porta le verre à ses lèvres et sentit l'odeur infecte lui monter par le nez. Son nez le démangea, il le reposa.

" Je ... ne suis pas très alcool. Prenez le pour vous, ce serait le gâcher que de me le laisser..."

Et là il vit un visage encore plus insistant et effrayant, il fit une mine contrariée lui qui était si droit sur son petit tabouret. Karen leva son verre et but...... une gorgée. Il le reposa d'un air victorieux et adressa un sourire à son voisin.

" Voilà maintenant je peux partir ? "

Que fait un emmerdeur quand il ne travaille pas, ou qu'il n'est pas en train de prendre du bon temps avec une femme ou autre passe-temps fort-divertissant ? Il emmerde quelqu'un voilà tu as tout compris, tu te couchera donc moins bête ce soir ! Et donc mon cher Karen j'ai le privilège de t'annoncer que sa cible du jour c'est toi. Oui oui, toi là avec ton algue sur la tête comme il le dit l'aimable de service. Oh, pas besoin d'avoir peur et de croire qu'il va te casser la figure non, en tout logique, ce genre d'idée ne devait pas être appliquée. Pourquoi ? Simplement parce que s'il voulait réellement se défouler sur quelqu'un de cette façon, ce serait sans doute déjà fait, pourquoi attendre ? Surtout que vu le genre de personne qu'il avait en face de lui, il ne semblait pas vraiment qu'il pourrait avoir une réelle résistance physique. Eh oui, hélas, ou heureusement pour lui allez savoir. Tout le monde ne fait pas un passage à l'armée, et donc ne se retrouve pas avec toutes ses heures d’entraînement physiques, mais également niveau mental. Sans compter qu'il était lui même un plutôt bon élément, je vous laisse imaginer la belle combinaison que cela fait au final en fait. D'ailleurs, vu son travail actuelle et sa capacité à mettre le bordel où il passe, bien qu'il soit parfaitement capable d'être calme hein ! C'est un être humain non mais oh. Il entretient très bien sa force physique. Je pense d'ailleurs que le nombre de cicatrices qu'on pourrait trouver sur son torses en sont une preuves tient. Survivre dans des situations dangereuse, démontrer toujours qu'on est le plus fort. Certainement qu'il est prétentieux, d'ailleurs il en s'en cache pas. Il se sait beau, assez intelligent et fort. Que demander de plus ? En fait, il faudrait plus qu'il soit immortel et Raffaelo serait presque parfait pour passer un casting et jouer un Dieu de la mort ou du mal... Fort heureusement, malgré son caractère assez étrange, parfois difficile à cerner si on est trop gentil ou qu'on a peut facilement, il est parfaitement capable d'être plus gentil avec quelqu'un. Comme ça, parce qu'il n'a pas envie de faire toujours chier, mais également parce qu'il peut l'apprécier ? Moui. Actuellement je pense que c'est juste par flemme de se mesurer à quelqu'un de mou. Il le tuerait certainement pas agacement ou autre, autant jouer avec d'une autre façon. Il aime faire des rencontres, c'est quelqu'un de social non mais !

Ainsi, non sans laisser quelques paroles forts agréables envers ce dernier, le voilà à le traîner dans un bar. C'est un parfait endroit pour faire de nouvelles rencontres! Et ce, que cela soit pour un plan cul avec une fille, que pour faire un rencontres amicales. Bien que cela lui soit arrivé plusieurs fois de casser la gueule à un mec en l'écrasant contre le comptoir en fait. Raffy a sa fierté, il suffit de se comporter de manière intelligente face à lui, ou alors l’intéresse. L'avantage, c'est qu'étant du genre curieux, pas grand chose pouvait attirer son attention. La durée après dépendait de la personne en face, un talent, un comportement bien, ou alors l'envie soudaine de voir si ce type une fois bourré serait plus sympa à côtoyer. Mais pas du tout, je ne prend pas du tout l'exemple actuel ! Ahem.... A voir ce dernier il n'est pas bien difficile de voir qu'il ne va pas souvent dans ce genre d'endroit et qu'il n'a pas l'habitude de boire des trucs forts, parfait ! Lui poussant le verre, il resta planté à le regarder avec un sourire en coin, accoudé sur la table. Comme pour signifier que son refus était de toute façon pas réalisable. Enfin. Il but. Hélas, je crois que le gars à la chevelure se rapprochant niveau couleur de celle de notre Italien rêvait un peu de penser pouvoir partir en lui refilant le reste parce qu'il n'aime pas ça. Il allait apprendre à aimer ! Du moins, valait mieux pour lui qu'il l'apprenne. Ricanant très légèrement, le jeune homme se prit un verre qu'il remplit, avant de combler le vide dans le verre de son ami du moment histoire de le remettre plein et de le pousser à nouveau vers lui.

- Désolé, mais non. Je ne suis pas un alcoolo qui boit tout seul dans un bar, donc tu vas consommer.

Comme pour appuyer ses paroles, il finit quasiment d'une traite le sien. Il avait clairement l'habitude hein. Il fallait vraiment pousser le bouchon loin et vider le bar pour mettre Raffaelo bourré, et je ne suis d'ailleurs pas certaines que cela soit une bonne idée... Jusqu'à maintenant il s'était juste récolté quelques mal de crânes rien de plus lorsqu'il se forçait un peu la main pour des défis débiles ou autre avec d'autres gars tout aussi torchés. Mais là le jeu était différent. Il ne devait y avoir qu'un seul bourré au final et ce ne serait pas lui... Reposant bruyamment son verre en s'installant de façon plus confortable sur son tabouret il reporta son attention à son voisin de table, comme pour l'inciter avec un regard pressant de boire. C'est lui rendre service oh ! Enfin... Presque... ?

- Allez tête d'algue. Dis moi. C'est quoi ton prénom et tu fais quoi ici ? A moins que tu ne préfères des surnoms ridicules. Souriant en coin, il reprit. Moi, c'est Raffaelo.

Au moins, Raffy savait correctement mener une conversation, il savait qu'il était préférable de donner son propre prénom avant de le demander aux autres. Son nom c'est une autre affaire, mais cela permet d'éviter la réplique du « donne moi le tiens avant ». Perte de temps évité. Dans le pire des cas tête d'Algue irait très bien ! Remettant de l'alcool dans son verre, il attendit qu'il vide le sien. On aurait presque dit une retrouvailles entre deux amis qui prennent un verre pour fêter ça. Je dis bien presque...

Sans aucune forme d'ironie, il se sentait comme si la tentation incarné se trouvait là à côté de lui, il allait le pousser à boire alors qu'il tenait pas l'alcool c'était une pure folie. Aussi trouva t-il qu'une gorgée de ce truc fort irritant était bien suffisant. "Tu vas consommer", mais non il ne voulait pas... Quand Karen le vit vider son verre devant lui alors l'espoir qu'il puisse attendre qu'il soit soul s'envola. C'était un habitué. Il n’allait pas faire le poids, il allait tout avouer s'il continuait et pire s'attirer des ennuis, mais il ne fallait pas le présenter ainsi. Ce ricanement ne lui disait rien qui vaille, ce n'était absolument pas rassurant, on lui dirait c'est la voie de l'enfer q'il y croirait là mais qu'il trouverait un moyen de ne pas y rentrer. Ses mains s'éloignèrent de son verre doucement pour ne pas que ce soit du genre " dégage" mais d'un genre naturel te les posa sur ses genoux l'air de rien tout en regardant son "compagnon de beuverie" imaginaire. Il ne savait pas trop comment le caractérisait... il paraissait du genre à vouloir s'imposer et ce genre de personnes il ne fallait pas courber l'échine aussi restait-il comme à son habitude droit sur son siège.

Ses mains sous le rebord lui évitaient qu'il ne touche à son verre qui avait été à son horreur remplit... Il ne fallait pas qu'il observe ce liquide qui lui semblait en cet instant être du poison... il devait s'en tenir écarter d'au moins.... quelques centimètres, s'il s'en allait c'était sans compter sur la force de son compère pour le ramener. Il frotta ses pieds l'un sur l'autre à la recherche d'une bonne idée pour se tirer de ce mauvais pas et soudain il en eut une... pile quand cet homme voulut se présenter d'ailleurs ce qui rendait un peu son astuce étrange... Il lui faudrait au moins tenir un peu de discussion alors, très bien il avait bien tenu avec d'autres personnages plus insensés les uns que les autres. Ce sentiment d'être dominé n'avait cependant pas été aussi fort et s'il entrait en conflit avec lui, il n'était pas sûr du bon déroulement de cet acte. Enfin non peu certain"" était fort,il n'en savait absolument rien plutôt. Il ramena ses bras contre son corps prêt à exécuter ce qu'il pensait dès que l'autre ouvrirait la bouche.

"Ah... Enchanté Raffaello", il lui sourit de même. " Je vais aux toilettes, je reviens * et n'hésite pas à te servir dans mon verre car je ne reviendrai pas....*

Aussitôt, il se laissa glisser de son siège, il revit ce regard insistant et non il ne boirait pas; il trouverait un moyen d'échapper à ce traitement. C'était lâche, mais là il ne voyait rien d'autre actuellement. Il n'avait pas donné son nom car ce genre de personnage, c'était capable de remonter vers vous avec rapidité. C'était une intuition qu'il avait, il jeta un rapide coup d'oeil derrière lui sans chercher à se tourner complètement, il espérait juste qu'il lui laisserait cette opportunité. C'était énervant de ne pas être le chasseur mais la proie, oh ! Il était le diable oui ou zut et là il fuyait la queue entre les jambes, mais ... ou alors il cherchait à le manipuler cet individu c'était aussi une solution si la situation devenait trop dangereuse. Il bouscula dans sa hâte un serveur venu lui remettre un verre gratuit pour être le 1 000ème client. Il se fit félicité, mais voulut esquiver cette offre de façon peu discrète en disant :

" Donnez le au gars là-bas de ma part..."

C'était gratuit après tout alors en bon seigneur, il pouvait lui offrir ça et ça lui donnerait peut-être l'illusion qu'il reviendrait. Cela allait peut-être jouer en sa faveur... Qui sait ?

Il a des choses dans la vie qu'on aime et qu'on aime pas. Il faut de tout pour faire un monde. Mais je pense qu'il y a des choses qu'on peut affirmer ne pas aimer et que d'autres diront que c'est pareil pour eux sans avoir peur de dire une bêtise. Par exemple, Raffaelo n'aime pas qu'on se fiche de lui, mais soyons franc une seconde, qui aime sa franchement ? Personne, c'est bien ce que je me disais. A moins d'être bête ou je ne sais pas, mais on n'aime pas quand quelqu'un se paye de notre tête. En l’occurrence, l'Italien avait affaire à un cas assez particulier, un bien drôle de jouet pas très docile mais qui en plus ne faisait pas le rebelle de façon amusante. Autant cette noble la dernière fois était drôle. Elle ne voulait pas courber l'échine face à lui, mais avait finit par céder à utiliser la violence pour tenter de le remettre à sa place. Cette tête d'algue ? Rien à faire. Il est juste mou, et il n'arrive même pas à le faire boire alors que ce serait certainement un moyen comme un autre de le faire se décoincer un peu. Ce gars doit être ennuyeux à mourir au quotidien s'il est toujours comme ça en fait. Rien à faire. Il sait rire ou bien ? Faudrait peut-être que quelqu'un lui apprenne qu'on a qu'une seule vie et qu'il vaut mieux en profiter avant qu'elle se termine, ce n'était pas une fois arrivée au bout qu'il faudra se rendre compte de ce qu'on a loupé. Après, si c'était que ça, l'ex-militaire pouvait toujours le tuer pour lui montrer c'est quoi de voir les choses arriver brutalement. Mais au final, il changea bien vite d'optique, se disant que ce type ne serait même pas drôle là non plus, à voir sa tête, cela ne l'étonnerait pas de le voir mourir en paix ou autre connerie du genre. Non pas drôle. Faut le décoincer, mieux. Mais pour arriver à ses fins, encore faut-il quelqu'un d'un minimum réceptif en face hein, ce n'est visiblement pas son cas...

