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Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen]

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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyMar 23 Avr - 14:11

Le réveil fut plutôt difficile lorsque les fins bras du soleil vinrent chatouiller son visage et que son réveil sonna un peu trop tôt contre toutes atteintes. Les réveils n’étaient en général, jamais réellement faciles. Il existe deux catégories certes semblables, mais bien distinctes de réveil. La première est celle qui appartient au « manque de sommeil ». Les individus ont mal dormi parce que leurs sommeils furent remplis de lourds cauchemars, longtemps oubliés. Ce n’est pas parce que l’on est adulte que le croque mitaine ne vient pas hanter leurs nuits. Puis, il y a le fait d’un manque de sommeil à cause d’une douleur quelconque ou alors d’une blessure voire même une maladie. Créant des soubresauts toute la sainte nuit, ainsi que des pleurs parfois. Avec un peu de chance, la douleur serait telle que la personne finirait par sombrer dans l’inconscience et pourrait se reposer. Quoi que personne n’est jamais réellement reposé après être tombée dans un coma plus ou moins long. Dans certain cas, les individus ne ferment pas l’œil de la nuit, parce qu’ils pensent, encore et toujours. Les sentiments prennent le dessus jusqu’à ce que le soleil se relève. Alors, ils ont de magnifiques cernes, des yeux bouffis par les pleures cachés, les cris étouffés et les complaintes muettes. Généralement, ce sont des femmes qui sont victimes de ce genre d’insomnie, parce qu’elles sont les « plus sensibles ». Au fond, c’est peut-être pour cela que le maquillage fut crée, pour cacher les maladresses de la nuit. Bon, il est vrai qu’à la base de base, c’était uniquement pour un caprice de coquetterie de la part des hommes, puis des femmes. Au temps des rois, les courtisans ou courtisanes devaient avoir la peau la plus pâle possible. Peut-être un signe de pureté. Alors, ils utilisaient tous de la poudre de riz, pour obtenir la peau de porcelaine à l’instar des japonais voire même des chinois. Preuve de pureté peut-être ? En tout cas, la nuit se peut d’être chamboulée par bien des éléments ou tout simplement une crise d’insomnie. Certains fruits engendrent ce fait. Ceux qui possèdent certaines vitamines, comme les oranges, ou ces fruits exotiques comme les kiwis. Dans une tout autre continuité, il y a ceux qui passent une très bonne nuit, mais qui sont très fainéants pour réguler correctement leurs flux de sommeil. Autrement dit, ils vont coucher assez tôt pour se lever très tard, donc, trop de sommeil engendre le fait qu’ils croient ne pas dormir assez alors, que justement, ils dorment beaucoup trop. Dans la même catégorie, ils se couchent très tard, parce qu’ils passent la nuit dans les bars où à faire on ne sait quoi. En somme, tout, sauf travailler pour obtenir de l’argent. Puis, se lèvent très tard, croyant que tous les jours, sont leurs jours de congés. Comme dans le premier cas, ils dorment beaucoup trop, au contraire de pas assez. Balançant leurs réveils criant, contre le mur. Abimant tous les ressorts de l’appareil pour le faire taire ne serait-ce que dix minutes de plus. C’est ce que la jeune Alex aurait bien voulu faire lorsqu’il se mit à sonner pour lui rappeler qu’elle devait se réveiller. Ne quittant pas sa position de sommeil, elle sortit doucement son bras de sous les draps pour appuya un peu trop violemment sur le réveil, avant de refermer les yeux et de replonger dans les doux bras de Morphée et par conséquent, de se rendormir tout en grommelant. Pour la jeune italienne, ce n’était pas qu’elle avait trop dormi, bien au contraire, mais elle avait passé la moitié de sa nuit à faire des recherches sur les Momento majeurs. Du moins, sur le peu d’éléments qu’elle avait pu réunir. Si, à Regalo, pratiquement tous les citoyens savaient pertinemment qui possédaient une carte de Tarocco et donc, se rangeait dans la boite « Arcane Majeure » à défaut de connaître le nom de tous les arcanes mineures. Tout au contraire, les habitants de Tradimento ont tellement peur de la famille la plus puissante de la ville, qu’ils essaient de les éviter au maximum. De ne pas se faire repérer et alors, de ne pas les rencontrer. La jeune demoiselle, ayant un travail en contact avec les ruraux plutôt qu’avec les véritables membres de la famille, ne les connaissait pas encore tous et malheureusement, aucuns individus de la ville sombre, ne pouvait réellement lui donner d’informations. Ce qui avait fait qu’elle n’avait pas réellement de chose à étudier et s’était mise au lit plus ou moins énervée.

Lorsque le soleil caressa une nouvelle fois sa peau dorée, son cœur rata un battement. Se soulevant violemment de son lit, elle regarda en trois fois son réveil. Shit, elle s’était rendormie trop longtemps. Cela devait faire au moins un quart d’heure, qu’elle devait se trouvait au point de rendez vous. Sautant de ses draps, elle se dirigea rapidement vers la salle d’eau tout en poussant une série de jurons à en faire rougir un démon. Un peu d’eau sur le visage, brossage de dents, maquillage rapidement. Uniquement les yeux et les lèvres, quelques coups de brosse à cheveux dans sa crinière rousse. Elle les attacherait en route de toute façon. Sautant dans sa jupe blanche et enfilant ses bottes noires, pour terminer par une simple chemise. Il faisait plutôt chaud après tout, alors prendre une veste serait un surplus à éviter. Sentir la chaleur monter de jour en jour dans la ville de Tradimento pouvait paraître peu probable en vue du fait que le soleil semble éviter cette ville comme la peste. Malgré tout, il tend à faire de plus en plus chaud, non sans contenter légèrement la demoiselle. Il n’y avait qu’à l’été qu’elle pouvait se balader en jupe sans craindre de perdre ses doigts de pieds en enlevant ses chaussures. Avalant rapidement une tasse de café, la sociopathe se dirigea vers la sortie. Promettant d’étrangler toute personne se trouvant sur son chemin après avoir tenté trois fois de fermer la porte de son appartement. Celui de Regalo lui manquait un peu. Il était plus grand. Plus propre et surtout la porte était moins compliquée à fermer. Grognant contre on ne sait quoi, elle parti vers l’endroit du rendez vous. Une rue sombre, à grande enjambée. Après tout, les Momento étaient vraiment dérangés. Tous autant qu’ils sont. Ses pas s’arrêtèrent d’un coup. Il lui manquait quelque chose. Voilà, il fallait qu’elle se souvienne ce qu’elle n’avait pas fait correctement. Alors, elle avait couru un peu partout chez elle. Au moins, elle portait tous ses vêtements. Etait maquillée. Avait les dents propres même si elle sentait légèrement le café. Coiffée un minimum. Ses gants. Posant une de ses mains à sa ceinture, et comprit rapidement ce qui n’allait pas. Soupirant, serrant les dents surtout. Alex Gabrieli fit demi tour. La journée n’allait pas être bonne. Pas du tout même. Au passage, elle croisa un homme. Bon, il fallait qu’elle décharge sa colère sur quelqu’un. Ainsi, elle se permit de l’apostropher avec toute la douceur dont elle faisait preuve alors qu’il avait osé sourire bêtement lorsqu’il avait cru qu’elle passerait près de lui sans rien lui reprocher.

« Faites en sorte que le butin de votre vol soit remis à son propriétaire avant que je ne sois de retour ce soir. Sinon, il se pourrait que je fasse mon sport sur chaque partie de votre corps. »

Devant la froideur de ses mots, l’homme dégluti bruyamment tout en essayant de faire bonne figure. Il avait fallu qu’il tombe sur la représentante de la police qui n’oubliait aucune menace lors de son larcin. Ainsi, c’était soit la prison et ça, il ne voulait aucunement le faire, puisqu’il savait très bien ce qui l’attendait en arrivant dans cet endroit insalubre. Ou alors, il rendait à son propriétaire tout ce qu’il avait bien pu lui prendre. Le souci, c’était qu’il avait déjà tout revendu pour quelques pièces/. Tout aurait pu aller correctement, si la jeune femme ne l’avait pas pris en chasse. Autant, les autres policiers tendaient à ne pas être très à cheval sur leur travail, autant, cette femme, ne ratait pas une occasion d’attraper quelqu’un. C’était flippant. Alors, il la regarda s’éloigner. Grimpant quatre à quatre les marches pour rejoindre son appartement, la demoiselle soupira. Bon, elle avait déjà une demi-heure de retard. Une foutu demi-heure. Elle qui était ponctuelle. Non, qui mettait tout simplement un point d’honneur à être ponctuelle. Attrapant son épée pour l’accrocher à sa ceinture, l’espionne ne prit même pas la peine de fermer à clef sa porte et dévala une nouvelle fois les escaliers. Pourtant, elle ne prit pas la peine de courir pour rejoindre cette fameuse rue. Le ou la membre attendrait bien patiemment son arrivée. S’il n’était pas d’accord, il ferait la mission tout seul et voilà. Après tout, elle se retrouvait bien avec un de ces fous contre son grès. Lorsqu’elle avait reçu son ordre de mission, la demoiselle était passée par plusieurs sentiments. Enfin, ceux dont elle était capable de passer. Soit, la colère et la colère. Parce que dans un premier temps. Elle devait faire une mission avec quelqu’un. Alors qu’elle avait tout simplement en horreur d’avoir quelqu’un dans ses pieds. Puis, elle avait tenté de négocier plusieurs fois, sans que son chef ne change d’avis. Mais il ne comprenait dont pas, qu’elle était amplement assez forte pour remplir sa mission toute seule. Surtout si ce n’était que de vérifier l’identité d’un homme suspectait d’être un espion à la solde d’Arcana. Le plus problématique n’était pas cet homme, mais le membre de la famille qui allait l’accompagner. N’avait-elle plus la confiance de ses chefs ? C’était problématique.