Non seulement mis à part une petite gorgée il ne semblait pas enclin à boire plus, mais en plus quand on lui parlait la moitié passait à la trappe. Se contentant de répondre une phrase bateau du genre « enchanté ». On se croirait chez les alcooliques anonymes. Le regardant en coin faire et dire, étrangement, je dis bien étrangement, car quelqu'un le connaissant se dirait qu'il serait obligé de réagir. Raffaelo se contenta même de hocher légèrement la tête en le voyant dire qu'il allait aux toilettes et donc revenir. Lorsqu'il eut le dos tourné. Un large sourire en coin fit son apparition. Non mais, il le prenait vraiment pour un débile hein... Comme si une excuse aussi bidon allait marcher sur lui, c'était vraiment le sous-estimer et le prendre pour une pauvre taré des rues, hélas, c'est un ancien militaire, il a donc la force physique et le mental de ces derniers, mais il a pris également du grade ainsi, inutile de douter du fait qu'il est quelqu'un de très intelligent qui avait été également formé pour mettre au point des stratégies ou autre choses du genres hein. Il ne bougea cependant pas. Discrètement du coin de l’œil, il se contentait de le regarder. De bousculer un serveurs. D'indiquer sa direction en donnant de l'argent et s'éloigner. Bon, il n'avait pas le choix, il fallait se lever. Non sans prendre une gorgée de son verre avant de lever son cul de sa chaise. Le Valentini ne tarda pas à rejoindre la sortie du bar, arrivant visiblement à se faufiler parmi la foule à grande vitesse. A tel point qu'il se retrouva dehors avant le pauvre homme qui voulait le fuir. C'est bête non ? Avec un sourire en coin, il l'attendit un peu plus loin, histoire de le laisser sortir de l'intérieur bruyant qu'était le bar. Lorsqu'il passa non loin, il haussa le ton, le regardant de haut, les bras croisés.

- Eh bien ? Tu ne sais plus où sont les toilettes ? Je crois que tu as un sens de l'orientation aussi pourris que ta coupe de cheveux.

Se plantant finalement devant lui pour lui barrer la route. Son regard se changea, de même que son sourire se fit moins large. Annonçant qu'il parlait de façon un peu plus sérieuse. C'était une phrase dite légèrement, avec un ton de moquerie, comme il savait si bien le faire. Mais maintenant...

- J'aime pas qu'on se fiche de moi. Finalement t'as l'air du genre à aimer chercher des ennuies, boire un verre te rendrais certainement plus agréable à côtoyer. Il pose un peu brutalement sa main sur son épaule. Pense pas que je lâche le morceau aussi facilement, tu te serais certainement débarrassé de moi plus rapidement en m'écoutant.

Et pourtant. Dieu seul sait que si Raffy s'était contenté de lui proposer un verre ce n'était pourtant pas quelque chose de bien méchant. Dire qu'il était capable de pire c'était bien peu... Vu de toute façon le nombre d'armes présentes sur lui, ce n'était pas bien difficile de deviner quelle genre de personne il pouvait également être... C'est à dire quelqu'un avec la gâchette facile hein... Très facile. Certainement plus qu'on ne le pense...

Karen avait sans doute jugé la situation avec trop de précipitation. Traverser la salle n'avait pas été trop difficile, il ne s'était pas demandé si son plan avait marché et eut vite la mine dépitée en voyant une certaine connaissance à l'entrée du bar. Il était là avec la même couleur de cheveux que lui-même, le regard moqueur car triomphant sur ce coup_là oui Karen se sentait bien piteux, mais ce n'était pas un endroit où il se sentait très à l'aise. L'idée même d'y retourner surtout danss cette optique ne le ravissait pas vraiment. Il se souvenait assez de sa résistance au cidre alors ce breuvage fort, cela allait vite l'achever. Il se moqua de son sens de l'orientation, quoi les toilettes pouvaient très bien être dehors non ? Une petite voix lui dit de ne pas jouer au malin et de préparer une autre échappatoire et vite. Bizarrement, cet homme ne lui donnait pas trop l'envie de parler, vu ses projets Karen préférait se tenir à quelques bons mètres. Enfin là il ne pouvait pas le rater, il était juste en face de lui. Mince quoi il n'était pas n'importe qui, il n'allait pas se laisser avoir comme ça non ? ... Faire carpette, ce n'était pas ce qu'on lui avait enseigné non? Enfin si mais lui c'était différent, c'était comme... sa seconde famille? Enfin... parfois il en était persuadé et parfois non. Sa main chercha le pommeau de son épée en jaugeant son adversaire, il n'était qu'un poids plume... Et ça l'agaçait grandement. Ceux qui faisaient les coqs comme lui étaient soit trop confiants soit des confirmés... Mais comment savoir et puis... bon mise à part qu'il voulait lui offrir un verre... il ne voulait rien... d'autre ? Non? Enfin, vu son grade, il pouvait vouloir lui soutirer des informations, mais ils ne se connaissaient pas... Alors non ce n'était donc qu'un jeu. Non, il avait des capacités ... sa confiance en lui n'était pas factice... ceux qui mentaient avaient tendance à avoir à adopter une position plus affirmée au sol, mais si affirmée que cela faisait irréelle. Ils voulaient sans doute compenser un manque. S'il voulait survivre,il allait devoir coopérer quoi qu'il puisse lui en coûter, c'était dérangeant... Il détenait la carte de la manipulation des émotions, il était donc calé en analyse d'émotions.... c'était la moindre des choses avec un tel pouvoir. Et là non, il devait suivre.

"Ah... je voulais aller un peu dehors."

Rien à faire, ce type l'avait sous sa coupe. Quand il sentit cette poigne à nouveau se serrer sur son épaule, il la sentit plus forte que la dernière fois. Il avait une de ces force, ses sens l'avaient bien renseigné au moins sur ça... à défaut de trouver une excuse valable.

"Je t'écouterai... "

Dès qu'il aurait le dos tourné, il réciterait sa carte pour tenter de limiter les dégâts en le manipulant. Là, il ne pouvait rien faire, pas si près; c'était suicidaire. Il ferma à moitié les yeux en souriant comme s'il souriait de bon coeur mai il sentait que ce serait dur de le semer et qu'il ne plaisantait pas. Il mit ses mains derrière le dos pour frotter es doigts les uns sur les autres. Réfléchis, réfléchis, il y aurait bien une opportunité.

" Nous y retournons Rafaello ? "

Ce type le prenait pour un idiot c'était certain. Ou du moins, il avait dût le croire. C'est vrai quand on regarde Raffy, on se dire que c'est un gros bourrin sans cervelle. Faut dire qu'il était parfois douté pour agir en tant que tel. C'est bien bien dur me direz vous. Mais non. Il n'est pas aussi bête que méchant. Après c'est à vous de choisir si vous préférez avoir un idiot en face de vous ou un type intelligent. Dans les deux cas, ça peut-être imprévisible, mais dans le premier on peut être plus malin que lui pour s'en débarrasser. D'ailleurs, pourquoi était-il collé à ce point à lui ? Je sais pas. Et franchement, si vous lui demandiez, il serait incapable de vous répondre. Il avait juste décidé qu'il passerait son temps libre avec lui voilà tout. Quand on s'ennuie faut bien s'occuper, et tout est bon à prendre. Même un type visiblement plus que coincé. Deux choix s'offrent à lui dans ce cas. Soit s'énerver sur lui parce qu'il est mou et pas interessant. S'il avait autre chose à faire il aurait pût éventuellement songer à lui en coller une avant de partir comme si de rien était retourner à ses occupations. Ou alors tenter des trucs chelous. Mais quand je dis chelou, je parle bien sûr de tout faire pour lui retirer la balayette du cul. Ou plutôt le balai... Voir même un poteau quand on y réfléchit bien. Vrai quoi. Ce gars devait avoir quoi ? Le même âge que lui à quelques détails près, c'est maintenant qu'il faut profiter, au lieux de déambuler dans les rues comme une âme en peine. C'est du moins l'impression qu'il dégageait. Oh pour une fois que Raffy rendait service ! Mais non pas du tout, il ne fait pas ça du tout pour le plaisir de voir un pauvre homme complètement torché. Et puis si ça se trouve il allait lui réserver des surprise et tenir l'alcool aussi bien voir mieux que lui. Hm ? Non. Il n'y croyait pas. Mais allez savoir...

Au moins, il ne lui sortit même pas une autre excuse bidon. Enfin pas trop. Justifiant juste le fait qu'il voulait faire un tour vite fait dehors. Mais oui c'est cela. Et pourquoi ne pas se balader et faire le tour de la ville et avec un peu de chance se perdre tient ? Comme ça on ne revient pas c'est ça ? Soufflant. L'Italien se fit rapidement comprendre comme quoi il n'appréciait pas vraiment l'attitude ce qui eut pour réaction de... Eh bien rien du tout. C'est cela, il se soumettait à ses moindres désirs sans même râler ou même tenter de le remettre à sa place. Haussant les sourcils, l'homme en vint à se demander si on pouvait réellement faire quelque chose de lui en fait... Allez rebelle toi un peu ! T'es un homme ou pas ? Ce serait bête que le Valentini le classe dans la catégorie des hommes dépourvu de bourse... Ce n'est déjà pas glorieux mais en plus ça signifie pour lui que vous être un moins que rien. Déjà une femme ça n'en a pas, mais les pauvres c'est de naissances, laissez-ces pauvres êtres tranquilles. Un homme lui eh bien il n'a aucune excuse... Avec sa main fermement posée sur son épaule, il l'incita donc à rentrer à nouveau puisque visiblement c'est ce que proposa son compagnon. Cette enflure ne lui avait même pas donner son prénom. Ben quoi ? Il a peur qu'il le mange s'il le connaissait ? C'est pas comme s'il avait un Death Note sur lui hein. Quoi ? Comment ça c'est pas d'époque ? Je suis une super narratrice je vois dans le futur c'est tout. Ahem. Le remettant à sa place devant les verres qui n'avaient pas bougé, le serveur les regarda un bref instant sans trop comprendre à quoi jouaient ces drôles de types mais bon. Pourquoi pas ? Du moment qu'ils payaient ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Même si Raffaelo n'avait pour l'instant pas déboursé le moindre argent. Cool, en plus il se faisait inviter même quand il force les gens à boire. Ça va oh ! Y a pire dans la vie. C'est impossible selon lui de ne pas aimer l'alcool.

- Bon alors mon petit. Fit-il en s'accoudant pour bien le regarder. Maintenant tu vas te présenter ou je te donne le surnom de Tête d'Algue une bonne fois pour toute ?

Et par « une bonne fois pour toute », il pensait bien que même si un jour son prénom lui était donné, il continuerait de l'appeler ainsi hein. Y a des gens que ça ennuie ce genre de surnom. Du moment qu'on l'appel pas « Tête de con » ou autre choses bien charmantes du style – et encore, c'est bien quelque chose qui le préoccupe peu- ça passe. Repoussant le verre vers, il tenta tout de même d'être moins. Sec dans sa façon de parler ? Quelque chose du genre oui. Il avait un ton moqueur voir même supérieur sans même s'en rendre compte. Pauvre petite chose, il était tout retourné d'avoir ça en face de lui ? Nan mais avouez que dans le genre j'esquive il est bizarre. Raffaelo ne cherche pourtant rien à quelqu'un pour une fois. Suffit de parler c'est tout. Je vous jure qu'il est social hein !

- Alors dis moi Tête d'Algue. T'es puceau ? Hm ? Oui. Il laissa un bref instant le silence tomber pour bien le laisser réagir. Avant de rire légèrement. Ah, je plaisante, je m'en fout tu fais ce que tu veux. Mais jveux te décoincer. Ça m'occupe, vois-tu je n'ai rien de mieux à faire. Buvant un coup il finit par ajouter. Alors ? Qu'est-ce qu'un gringalet commet toi fait à Tradimento ?

Je vous jure que s'il parle dans le vide une nouvelle fois... Le Raffy va s'agacer. Il n'est pas toujours violent en tout circonstance, encore heureux. Mais il n'a pas un caractère des plus simple non plus.

Plus je te crois loin... plus tu te rapproches, hé bien essayons de faire avec... Décidément...

Se présenter une bonne fois pour toute comment ça, que sous entendait-il? Qu'il l’appellerait toujours ainsi ? Karen fronça les sourcils en sentant toujours une main forte sur son épaule. Son regard obliqua vers cette poigne qui ne le lâchait pas. En fait, il voulait estimer s'il aurait une chance de s'en tirer s'il se battait contre cet individu s'il y avait un souci, s'il serait capable de l'emmener dans un cachot si cela dérapait, car oui c'était dans ses possibilités. Personne n'irait voir s'il envoyait quelqu'un là bas d'autant qu'un individu d'une aussi bonne carrure, cela pouvait être intéressant non ? Bref, il tentait d'observer sans trop réagir.

"Karen... je m'appelle Karen.", il se recula pour que cette main se retire enfin de son épaule pour en être libérée et ajouta. "Et donc Raffaello, vous êtes de passage dans notre ville?".

Karen feignait l'intérêt que lui procurait ce personnage, car il avait déjà tenté de l'ignorer, cela avait mal fini, de s'enfuir, là il avait eu l'impression que sa tête aurait volé alors hé bien il ne lui restait qu'à observer dans l'attente d'une meilleure solution. Les mains dans ses poches, il paraissait bien ridicule à côté de la personne à côté de qui il marchait le regard plaqué devant lui comme s'il essayait d'oublier qu'il était là et ce qui l'attendait. Il retrouva sa chère place devant ce maudit barman et ce verre qui allait, il le craignait sans cesse se remplir. Karen ferma les yeux en feignant un plaisir trop dissimulé pour être honnête et au vu de sa dernière action son sourire ne pouvait apparaître comme franc.