Puis, qu’allait-elle bien pouvoir faire avec un fou ? Parce que oui, pour l’italienne tous les membres qui avaient rejoint la famille Momento de leur propre chef n’étaient amplement pas sains d’esprits. C’était elle, la malade mentale qu’il fallait soigner et surveiller le plus souvent possible selon son médecin. Plus le temps avançait, moins elle le croyait. Certes, elle devait apprendre chaque jour à se contrôler sans arrêt. Certains jours étant plus difficiles que d’autres. Mais plus elle côtoyait ces fous, plus elle avait peur de ne plus savoir le faire. Ils tuaient tous sans remords. Croyant que ceux qui n’avaient pas eu la « sublime chance » d’être choisi par une carte, n’étaient que des cadavres vivants. Servant leurs désires les uns après les autres. Etant bon pour leurs servir de sacrifices humains lors des missions suicides, et ainsi protéger leurs arrières. Même si c’était Alex la sociopathe de nature, celle qui n’avait aucuns remords de tuer, de laisser quelqu’un derrière elle. Elle ne pouvait supporter cette façon de parler. Ayant envie de leur couper la langue pour les faire taire. Parce que malgré tout, pour elle, une vie était une vie. Personne ne devait mourir pour le bon plaisir d’individus égoïstes se croyant bel et bien choisis des Dieux, alors que ce n’était que par un tas de cartes miteux. Alors, se retrouver avec l’un deux ne plus faisait pas vraiment plaisir. Non. Pas du tout plaisir. Serrant la garde de son arme, elle continua malgré tout son chemin. C’était ça qui était plus ou moins positif avec les Arcanien, ils sont plus ou moins gentils. Malgré leurs caractères, ils n’avaient pas l’air d’avoir de mauvais fonds. Ou du moins, le cachaient assez bien pour que la jeune femme, ainsi que le reste du monde ne puisse l’observer. Ils en devenaient même ennuyeux. Il faudrait un troisième jeu de cartes. Pour un juste milieu. Des individus neutres, qui ne tueraient pas pour leurs propres plaisirs mais qui sauraient quand éliminer un individu tout de même. Là, elle se sentirait à sa place. Elle qui lutte chaque jour pour enfermer au fond de son âme sa colère et frustration naturelle.

Passant sa main sur le haut de son crâne, elle fit descendre de grosse lunette de soleil pour éviter que quelqu’un puisse avoir le loisir de voir ses yeux de deux couleurs différentes. Encore moins un membre de la famille qui lui donnant tant de dégoût. Réprimant un frisson le long de son échine, la jeune combattante traversa les rues marchandes avant de s’arrêter devant un stand. « Son partenaire » n’était plus à deux minutes près maintenant. Ainsi, elle s’acheta de quoi manger. Son ventre gargouillait beaucoup trop pour qu’elle puisse se concentrer, souriant par la même occasion au petit garçon qui se cachait derrière sa mère, la vendeuse. Ce n’était pas un véritable sourire, mais au moins, elle pouvait se faire un tant soi peut apprécier par une génération de citoyen et si possible leurs parents. Non pas que ce soit vital à ses yeux, mais c’était plus pratique pour pouvoir entendre les ragots de la ville. Croquant à pleines dents dans sa pomme bien rouge, elle continua son chemin, tout en retournant son poignet pour regarder l’heure. Bon, elle était définitivement en retard. Continuant de manger, elle fini malgré elle par arriver au lieu de rendez vous tout en cherchant derrière ses lunettes noirs, quelqu’un qui pourrait l’accompagner dans sa si difficile mission. En premier lieu, la jeune femme ne vit personne. Enfin, du moins, aucune tête ou homme qui semblait assez riche pour pouvoir vivre et mourir dans ces rues sordides sentant l’urine et la mort à plein nez.

Sortant de la première rue pour s’appuyer contre le mur en brique d’une maison, elle croqua une nouvelle fois dans sa pomme tout en sortant l’acte de mission qu’elle avait reçu quelques jours plus tôt. Aucun nom pour la personne qui devait l’accompagner, sauf qu’il était un membre important des tyrans dirigeant la ville et qu’elle devrait travailler en duo avec ce dernier ou cette dernière, en fonction de la personne qui devra se montrer pour faire parler ou du moins, vérifier l’identité d’un homme que l’on croyait comme un espion. Tout en finissant son fruit et cherchant un endroit pour le jeter, elle soupira. Le nom de l’homme dont ils devaient vérifier les dires ne lui disait rien. Après, elle n’avait pas une mémoire hors norme, mais savait au minimum qui était de son côté ou non en infiltrant Tradimento. Surtout, qu’il se pouvait que des éléments sur sa propre appartenance et identité ne ressortent lors de cette mission. C’était ça qui la mettait plus ou moins en colère. Jetant de loin son trognon dans une poubelle, elle s’appuya de nouveau sur le mur de la maison tout en cherchant une nouvelle fois du regard, quelqu’un de trop riche pour ce quartier pauvre. Là où tous trottoirs sont usés par les regards des hommes blessés et fatigués de vivre. Par les remords sur le passé. Là, où regarder quelqu’un dans les yeux n’est pas une très bonne idée. Quoi que regarder n’importe quel individu dans les yeux sur l’ensemble de Tradimento n’était clairement pas une bonne idée. Faisant claquer son talon au sol, son regard capta enfin quelqu’un de trop bien habillé. Elle ne prit pas le temps de le détailler et serra un peu plus fort, la feuille entre ses doigts gantés. Criant presque à l’intention de l’inconnu.

« C’est moi qui suis trop en avance ou vous qui vous êtes perdus en route ? »

Qui avait dit qu’Alex avait le respect de la hiérarchie ? Personne. La demoiselle baissa les yeux sur sa montre. Une heure et quart de retard. Si elle n’était pas très à l’heure sur cette mission, son partenaire n’avait pas l’air d’être très pressé non plus. Ca commençait bien. Réajustant correctement ses lunettes sur son nez, elle fit tout pour paraître le plus calme possible. Après tout, elle ne savait rien de la carte que possédait son vis-à-vis ni les pouvoirs dont il pouvait librement jouir. Autant ne pas faire de faux pas, malgré que son caractère flamboyant et de sa frustration de ne pas pouvoir être librement ce qu’elle était en réalité, bouillonnaient bruyamment à l’intérieur d’elle. C’était un peu une habitude de cacher le peu d’émotion qu’elle ressentait tout au fond de son être. Non. Pas une habitude. Mais plutôt une façon de vivre. Une règle. « Ne jamais se mettre en colère en public ». Détaillant un peu le nouveau venu, elle retint un rire sarcastique. Il était trop bien habillé pour partir en mission. Se croyait-il encore au sein du manoir Momento où des serviteurs seront à ses pieds pour l’empêcher de se salir ?
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Karen Segreto - Diavolo
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptySam 4 Mai - 10:22

Une mission en matinée, voilà une occasion de bien commencer la journée. Karen avait entendu la veille qu'il serait chargé d'aider pour attraper un espion. C'était son sport favori et cela l'emplissait d'un engouement étrange. Sa fourberie parfois pouvait être aussi grand que sa loyauté ce qui donnait un résultat conséquent. Il se coucha de bonne heure en tentant d'éplucher les détails des faits divers s'étant passés dans la rue. Autant vous dire que le lieu faisait rêver ... C'était un lieu de pauvreté, mais Karen avait connaissance de cela. Le jeune homme recherchait quelque chose de suspect qui aurait pu échapper aux enquêteurs. Un espion avait été signalé d'accord, mais était-ce bien cet homme dont il avait vu la photo? Il se satisfaisait peu d'une photographie apportée par un homme déjà convaincu d'une hypothèse. De nombreuses photos étaient éparpillés sur le lit. En silence, il les observait tour à tour tout en comparant d'autres clichés. Ses comparaisons ne lui en apprirent pas beaucoup, mais firent naître tout de même ce doute... Il s'était ensuite endormi avec toutes ces idées en tête. Son sommeil fut lourd, parsemé de questions sans réponse,de réponses sans suite et de réveils brusque à faire damner un démon. Ce genre de sommeil vous rend très gaillard le matin et sans ironie pour une fois ce fut le cas car tous ces constats le motivaient d'autant plus, il avait hâte de se retrouver confronter au terrain. Il enfila une chemise ordinaire, une veste feutrée noire, un vieux pantalon noir et hop le tour était joué. Depuis sa dernière visite dans les bas fonds des quartiers, il avait pris que son costard ne convenait pas vraiment à la circonstance aussi s'appliqua t-il à ne pas trop dénoter cette fois-ci.

Tout en marchant, il se mit la main dans les cheveux pour faire tomber les quelques feuilles qui lui étaient tombées dessus pendant son passage dans le jardin. Il poussait alors enfin cette fameuse grille reliant le manoir au "monde extérieur". Dis comme cela, cela intriguait mais dans le fond Karen n'en était pas vraiment curieux. Il déplorait toutefois ne plus être au courant de ce qui pouvait se dérouler en ville. Il n'avait pas anticipé l'agitation qui remuait le quartier. On fêtait le premier mai en s'échangeant des promesses et des espoirs, jusque là rien de très contraignant sauf qu'il y avait un monde fou de personnes peu conciliantes qui ne voulaient pas s'écartaient un tant soit peu... Le chemin fut semé d'embûches rendant même le passage d'un chien agaçant. Les passages étaient si étroits que la moindre place devenait vitale et peu négociable aussi n'importe quelle créature s'y imposait de bon droit... Et forcément plusieurs chats suivaient Karen qui pestait en son fort intérieur. Il s'arrêta à un étal où travaillait un laitier, acheta une coupelle et la mit au milieu de ses fans qui s'abreuvèrent goulument en mettant de ce liquide sur leurs babines. Karen réussit finalement à prendre congé en prenant une petite ruelle sur sa gauche qui passait par des vide-ordure, mieux que rien me direz vous ? L'accueil fut comment dire.. tout sauf chaleureux...

« C’est moi qui suis trop en avance ou vous qui vous êtes perdus en route ? »

" Moi me perdre, ah non vous devez faire erreur. Je me présente Karen Segreto et vous êtes mon partenaire de mission ? ", fit il en la fixant dans les yeux.

Il avança vers cette femme au tempérament visiblement un peu explosif, il devrait faire preuve de patience; il le sentait. Pourtant, il ne s'était rien passé heu si...? Juste qu'il était un peu en retard. Karen mit ses mains dans ses poches et lui fit signe qu'il était prêt à partir vers le preier endroit où cette personne était apparue et qu'il lui parerait de ses observations en chemin. Il n'était pas sûr que ce se montrer professionnel dès le début était un bon choix, enfin il verrait. Elle lui avait crié dessus, au moins il avait su où elle se trouvait, il n'avait pas eu à éplucher toutes les ruelles de cette ville.