Son poing gauche se contractait sous le rebord du meuble comme s'il se retenait à l'annonce de sa sexualité, il se contracta davantage. Son regard baissa vers son pantalon comme si oui là il avait l'impression que toute sa vie amoureuse pouvait se traduire comme une ligne droite sans accros, en résumé il ne se passait rien dans le coeur ou ailleurs. Oui, il était puceau mais ne l'assumait pas vraiment. Il était fiancé et amoureux de la fille qui était à ses yeux la plus belle des femmes, mais s'il tenterait la moindre approche, ce n'était pas dit qu'elle lui ouvre grands les bras. Et puis la pauvre, il voulait juste la protéger même si secrètement il la voudrait pour lui dans la vie, dans une vie de famille et bien sûr dans son lit. Donc oui, dans un sens il était casé tout en ayant l'impossibilité de consommer ses fiançailles. A vrai dire, Karen se voilait beaucoup la face et même s'il s'acharnait son caractère dévoué faisait qu'il n'allait jamais au bout de ses actions. Non et puis il lui avait promis de la rendre heureuse, souriante; ce n'était pas un voeu pour lui même si cela l'avantageait car cela incluait de pouvoir la suivre. Ses mains se rapprochèrent, se massèrent dans toute cette cogitation intellectuelle sans suite. C'était bien beau de penser, mais il le faisait tant que il aurait bien aimé que certaines choses se concrétisent et là qu'un inconnu lui balance à la face ces propos. Qui plus est, il ne se sentait déjà pas à l'aise, alors pourquoi ce sujet.... Fort heureusement, il n'accentua pas et changea de sujet pour lui demander ce qu'il faisait ici de son regard insistant. Oui, il attendait une réponse, mais pourquoi... il l'avait dit, il n'avait rien à faire. Karen se sentait comme un jouet, un jouet qui couine qui devait faire des sons quand on le pressait... Surtout après ce qu'il venait d'annoncer sur sa possible virginité, c'était assez difficile de répondre alors il lui renvoya la même question...

" Bien curieux. Parle moi donc de ta vie, la mienne n'est pas intéressante".

C'était peut-être la solution ; paraître le plus mou et inintéressant possible...? A voir. Pour être plus discret, il se mettait à boire avec une bonne descente pour qu'il ne lui reproche pas cela et qu'il puisse le travailler sur le sujet qu'il désire, du moins le temps que cela lui serait possible... Car bon Karen et l'alcool c'était deux opposés destinés à s'affronter, dont l'un finissait toujours par laisser l'autre dans un sale état. Un second verre arriva, il continua de boire en le montrant à Raffaello du genre " tu vois, y a pas de problème", sauf que le problème arrivait et était de plus en plus présent. Il lui fallait quelque chose pour stopper l'avancée de l'alcool. Comme il n'y connaissait rien, il se mit à manger du sucre en se disant que cela dégorgerait son alcoolémie lui permettant de résister. Personne ne lui avait dit que il ne fallait pas manger de sucré mais plus du salé pour rechercher cette atténuation. La nature sucrée au contraire augmentait les effets, mais ça ouais Karen l'ignorait totalement. Il mangeait des petits gâteaux sur le comptoir avec une forte avidité de celui qui croyait piéger l'autre en trouvant une parade. Son troisième verre arriva. Comme il buvait presque aussi vite que son voisin pour se dissimuler de toute nouvelle fuite.............. LA ça tournait grave. Et il lui fit un sourire très évocateur à ce sujet en lui disant :

" On en était où...? "

Un jour tu apprendras Karen comment fonctionne l'alcool, mais là ce n'était pas la bonne pioche.

C'est toujours mieux d'avoir le prénom de quelqu'un quand on s'adresse à lui, ça permet de mettre un prénom sur la tête de quelqu'un. Même si au fond on s'en fiche un peu et on pourrait toujours pallier ce fait en donnant des surnoms débiles à la personne. Même si généralement, quelqu'un de normal et discret ne se permettrait pas de donner des surnoms idiots à quelqu'un qu'il ne connaît pas, de peur de s'attirer des foudres ou autre. Mais bien sûr, ça ne marche que si on parle de quelqu'un de normal, hors, vous pensez sérieusement que Raffy à peur de ce genre de chose ? Il est très dur d'imaginer qu'il puisse avoir peur de quelque chose dans la vie. Et pour cause lui même ne pense pas en avoir vraiment. Il ne tient pas à grand chose en ce bas monde, c'est certainement ce qui peut aider. Pas même sa propre existence, bien qu'il ne soit pas du tout du genre à se victimiser et à ne pas s'aimer ! N'allez pas croire ça... C'est un prétentieux de première après tout. Mais au moins il avait enfin un prénom. Karen ? Moui. Tout ça pour ça ? A force il aurait presque été tenté de croire que cet homme avait un prénom ridicule qu'il préférait cacher. Je ne sais pas, c'est pas comme s'il allait le bouffer juste parce qu'il connaît son prénom... A moins qu'il préfère rester anonyme pour des raisons étranges ? Hm. Allez savoir, mais en tout cas Raffy était persuadé qu'il allait encore pouvoir bien s'amuser avec ce type, allez savoir pourquoi, son intuition qui parle. En partant du principe qu'il lui ait donné son réelle prénom. Mais étrangement, notre ex-militaire se disait qu'il n'avait pas vraiment la tête du type qui sait particulièrement bien mentir sur commande, dans ce cas il aurait carrément été inutile pour lui de tenter de fuir. En voyant leur gabarit respectif c'est à se demander comment il a pût oser croire qu'il pourrait lui échapper... Un type comme ça à l'armée, il se serait fit bouffer par les autres mais d'une puissance... Ahem. Revenons à nos moutons. Le lâchant, puisqu'il l'invitait plus ou moins à le faire en se faisant un peu repousser. Il se laissa faire, ne retirant pas son sourire en coin tout en s'installant à côté de lui. De passage dans leur ville ? Ouais. On peut dire qu'il aimait bien s'y rendre en fait, c'est un coin amusant pour un gars comme lui.

Il haussa légèrement les épaules en répondant que brièvement d'un air assez distrait. Il ne voulait pas que la conversation tourne autours de lui, mais s'il pouvait même que rapidement, répondre à ses questions pour le mettre à l'aise pourquoi pas. Il lui semblait bien tendu le brave petit.

- Ouais v'là. J'suis de passage ici, j'aime bien traîner dans le coin, ça reste plus calme que la capital, enfin dans un sens.

Oui parce que bon. Je pense que niveau animation on est pas mal servit dans le coin, même si c'est beaucoup plus petit et qu'il y a beaucoup moins de monde aussi. Mais je pense qu'il y a un tel taux de taré au mètre carré ici qu'on ne peut pas être tranquille. Il doit y avoir un paquet de rues à ne pas fréquenter seul la nuit si on ne sait pas se défendre ou si on ne paraît pas un minimum imposant. Buvant son verre qu'il n'avait pût vraiment déguster, son regard se tourna alors en coin vers son partenaire de breuverie. Il semblait tendu, voir même carrément vexé depuis qu'il lui avait sous-entendu qu'il était puceau. Remarque vu son âge, il aurait presque trouvé ça étrange qu'un homme ne réagisse pas à ce genre de propos. Pauvre petit. Dire qu'il avait dit ça pour le taquiner, le voilà en train de se faire du soucis tout seul dans son coin et se remettre en question. Il ne pût s'empêcher de lui faire une tape dans le dos lorsqu’il le vit lui répondre qu'il était bien curieux. Voulant donner l'impression que cela ne l'affectait pas. Et tenter de faire tourner à nouveau la conversation autours de lui. Ah mon gars, cela ne fait qu'attiser sa curiosité ! Ricanant il souffla alors l'air moqueur.

- T'es trop facile à embêter mon pauvre. Mais au moins t'as l'air un peu normal dans tes réactions pour une fois.

Ben oui. Un homme n'aime pas qu'on le traite de puceau et ce encore plus s'il a des vus sur une ou des femmes. Ce serait inquiétant qu'il n'ai en vu personne presque... Sinon c'est qu'il est de l'autre bord. Mais là n'est pas la question, songeant à quoi raconter et comment tourner la conversation comme il le souhaitait, il eut le plaisir de voir Karen commencer à boire au même rythme que lui. Hm... Cela l'incita alors continuer à faire ce qu'il faisait, de toute façon il tient bien l'alcool. Avec un peu de chance ce ne sera pas le cas pour lui. Il se contenta de dire. L'air toujours aussi peu interessé. Histoire de combler le silence et surtout, continuer à la pousser à boire comme lui... Toujours un peu plus.

- Ma vie ? Elle ne te regarde pas vraiment, mais je suis souvent à Tradimento pour des affaires on va dire.

Oui. On ne peut pas faire plus vague je l'avoue. Que voulez-vous qu'il dise ? Le but de Raffaelo n'étant pas non plus de raconter sa vie hein. Un sourire en biais, tandis qu'il le resservait en boisson en même temps qu'il remplissait son propre verre. Le voir ainsi s'imbiber d'alcool bien comme il faut était amusant. Sans compter le fait qu'il se gaver en prime de sucrerie.. ? Soit. Pour une fois qu'il n'y était pour rien dans ses agissements hein. Finalement, une simple phrase lui permit de diagnostiquer l'état de l'homme à ses côtés. Il avait totalement perdu le fil de la conversation et ce en très peu de temps. Hm hm... S'accoudant en buvant finalement encore un verre pour le pousser à en faire de même, il le regarda, et c'est là que le talent de menteur de Raffy entrait en jeu, c'était encore plus crédible aux yeux de quelqu'un d'un peu bourré certainement.

- De toi. En fait tu devais me raconter ce que tu devenais ces dernières années . Tu m'as dis qu'apparemment tu avais des secrets à me dire mon ami. Depuis le temps qu'on s'est pas vu.~

Oui. Ceci est énorme mensonge, puisqu'ils sous-entendait qu'ils étaient amis, qu'ils se connaissaient depuis longtemps bien que ne s'étant pas vu depuis un moment. A voir comment il réagit face à cette annonce. Mais s'il est bel et bien saoul, Raffy pourrait lui faire avaler presque n'importe quoi... Après. Soit il est quelqu'un d’intéressant. Soit juste quelqu'un de drôle.~

Karen se répétait qu'il se devait de dire des informations qui ne touchaient pas tout ce qui touchait au secret. En lui donnant du prénom, il espérait pouvoir instaurer un sentiment de confiance, juste assez pour qu'il lui foute la paix; c'était mot pour mot ce qu'il pensait. Ses boucles violettes caressaient le front, c'était bien autre chose que le petit verre de cidre bu avec Debito. Ce sourire en coin que cet homme lui lançait l'intimidait un peu même si l'alcool l'aidait un peu en somme,mais il devinait bien que le coup serait plus dur s'il ne fiait qu'à cet allié. Il passa ses mains dans ses cheveux pour tenter d'y mettre de l'ordre. Mais alors qu'il tentait de réfléchir à comment se tirer de ce mauvais pas, il renversa son verre... Le liquide fut en partie épongé par la manche de notre homme qui l'avait laissé traîné sur le bar nonchalamment. Fort heureusement, son verre était quasiment vide,ce qui n'empêcha pas de faire venir aussi une jolie femme avec une éponge,mais comme par magie qui vint pour essuyer la tâche avant qu'elle ne s'étale davantage. Karen ouvrit de grands yeux et se retourna mais son regard plongea vers le décolleté de celle-ci qui ne le remarqua pas. C'était bien sa veine... il se souvint de ce que Raffy lui avait dit juste avant cet incident. Il était dans la capitale, il trainait...

Clairement,il se moquait de lui, comment pouvait-on flâner ici ? Enfin, lui avait l'habitude mais bon on ne venait pas ici comme ça en touriste, il plissa ses yeux pour sonder ce sourire bien trop insistant pour être sincère. Que lui cachait-il ? Un autre verre glissa vers lui en même temps que devant Raffaello,le barman semblait avait compris le délire de vitesse que Karen se confiait pour l'amener sous des auspices oins agressives... Quand il lui répondit qu'il était là pour des affaires, Karen hocha la tête d'un air entendu. Des affaires ici..? De quel ordre ? Enfin la tête lui tournait un peu, c'était peu propice à la réflexion.Progressivement verres après verres il se sentait chanceler. Il pouvait toujours compter sur son acolyte pour l'encourager en ce sens. Il avait l'impression d'être en son pouvoir et ça le rendait fou. Il murmura des paroles pour utiliser sa carte pour que Raffaello s'endorme ou qu'elle ait cette sensation de fatigue qui pourrait le sauver. Et alors qu'il faisait de son mieux pour sauver ce qu'il savait... l'alcool lui donnait de sévères coups dans la tête. Tant et si bien qu'il s'arrêta un moment après avoir fini un verre pour s'affaler sur son siège. Les yeux dans le vague, la tête qui le lançait, une envie de s'affaler toujours et toujours plus. Bref, il commençait à avoir la tête dans le guidon. Quand il lui parla d'ami, il leva la tête l'air critique. Un seul nom lui revint, un seul qu'ilaurait voulu tant prononcer pendant toutes ces années. Il se redressa et dit simplement :

"Ser...gio?".

Sa tête pencha soudainement en avant accompagnant le corps contre le bar,là il n'en pouvait plus. Il se cogna contre la surface mais semblait tellement à l'ouest que ce choc ne semblait pas vraiment l'atteindre. Il souriait comme un bienheureux face aux souvenirs qui venaient heurter sa mémoire. Comme il n'avait pas recroiser cet ami,il ne saurait dire à quoi il ressemblait. En réalité, c'était une très bonne planque de se faire passer pour lui tant son attachement pour lui était grand. Sergio c'était son meilleur ami, celui qu'il avait toujours regretté depuis son enlèvement. Karen dont les joues trahissaient sa confusion des plus totales se leva et partit serrer Raffaello comme un frère. Oui Sergio était vraiment un nom magique.

"Tu...as changé... mon a... mi".

D'un coup,il s'affala sur Raffaello. Le bar qu'il avait pris pour appui étant loin, l'épaule de Raffy semblait être une bonne béquille aux yeux de notre Tradimentien soul.

Lorsque Raffy avait annoncé être son ami, pour une fois, on peut dire que notre homme n'avait même pas cherché à faire de la manipulation. Enfin si peu. Disons qu'en fait il comptait juste se faire passer pour un ami de passage ou autre, mais de là à ce que ça marche aussi bien. Sérieusement, il était déjà dans cet état avec le peu qu'il a bu ? Vous lui aurez raconté il ne l'aurait pas cru, il connaissait des femmes qui tenait l'alcool mieux que ça non mais ! Et lui, un homme, déjà saoul comme pas possible. Eh bien, y en a que la vie n'aide pas et ce jusqu'au bout. C'est pourquoi il eut tout de même droit à un haussement de sourcils lorsque Karen le regarda. Bien que son air laissait clairement comprendre que son esprit était déjà perdu au fond du verre qu'il venait de vider, il lui souffla un simple mot. Un prénom... ? Il semblerait que oui. Puisqu'il venait de l'appeler Sergio. Bon ok. L'alcool lui avait fait oublier son nom ou bien il avait pêté un cable le pauvre ? Bien que la première option semblait parfaitement plausible, c'est étrangement la seconde qui s'avérait être correct. En fait, son attitude avait soudainement changé, comme s'il le ocnnaissait depuis toujours. Qu'il était un vieil ami perdu qu'il venait de retrouver là comme ça par le plus grand des hasard ? Bien que septique devant cette idée amusante, notre homme ne cria pas victoire trop vite, préférant juste observer ? Moui. Cela ne dura pas bien longtemp, de toute façon il se retrouvait avec un mec qui empestait l'alcool sur l'épaule, ce dernier devant trouver que soudainement il avait l'air sympathique. Faut vraiment avoir un socuis pour penser ça de notre Valentini... Mais cette situation finit par lui arracher un sourire en coin.

Pourquoi donc ? Imaginez le truc. Se faire passer pour un vieil ami d'enfance pourrait être amuant. Et s'il tournait plutôt bien la chose, il pourrait même le faire croire une fois que l'homme aurait cuvé dans son coin. Qui sait... Il était certain que cette tête d'algue pouvait être largement amusant et en plus être utile. Que faisait-il dans la vie ? Ça il ne l'avait pas dit. C'était peut-être d'ailleurs l'occasion de le savoir... ? En tout cas, en tant qu'acteur doué, il lui tapota l'apaule avec un sourire qui se voulait sympathique, comme s'il était heureux ? Eh oui, on y croirait presque. Mais si on connait cet homme, cela ne peut que le rendre d'autant plus flippant. Il parla alors, assez fort pour que cela parvienne jusqu'aux oreilles du bourré. En espérant qu'il soit assez saint d'esprit pour parler et ne pas raconter n'importe quoi... Il fallait bien tourner la chose. Histoire qu'il ne se rappel que de ce que Raffaelo voulait ! C'est lui qui commande comme toujours.

- Karen ! Ça faisait longtemps vieux hein... Tu m'as manqué.

Bien qu'il ne laissait rien paraître sur les traits de son visage, intérieurment notre homme était dégouté de ce qu'il pouvait dire. Non mais franchement, à part une femme qu'il apprécie énormément et qui lui manquerait si elle disparaissait, jamais il ne dirait une telle chose. D'ailleurs ni lui ni Elsa ne se le dirait bien qu'ils le penseraient. Des insultes ça colle mieux. Allez Raffy, ne te laisse pas distraire...

- C'est une bien bonne surprise. Alors ! Que fais-tu maintenant ? Tu m'as l'air d'avoir bien changé ! Raconte moi tout ! Oh. Il tendis son verre vers lui. On fête nos retrouvailles hein ?

Il faut vraiment le voir pour y croire. En fait, encore heureux qu'Alex ne soit pas de passage dans la Taverne, elle trouverait cette scène soit parfaitement comique. De quoi se foutre de lui, même si c'est terriblement cruel au final de sa part de rentrer dans le jeu et de se faire passer pour un ami d'enfance certainement précieux. Ne se doutant d'ailleurs même pas qu'il possédait un physique qui pouvait clairement rappeler ce dernier. Soit elle aurait pitié de ce pauvre homme et l'arrêterait dans son jeu. Non... C'est pas drôle... Buvant d'un coup le verre qu'il tenait pour bel et bien fêter ses retrouvailles... Avec un type qu'il ne connait pas, il est fort tout de même hein. Cela l'invitait à faire de même, histoire qu'il ne reprenne pas ses esprits trop tôt. Il tendit la main pour interpeller le serveur et commander quelque chose à grignoter. Autant se mettre à l'aise et surtout le mettre à l'aise lui. Qu'il soit dans un climat de confiance pour plus facilement parler. Avoir l'impression qu'il était en compagnie de quelqu'un de familier avec lui. En fait, la tromperie est tout un art. Et c'est quelque chose que notre homme ne fait pas si souvent que ça. Mais il n'est jamais contre pour faire des conneries. C'est pourquoi il demanda tout simplement en le regardant.

- Tu veux quelque chose à manger ? J'invite va !

… Oui il invite aucun commentaire. Laissez-le être gentil va. Ahah. Gentil entre guillemets bien sûr.

Le pauvre garçon en voyait trente-si chandelles et aucune ne parvenait à le ramenait véritablement sur terre. Tout lui paraissait lointain sauf ce verre qui lui paraissait beaucoup trop proche, presque trop proche à vrai dire. Son bras commençait à se tendre en frottant contre la table du bar de façon de plus en plus proche comme si le manteau nettoyait par la même occasion les lieux. Karen avait toujours la fâcheuse habitude de mettre ce vieux manteau vieux d'au moins ses aïeux pour sortir, cela ne lui donnait pas un air très digne mais n'allait pas toujours sortir en costard. La musique se faisait abrutissante, les voix presque sourdes mais la boisson restait fraîche, c'était bien la seule chose qui ne changeait pas d'ailleurs. Karen commençait à se demander s'il ne développait pas un certain goût pour cette liqueur. Tout lui semblait être plus simple. Dis donc Raffaello lui aurais-tu donné une addiction ? Ses doigts caressait les bords de son verre avant de l'engloutir d'un trait en riant. C'était presque un plaisir de ne plus être une marionnette. Complètement assommé, sa lucidité était plus ou moins là, ses souhaits devenaient presque tous comme celui de revoir Sergio, qu'est-ce qu'il était attaché à lui. C'était étrange mais il le revoyait fragile dans la rue avec sa petite veste que ses vêtements lui avait achetée. Il le revoyait avec toute cette bonhomie naïve, cette joie insouciante et ça lui manquait cruellement,comme ça d'un coup. Quand il entendit son prénom,des larmes coulèrent de ses joues;ilne pouvait dire exactement s'il s'agissait de sa voix ou non. Les années avaient passé, seules quelques images lui restaient. Et clairement, il se souvenait de ces longs cheveux violets descendant sur la nuque tout en ayant un peu zappé qu'il s'appelait Raffaello, pour lui c'était son Sergio. Il lui fit un visage ému et chercha à se reprendre sur son épaule. La tête posée sur son épaule, il se détacha en riant :

"Excuse,je sais pas ce qui me prend. Beeeeeeeen moiiiiiiii ausssiiiiiiiiiii"."

Les lettres arrivaient ou plutôt déboulaient comme si elles ne savaient plus dans quel ordre s'organisait mais cela donnait vaguement le discours si élaboré ci-contre. Quand il vit un verre vers lui, il s'empressa de recommander un verre vu qu'il venait de finir le sien.

"Seeeeeerveur perds pas la main, sers m'en un autre, vas y fais pas ton radin!! Balance! " s'écria t-il en riant.

Il tambourina contre la table pour se faire entendre et continua à rire comme un bienheureux. Ses bouclettes décrivaient de jolies courbures mouillées par ses larmes d'émotion qu'il avait précédemment versées. Il se tenait là de façon avachi comme s'il n'était rien d'autres plus vivant qu'un tas de vêtements.

"Ecoute ben je suis avec le grand patron, j'ai pas bougé et je suis fiancé mais ... enfin c'est compliqué. Eeeeet toi ? "

Il voulut frapper son verre contre celui du dit Sergio sauf qu'il cogna s'il fort qu'il le fractura en faisant de même que le sien. Karen fixa le liquide qui s'en échappait, puis prit lentement un mouchoir pour essuyer.

" Je contrôle pas ma force, tu sais que je suis un bon petit diable sisi, regarde !"

Et voilà un Karen qui se desappe en jetant par terre son manteau, se tourne pour montrer son dos, soulever son haut et montrer sa marque en riant.

" Je suis un petit Diaaable,la la lala."

Quand il vit qu'on allait commander à manger, il commenta aussitôt :

" Oh oui merci j'ai très faim !!!"

Quelle blague. Si on lui avait dit ce qui allait se passer, il ne vous aurait pas cru. En même temps quand on regarde Karen ce dernier semblait un peu trop coincé, en plus notre homme n'était pas devin et ne pouvait donc savoir que cet idiot devant lui était bien plus intéressant qu'il n'y paraissait. Comme quoi, il faut parfois se méfier des apparences... Mais avant, parlons donc du piètre spectacle qui sr déroulait sous ses yeux. Karen n'avait pas tant bu que ça pourtant, du moins pas du point de vue de l'ex-militaire. Et pourtant il commençait déjà à balancer des phrases qui prenait difficilement un sens. C'est ainsi qu'il eut droit à une phrase aussi niaise que ce qu'il venait de dire mais avec en prime la voix d'un gamin. C'est du moins la soudaine impression qu'il avait eut lorsqu'il lui parlait la tête ainsi posée sur son épaule. Plus loi... Tu empestes déjà l'alcool. C'est ce que Raffy pensait, mais ne put hélas le sortir. Il supportait la chose, en espérant alors que cela ne soit pas qu'une pure perte de temps au risque de finalement l'agacer sévère. Souriant comme il le pouvait, faut le dire jouer le jeu il savait faire mais ce n'est pas pouf autant qu'il aime bien... bien qu'un peu -beaucoup- forcé, il semblait convainquant. Du moins ce n'était certainement pas un type imbibé d'alcool qui allait le remarquer. Ce qui était presque étrange dans tout ça, Raffy était devenu le plus discret des deux. Chose assez peu commune qui mérite d'être souligné. En même temps ce n'était pas dur. Pourquoi taper ainsi sur lq table ourr recommander à boire? Aucune idée et je crois que la tête du Valentini en disait long sur ce qu'il pensait, lorsqu'il mettait son visage dans sa main comme pour retenter de se ressourcer. Et encore il n'était pas au bout de ses peines.. C'est certes plus simple d'embobiner quelqu'un de bourré mais pas moins fatiguant pour autant, croyez- le.

Soupirant. Raffy était en plus confronté à ses premiers soucis sur sa fausse identité, il fallait profiter de son état pour en tirer le maximum d'information dessus. Souriant de a façon la plus sympathique que notre menteur pouvait il tenta alors de répondre, espérait être de suite dans le juste.

- Oh moi? Pas grand chose je cherche du travail en fait...