" Les informations que j'ai pu receuillir m'indiquent que l'individu fréquente souvent la rue où est tenu le bar de l'Epheride, un bar où se vendent des substances rares et variées.. Il porte un chapeau et chausse du 40... Après j'ai aussi quelques photographies, mais elles sont un peu flous..."
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptySam 18 Mai - 19:50

La pauvreté est partout. Dans les moindres recoins de la ville et pourtant, tout le monde fait comme ci de rien n’était. Leurs vies comptent encore moins que celles d’un vulgaire animal des rues. A quoi bon vouloir s’en occuper, alors qu’ils ne sont que rien aux yeux des plus riches. De ceux qui ont l’argent pour se soigner. Pour se nourrir. Pour vivre. Toute personne lambda répète inlassablement à qui veut l’entendre, que si elle venait à croiser un de ses semblables en train de mourir comme un chien entre l’urine et la saleté. Elle ferait tout pour l’aider. Lui donner une seconde chance. Ne serait-ce qu’un peu d’argent, voire même un logement pour quelque temps. Sinon, elle lui offrirait une sépulture pour que personne ne puisse l’oublier. Parce que, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver du jour au lendemain. De quoi le jour qui se lèvera dans quelques heures sera fait. Les dangers sont multiples. On peut se retrouver pauvre à cause d’un mauvais placement. A cause d’une maladie qui nous aura coûté tout notre argent. Alors, égoïstement, on imagine que sauver la vie pour quelques heures difficiles d’un homme ou d’une femme des rues va permettre la rédemption d’une vie cupide. C’est faux bien évidemment. Ces êtres humains vivent seuls. En communauté restreinte et malgré leurs cœurs blessés, ils ne laissent aucunement des hommes qu’ils ont vu passer devant leurs nez sans même réagir une seule, entrer dans leurs groupes. Ils sont uniques. Si la vie « normale » n’a pas voulu d’eux. S’ils sont créés pour rappeler aux restes de l’humanité qu’il ne faut pas se fier aux habitudes. Qu’un jour le monde pourrait se venger. Ou alors, tout simplement, qu’il existera toujours plus pauvres que soit. Plus démunis. Plus moches. Plus sales et plus repoussants. Ils existent pour rappeler la misère du monde. Mais, on ne peut pas les laisser dans la rue, comme cela avec les autres. Ils pourraient les contaminer. Les tuer. Le risque est trop grand. Alors, on les bannis. Ils ne sont plus que des êtres mis à part. Bon pour l’abattoir. Généralement, ils se retranchent dans les rues les plus sombres d’une ville. Ces mêmes rues où les autres citoyens ne mettent pas les pieds. Parce que c’est trop dangereux. Ces boyaux où ce sont les représentants de l’ordre qui doivent y aller. Pour constater un décès dont personne n’en a que faire. Pour arrêter une femme qui aurait volé deux fruits au marché ouvert pour nourrir un tant soi peu ses enfants. Au fond, cette femme s’en fiche, parce que la police, les laisserait quelques jours dans un endroit propre. Où ils pourraient prendre un bain. Se mettre du parfum et manger à leurs faims. C’était certainement dans le cas de la « Ville du Soleil ». Autrement dit, Régalo. Mais, c’est rarement ce scénario dans la « Ville Sombre ». Son homologue aux dangers multiples. Effectivement, il semblerait que la rupture entre la « richesse » très subjective et la « pauvreté » de la ville soit beaucoup plus visible que dans les autres territoires de l’île. Pourtant, ils vivent pratiquement ensemble. Il n’existe pas d’endroit où sont repoussés les individus plus faibles que les autres comme dans les rues malfamées. Néanmoins, ils préfèrent y vivre. Parce que c’est certainement moins dangereux que dans les autres rues. La différence entre eux et ces bons à rien de Momento et les sans domiciles semble les protéger. De quelle façon ? Il semblerait que les « élus de cartes miteuses » soient trop supérieurs pour se balader dans ce genre d’endroit où la pauvreté vous saute aux yeux comme un ours enragé. C’est un bon point pour les habitants au moins. Ainsi, ils n’ont pas à se défendre bec et ongle contre des individus qui ne leur laisseront aucune chance de s’expliquer. Parce que pour eux, ils ont obligatoirement raison et les autres ont tort. Après tout, personne ne peut contester un paquet de cartes bouffé par les mites. C’est tellement évident voyons. Rajoutons à cela des odeurs pestilentielles à peine supportable. Des rats morts et de l’urine tous les cinq mètres ne leur donnant certainement pas envie de se balader dans ce genre de rues. Si, la jeune femme se permettait de se promener dans tout Régalo sans trop se soucier des arcaniens. Elle préférait parfois se retrouver dans ces rues aux barrières spéciales pour ne pas avoir à croiser des individus hautain, alors qu’avant d’être « choisi » , ils n’avaient peut-être pas un aussi bon niveau de vie. Il serait peut-être temps au final, qu’ils commencent à se rappeler qui ils étaient ou non. Sont vraiment. Oh, ce serait jouissif de leur ramener la difficile réalité en plein visage. Tien, finalement, elle penchait pour la victoire du clan Régalien.

La jeune italienne ne vivait pas dans le même monde que les plus pauvres, puisque son père possédait un commerce fleurissant. Quant à l’autre côté, elle n’était pas non plus d’un niveau social grandissant de jour en jour et ne pouvait pas se payer un appartement ou un domaine géant de plus. Deux appartement, dans deux villes différentes, lui donnait déjà des difficultés financières. Pourtant, elle n’était pas gênée de venir dans les quartiers les plus pauvres. Parce qu’elle s’en fichait toujours et encore de la pauvreté ou de la richesse. Elle se savait détachée de tout cela. Un manque d’empathie croissant disait-on. Puis, Alex se donnait souvent un défi. Alors, elle passait le plus souvent possible pour donner quelques petites choses à manger. Non pas par charité. Ca, elle s’en foutait toujours et encore. Uniquement, le fait qu’elle se baladait dans ces rues putride, lui permettait de continuer sa thérapie. Si un jour, elle venait à se sentir mal ou dans le meilleur des cas, se mettre à pleurer pour un enfant rachitique mort de faim ou de maladie. Ce serait la preuve qu’elle se sentait mieux. Que l’italienne serait moins dangereuse. Ce n’était toujours pas le cas. Même, si elle sentait les nombreux regards sur sa personne. Ce n’était pas gênant pour son moral. Du haut de ses vingt deux ans, l’espionne essayait toujours de comprendre ce que pouvait ressentir en la regardant, elle, et ses vêtements maculés. Elle, et son parfum de « riche ». Elle et son arme à la ceinture. Elle, qui venait sur leur territoire sans même leur demander l’autorisation. Cette fille de bourge avec son argent. Finalement, la rousse savait ce qu’ils pouvaient penser. Mais toujours pas ce qu’ils ressentaient. L’envie de leur demander frappait au fin fond de son être, faisant taire sa conscience.

Pourtant, elle se retint. Alex n’avait pas eu un début de journée très agréable et de surcroît, elle allait devoir cacher son identité à un membre des Momento. Son humeur loin d’être au beau fixe ferait qu’elle aurait de gros soucis à se contrôler. Avoir des pensées positives. Se dire qu’il ne faut pas s’énerver. Ne pas bouger d’un pouce si l’autre individu se fait tuer. Le tuer discrètement s’il révèle quelque chose sur elle. C’était un bon plan. Un plan qui voudrait dire que ses vêtements seraient certainement tâchés, mais ce n’était pas une mauvaise idée. Le fait est, qu’une donnée était manquante. Le Momento possédait certainement une carte. Laquelle ? Quel pouvoir allait de paire avec ? Il fallait le découvrir. Doucement. Alors, elle avait attendu que quelqu’un arrive. Que son « partenaire » ne daigne se montrer. Pourquoi devait-elle dont travailler avec quelqu’un ? Adepte de soirée et des missions en solitaire, Alex n’était pas du genre à accepter d’avoir quelqu’un dans ses pieds, que ce soit un individu lambda ou tout simplement un membre puissant ou non des familles. Soupirant, elle pencha la tête en arrière pour regarder le ciel. Bleu puis sombre certainement. Nouant ses cheveux en chignon elle remonta une nouvelle fois ses lunettes noires. Scrutant discrètement les individus autours d’elle. Sales. Pauvres. Puis il arriva. Un homme. Grand. Certainement plus grand qu’elle. Ce qui n’était pas franchement difficile. Trop bien habillé. Ce n’est pas un défilé de mode mon grand. Fais demi-tour. Des cheveux tirant sur le mauve. Demi-long. C’était un bel homme. Charismatique de surcroît. Mais qui ne savait apparemment pas s’habiller pour les circonstances. Dommage.

Tout en l’appelant, elle se détacha du mur pour s’approcher de quelques pas. Réajustant son arme à sa ceinture et vérifier que personne n’était dans son dos pour la renverser et lui voler quelque chose. C’est ainsi qu’elle repoussa du coude un homme qui l’avait prise pour une victime potentielle. Son attention fut retenu par les paroles qui arrivèrent jusqu’à ses tympans. C’était indéniable. Il devait se présenter à elle. Gabrieli avait cela en horreur. Lui avait-elle demandé de se présenter ? Non. Alors Bon Dieu, pourquoi le faisait-il ? Soupirant, elle retira ses lunettes en les rangeant dans la poche de sa veste. La mèche fut remise devant son œil vert. Après tout, un ennemi n’avait pas besoin de connaître ses caractéristiques physiques. Etre rousse suffisait amplement. Karen Segreto disait-il. Son esprit rangea cette information dans une des cases qu’elle ne pourrait pas oublier. Rajoutant une question idiote en prime. Non, elle était l’espionne et venait lui avouer tout pour qu’il soit plus tranquille. C’était comme signer son crime après le meurtre. Idiot, mais rapide pour les forces de l’ordre. Affichant un sourire sarcastique, elle répondit à sa question, en omettant bien sûr de stipuler son propre nom de famille. Au cas où.

« Je n’aurais aucune raison de venir dans cet endroit si je n’étais pas votre partenaire. Je me nomme Alex. »

Un sentiment lui intima de ne pas lui faire confiance trop rapidement lorsqu’il plongea son regard dans le sien. De faire attention à toutes les informations qu’elle pouvait inconsciemment ou consciemment lui fournir. Généralement, la rousse n’avait pas confiance en les individus. Non pas qu’elle soit une asociale en totalité. Non. C’est une sociopathe avant tout. Sa maladie mentale lui fournit clairement une instabilité dans ses relations humaines. Pourtant, elle avait su faire quelques différences. Lorsque quelqu’un semble plus empathique qu’un autre. C’est cette même personne qui serait la plus franche. Celle en qui on est capable de placer un sanglant de confiance. Ce qui n’est pas le cas, des individus qui semble trop « bons samaritains » à la première impression de la jeune italienne. Ce sont les plus fourbes. Ceux qui peuvent frapper sans vergogne dans le dos de son « allier ». Ceux qui arrivent à instaurer la confiance avec leurs belles gueules. Réussissant à faire parler un muet s’ils le veulent. Ce sont les plus dangereux. Les plus excitants.

Rapidement, il lui fit signe de le suivre. Baissant les yeux au sol pour les relever vers lui, la demoiselle aux yeux vairons s’approcha encore de quelques pas pour se retrouver à ses côtés et commencer à se diriger vers un endroit qu’elle ne connaissait pas encore. Jusqu’à ce qu’il commence à lui donner une impressionnante liste d’indice sur le soit disant espion. Alex ne pu que de siffler d’admiration tout en remettant ses lunettes noires sur son nez. Comment se faisait-il qu’il sache autant de choses sur un inconnu ? Surtout, comment connaissait-il autant de chose, qu’elle, ne connaissait pas ? Certes, elle avait une très mauvaise mémoire. Mais même avec la description qu’il lui avançait, elle n’était pas capable de se remettre en tête une tiers personne. Jusqu’à sa taille de chaussures ? Il semblerait que certaines préférences existent entre elle et le membre des Momento. Dit dont, tenter d’être le contractant du Tarocco apportait bien des privilèges. Elle essaierait un jour. Une proposition la fit tiquer. Ainsi, elle regarda au dessus de ses lunettes, le jeune homme aux cheveux mauves.

« Je veux bien voir les photos. Votre description n’est pas encore assez précise pour réveiller ma mémoire. »

Une légère moquerie ? Bien évidemment. Alors, elle tendit la main pour obtenir les photos. Le nom du bar lui disait quelque chose. Mais pas la tête de l’individu. Alors, en enlevant pour la deuxième fois ses lunettes de soleil, elle se concentra tout en marchant. Evitant de justesse un gosse aussi noir que le charbon. Un sourcil s’arqua à la vue d’une photo très nette. Voilà, elle pouvait enfin mettre un visage sur la description très – trop- parfaite du membre des Momento. Un homme bedonnant avec une moustache. Il parlait un peu trop à son goût pour le nombre de fois où elle avait pu le croiser. Mais ce n’était pas un mauvais homme et encore moins un espion. Les informations devaient d’être erronées. Généralement, les autres policiers avaient tendance à croire toutes les accusations et ragots des villageois. Le problème majeur avec cet homme, c’est qu’il parlait beaucoup certes, mais saoul, il pouvait mentir avec beaucoup de véracité. Ainsi, un de ses compagnons de buverie avec du réellement croire ses dires. En conséquence, ceux où il s’expliquait comme un espion à la solde des Arcanien. Alex tendit de nouveau les photos à son « partenaire ». Elle en avait assez vu pour dire que leur homme n’était pas l’espion tant recherché. Continuant sa route vers le bar, elle rajouta quelques mots.

« S’il ne se trouve pas dans l’Epheride. Ce sera le moment de prendre un verre. Généralement, les saoulards se connaissent tous. Obtenir des informations plus importantes que sa taille de chaussures sera alors plus facile. »

Puis au moins, il y aurait peu de chance que certains habitués viennent à parler d’elle. De toute façon, peu d’individus semblaient la connaître en dehors du statut de policière de Tradimento. Son uniforme blanc le démontrait amplement. Elle faisait toujours attention à ne pas se faire attraper lorsqu’elle quittait de nuit la ville pour rejoindre son homologue et dormir dans un lit beaucoup plus confortable et sans peur de se faire égorger pendant son sommeil. Cherchant toujours et encore des moyens pour cacher son identité et ainsi trouver celle des espions venant de chez les Momento. Cette mission n’avançait pas beaucoup puisqu’elle se permettait pour le moment de recueillir des informations sur les possesseurs de cartes. Qui, arrivaient en masse. Trop en masse selon ses goûts. Elle n’avait même pas la carte et le pouvoir de la moitié d’entre eux. C’était le moment de poser des questions bénignes, avec ce vouvoiement dont elle ne pouvait se défaire.

« Oserais-je vous demander qu’elle est votre carte ? Je suppose que vous en possédait une, pour être envoyé à la chasse aux espions ? »

Le féminin avait bien failli sortir à la place. Il ne fallait surtout pas qu’elle fasse de gaffe. Sortant des rues putrides et sales de la ville. La jeune femme s’engagea tout en décrochant un regard en coin au jeune Karen, dans les rues marchandes. Tien, toutes ces personnes n’étaient pas présentes lorsqu’elle était partie de chez elle. Certes, elle savait qu’il y avait un marché couvert, mais Alex était loin de se douter qu’il prendrait tant d’ampleur. Ah oui. Le premier mai… Quelle fête inutile. Normalement, c’était la fête du travail. Alors pourquoi, dans toute l’Europe, l’espionne était l’une des seules personnes à travailler ? Non pas qu’elle soit férue de ce genre de balade où il faut savoir jouer du coude pour passer. Mais, elle en aurait profité pour l’une de ses rares visites chez ses parents. A entendre sa mère lui dire que c’est beaucoup trop dangereux de faire de genre de travail. Pendant que son père lui proposerait de reprendre la boulangerie avec son frère. Parce qu’ils étaient faits pour travailler ensemble et qu’elle serait plus sociable. Ou pourrait attirer la clientèle masculine. Ce même frère lui proposerait de faire un combat ou deux pour tester ses capacités. Comme chaque jour où elle revenait. Effaçant le faciès nostalgique de son visage, elle aperçu un homme faire les poches d’une femme d’âge mure. Dit dont, il ne perdait pas de temps ces pauvres. Ce n’était pas son travail aujourd’hui.


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Karen Segreto - Diavolo
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyLun 27 Mai - 1:26

Son retard ne lui avait pas brouillé l'esprit, il avait su la trouver sans encombre cette femme à l'allure si distante pouvait-elle seulement sourire un peu à son approche comme tout premier contact. De toute façon, il n'était pas là pour se lier d'amitié mais tout de même ils allaient devoir travailler ensemble. Ce n'était pas comme s'ils allaient se partager un plat de pâtes tous les dimanches midis mais tout de même ! Il se présenta à elle bien qu'elle ait l'air à la fois d'être un peu intriguée ou surprise comment savoir avec une personne visiblement peu d'humeur et à la fois il sentait bien qu'elle n'avait qu'une envie : qu'il parte. Enfin, il était là et il comptait bien faire son travail. Elle se cachait derrière ces lunettes opaques comme si elle cherchait à se dérober de tout autre indice sur son identité. Ainsi donc il ne saurait que son prénom, cela lui irait bien après tout ils ne se reverraient peut-être pas en dehors de cette mission alors autant être clair dès le début et ce n'était pas plus mal. Karen était né dans ces ruelles non loin d'ici, pour lui ce n'était pas un problème de dévoiler son identité; il était même très serein à ce sujet... peut-être trop seul l'avenir pourrait le dire !

Il crut discerner une très légère lueur verte sans exactement en être sûr sous cette frange rousse. Il n'allait certainement pas vérifier cette information, enfin c'était surtout qu'il avait fixé une seconde quand la jeune femme avait ôté ses lunettes comme il avait tendance à bien observer les personnes. D'ailleurs, lors de son arrivée, il avait cru apercevoir quelqu'un non loin de .. Alex. Elle faisait preuve d'un calme inquiétant, vous savez comme ce calme avant la tempête... L'intuition de Karen lui souffla que s'il y avait un souci, sa carte lui serait d'un bon secours pour une fois. C'était étrange cette façon qu'elle avait de prendre et d'enlever ses lunettes de son nez comme si elle avait ce besoin constant. Karen se contenta de garder ses mains le plus souvent possible dans ses poches tout en gardant sa posture la plus droite possible. Ce n'était pas faux pour les soulards, ils pouvaient être une bonne source d'informations. Elle était bien moqueuse tout de même cette partenaire d'enquête, cela promettait d'être quelque chose. Il n'avait fait aucune remarque sur sa réaction face à tous les indices qu'il avait fourni; peut-être était-elle jalouse. Sur ça il en connaissait un rayon pour l'être suffisamment. A présent, la voilà qui posait une quetion qui le fit bien sourire et juste par pur fantaisie, il murmura les quelques mots pour déclencher sa carte.

"Ma carte...? De quoi parlez-vous donc", sourit-il en pensant au sentiment de la colère.

Voyons voir si elle en éprouvait si tel était le cas parmi toute cette foule, le spectacle promettait d'être pour le moins épique. Toute cette foule massée était le repaire de tous les voleurs de la basse espèce : des pickpockets. Alors qu'un voleur prenait à une femme ses quelques économies, Karen s'approcha l'air de rien et le fixa tranquillement. Le voleur resta interdit et voulut partir mais il l'en empêcha tout en le plaçant non loin de sa lame, puis il le laissa partir...