Allez mon petit Raffy! Tu peux avoir l'air miséreux tu peux! Ah décidément faire comme tout le monde ce n'est pas son truc. Au pire s'il disait une connerie il pourrait toujours se rattraper. Mais voilà. Autant allez d'info en info puisqu'il apprit qu'il était toujours avec le chef mais qu'en plus il etait fiancé. Pardon? Pourquoi avoir réagit ainsi plus tôt lorsqu'il parlait de filles ? C'est pas logique. Et cette histoire de chef. Parlait-il de celui de cette ville? Restant songeur pour savoir ce qu'il avait besoin de poser comme question ou non. Il ne remarqua pas de suite qu'il était en train de faire une blague vaseuse en retirant son manteau. Puis soulevant son haut. Hein? Oh! Pas de ça ici? Ah..? Fixant certainement avec un air un peu bête notre ex-noble devait maintenant faire le lien dans sa tête avec tout ce qu'on venait de lui dire. Voyons. Il est d'ici et connaît le chef. N'est-ce pas cette histoire de mafia? Il avait vaguement entendu parlé d'eux et d'un lien avec le tarot mais c'est tout... Hm. Ok Karen assit toi et vient manger en parlant malgré la tête plus que surprise de notre homme. Il était maintenant évident qu'il n'allait pas le laisser filer. Le voyant en train de gesticuler et brailler dans tous les sens, Raffaelo finit alors par empoigner, un peu trop violemment peut-être le jeune homme pour l'écraser contre le comptoir. Bon, on va dire qu'il ne pensait pas y aller si fort, c'est qu'il avait de la force le bougre... Mais au moins cela l'avait calmé non..? Il avait pût redevenir lui même pendant un bref instant, retour à la comédie maintenant. Il le lâcha alors rapidement, prenant une mine faussement désolé.

- Ah... Pardon ! Je ne t'ai pas fait mal j'espère ? Raconte moi cette histoire de Diable et de patron je t'écoute ! Cela m’intéresse beaucoup... Qui plus est. Qui est cette fiancée ?

La façon dont il avait fait l'annonce, notre homme s'était dit que ce fameux Sergio ne devait pas être courant de tout cela, qu'il était donc naturel pour lui de demander..? En fait, oui, il voulait des réponses à tout ça. Car voilà quelque chose d’intéressant. Et il ne comptait pas lâcher le morceau. Tournant la tête vers le serveur, il lui demanda alors le plat du jour qu'il servait, mais qu'un seul, pour lui donner. Autant continuer à jouer le jeu et le mettre en confiance. Il ne se retient alors pas de lâcher un "bon appétit mon ami. A notre retrouvailles". Que c'est mauvais de profiter ainsi de quelqu'un... Peut-être que Karen voulait réellement revoir son ami. Et pourtant, il avait un imposteur en face de lui. Qu'importe. Ces histoires de Mafia et tout étaient intéressante, il verrait bien s'il pourrait en tirer profit... Il lui tapa alors amicalement le dos, oubliant encore qu'il avait de la force dans bras. Ah, Sergio était-il quelqu'un de faible à l'origine ou pas..? Détail qui lui ferait défaut. Au pire, il inventerait hein !

L'émotion d'avoir retrouvé un être cher le saisissait enfin bien sûr l'alcool exagérait un peu toute son émotion. Il voulait tant que son interlocuteur ressente son émotion qu'il voulait lui envoyer toute cette jovialité en rafale, mais il se contenta pour le moment de cette accolade fraternelle. il n'y croyait pas, il voulait fêter, fêter à s'en péter le ventre ; c'était véritablement sa pensée. Malgré le brouhaha qu'était son cerveau en état d'ébriété quelques pensées flottaient ça et là telles des sentinelles rescapées d'une bataille. Vu tout le bordel qu'il générait, on pouvait en effet se demander à juste titre s'il avait conscience de ce qu'il faisait. Oui et... Non. A vrai dire la réponse était dans un entre deux très discutable. Quand le "Sergio" lui évoqua l'idée qu'il cherchait du travail, il se souvint du Sergio tout frèle qui avait du mal à s'affirmer.

" Ooooooh faut pas être tout tout tout ....... TOUT triste comme ça,fit-il en vidant un autre verre d'un coup. "faut persévérer et puis je suis là pour t'aider ! Je suis ton capitaine comme au bon vieux temps !"

Karen évoquait leurs jeux d'enfant,où ils se prenaient pour des pirates. Karen avait lu des récits et s'était pris de passion pour ces rebelles des mers sans foi ni loi. Il avait un jour volé une paire de collants noir à sa mère et se l'était attaché autour de la tête. Il était arrivé chez Sergio ainsi couronné par cet attirail étrange et c'était devenu leur passe-temps pendant plusieurs semaines. Ils s'inventaient beaucoup d'univers où Karen dirigeait la plupart du temps. C'était un Karen bien différent de celui qui se trouvait à côté de lui. Karen avait ce regard triste, repentant de l'avoir laissé à son sort sans l'avoir recherché toutes ces années, mais il n'allait pas l'avouer ainsi. Non... enfin et s'il le repoussait. Même sil'alcool le mettait en grande joie, l'effet inverse était tout à fait possible, c'est bien ce qu'il arriva lorsqu'il lui fit ce regard rempli de tristesse. Puis il essaya de ne plus y penser, recommanda des verres et voulut lui montrer ce tatouage, témoignage de sa nouvelle vie. Pour une obscure raison, Sergio réagit de façon très brutale. Il le plaqua contre le comptoir.Il ne le retint pas longtemps dans cette position et se recula bien vite. Karen se redressa, le fixa dans l’incrédulité hébétée qu'il savait le mieux exprimer vu son état actuel. Ramenant ses bras à lui dans un signe comme de prévention face à quelque chose qu'il ne comprenait pas, Karen s'apprêtait à se défendre lorsque levant la main Sergio l'interrompit. Sergio avait toujours su agir quand il le fallait, cela lui allait si bien. Cela ne pouvait être que lui.

" En fait... ,murmure t-il en se tournant et retournant, j'ai un pacte avec la carte du diable, c'est le chef Momento qui m'a enlevé qui m'a forcé à l'avoir... C'était très douloureux. Je suis resté enfermé plusieurs jours,puis il est venu... Eeeeeeet ben j'ai eu cette marque. J'ai revu sa fille que j'aimais et comme je voulais partir ... il m'a fait un pacte de ne pas lui faire de mal si je m'uni *hic* ssais à elle. Enfin voilà nous ne sommes que fiancés. "

Sa force de toute à l'heure l'avait tout de même surpris, il se mit à vouloir tâterce bras qui l'avait plaqué. Ses mains voulaient juger cette force. Il le fitsans trop demander la permission, puis ajouta :

"Tu t'es fortifié avec le temps, tu as mangé quoi? C'est quoi ton secret ?

Là tout de suite ? Raffy n'avait qu'une envie, soit partir en laissant le mec imbibé d'alcool en plan. Et accessoirement le laisser dé-saouler ici et payer hein... Soit lui en coller une et faire ce que j'ai dis juste avant. Bon, si on connaît notre homme, je crois qu'il n'est pas bien dur de deviner quelle solution le tente le plus hein. Il est évident que décalquer les gens qui nous énerve est tellement mieux que de les ignorer hein. Mais voilà, faire ça de suite n'aurait aucun intérêt et surtout, il aurait totalement perdu son temps. Ce qui n'était visiblement pas le cas hein. Sinon il se serai vite lassé pour partir. Prendre le rôle du meilleur ami disparut de quelqu'un très peu pour lui. Déjà qu'il est difficile de lui faire arracher des mots gentils quand il aime bien quelqu'un, ce n'était pas pour donner de l'affection à un gars en manque hein. Finalement, il cachait une bien drôle de personnalité quand il était bourré. L'alcool a un drôle d'effet sur les timides comme on dit, ben là... C'était presque le cas. Même si l'expression avoir un balai dans le cul conviendrait encore mieux que timide selon lui. Même si je vous l'accorde, les deux c'est souvent fortement liés pour ne pas dire pareil. Mais là adieux la timidité, on va même dire que le plus calme des deux était notre homme. Drôle de contraste non. Affichant un sourire forcé, faire le gentil. Il se collait des frissons à lui-même, encore heureux qu'il n'avait pas de miroir sous son nez, sinon il l'aurait volontiers brisé à coup de poings... Surtout vu la tête qu'il avait pût prendre pour faire le pauvre type qui cherche du boulot. Se faire passer pour quelqu'un qu'on ne connaît pas c'est dur... Très dur croyez-le. Mais il supposait fortement qu'il n'était techniquement pas le plus fort des deux. Du moins ce n'est pas l'image de l'ami que Karen avait. Devait-il prendre le risque de faire le gars qui avait un peu évolué pour s'affirmer ou bien se contenter de faire ce qu'il voulait voir ? Franchement, Raffaelo n'était même pas certain de pouvoir tenir le rythme en jouant le faible... Cela pouvait passer parce qu'il était bourré, mais en partant du principe qu'il pouvait vraiment se jouer de lui, ce serait plus dur une fois qu'il aurait un peu cuvé. C'est pourquoi il ajouté toujours avec son sourire forcé qui était niait à en vomir.

- Je ne m'en fais pas mon Capitaine, j'ai bien dût me débrouiller comme un grand hein !

Un seau vite... Ahem. Bon. On va dire qu'il est gentil et qu'il fait le gars qui était devenu un grand garçon ? Un truc du genre ouais, cela devait passer ainsi non ? Surtout qu'il semblerait que cela fait longtemps qu'ils ne se sont pas vu... La question est tout de même de savoir si Karen fera toujours la confusion lorsqu'il n'aura plus l'alcool pour lui obstrué la vue... Physiquement il était comment ? Aucune idée. Au pire, ce n'est pas bien grave, il n'aura qu'à se foutre de lui royalement. Avec un peu de chance il aura appris encore plus de chose sur lui entre temps. Par exemple cette histoire de carte. Bon la fiancé il s'en fichait, c'était pour la bonne forme. Mais de Diable et de carte, il faut avouer que c'est intéressant... De plus cet homme avait un lien direct avec le chef de la ville de Tradimento ? Mieux encore, il était fiancé à sa fille ? Hm. Quelle genre de relation il pouvait avoir avec ce dernier -oui, car bon, il faut être idiot pour ne pas comprendre qu'il est particulier ce dirigeant hein.- Il était évident qu'il fallait creuser dans ce sens là ! Affichant un sourire en coin léger, en une fraction de seconde il redevint le Raffy bien plus aimable, qui en cet instant répondait au nom de Sergio, il fallait vraiment qu'il s'y fasse à ce prénom... Ce serait qui plus est embêtant de croiser quelqu'un qui l'appel par son vrai nom devant lui. Oh... Au pire il aviserait. Il n'était pas bête, il pouvait très bien s'en sortir. Il posa ainsi sa question d'un air intéressé... Bien que noyant le tout pour passer ça ni vu ni connu, en espérant qu'il comprenne tout ce qu'il dit et ne dit pas n'importe quoi... Allez savoir, l'alcool pouvait le faire délirer, mais cette marque était bien étrange pour ne pas passer inaperçue puisqu'il avait pris la peine de la montrer à tous, avant de royalement dire bonjour au comptoir de façon un peu brutale et de trop près...

- Étrange ton histoire tout de même, je ne pensais pas qu'on pouvait se fiancer ainsi... Jouer le niait un peu idiot ça marchait ou pas.. ? Ahem, mais j'ai pas trop compris cette histoire de pacte avec la carte du Diable, tu m'en dis plus ? Ta fiancé est comme le chef ou bien ?

Quand je vous dis qu'il noyait la question au milieu d'autres... En espérant qu'il ne zappe pas la phrase du milieu qui était à ses yeux la plus important, le pourquoi du comment de la fiancé je vous laisse imaginer qu'il s'en moque totalement. Ah et il ajouta.

- Tu as quelle relation du coup avec ton... Beau père ?

Oui. Lui-même doutait réellement qu'on puisse l'appeler ainsi en fait, cette histoire était bien trop étrange, en fait Karen avait une bien drôle de vie, faut pas s'étonner qu'il soit si morne... Se vidant un autre verre histoire de ne pas rien faire, il en repoussa un à son « ami » avant de dire.

- Rien du tout voyons! Il fallait juste que j'apprenne à me débrouiller sans toi un peu !

Pitié. Parce qu'en plus il avait pour rôle un ami faiblard ? Eh oh, faut pas pousser, quoiqu'il puisse faire sa musculature n'allait pas disparaître du jour au lendemain, autant donner des justifications maintenant. D'après ce qu'il avait compris ce Sergio dépendait de lui non ? … Oui. A son sens il faut le faire pour dépendre d'une brindille comme lui...

S'il savait le pauvre Karen que oui cet homme s'était présenté, ce n'était pas Sergio. D'ailleurs cet homme avait peut-être été tué durant l'assaut, c'était parfois ce qu'il se disait lors de ses mauvaises nuits où il se réveillait en sueur en revivant ce fameux assaut. C'était curieux comme un jour d'une vie pouvait nous changer de résistant passer pour un défenseur assidu à sa tâche des Momentos. Il se trouvait là sur ce siège avec sa jambe de plus en plus tremblotante, sa main droite posée sur sa cuisse n'arrivant pas à calmer ses tremblements, il faisait un bien mauvais habitué des lieux. Ce sourire niais que Sergio lui adressait, enfin bien sûr il s’agissait de Raffaello, semblait bien agir sur le garçon.