" C'est cela votre train train, rassurez moi il y a autre chose? , fit-il maladroitement de façon consciente.
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyLun 10 Juin - 22:42

Les sociopathes sont des êtres spéciaux de part leur propre nature. Bien évidemment, ce sont des humains. Ils vivent. Ont un cœur qui bat toutes les secondes au sein de leur poitrine. Une respiration, souvent scabreuse certes, mais ils respirent quand même. Ont des corps qui fonctionnent théoriquement correctement. Deux yeux. Un nez et une bouche. C’est la seule normalité qui les fait passer pour des individus lambda et leur permet de se fondre dans une société civilisé. Or, la normalité s’arrête uniquement à leurs physiques. Dès que la barrière du psychique est dépassé il est impossible de faire demi tour. C’est un monde diffèrent. Non, un univers totalement diffèrent. Ces malades mentaux ne pensent pas pareil. Ne voient pas le monde qui les entours de la même façon que les autres citoyens. Pour eux, ce n’est pratiquement qu’un grand terrain de chasse en général. Ce ne sont pas forcement tous des malades de naissance. Il faut prendre en compte leurs vécus. Les sociabilisassions incorrectes qu’ils ont tous eu. Une mère violente. Un père absent et impassible, ou vise versa. Pour donner un exemple, les enfants « normaux » seront ceux qui vont retenir de leurs actions passées. Des punitions principalement. Dans leurs esprits, le calcul est vite effectué et la solution apparaît limpide. « Je ne dois plus refaire ça ». Ce qui n’est pas du tout le cas des sociopathes. Non, cela rentre par une oreille et ressort instantanément par l’autre. Alex le savait pertinemment. Théoriquement, elle aurait du retenir de faire plus attention lorsqu’elle voulait fouiller dans les bureaux d’Elysion Momento, parce qu’elle avait déjà manqué de se faire avoir une fois. Ou du moins, en tirer une leçon, comme celle, de prévoir le coup et d’attendre qu’une majeure partie de la famille soit de sortie pour tenter une nouvelle fois. Sauf que non, elle avait besoin d’adrénaline et faire un plan aussi calme et élaborée ne lui donnait pas du tout envie. En somme, elle allait refaire la même erreur, encore et encore. Rejetant celle-ci – comme elle le faisait toujours- sur le dos de la première personne qui tomberait entre ses mains. Ce jour là, c’était la femme ou l’homme qui était venu la déranger pendant sa besogne. Ils sont tous comme ça. Réagissent de manière sensiblement la même. Pourtant, certains, sont plus intelligents que les autres. Ils n’ont pas peur de ce qu’ils sont, tout au contraire, ils l’assument totalement. Mais se cachent. Ont une famille. Souvent même beaucoup d’enfant. Sont de bons voisins, ainsi que de bons amis. Des individus qui paraissent sensibles et parfois frêle. Ils ne ressentent quasiment pas de sentiments, ni mêmes de remords. L’italienne le savait pertinemment. Ses ressenties n’étaient pas souvent compris. Ainsi, elle ne s’était pas sentie plus mal que cela, lorsqu’elle avait brisé le nez d’un « innocent » pour faire passer un message à la famille qu’elle servait réellement. De plus, ceux qui se contrôlaient le moins font preuve d’une énorme violence. Une incapacité à se contenir. Ils sont impulsifs. Ce sont des êtres difficiles à comprendre et à vivre. L’espionne ne faisait pas parti clairement de cette catégorie. Parce qu’elle ne voulait pas être vue par les autres comme étant une folle furieuse capable de tous les assassinats ou de les suivre pendant des heures pour apprendre leurs habitudes de vie. Alors, elle avait des règles précises à suivre. Etait vu par un professionnel. Des moyens de ne pas s’énerver. Pourtant, elle restait toujours très prête de sa nature avec les travaux qu’elle effectuait. A la base, la jeune femme devait simplement reprendre une boulangerie familiale pour se « sociabiliser ». Apprendre à vivre et peut-être même se trouver un petit mari sympa qui lui dirait « mon amour, reste assise, je ne veux pas que tu sois blessée ». Ce n’était pas elle la folle. Mais les autres, qui pouvaient penser ce genre de choses insensées. Sauf, qu’elle avait fini comme espionne au sein de l’Arcana Famiglia. Et faisait chaque jour des allers-retours suicide chez les Momento. Individus qu’elle trouvait beaucoup plus dangereux que les sociopathes comme elle. Tout en allant l’air de sein d’esprit. Oh non, elle n’avait pas peur. Mais ce qui était certain, c’était que ses nerfs étaient mis chaque minute à des épreuves plus difficiles les unes que les autres. Comme de devoir supporter la présence d’un individu qu’elle ne connaissait pas, comme partenaire de mission. C’était plutôt frustrant de ne pas pouvoir être seule. De se sentir observée et décortiquée dans les moindres détails. Alex n’aimait pas les missions à deux. Sa capacité à rester calme était mise à vive. Profondément à vive.

Alors, dans sa colère, elle l’avait interpellé, avec toute la gentillesse dont elle pouvait faire preuve. La jeune femme respira doucement. Ce n’était véritablement pas une bonne idée de perdre ses moyens devant un membre des Momento. Surtout de penser autant à sa véritable identité. Après tout, elle ne savait pas encore si celui-ci possédait véritablement une carte. Tout cela n’étant qu’une simple hypothèse de sa part. Mais surtout, si son hypothèse se révélait être véridique, elle ne connaissait aucunement la carte que son « partenaire » avait en sa possession. De toute façon, même cette information en elle-même, ne lui serait d’aucune utilité. C’était son pouvoir qu’elle voulait connaître. Que pouvait-il faire ? Certainement quelque chose, qu’elle, en tant qu’arcane mineure, aurait des difficultés à déjouer sans s’être préparée mentalement et physiquement au préalable. Voire avoir tout simplement un temps d’avance sur lui. Alex était très mal tombé sur le coup. Puis, se pouvait-il qu’il avait la capacité de lire dans les esprits ? De savoir qui elle était réellement ? Ses intentions cachées envers la famille qu’il servait ? Il y avait peu de chance. Sinon, il aurait réagis depuis son arrivée déjà. Puis, elle pensait que s’il existait une personne capable de réaliser cet exploit, il devait avoir des migraines conséquentes et surtout très fatigantes. Or, l’homme aux cheveux mauves avait l’air de plutôt bien se porter. Surtout qu’il n’avait pas véritablement changé d’attitude depuis qu’ils s’étaient rencontrés tous les deux. Si cela pouvait être considéré comme une rencontre. L’italienne ne possédait qu’une envie. Qu’il parte et vite de préférence. Ou, dans le cas contraire, qu’il lâche quelques informations, en croyant se trouver face à une personne avec un fort caractère certes, mais qui se vouait corps et âme à la famille dirigeante de la Ville Sombre. Dans le pire des cas, il faudrait être très courageux pour la faire parler. Non pas qu’elle ait subis un exercice ou du moins un entraînement pour ne jamais rien dire. Après tout, elle n’en avait jamais subis. Alex pensa alors sur le moment que ce serait bien de tenter l’expérience. Juste pour voir. Mais là, c’était qu’il se retrouverait face à sa véritable nature. Dès que quelqu’un tenterait quelque chose, ce serait à un mur qu’il devrait parler. Un mur de silence.

La mission commença rapidement. Le dénommé Karen lui avait fait part de toutes les informations qu’il possédait sur l’espion qu’il devait chasser. Alex fut légèrement jalouse sur le moment. Il possédait beaucoup de documentation, voire même des photos de l’homme qu’ils recherchaient. Alors qu’elle, qu’avait-elle ? Rien du tout. Juste un ordre de mission qui ne lui avait pas fait du tout fait plaisir. Elle ne savait qui puisse l’aider et se faire une idée de la personne qu’il fallait retrouver. Jusqu’à ce que le Momento finisse par lui donner des photos. A ce moment là, elle avait pu respirer une nouvelle fois. Se détendre. Parce que ce n’était pas du tout un espion. Elle n’aurait donc pas à se battre pour l’arrêter. Le faire parler elle-même, à défaut d’un autre membre de la famille et surtout l’aider à s’enfuir. Même si la jeune femme ne possédait pas forcément un grand cœur voire même un cœur tout court, elle n’allait pas laisser un homme qui se devait d’être son véritable collègue mourir. Quoi que, ce serait une façon de renforcer sa légitimité auprès du clan des grands méchants dans l’histoire. Non. Elle trouverait un autre moyen pour cela. Comme elle en avait déjà trouvé un pour laisser l’espion partir. Le détacher dans un premier temps. S’auto blesser. Puis finalement avouer qu’il s’était enfui. Qu’il possédait une arme qu’elle n’avait pas vue. Il y aurait eu des répercussions, c’était certain. Mais, l’italienne se sentait à ce moment précis, capable de les assumer. La photo l’aidait beaucoup. Elle aurait juste à prouver la stricte vérité. Que ce n’était pas lui l’espion. Le plus difficile serait d’empêcher toute information sur elle-même de filtrer soudainement ou dans le fil d’une conversation. L’espionne se rendait compte que la situation était difficile. Trop difficile.

La jeune femme jouait alors avec ses lunettes noires. Les mettre. Les enlever. Puis les remettre. C’était bien la première fois qu’elle se sentait aussi nerveuse pendant une mission. Habituellement, elle ne se prenait pas la tête. Attendait tout simplement que les situations se fassent. Après tout, ce n’était jamais de grosses missions, avec des difficultés particulièrement. Ainsi, elle ne se prenait pas la tête. Mais là, elle voulait avoir un plan d’action. Puis, un plan B pour fuir en cas d’attaque. Fuir…Elle n’aimait pas ce mot. Ses gênes voulaient qu’elle ne se laisse jamais dominer par qui que ce soit. Son orgueil aussi. Utiliser ses lunettes était une façon de se cacher. De ne pas montrer qu’elle se faisait étrangement, un minimum de souci pour le déroulement. Mais surtout, qu’elle l’observait discrètement pour trouver une faille où elle pourrait frapper. Trouver une marque. Bien qu’elle ne comptait pas réellement là-dessus. Cette dernière serait certainement bien cachée. Par des cheveux. Ou tout simplement des vêtements. Il fallait faire preuve de patience. Mettre son côté impulsive pour attendre que Karen ne laisse filtrer la moindre petite information. Aussitôt, elle la retiendrait et creuserait le plus rapidement possible. Puis, elle se rendit compte d’une chose. Ce n’était pas le nom « Momento » qui faisait qu’elle se mettait sur ses gardes. Mais la simple présence de Karen. Il dégageait quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout. Un côté trop gentil peut-être.

Certainement.

Alors, ils prirent la route tous les deux. La numéro 7 des bâtons ne parlait pas réellement. Hormis pour poser quelques questions intéressées. Prenant une nouvelle fois ses lunettes, elle les rangeant dans une poche sur son haut tout en remettant sa mèche rousse au dessus de son œil vert. Elle lui demanda alors qu’elle était sa carte, tout en rajoutant qu’elle pensait que c’était uniquement parce qu’elle trouvait étrange que les dirigeants mettent deux individus sans cartes sur une mission aussi importante que rechercher et certainement interroger un espion. Elle attendait donc une réponse. Observant tout autour d’elle. Repoussant du coudre un pauvre qui voulait lui faire les poches. Certes, c’était un coup violent, mais c’était ça ou alors un coup de fourreau ou d’épée sur le coup de la surprise. Puis, elle avait repris son calme avant de déboucher dans la rue principale. Remplie d’individus. De gens plutôt heureux. Ce qui l’énerva légèrement. Après tout, elle avait envie de tout quitter, de rentrer à Regalo et de passer un peu de temps avec sa famille ou toute seule. Cette pensée lui donna envie d’adopter un animal. Un chien. Oh oui, un petit chiot. Elle y penserait lorsqu’elle aurait terminé tous ses rapports et autres travaux. Une voix, la fit sortir de ses pensées. Une voix masculine. Celle de son partenaire. Tournant son regard vers lui, elle l’écouta tout en se stoppant.

Lui demandant alors de quelle carte elle parlait. Non, mais, la prenait-il pour une idiote ? C’était évident qu’il possédait une carte. Sinon, pourquoi serait-il ici ? Il y avait de grandes chances qu’il ne soit pas une simple personne comme elle. Sans carte. Sans pouvoir. Serrant le poing, la sociopathe se fit blanchir les phalanges. Tout en se pinçant violemment la lèvre inférieure. C’en était trop. Beaucoup trop. De une, elle devait se lever tôt. De deux, elle n’avait aucune, mais vraiment aucune information sur la personne à rechercher. De trois, elle avait dans les jambes un foutu Momento qui lui donnait de puissantes envie d’assassinat. Alex repoussa alors violemment un nouveau voleur qui s’était approché un peu trop d’elle. Homme, femme, enfant, elle s’en foutait éperdument sur le moment. Ce qui était fait, était fait. Tournant les yeux, elle observa l’adolescent plié en deux, en train de se tenir le ventre. Les larmes coulant sur son visage. L’italienne soupira. Que les humains pouvaient être sensibles à la douleur. Quelque chose fit pourtant un déclic dans son esprit. Elle n’était pas très sociable c’est certain, mais jamais elle ne s’était donnée en spectacle sans raison. Or, c’était ce qu’elle venait de faire. Les regards étaient tournés vers eux. C’était quoi cet excès de colère. D’où venait-il ? Rester calme. Il fallait qu’elle se concentre. Pourtant, elle n’arrivait pas à comprendre ce qui la poussait à faire ressortir tous ses sentiments soudainement. Comme une force qui la manipulait. Non. C’était elle seule qui avait le pouvoir sur sa façon de penser. Fermant les yeux quelques secondes elle se concentra sur un seul et unique point. Penser à des choses positives. Ne pas s’énerver. Ne pas avoir envie de tuer. Un animal, elle allait avoir à petit animal à elle seule. Celui que ses parents n’avaient jamais voulu lui offrir. Ca c’était positif. Ca la rendait étrange de devoir s’occuper de quelqu’un d’autre qu’elle-même. Tout se passer bien. Elle savait se maitriser. Elle n’était pas un tueur. Pas du tout.

Ouvrant de nouveau les yeux, elle pivota vers le Momento. Un regard plus détendu mais une forte pression dans le poing gauche. Oui, elle était très en colère. Pourtant, il fallait se maitriser un tant soi peu, pour ne pas faire un massacre. Elle répondit alors.

« Je n’ai pas pour habitude d’être prise pour une idiote. Pour ce que je sais des Momento, aucun d’entre vous ne laisserez un sous-fifre poursuivre un espion au risque de le laisser partir. Vous semblez bien trop fiers pour ça. Vous n’avez pas l’air d’avoir confiance en vos subalternes tout le contraire de… »

Sa bouche se ferma soudainement alors qu’elle se maudissait intérieurement. Heureusement qu’elle s’en était rendue compte. Soudainement, elle perdait tous ses moyens. Laissant sa colère ressortir d’un coup au point de faire la plus grosse gaffe depuis qu’elle était devenue espionne. Manquant de dire que les dirigeants de Tradimento étaient tous différents des Arcaniens de par leurs comportements et façon de parler. Pourquoi avait-elle dont dit cela. A quoi jouait-elle. Se concentrer sur un point unique. Elle serra alors plus fort son point gauche en visualisant un point en son centre. Déchargeant toute sa douleur à l’endroit même. Une goutte de sueur perla de son front pour se perdre sous son menton. Sa poitrine se leva soudainement alors que sa respiration devenait sifflante. Elle connaissait ce sentiment. Cette sensation. La peur. Elle l’avait ressentie avec l’homme du port. Cette sensation de se retrouver face au même monstre. Non, ils devaient avoir peur d’elle. Et non à elle d’avoir peur d’eux. Respirer. Respirer. Quelques secondes plus tard, elle se sentait mieux. Roulant son regard vers un voleur qui faisait déjà les poches d’une dame d’âge mûre sans que celle-ci ne s’en rende compte. Ce n’était pas son boulot aujourd’hui. A elle de se débrouiller toute seule. Alex Gabrieli n’était pas connue pour faire la charité. Karen semblait l’avoir vu aussi, puisqu’aussitôt il se donna en spectacle en menaçant l’homme de son arme. Bien évidemment. Autant faire comprendre à tous les citoyens qu’ils étaient dangereux et capable de faire un massacre collectif à eux deux. Il continuait en plus. Plaçant la main sur sa garde de son arme, Alex se fit violence pour ne pas assassiner le Momento sur place. Ses muscles se tendirent lorsqu’il vint se tourna vers elle pour lui demander si cela était ses habitudes ou si ce dernier se composait d’autres choses. Non mais, de quoi je me mêle ? S’approchant de lui tranquillement, elle s’arrêta à sa hauteur pour lui répondre avec une froideur qu’elle ne maîtrisait pas du tout et qui l’étonna.

« Oui, je dois m’occuper des Momento trop curieux qui trouvent ça intéressant de se donner en spectacle en plein centre ville, alors que Tradimento est une ville qui transpire la violence. »

Mais d’où provenait toute cette colère ? Non, ce n’était pas la bonne question. Mais, dans quoi se dirigeait cette colère ? Tout simplement vers la famille Momento. Non pas, qu’elle leur en voulait pour quelque chose, mais simplement pour le temps qu’elle perdait à frapper des gens dans cette ville qu’elle n’aimait pas du tout. Auprès des individus qui ne lui plaisait pas du tout. Commençait-elle à s’attacher aux membres de l’Arcana Famiglia ? Oui, il y avait des chances. Mais ce n’était pas tout. Juste, qu’elle sentait que dans cette ville, sa véritable nature reprenait ses droits sur ses bonnes résolutions. Qu’elle ne se contrôlait plus comme il le fallait. Rien n’était reposant dans la Ville Sombre. Elle ressentait la frustration. Mais aussi l’envie en permanence d’être violente. Parfois, elle s’imaginer les façons de torturer et de tuer les individus qu’il lui avait fait défaut pendant une journée. Regalo n’était pas du tout le cas. Elle pouvait se détendre. Les Arcanes majeures étaient plutôt calmes et ouvert, ce qui lui faisait du bien. Puis, c’était tout de même sa ville natale. Ca avait quelque chose de reposant. Desserrant le poing, elle ouvrit de nouveau la bouche pour parler à son camarade de besogne. Sans même s’être rendue compte, qu’inconsciemment et indirectement, elle avait elle avait comparé Tradimento et Regalo en disant que la première sentait la violence. Affirmant que ce n’était pas le cas. Comment aurait-elle pu le savoir si elle n’avait jamais mis les pieds dans la Ville Soleil ?

« Dépêchons nous avant que la moitié des malfrats de la ville nous tombent dessus à cause de votre parfaite idée de menacer quelqu’un. Surtout que l’espion pourrait avoir entendu que deux individus armés se dirigent vers son bars et donc, il y a de grandes chances qu’il ait pris ses jambes à son cou. »

Sans demander son reste. La membre des bâtons se dirigea de nouveau vers le bars dont ils avaient parlés plus tôt. Gardant sa main sur le pommeau de son arme, un sourire mauvais et sarcastique sur ses lèvres. La patience n’était pratiquement plus. La colère ressortait sans qu’elle ne puisse la contrôler. Malgré tout les pensées dont elle faisait preuve pour se calmer et respirer un tant soi peu. Mais Gabrieli avait l’impression que la mission ne se terminerait pas comme elle l’avait pensé au premier abord. Une très mauvaise impression.

[Désolée de l'attente, en plus, je trouve ça pitoyable... MP moi si ça ne va pas ou si je dois rajouter quelque chose !]
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Karen Segreto - Diavolo
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyVen 19 Juil - 12:35

Karen observait chaque détail minutieusement, il la sentait prête à exploser. Ses mains se crispait  et chacune de ses actions semblaient être vues d'un mauvais oeil. Il se sentait d'un caractère joueur aujourd'hui, il comptait bien utiliser sa carte. En effet, elle ne se trompait pas; il avait effectivement une carte, mais lui dire n'arrangerait pas vraiment son petit jeu. Il lui fit son plus beau sourire quand elle lui dit qu'il la prenait pour une idiote, non il n'irait pas aussi loin. Attendre pour lui répondre n'était pas une bonne idée quand on regardait comment elle savait s'occuper d'un petit voleur. Il avait fini plié en deux alors que Karen ne lui réservait pas pour le moment pareil traitement. Hé bien, cela promettait d'être productif un tel duo. Sa carte était le diable, il la portait si bien en cet instant. Etait-ce parce qu'il avait évolué dans un milieu où on se montrait très joueur qu'il en arrivait à profiter ainsi de sa carte? Il était parfaitement détendu et c'était avec même calme qu'il lui avoua après cette scène.

" Vous semblez avoir une idée très précise de nos agissements, dis donc. Ma carte est celle du diable si vous voulez savoir. On a tous un petit côté farceur en nous..."

Reyn aurait-il déteint sur lui de telle façon qu'il puisse ainsi avoué de façon désinvolte qu'il s'amusait avec sa carte. Karen s'ennuyait parfois et était heureux d'avoir trouvé un excellent moyen pour ne pas céder à la folie qui parfois l'animait. Il s'amusait bien à lui envoyer des ondes tout en se disant que s'il ne ressentait plus rien pour quelques instants vu la situation et la personne qui se trouvait en face de lui, ce ne serait pas très voyant. Si tous ses sentiments se vidaient dans un calme profond, il pourrait mieux analyser la situation. Le seul ennui c'était que vu sa réaction. Ainsi elle avait une vision aussi désastreuse de la ville où elle vivait étrange... Jouer avec le feu pouvait être exaltant mais il fallait savoir mesurer; s'il ne faisait pas attention tout risquait de lui revenir au visage...