Un serveur les fixa un instant et put voir un signe de joie intense rien qu'à l'évocation du mot capitaine. Karen ne se sentait effectivement plus de joie, d'un coup ses tremblements cessèrent de rechef. Il se tenait toujours plus ou moins droit comme si quoi qu'il arrive, il tenait à soigner son maintien même si toute dignité s'était évanouie quand il s'était donné en spectacle.

Karen voulut lui donner une tape dans le dos en bon camarade, mais sa tête lui tourna tellement qu'il se contenta de tapoter la main de son voisin avec un sourire satisfait voire fier. On pouvait sentir une attitude presque paternelle à vomir, pour lui il n'avait pas vieilli son Sergio, surtout sous l'effet de l'alcool. Il aurait presque frictionner ses cheveux en les mettant en bataille comme il faisait autrefois, mais le siège lui semblait tantôt trop haut tantôt trop bas. Une de ses mains vint tapoter le rebord comme pour s'assurer que son fessier était correctement installé.

Le même serveur servit un client, prit une commande, passa près de Raffeollo en manquant de rire. Bon c'était mal, mais on lui avait un peu raconté et il ne pouvait s’empêcher de rire... d'abord il fuit, puis il le regardait comme le meilleur ami. Quel autre dégât pouvait bien faire l'alcool d’accord c'était son businness, mais tout de même cela ne cessait de l'épater. Il ramassa les verres et en plaça deux nouveaux qu'il avait remplis. Le chef discutait avec des amis plus loin et lui avait dit " eux c'est de bons clients, surveille les", sous entendu surveille qu'ils payent et sers leur autant de verres qu'ils voudront". Enfin s'il savait que le mot "volonté" dans l'esprit de Karen était bien faible et que tout ce qu'il pouvait à la rigueur sentir en levant son verre était ce goût sec, sucré et éthéré de cette boisson qui l'avait déjà bien accompagné. C'était avec cette même étroitesse qu'il répondit après le départ du serveur.

" Ma femme est adorable, j'aime me trouver en sa compagnie, même si ce n'est pas la fête tous les jours. Elle est mon rayon de soleil, ma raison de vivre oh si tu savais Sergio, même s'il m'arrive de peu la croiser, je suis fiancé et je ne le regrette pas. Ma carte, je l'ai depuis une dizaine d'années, c'était assez douloureux. Attends j'ai des pouvoirs aussi, tu verrai !"

Karen ne remarqua même pas le verre arrivant vers lui. Il le vida en une longue gorgée après laquelle ses yeux semblaient aller et venir dans leurs orbites. Son dos se fit plus arrondi. De loin, il paraissait plus se tenir à la table plus qu'au siège, c'était pour dire. Quand un autre serveur que celui cité précédemment vint vers lui, l'autre vint et lui répondit que c'était ses clients et allait s'empresser de les servir, quand Karen déclina.

"Naaaah pu d'alcool à l'eau... ALCOOLO.... Moooon beau-pèreeee c'est un enfoiré. "

L'alcool lui montait à la tête, descendait à nouveau, remontait comme la montagne russe. Au moins, il ne racontait pas trop de bobards, mise à part que contrairement à sa version sobre, il avouait quasiment tout sans réserve.

" Ben oui mon Sergigi, fit-il en lui tirant sur l'une des joues, t'es un grand à présent."

Tient le coup Raffy, aller, tu peux continuer à faire semblant non ? C'était franchement dur de tenir le coup, autant être franc. Mais ce serait bête de déjà tout gâcher par manque de patience non ? Bon, en même temps, c'est pas comme si l'ex-noble était réputé pour être du genre patient. Pas du tout même. Pour le coup on pourrait même le comparer effectivement à un gars de la noblesse qui aime qu'on réagisse au moindre claquement de doigt et qu'il obtienne ce qu'il veut quand il veut, la seul différence étant qu'il sait se débrouiller seul souvent pour obtenir ce qu'il veut, et non attendre qu'on vienne tranquillement le servir. Bon. Il allait bien pouvoir en tirer quelque chose de ce drôle de type non ? Il était bourré et ce qu'il lui disait pouvait être assez peu fiable, mais on sait jamais. Au pire, il pourrait toujours le retrouver pour lui péter la tronche si jamais il avait trop perdu son temps -à moins qu'il ne l'oublie avant, mais ça c'est une autre histoire, lui et sa mémoire sélective hein.- C'est pourquoi il souriait de cette façon pas naturelle, niaise, presque sympathique. Depuis quand il faisait à tout va des sourires sympathiques de ce genre ? Depuis jamais, soyons clair...Il ne voyait pas Karen comment un ami, et il n'aurait certainement jamais ce genre d’opinion sur lui, ce n'est que fictif. Pour faire partit de l'entourage de notre homme, il faut avoir une utilité, et certainement avoir un degré de folie assez élevé tout de même, sinon c'est tellement pas marrant. Autant bien s'entourer ! Mais bon. Allez. Souffle un coup. On pouvait de temps en temps remarquer qu'il semblait bien tendu le pauvre, serrant parfois les poings fortement, à s'en laisser des marques sur les mains certainement, tellement il avait envie de lui coller une droite dans la figure quand il le touchait un peu trop. Voir même quand il parlait. Bon. Son but était de le faire parler, mais sérieux. Vous l'avez vu causer ? Entre se concentrer pour ne pas réagir à ses marques d'affections à en vomir et décrypter ce qu'il pouvait raconter, ça faisait du boulot dis donc...

Quand il parla de sa femme, autant être franc, Raffaelo n'en avait absolument rien à faire. On va dire qu'il avait posé la question pour paraître plus normal, mais en fait, il n'était même pas certain qu'il ait besoin de ce genre de procédé pour passer ni vu ni connu. Mais bon, ça lui ferait un entraînement pour la suite ? Olà ! Pour qu'il fasse ça, faudrait des bonnes informations hein. Il lui avait suffit d'attendre la fin de sa longue explication chiante sur sa fiancée pour enfin afficher un air intéresser. Un sourire en coin, discret fit son apparition d'ailleurs sur ses traits. Hm. Ah oui ? Un pouvoir ? Intéressant, il était évident que notre homme voulait en savoir plus, comment ça marchait et surtout, quel était ce fameux pouvoir ! Pourquoi fallait-il qu'il s'arrête de parler quand cela devenait intéressant ? Au lieux de ça, il préféra faire comprendre qu'il n'avait plus besoin d'alcool. Ce n'était pas plus mal dans un sens qu'il s'arrête un peu, cela éviterait qu'il tombe dans un coma ou autre, c'est mieux d'avoir quelqu'un capable de parler en face de soit. C'est pourquoi il ajouta à son tour.

- Ça ira pour les boissons je crois pour l'instant, le pauvre va être prit pour un gros alcoolo.

Ah ah ah. Hilarant vraiment. Y a pas plus drôle ? Non ? Ok.... Il ne prit rien à la place et fit comprendre au serveur qu'ils n'avaient plus besoin de ses services, ils allaient attendre avant de partir. D'ailleurs, notre homme comptait bien s'arranger pour le faire payer lui... Étant donné qu'il n'était pour une fois pas celui qui avait le plus bu, il ne voyait pas d'où il payerait ! Et puis, non, il n'avait pas à l'inviter, c'est pas son pote. Enfin si, mais... Vous m'avez compris oh ! Alors qu’il tournait à nouveau la tête vers son ami de la journée, Raffy s'apprêtait à ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais l'autre homme aux cheveux violets, eut visiblement comme bonne idée de lui tirer la joue avec un air débile et lui donnant un surnom tout aussi débile que lui. Pardon ? Il ne pût s'empêcher d'afficher une mine dépité devant ce spectacle. Et d'une poigne ferme de l'attraper et lui coller son cul sur sa chaise, droit comme un i face au barre. Le faire lâcher et se tenir tranquille non mais ! … Avant de se rappeler que ouais, il devait pas agir comme d'habitude et surtout arrêter d'être une brute épaisse pour l'instant.

- Ah ! Désolé ! J'ai perdu l'habitude de ce genre de geste Karen !

… Il avait tenté de rattrapé le coup en appuyant bien sur son prénom, j'sais pas, ça sonnait comme s'il était plus proche. D'ailleurs il joignit le geste à la parole puisqu'il lui rendit la pareil en tirant bêtement une des joues rouges du bourré de service. Il avait intérêt à rapidement lui dire c'était quoi ce pouvoir et tout hein. Poussant alors à manger histoire de lui occuper les mains et lui éviter de revenir faire des conneries trop prêt de lui, notre homme s'appuya sur le comptoir.

- Alors dis moi ! Ça m’intéresse c'est quoi cette histoire de pouvoir ? Tu peux faire quoi ? Je suis vachement curieux !

Ce ton, cette façon de parler. Non, ce n'était pas le Valentini qu'on connaissait. Une certaine noble blonde serait très surprise de voir son ami parler ainsi, pour ne pas dire qu'elle se ficherait royalement de sa tronche, disant certainement qu'il était finalement capable de jouer la comédie. Se demandant alors s'il devait également lui proposer de prendre l'air pour tenter de le calmer et voir si la comédie tenait toujours, notre homme attendit, jusqu'à ce que finalement un type certainement tout aussi torché que son compagnon de comptoir lui tomba dessus, renversant alors son verre plein sur le pantalon de Karen et chantant à tue-tête des bêtises... Cela serait tombé sur Raffy, ce dernier lui aurait refait vite fait le portrait... Mais au lieux de cela, il fit genre qu'il l'aidait … ? Aider. Quel est ce mot franchement... Raaah. Bref, il l'aida en soulevant ce pauvre mec et le bousculant alors plus loin pour qu'il retrouve sa route la pauvre brebis égaré. Fixant alors la tâche de boisson sur son « ami » il lança d'un ton qui faisait affreusement faux venant de lui.

- Eh ben. T'as pas de chance décidément ! Tu veux peut-être qu'on prenne l'air ?

Ouais, sortir de ce bar ne serait pas une mauvaise idée. Maintenant qu'il avait plus ou moins maîtrisé ce type, c'était tout bon maintenant. Et dire qu'au début il parlait pas et donnait l'impression qu'il ne comptait jamais se délier la langue. Maintenant il en disait des bêtises... Et en faisait aussi accessoirement.

Parler de Lyria l'avait mis dans de bonnes conditions, très bonnes mêmes. En plus, il évoquait un lien fort avec une personne à qui il tenait, c'était son Sergio, son ami. Qu'importe qu'il ait pu changer ou non, c'était inoui pour lui. Sa tête lui paraissait si légère, pourquoi n'arrivait-il plus à la garder relevée. Il se sentait de plus en plus vouté, prêt à faire serpillère sur ce bar. Son état était lamentable. Un de ses yeux ne tenait plus ouvert sans cligner, son coude lui servait pour se tenir et glissait de plus en plus sur la table. C'était un vrai tableau de déchéance humaine version grandeur nature. Et il avait cet air niais de parfait imbécile sur les lèvres, sur ces lèvres qui n'exprimaient pas souvent une telle expression. Cela valait presque que l'on prenne cette image en photo pour de futures consommation avec comme slogan " boire à l'excès, regardez les effets". Il n'entendit même pas la remarque de Sergio et continuait de tendre son verre comme un petit habitué en manque de sa substance vitale. Et il riait entre ses dents tout en dodelinant de la tête.

Karen avait des nausées, il émit de petits grognements tout en s'allongeant davantage sur la table, cela allait de soi. Tapotant des doigts comme pour faire un rythme imaginaire, il tentait de reprendre un peu le cours de la réalité. Il taquina Sergio sur ce petit surnom qu'il lui avait donné, il reçut encore une réaction forte. Karen se mit à rire tant il fut surpris. Une fois à nouveau sur son siège, un fou rire faisait qu'il se balançait sur son siège en cognant contre le bar. Raffaelo, tu étais un clown à ses yeux à cet instant, tout lui semblait faire l'objet d'une plaisanterie.

"T'as perdu l'habitude, mais ça va, tu t'en sors bien. Des pouvoirs ooooh oui, des pouvoirs ! T'es curieux, hé ben, hé beeeen tu sauras paaaas", rit-il à gorge déployée.

Vous connaissez le karma ? Ce qui se produisit ensuite fut comme un écho à ses taquineries, un liquide froid tomba sur son entrejambe. Karen rit nettement moins, il fit des yeux énormes, serra ses jambes, manqua encore de tomber le tout était ponctué par la si belle prestation orale d'un ivrogne qui avait repris son chemin. Merveilleux, splendide, de quoi le faire rêver pendant plusieurs nuits de ce fameux jour. Sans l'aide de Sergio, il aurait encore cet ivrogne à gérer en plus de sa propre personne qu'il ne gérait déjà plus. Quand il lui proposa de prendre l'air, Karen ouvrit un oeil peu motivé à cette décision. Il voulait continuer à boire, il était bien enfin ils étaient bien.

" Alooors tu t'amuses plus, tu veux partir ? Mais, il n'est pas tard, tu dois retrouver Emma? "

Emma était la soeur de Karen, une fille sympathique qui souhaitait depuis enfant devenir professeur. Karen avait toujours agi de manière protectrice avec elle, même s'il n'appréciait pas trop qu'elle se joigne de façon trop fréquente à leur groupe.