" La violence... vous ne voyez que cela ? "

Pour le moment, c'était surtout elle qui était violente, il l'aidait un peu mais tout de même. Alors qu'elle s'éloignait, il prononça quelques mots pour couper l'action de sa carte. Alex n'avait pas tord s'ils restaient ainsi l'espion leur filerait entre les doigts, Elysion saurait lui rappeler cet échec au centuple et ce moment de divertissement serait écrasé par tout cela. Il la suivit en observant non pas les tailles de chaussures, détail absolument superflu qu'il avait pu recueillir. La rue des bars n'était pas vraiment un lieu de balade à ne pas rater. Comme ils y allaient en matinée, les soulards n'étaient toujours pas revenus. La fête battait elle son plein à côté, de nombreux organisateurs transportaient des tréteaux, des échelles, des planches; tout n'était pas encore complètement posé allons donc ! Ils allaient galérer avec la masse de gens qu'il avait dû croiser... Il se mit aux côtés d'Alex, elle ressemblait à un missile recherchant sa cible ce qui le poussa à dire  :

" Vous êtes un peu tendue, non ?

Au même instant où il s'adressa à elle, il ignorait que un espion l'avait dans son viseur et qu'il n'allait pas s'inquiéter qu'ils soient au milieu de la foule. Son doigt se pressa sur la gâchette, un  coup partit. La balle frôla la tête d'Alex pour venir toucher l'épaule de notre homme aux cheveux violets. Son premier réflexe fut de s'accroupir puis de réfléchir où elle avait bien pû être tirée... Et surtout le plus grave, l'espion semblait être au courant de leur manœuvre était-il des forces de l'ordre lui aussi? Karen ignorait que cet espion avait pris soin de ne pas viser Alex pour cette raison notamment. Viser un inconnu lui paraissait faisable dans l'idée d'abattre un Momento par le même biais, mais là il s'agissait de quelqu'un qu'il connaissait. Le tir n'avait pas été très concluant comme il évitait de la tuer par la même occasion. Karen leva la tête vers le balcon du bar de l'Epheride ainsi donc ses sources avaient été justes. Il avait oublié que ce bar avait déménagé et que donc ils venaient de passer à côté sans se méfier. L'écriteau ne comportait pas encore toutes les lettres du nom de la structure, mais on pouvait reconnaître le voilier, symbole de cette petite structure dirigée par quelques serveurs modestes. Ce n'était pas le bar le plus connu, mais il était plutôt réservé à une certaine élite.

" Hé bien vous voyez... il ne s'est pas enfui", fit-il d'un ton ironique en se déplaçant en rasant le sol entre les personnes qui s'écartaient un peu sur son passage. "Je passe par la porte arrière... on se retrouve à l'intérieur..."

Comme le coup de feu avait dérangé de nombreuses personnes, Karen utilisait sa carte pour insuffler de la joie afin de les détendre. C'était déjà assez difficile comme ça de se créer un chemin sans rajouter d'autres difficultés, n'est ce pas..? Quand il arriva vers le mur du bar, il s'y plaqua de son mieux tout en vérifiant si Alex avait choisi la même astuce que lui pour coincer leur espion peu discret...
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyMar 30 Juil - 1:57

La vie d’un homme est dangereusement éphémère. Menaçant à tout moment de se rompre avant de laisser l’individu sombrer peu à peu dans les méandres de la mort. Voire subitement comme beaucoup de ses compagnons. La mort se trouve partout. Certains êtres vivants en ont une peur incommensurable. Ce qui les pousse à rester enfermer chez eux. Bannir de leurs environnements les objets pouvant être dangereux. Passant par les couteaux de cuisine aux poils de la brosse à dents qui pourraient se décrocher et finir par les étouffer et les laisser pour morts dans la salle d’eau avec une tenue plus ou moins décente. Tout, dans leurs environnements devient subitement quelque chose de potentiellement dangereux pour leurs intérêts et la sauvegarde de leurs vies.  Ils  ne sortent plus. Ont peur de rencontrer d’autres individus qui pourraient en avoir contre eux. Leurs argents. Parce que oui, cela augmente en fonction des capitaux de la dite personne. Si ce dernier tend à être pauvre avec peu de meubles ou objets de valeur. Il ira plus facilement vers des femmes ou des hommes étant de purs inconnus pour lui. Ce qui n’est pas du tout le cas de ceux qui possèdent des capitaux qui leurs sont propres ainsi que des objets de valeurs. Bien évidemment, qui sont ses inconnus, qui subitement viennent lui parler ? Vouloir être amis ? Mensonge ! Ils n’approchent que pour l’argent. Ils vont certainement le tuer pour pouvoir tout récupérer. Lui. Lui qui avait fait attention à tout ce qui l’entourait au quotidien. A faire minutieusement chacun de ses gestes pour ne pas être blessé. Il laissait entrer des inconnus dans sa vie ? Ce n’était pas du tout concevable. Ils l’étrangleraient. Le saignerait comme un vulgaire animal. Ces hommes ne savent plus comment vivre. Le danger n’est pas pour eux. Ils veulent à tout prix vivre le plus sûrement possibles pour pouvoir voir la société changer. Se modifier et observer leurs poitrines se lever encore longtemps. Ils ne profitent réellement pas des offres que la Destiné peut leur offrir. Oh que non. A contrario d’une tout autre catégorie d’individus, qui eux, profitent au maximum de ce qui leur est offert. Sans exception. Ce n’est pas leur propre vie qu’ils considèrent comme dangereuse ainsi qu’éphémère. Non, elle est uniquement un terrain de jeu. Un immense terrain de jeu qui leur est offert gratuitement. Il suffit d’ouvrir amplement les bras pour pouvoir l’accueillir. Enfants, ils faisaient en général parti du groupe des plus turbulents. Ceux qui se transformaient chaque jour en aventuriers. Attrapant des serpents à mains nues. Coupant la laisse du chien voisin beaucoup trop porté sur le fait de mordre le premier morceau de viande venu. Le but étant d’échapper à ce féroce dinosaure.  En tentant de perdre le moins de personnes dans cette difficile mission. Et peut-être même le ramener au voisin qui est lui-même un peu étrange sur les bords soit dit en passant. Pour le lendemain, devenir un pirate qui s’attaque aux bateaux de pêche en volant sans vergogne tout leur poisson. Mais terminer par se lier d’amitié avec eux et leur rendre. Parce qu’après tout, n’ont-ils pas besoin de tout l’argent de la pêche pour pouvoir nourrir leurs familles ? Ils ne sont pas de si mauvais pirates ! Et un jour, ils finissent par grandir. Le jeu fini par devenir la vie. Leurs métiers. Certains finissent néanmoins par se ranger. Se marier et avoir des enfants. D’autres, quant à eux, continuent à rester des enfants et des aventuriers dans leurs esprits. Ils s’engagent dans la marine. Deviennent militaire et partent à la guerre sans chercher à savoir s’ils allaient rester en vie ou non. Le besoin d’adrénaline étant trop important pour se contenter de la faire taire. La famille, les parents, les enfants, tout cela viendrait plus tard. Lorsqu’ils seront devenus trop las pour ce genre d’amusement. Trop vieux. Ou tout simplement incapable de continuer. Une blessure. Un traumatisme. D’autres par contre, ne décrochent réellement pas et prennent de plus gros risques encore. Ils se lancent dans la politique. Apprennent à se battre et font des activités qui ne sont pas légales et mettent leurs vies en danger. Que faire. C’est le seul moyen de se sentir réellement vivant. S’ils vivent en Italie, sur l’île de Régalo. Ils s’entraînent. Tentent d’avoir une carte de Tarocco. Il faut impérativement que le challenge ne soit pas le plus simple. Non. Parfois même, ils s’en fichent d’avoir des pouvoirs et d’être choisis. Non. Ils veulent prendre des risques. Se mesurer impérativement à l’ennemi. Etre en première ligne. Devenir espion. Voire mieux. Trahir son clan. Lorsqu’ils étaient jeunes, ils étaient toujours le pirate qui tuait son chef pour garder le trésor. Mentalement, ce sont les plus instables. Ceux en qui il ne faut pas réellement faire confiance. Néanmoins, ils ne le montrent pas. Ce sont des manipulateurs. Généralement, ils se cachent derrière des sourires. S’en méfier est primordial. Alex avait fait un choix en vivant sa vie dangereusement, comme une espionne. Côtoyer tous les jours les Momento au risque de se faire prendre. Pourtant, si elle devait, en ce moment même avouer quelque chose. Ce serait que cet homme, derrière son sourire. Ne lui disait rien qui vaille. Les gens ayant en général un sourire permanant sur leurs visages sont ceux qui cachent le plus de souffrances. De secrets, mais surtout de non dit. Ainsi, ce sont eux en général. Les individus trop polis, qu’il faut considérer comme les enfants tumultueux du passé.

La jeune rousse était certaine d’une chose. Elle-même faisait parti d’une catégorie bien précise. Certes, elle ne savait pas si elle était réellement heureuse – tout en sachant qu’elle n’était pas capable de ressentir et de comprendre véritablement la signification de ce sentiment- d’être l’enfant au passé tumultueux. Parce qu’elle savait pertinemment, que vivre dangereusement était sa façon d’être. Si elle devait un jour, ne plus pouvoir marcher ou évoluer seule. Ce serait certainement son arrêt de mort. Oh, elle savait parfaitement qu’elle ne pourrait pas rester jeune. Qu’un jour, il faudrait accepter de raccrocher l’épée et de se ranger pour ainsi prendre du repos. Pourtant, la jeune femme, savait, qu’elle repousserait le plus longtemps possible ce moment. Parce qu’elle avait déjà trop pris goût au sang et aux missions. A l’adrénaline que procuraient ces dernières. Alex Gabrieli adorait particulièrement le danger. Mais à une seule condition. Que ce soit un danger qu’elle puisse maitriser un tant soi peu. Effectivement, elle refusait de se retrouver dans une situation qu’elle n’avait pas au préalablement étudié. N’ayant que très peu de moyens de s’en sortir. Cela ne faisait qu’augmenter sa frustration et sa colère. Les livres disaient en général, que les sociopathes étaient instables par nature et qu’il ne fallait aucunement changer leurs habitudes. Alex en était la preuve même. Voulant être mise au courant de tout. Maitriser son environnement tout comme celui des personnes qui s’approchaient de près ou de loin – mais surtout de loin- de sa propre petite personne. Une règle à respecter quoi qu’il en coûte. Cette même règle qu’il n’était plus possible de mettre en action sur le moment. A cause de ce foutu Momento. Il possédait quelque chose qui mettait indéniablement la rousse hors d’elle. En commençant dans un premier temps par sa façon de s’habiller. Sur le coup, elle espera fortement qu’il tombe dans une flaque de boue. Histoire de comprendre, que non, on ne fait pas de mission avec des costumes et habits de Momento fainéant en général.  Cela n’étant pas le plus dérangeant. Non. Il s’agissait de son sourire. Il était loin d’être horriblement moche lorsqu’il souriait, bien au contraire. Mais même un petit rictus donnait de furieuse envie de meurtre à la sociopathe. C’était pour dire.