"... Pardon, si je te voulais pour moi tout seul... mais on est ami et elle c'était ma soeur, donc bon... tu te rappelles quand on partait jouer.... et que.... attends je m'en rappelle plus. Si tu veux, on retournera revoir tout le monde un jour, seront contents tous... ah oui tous, t'as une place là-bas comme un frère... mon Gigi. Sinon, tu t'es trouvéé une copine? ".

Raffaelo est du genre joueur très. Il est capable de faire des choses que vous n'auriez certainement pas cru de lui. Bien sûr à quelques détails près, oh faut pas déconner c'est pas une bonne poire. Mais... Actuellement. Il était... Gentil ? Oui c'est ça. Et c'est peut-être la le soucis dans la phrase, le jeune ex-noble était sympathique avec quelqu'un qu'il connaissait à peine. Donc ne peut même pas mettre ça sur le dos d'une vieille amitié ou alors d'un attachement qui a pût venir récemment. Non. C'est un pauvre type, qui a un balai dans le cul et avec qui il était en train de boire en faisant la tapette de service qui est censé être un faiblard qui le suit. Non vraiment. Cela commençait à devenir long là. Notre pauvre homme commençait à se prendre dans son propre jeu, il voulait en sortir. Mais il était en même temps terriblement déçus de n'avoir pour l'instant rien obtenu de satisfaisante. Si ce n'est des informations sur la personne dont il usurpait l'identité aux yeux de ce pauvre débile... Moui. Ce serait clairement intéressant si notre homme tenait à garder ce rôle à ses yeux. Hm. Pour l'instant, on va dire que oui. Le fait qu'il ait quelqu'un en face de lui qui est assez proche du chef des Tradimento d'une certaine façon, cela peut-être cool, mais mieux encore. Cette histoire de pouvoir. On pourrait dire que c'est une histoire à coucher dehors tellement c'est impossible, mais c'est bien vrai pourtant vrai. Du moins, il pourrait mettre ça sur le dos de l'alcool, mais fort heureusement pour Karen, Raffy avait déjà que brièvement entendu des histoires sur eux, ainsi il avait sût capter son attention. Mais voilà. Cet homme est un public assez difficile à satisfaire, et capter son attention est une chose, mais le tout maintenant est de la garder. Et pour aujourd'hui. Il était en train de la perdre... Pourquoi ? Eh bien. La façon dont ce gamin lui balança telle une teigne des bacs à sable qu'il voulait savoir le pouvoir mais qu'il saurait pas. Cela donnait envie a l'ancien militaire de lui faire dire bonjour une nouvelle fois avec le comptoir. Mais... Pour des raisons assez évidentes qu'il jouait encore tout de même un rôle, il sût se tenir.

Bon. Quitte à ne rien obtenir aujourd'hui autant sortir ? Ouais. Ça commençait à être lourd là dedans, et puis il avait largement bût assez d'alcool. Inutile d'empirer son cas, même si on pouvait se demander si c'était possible en fait. Hm, on va dire que non, notre homme ne supporterait certainement pas un Karen dans un encore plus mauvais état. Mais avant de pouvoir sortir, il allait falloir visiblement le traîner un peu, mais en plus... C'était qui Emma ? Merde. Soudainement, notre homme semblait bien concentré par les paroles du jeune homme, comme s'il pouvait deviner ainsi qui était cette Emma... Une connaissance ? Un membre de la famille ? Une amie ? Une pseudo petite-amie... ? Heureusement que le type face à lui a pour manie de lui donner toutes les informations au fur et à mesure hein... C'était sa sœur. Oui enfin... Voilà quoi. Et Raffy qui est obligé de faire un faux sourire pour faire genre j'ai tout compris à ce que tu viens de dire. Mais... Il était bizarre hein. D'où il faisait soudainement une crise de jalousie parce qu'il voulait rester avec lui... Comment dire que notre homme ne voulait pas forcément rester en sa compagnie s'il n'était pas capable d'avoir des informations intéressantes ? Même s'il avait en même temps le dilemme de savoir si sa couverture allait tomber totalement le jour où il ne serait plus bourré. Oh... Au pire il verrait bien ? Cela pourrait enfin donner un intérêt au jeu, parce que jusqu'à maintenant c'est limite s'il ne lui mâchait pas le travail, pour ne pas dire que c'est carrément lui qui lui avait donné l'idée.

- Hm. Oui voilà c'est ça j'dois aller voir Emma.... Pis prendre l'air ça ne peut pas te faire de mal, tu as déjà assez bu. Tu sais rentrer seul au moins ? Je me pose la question.

Sa voix partait un peu en vrille. Comme si le ton gentil qu'il essayait de lui donner n'allait pas du tout. Qu'il n'arrivait plus à la tenir ainsi. Mais pas le choix, puisqu'il semblait plutôt branché dans les questions inutiles à son sens. Mais bon... Autant être logique et garder ce rôle tant qu'il le pouvait. C'est pourquoi il reprit.

- Une copine ? Pourquoi faire ? Ce n'est pas mon truc voyons ! Ahah... ah... Oui il avait tenté de faire semblant de rire, mais ce n'était visiblement pas partit. …. t'es bien cachottier dis moi, ton pouvoir est-il honteux ou quoi ? J'me suis renforcé avec le temps, si tu n'as pas fait de même je vais te dépasser tu sais.

Il avait dit ça tout en attrapant par le col son « ami » pour la traîner dehors et éviter qu'il ne reprenne un verre d'alcool. Il ne s'était d'ailleurs pas non plus gêné pour glisser à un moment donner la main ni vu ni connu dans sa poche de veste pour récupérer un peu d'argent et tenter de payer ce qu'il avait consommé. Lui offrir ? Et puis quoi encore ? Est-ce qu'il avait la tête d'un pigeon ? Non alors on est d'accord... Tandis qu'il le traînait prendre un bol d'air frais, notre homme prit le temps de réfléchir un coup avant de finalement reprendre un sourire qu'on pourrait juger de commercial.

- Oui c'est ça voir tout le monde tu as raison. D'où tu pars sans donner de nouvelle aussi hein ?

… Bon. Tant qu'à faire autant se renseigner un max tant qu'il était bourré hein. Ce sera plus dur de dire des trucs incohérents quand il aura toute sa tête. Fallait pas lui tendre des perches. Donc... Il avait tenté de dire un truc, histoire de mieux cerner leurs séparation et donc relation ? Mouais. Mais si ça se trouve il était mort ce Sergio... Au pire qu'importe, cela évitera de croiser son « double. »

Karen n'était nullement au courant de la personne qui se tenait devant lui et il était encore moins dans un état de se rendre compte. La voix de son ami Sergio semblait se voiler, comme s'il était enroué. Tout d'un coup, Karen s'en inquiéta tandis qu'il lui parlait d'aller voir Emma, ainsi donc il la voyait encore... S'il ne s'était pas autant éloigné de la famille, il aurait pu garder contact, oui il aurait pu. Lui en voulait-il de ce geste, si tel était le cas, comment pourrait-il se racheter. A ses yeux tout dans ses attitudes trahissait à la fois le bonheur de le revoir et la rancune de son départ à moins qu'il n’interprète mal. Enfin, il faisait confiance à ses intuitions, alors il accepta de sortir de cet endroit même si pourtant la fête ne semblait pas avoir de fin à cette soirée d'après lui. Il bougeait ses doigts, les croisait cherchant une réponse, un lien à tout ceci.

C'était inutile après tout il ne parvenait pas à réfléchir, tout juste à répondre quelques mots et encore. Il le regardait avec cet air de poisson ébahi, la seule synthèse que son esprit avait pu commander à son visage. C'était une expression qui tenait son pesant d'or. La bouche ouverte, les joues creusées et les yeux fixés vers Sergio. Cela aurait presque valu un cliché pour immortaliser cette image, enfin non... Déjà qu'on le traitait de tête d'algue, il avait bien assez d'assimilation au milieu marin sans en rajouter davantage. Penchant la tête en se tapotant le menton, il tentait d'avoir une réflexion à certains instants puis repartait dans cette folie d'ivresse. Comme tout bonheur, il avait une fin, il sentit une main lui agripper le col et le trainer. Karen avait secoué la tête quand il lui avait demandé s'il pouvait rentrer seul, non il le sentait qu'il ne le pourrait pas honnêtement. Il était loin de s'imaginer comment procéderait Sergio, bien loin même. On aurait pu croire qu'il allait le porter vu la carrure de son interlocuteur pour lui épargner une éventuelle chute. Alors que Sergio le trainait dehors pour l'empêcher de boire comme l'ivrogne qu'il semblait être, il salua poliment tous les clients attablés en inclinant un peu la tête. Il aurait eu un chapeau qu'il leur aurait rendu plus d'hommage. Même soul ce type savait les convenances à croire qu'il avait appris d'abord cela avant de marcher. La marche, on pouvait en douter, lorsque l'on voyait ainsi guidé dehors en grandes pompes. Il obtint une réponse sur la question de la situation de son ami, célibataire apparemment. Bien qu'il dispose de peu de logique en cet instant, cette information monta vite à son cerveau. Néanmoins, il avait vu Sergio se pencher vers lui lorsqu'il avait évoqué le nom d'Emma, il pensait toujours à elle c'était évident. Son regard avait comme plongé dans ses yeux à la recherche d'une réponse. Karen ne savait rien de ce qui pouvait bien se passer pour elle, aucune idée. Il était même convaincu que Sergio en savait plus que lui... à ce stade.

Il aurait été plus lucide, il aurait trouvé étrange que Sergio passe d'un sujet à l'autre. C'était comme s'il ne se préoccupait que peu du premier et pour cause. Ce n'était hélas pas le cas et il trouva cela normal de passer d'un sujet à l'autre, comme l'auraient fait deux amis qui se retrouvaient dans l'impatience de vouloir aborder de nombreux sujets. Tandis qu'il pouvait déjà sentir qu'ils approchaient de la sortie, vu l'air frais qui revenait peu à peu vers son visage. Sergio avait ajouté quelque chose tout en le tirant vers la sortie sur la honte de son pouvoir.

" Pas ton truc les filles, tu es resté timide alors, rit-il. Non.. enfin je m'en sers surtout pour manipuler les personnes enfin à toi je peux le dire."

Une fois qu'ils furent tous deux dehors, Karen inspira longuement avant d'apercevoir le sourire de son ami. Il avait l'air si heureux, c'était presque communicatif, si communicatif qu'il aurait envie qu'il le ressente davantage. Il allait prononcer la phrase invoquant sa carte quand il enchaina sur autre chose. A l'extérieur, il faisait bien plus froid, même si son ivresse lui donnait au moins l'avantage d'une chose : ses joues étaient bien rougies, son nez aussi et son corps bien réchauffé. Il était prêt pour la traversée de tout l'Alaska vu tout ce qu'il avait bu. Le contraste fut donc violent, mais un peu atténué du fait de son "état avancé". Quand il lui fit état de son départ, Karen mit la main devant sa bouche l'air catastrophé. Oui, il en était sûr, il lui en voulait.

" J'ai ... été enlevé Sergio, puis... enfin ma place est dans la famille Momento à présent."

Il marcha vers lui en marchant sur son propre pied. Sergio avait bien fait de l'inciter à partir, c'était urgent.

"... On peut toujours être amis... si tu le veux, je ne suis pas un ingrat, ni une personne qui brise les... ... comment on appelle ça déjà... enfin bref je ne brise rien."

Alors la logique de la personne bourrée, il peut se rappeler des mots, certains mais delà à s'en rappeler de tous. Le mot " lien" avait été quasi effacé de sa mémoire comme s'il n'avait jamais été lu sur aucun livre, aucune affiche, ni jamais prononcé. Fort heureusement pour lui, on comprenait à peu près ce qu'il racontait. Il ne savait comment se rattraper alors, il prononça ces mots pour lui faire oublier cette prétendue douleur qu'il lui attribuait. Sergio était heureux, il l'avait senti, il n'avait qu'à amplifier cette joie. Tout irait mieux.

"Chiave del cuore, dammi la strada"

Ses yeux se fermèrent, il se concentra sur ses propres souvenirs de bonheur avec Sergio, il voulut lui insuffler ce qu'il pouvait, pour l'aider... Pour une fois, sa carte n'allait refléter que le bonheur, une grande joie.

Enfin ils étaient dehors. Non pas qu'il soit du genre à fuir les gens ou à trouver que l'odeur de l'alcool est désagréable. Mais pour le coup, ça commençait juste un peu -bon ok beaucoup en fait- à être lourd pou lui là. Mais la faute à qui aussi ? A ce casse-couille qui ne tient pas l'alcool à côté de lui tient. Encore heureux que y avait des histoires de pouvoirs magiques pour permettre de notre homme de prendre sur lui et rester calme hein. Je tiens à souligner que dire qu'il prend sur lui est en soit un exploit. C'est bien une chose qu'il déteste faire. Quelque chose que sa famille pourrait même confirmer ! Il avait toujours aimer faire que ce qu'il voulait quand il voulait, dire quand quelque chose ne va pas ou n'est pas à son goût, ou même quand il n'aime pas quelqu'un. Mais voilà. Quand on rentre dans un jeux de rôles, faut savoir se tenir un peu à carreau. Et là Raffy devait savoir tenir sa langue un peu. Encore heureux qu'il était du genre à savoir très bien mentir. Mais actuellement il s'aventurait sur un terrain très instable. Jouer le rôle de quelqu'un qu'il ne connaît pas, c'est dur. Heureusement que le type est bourré et qu'il lui donne toutes les informations sur un plateau en argent hein... Mais actuellement, notre jeune ex-militaire commençait à en avoir clairement marre de jouer un rôle et pensait plutôt à rapidement partir pour être un peu lui-même là. Parce que c'est pas que ça commençait à lui manquer, mais en fait si quand même... Mais il n'était pas prêt d'être débarrassé de ce pot de colle de service en fait. Même si au final ce n'était pas pour une si mauvaise raison que cela -parce que je suis désolée Karen, mais concrètement Raffy n'en a rien à faire de toi!-. Avoir des informations sur sa pseudo vie ? Moui. On va dire que c'est intéressant on va dire hein.

Parce qu'en plus ce Sergio est un type qui a un balai dans le cul ? Ah ben la belle affaire tiens ! Pourquoi cela ne pouvait pas être quelqu'un comme lui ? Bon, ok cela n'aurait presque rien d'un jeu de rôle, et il avait cru comprendre plus d'une fois depuis le début que ce n'était pas le cas mais tout de même. Pff. Encore heureux qu'il pouvait mettre certains comportement sur le « y a beaucoup de temps qui se sont écoulés j'ai un peu évolué » mais bon... Cependant, savoir que son pouvoir lui servait à manipuler les gens le fit sourire. Non seulement c'est un fait assez marrant selon lui, un pouvoir plutôt fun dirons-nous. Mais encore plus risible quand on sait qu'actuellement c'est lui qui est royalement en train de se faire manipuler par un sale type. Que ferait-il s'il le savait ? Oh. Au pire c'est pas comme si l'homme aux cheveux violets avait peur de lui hein... Il ne fit que légèrement hocher la tête. Genre, oui oui, je suis toujours timide si tu le dis. Crois-le si ça te fait plaisir presque ! Il ajouta avec un sourire qui pour notre homme puait pire que le faux.... Oui. Parce que le faux ça pue, sachez-le !

- Bien sûr tu peux tout me dire, cela ne sortira pas d'entre-nous...~

Il manquait plus qu'un léger sourire en coin et un léger rire machiavélique et tout y était en fait. Mais finalement non. Au lieux de ça, il eut droit à faut le dire, une informations qu'il n'aurait pas cru. Karen enlever ? Par les Momento ? Heu... Si c'est bien ça et qu'il avait compris, l'est pas un peu con ce type ? Pourquoi il s'est pas barré ? Je crois que le haussement de sourcils de notre homme voulait tout dire là tout de suite. A tel point qu'il faillie zapper la suite. Il ne pût s'empêcher de lâcher d'un air naturel.

- Heu. Et pourquoi tu restes là-bas ? J'pige pas trop. M'enfin tu fais comme tu veux hein !

Il avait tenté de se rattraper sur la fin. Genre je suis l'ami conciliant qui comprend et qui tant que t'es heureux l'es aussi ? Pitié une corde... Mais bon. Fallait pas trop chercher sur le fond sa vie il n'en a rien à faire hein... Mais fallait bien montrer qu'on lui en voulait pas, faudrait pas tout faire arrêter ainsi ce serait con, et mettrait Raffaelo de très mauvaise humeur pour le coup. Mais soudainement, une phrase prononcée et... C'est quoi ce sentiment de joie qui l'envahissait.... Nan nan trop de joie là ! Pourtant il ne pouvait s'empêcher de l'être. Quoi ? Non stop ! Arrêtez la niaiserie ! Cela lui fit faire un sourire trop gnan gnan à son goût, bien que vu la situation actuel cela tombait sur le fond presque bien. Mais quand même. La seule chose qui se détacha de cette joie visible et interne, fût son haussement de sourcil. Même sa voix semblait joyeuse, alors que les paroles n'y étaient pas vraiment...

- Quoi.. ? Wow wow. D'où j'suis joyeux comme un imbécile heureux là ? Karen ?!

… Y a de quoi être perdu oui... C'est ce fameux pouvoir ? Brrr, ça en donnerait presque des frissons. Car oui. Rendre quelqu'un heureux comme ça, c'est ridicule voir flippant. Raffy n'apprécie guère ce sourire mais... Le pire c'est qu'il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir bien, et de chasser toutes mauvaises ondes de son cerveau. Raffaelo en bisounours... ? On en était pas loin oui. Et je crois qu'à ce stade, c'est pire qu'un crime....

Retrouver son ami qu'il n'avait pas revu depuis longtemps, c'était sûrement l'une des choses qui lui manquait dans sa vie. Toute sa famille avait dû se retourner contre lui, puis il lui semblait tellement sympathique. Il était resté tel qu'il était avec tous les souvenirs qui l'accompagnaient. C'était ce qui touchait le plus Karen. Dans le fond, tout n'avait peut-être pas changé complètement. Il lui évoqua sa situation pendant que Sergio acquiesçait sur cette timidité qu'il semblait toujours avoir. Il fallait être aveugle pour voir qu'il ne l'était pas.. ou soul comme il y avait quelques minutes il l'avait plaqué contre le comptoir. La relativité de la boisson fait passer toutes les pillules et ça jouait beaucoup en la faveur de son interlocuteur sans que Karen n'y décèle le moindre souci. Le rire de Sergio le surprit néanmoins, ce n'était plus le rire chantant qui le ravissait, les joies de la mutation de voix avaient dû emporter son rire . Il s'en souvenait bien même dans cet état tout simplement parce que c'était l'un des instants qui restaient dans sa tête comme figé. Ses moments de bonheur avec son meilleur ami ne se résumait qu'à leurs rires, tout s'était rétrécit avec le temps comme une peau de chagrin . Il se mit à tousser tout en répondant à ce sourire. La confiance reviendrait, elle était déjà très présente. Ses lèvres répétaient sans arrêt "mon ami, mon ami...". Combien de fois avait-il répété ce mot si espéré, si rêvé ? Il n'était pas en état de le savoir. Manipulé par ses souvenirs, en quelques sorte aussi par ses sentiments voilà donc la carte du diable dans sa plus belle déchéance. Sergio ne comprenait pas sa décision, c'était normal. Il était resté bien en dehors de tout cela, mais tout de même c'était son ami. Dans la tête bien absente de Karen c'était inconcevable.

" Ben.. Ben ... Tu sais bien pourquoi je dois faire ça."

Son affirmation sonnait étrangement avec une voix entrecoupé de hoquets et de ballotements de tête. Etat lamentable, on aurait dit qu'on l'avait passé à tabac. Son pire ennemi avait un nom inconnu qu'en cet instant il ne connaissait que trop. Tout lui semblait à sa portée. Il se serait senti proche du premier passant qu'il aurait croisé. Trop de sentiments s'agitaient dans sa tête comme si sa carte le poussait à tout ressentir de manière plus intense. Enfin, il n'en avait aucune idée, mais il aurait encore eu bien envie de le prendre dans ses bras. Quand il lui fit cadeau de toute cette joie, Sergio semblait perdu devant un cadeau si beau, c'était du moins le point de vue de Karen qui intensifia le pouvoir de sa carte, puis courut pour le prendre dans ses bras.

" Diiiiis, je peux rester quelques jours chez toi ? Entre po... potes ? "

Après tout, ils en auraient des choses à se dire autant prendre toute la soirée et puis il ne voulait plus le laisser pour le moment, c'était comme un rêve qui se réalisait. Il n'avait même pas eu peur de son pouvoir, dans la tête un peu en vrac de Karen cela signifiait qu'il l'acceptait. Si c'était aussi simple Karen, les relations humaines seraient plus simples sans aucun doute. Il se voyait déjà parler du bon vieux temps avec lui.

"Tu habites où à présent ? Par curiosité, tu parles à mon père Milo ? "

Le nom de Milo n'était pas un parfait inconnu, il avait à nouveau un certain avantage du moins pour l'identifier, mais la suite allait se corser un peu.

" Au fait, tu n'as pas oublié notre promesse ? "

Non là ça partait un peu trop en steak pour notre pauvre homme, il voulait juste rouler quelqu'un dans la farine par amusement et intérêt oh ! Le pauvre. Laissez le donc faire ce qu'il faut un peu ! On vous dérange pas pendant vos passes-temps, alors laissez-le tranquille faire les siens ! Mais là, ça prenait un drôle de tournant, non seulement il était tombé sur un type qui ne tient pas l'alcool, bon ok... soit on va dire que c'est bête pour lui mais ça ira. Il lui tendait des perches monstre pour lui faire usurper une identité, ok, c'était un idiot, mais ça arrive dans la vie. Mais maintenant y avait carrément une vie à prendre en compte, puisqu'il se faisait passer pour quelqu'un d'autre et de ce qu'il en apprenait, ce quelqu'un d'autre n'était pas un bonhomme, enfin, pas un bonhomme un vrai quoi, vous m'aurez compris. Et des fois que devoir mentir sur une vie entière n'était pas assez pour se concentrer, le pauvre homme avait face à lui un mec qui avait un pouvoir. Ok. D'un coup ça devenait bien plus intéressant mais dur à gober comme histoire. Pourtant il eut la preuve que c'était bel et bien la vérité. Le voilà en train de sourire comme un imbécile heureux alors qu'il devait essayer de se concentrer pour ne pas commettre e bourde. C'est quoi ces raisons qu'il était censé connaître ? L'histoire de ce Karen lui semblait absurde et il ne pouvait comprendre qu'il se laisse malmener et avoir si facilement, en même temps on parle du type qui avait tout plaqué pour partir sans le moindre regret, fuyant les devoirs et responsabilité trop chiantes qu'on voulait lui coller sur le dos ! Mais pas moyen de réfléchir, tant pis, on va mettre ça de côté. Parce qu'il avait un sourire crispé sur le visage. Une partie de lui ne voulait pas faire ça, et pourtant c'est comme si son corps et son esprit ne pouvait s'empêcher de suivre cet ordre qu'on venait de lui imposer. Qu'il arrête... De suite. C'est ce qu'il aurait aimé dire. Mais l'euphorie qu'il lui faisait avaler par pilule -oui il le voyait ainsi- l'empêchait de dire stop parce que quand on est content, pourquoi vouloir la fin du bonheur.. ? Pff.

Et parce qu'en plus il devait sourire quand il se retrouvait avec ce pot de colle qui pue l'alcool qui voulait en prime squatter chez lui ? La blague. Il ne voulait pas, il aurait mieux fait de se coucher le moment où il avait eut l'idée de vouloir en apprendre un peu plus. Il comptait juste causer avec lui et le planter hein, pas se le coltiner chez lui pour... Plusieurs jours en plus. Il voulait le repousser, il en mourrait d'envie. De lui en coller une aussi en fait. Mais il se contenta de dire avec son sourire faux.

- ...Ah... Pourquoi tu veux venir chez moi ? J'avoue que c'est un peu gênant, j'ai eut un appartement mais il est pourris je préfère ne pas trop faire venir chez moi ahah ce n'est pas digne ! Allez Raffy trouve une idée. Pourquoi tu ne m'invites pas hein ?

Ouais. C'est plus simple de partir soit même de quelque part, que de chasser subtilement quelqu'un étrangement. Mais ce type faisait partit d'une Mafia et avait un pouvoir surnaturel. C'est ce qui le sauvait aux yeux du Valentini. Il avait tenté de de se faire invité la bonne blague, mais faut avouer qu'il n'était pas non plus un débile et n'y croyait pas trop. Essayant de le soulever pour le faire tenir droit debout tout seul. Faut avouer que c'était plus dur de le faire décrocher et se tenir que de le soulever... Un père ? Une promesse... ? Heu... Oui oui bien sûr.

- Non et.. heu. Il se racla la gorge. Mais oui oui bien sûr.. ? Je crois ? Ah, j'ai du mal à croire que je puisses te revoir, ça me retourne la tête !

Mais oui ! Elle est bien belle ton excuse hein monsieur Valentini, en même temps il n'avait pas trop envie de dire oui à n'importe quoi. Actuellement il avait juste envie de se débarrasser de lui subtilement mais vu la façon dont il retombait sur lui comme un gros sac à patate et qu'il le redressait, c'était pas gagné. Y a pas à dire, c'est mieux de juste tuer les gens, une fois qu'il sont morts ils sont plus chiants et en plus ils rapportent de l'argent, c'est tout simple !