Sauf que non. Ce n’était pas pour dire. Habituellement, la numéro 7 savait pertinemment se contrôler. Même si elle n’aimait pas quelque chose chez une personne, ses règles lui permettaient de ne rien dire et surtout, de ne pas s’énerver. Sachant pertinemment que les autres individus n’étaient pas comme elle. Qu’ils ne réagissaient pas du tout de la même manière. Quelque chose de bénin chez elle, pourrait être tout le contraire chez le commerçant d’à côté. Ainsi qu’une petite réflexion de la part de quelqu’un d’autre pourrait parfaitement l’énerver. Pourtant, elle ne comprenait pas. Pourquoi. Pourquoi se sentait-elle soudainement si coléreuse ? Quand ce ressentiment avait-il commencé de toute façon ? La même des bâtons ne se voilait pas la face. Elle savait très bien que sous chaque parcelle de sa peau courrait la violence. Que son sang bouillonnait à chaque fois que quelque chose n’allait pas dans le sens de sa volonté. Mais, elle savait aussi faire correctement la part des choses. Ce qui n’était pas du tout le cas actuellement. Pour preuve, sa colère s’était amplifiée considérablement, lorsqu’il avait tenté de lui faire croire qu’il ne possédait aucune carte. Connaissait le mode de fonctionnement des Momento et leurs besoins de tout réussir. Envoyer deux personnes sans le moindre pouvoir pour s’en sortir, c’était simplement inconcevable. Au fond, elle savait très bien qu’elle pouvait toujours se tromper. Mais quelque chose au fond d’elle , lui faisait dire le contraire. Une petite impression grandissante. La jeune femme avait horreur d’avoir tort. C’était principalement ça la cause. Ainsi, elle ne s’était pas sentie particulièrement bien, lorsque par réflexe, elle avait frappé violemment du coude, un adolescent qui voulait lui faire les poches.

Se retournant non chaleureusement vers cet individu. La combattante avait alors braqué son regard dans le sien. Sa poitrine se leva et s’abaissant à un rythme plus rapide qu’habituellement. Son poing se contentant dangereusement. Qu’il parte où elle allait certainement finir par le frapper une deuxième fois. Ce n’était qu’un gamin après tout. Il voulait certainement vivre un peu plus longtemps en se nourrissant sur le dos des citoyens plus riches. Et alors, qu’est ce que cela pouvait changer que ce ne soit qu’un gosse ? C’était à lui de juger correctement à quelle personne il pouvait faire les poches en pleine rue. Ainsi, il avait fait un très mauvais choix en se lançant sur la rousse. S’enfonçant les ongles dans la paume de la main, la jeune femme soupira pour se calmer. N’avoir que des pensées positives. Fermant les yeux quelques secondes, elle s’imagina toute petite, lorsqu’elle avait le droit de rester derrière le comptoir de la boulangerie et de rendre la monnaie comme sa mère. Ou alors, faire les pains au chocolat avec son père. En rentant la majorité. Bien qu’elle ait souvent eu le droit de les manger juste après. C’était une bonne raison pour n’en réussir qu’un sur deux. Soudainement, sa mémoire du goûts et des sensations se réveilla ce qui la calma un tant soi peu. Par la suite, elle ajouta alors ce qu’elle pensait à Karen. Qu’elle n’était pas si idiote que cela et qu’elle connaissait assez les Momento pour connaître leur fonctionnement interne. Pourtant, son débit de parole se fit plus rapide que sa pensée. Peut-être à cause de la colère et de la non maitrise de ses sentiments. Merde alors, cela n’irait pas en sa faveur. Pas du tout. Depuis quand elle lâchait des informations sur sa présence à Tradimento à ses ennemis ? Cet homme la mettait clairement dans tous ses états. Et ca ne lui plaisait pas du tout. Vraiment pas du tout. Une voix vint couper soudainement son raisonnement. La réaction de la rousse ne se fit pas atteindre. Un haussement de sourcil. C’était quoi ce petit ton calme, alors qu’il avouait posséder une carte. Le Diable. Fouillant dans sa mémoire, elle tenta de trouver un équivalent chez l’Arcana Famiglia. Aucun visage ne lui vint. Peut-être ne l’avait-elle pas encore rencontré. Ou alors, il n’existait pas encore. Tout simplement. A  la place, ce fut le visage du jeune homme qui s’y imprima. Ainsi qu’une petite place pour toutes les informations qu’elle trouverait sur lui.

Il rajouta pourtant qu’elle avait une idée bien précise des agissements de la famille Momento. Bien évidemment. L’espionne avait passé des heures à les observer. Essayant de comprendre la moindre petite parcelle de leur fonctionnement. D’en apprendre le plus possible. Savoir qui était qui et leurs postes. Leur façon de se déplacer pendant une mission et surtout quel genre de binôme pouvait se créer. Cela avait pris du temps. Beaucoup de temps. Mais, elle ne le regrettait pas réellement. Parce qu’elle y voyait plus clair et pouvait se faire un schéma parfait de la hiérarchie. Il n’y avait pas tant de différences selon elle, avec la famille à la tête de la Ville Soleil. Sauf qu’elle n’avait pas l’impression que des individus comme elle possédaient leurs places. Non. Pas les espions. Il était évident que les deux familles s’espionnaient mutuellement. Sans connaître réellement qui avait commencé. La jeune femme pensait plutôt aux arcanes mineurs. Ainsi, elle n’avait rencontré que quelques gardes- très peu communicatifs qui demandaient beaucoup de travail- et d’autres policiers supérieurs hiérarchiques ou non. Il restait très peu de zones d’ombres qui ne demanderaient pas particulièrement de travail. Il suffirait de trouver quelqu’un prêt à parler. Un peu d’argent et le tour serait joué. L’argent étant souvent la clef pour dénouer de nombreux conflits d’intérêts. Tout en regardant la direction dans laquelle elle allait, la jeune femme se contenta de répondre au Momento. En posant une question et une affirmation.

« Dans ces cas là, je pourrais peut être en apprendre plus sur la nature de votre pouvoir au cas où vous pourriez m’être utile. Et oui, j’ai une façon très personnelle de voir votre manière de fonctionner. Pourquoi, ce n’est pas la bonne ? Dans ces cas là, je serais ravie de vous écouter me corriger. »

Il ne fallait pas s’attendre à ce que la membre des bâtons ne profite pas de la situation. Ainsi, s’il répondait à sa question, elle serait apte à découvrir des éléments qu’elle ne connaissait pas, ou bien, sur lesquels elle se serait trompée. Ce qu’elle ne lui dirait pas, pour préserver son égocentrisme d’un nouveau gonflement. Soupirant, elle l’observa discrètement pour vérifier s’il ne préparait pas quelque chose de dangereux ou qui pourraient les mettre potentiellement en danger. Et peut-être même découvrir quelle capacité il avait obtenu. Rien n’était négligeable dans une guerre de position comme celle-ci. Le moindre petit indice pouvait faire pencher la balance en faveur d’un clan ou de l’autre. C’était un peu ca ce genre de guerre. Les espions devenaient soudainement le pilier central. Attrapant le plus d’informations possible pour permettre, plus tard, aux combattants d’attaquer dans les meilleures conditions. Ainsi, prendre les individus les plus compétents mais surtout ceux en qui l’on a le plus confiance devient primordial pour atteindre la victoire. Durant ce moment de «  position » -sans qu’une goutte de sang ne soit théoriquement versée- la balance change de penchant chaque jour en fonction de l’efficacité de leurs infiltrés. Un jour pour Arcana. Un autre pour les Momento. Et ainsi de suite. Sans que cela soit pour autant une fatalité. Il est tout à fait possible que tout penche pour la même famille pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Elle fut une nouvelle fois coupée, lorsque son compagnon plaça sa lame sous le cou d’une personne qui tentait cette fois de lui prendre son porte feuilles. Se pinçant l’arrête du nez, la jeune femme ne put qu’observer en restant légèrement en retrait. La mission serait sans doute ratée puisqu’elle voyait déjà du coin de l’œil, deux hommes partir prévenir le soit disant espion. Ce n’était pas plus mal au fond. Dès le départ, elle était pour le sabotage de ce travail. Non pas pour la sûreté de la vie de son camarade travaillant pour l’Arcana. Mais pour sa propre couverture. Egoïste. Sûrement. Passant sa main sur la garde de son arme comme pour se rassurer, elle laissa ses yeux rouler de gauche à droite ou de droite à gauche pour vérifier tout mouvement suspect. Alex était avant tout une observatrice très entraînée. Rien ne lui échapperait même dans un mouvement important de foule. Karen lui adresse la parole. Ce à quoi, elle se contenta de répondre sur un ton plutôt colérique. Qu’elle devait s’occuper des Momento qui se donnaient en spectacle et que ce n’était pas une chose à faire dans une ville comme Tradimento. En même temps, ce n’était pas faux. La violence, la pauvreté. Voilà ce que voyait en permanence la policière. Même derrière les sourires, ce n’était pas le bonheur qui rayonnait. Oh. Elle n’y connaissait vraiment rien. Ne sachant pas comment le ressentir et encore moins l’interpréter. A défaut, elle connaissait parfaitement la colère, la peur et la douleur. Ce qui lui donnait un avantage. Par conséquent, un rictus moqueur apparu sur ses fines lèvres lorsque son partenaire de mission lui demanda si elle ne voyait réellement que la colère.

« Voyez vous autre chose vous ? Il est impossible de dire que la ville est paisible avec son lot de voleurs et de crève la faim. J’ai beau tenter tous les jours d’apercevoir de la joie, je n’en vois pas. Même les rires des enfants me paraissent tristes. »

Au fond, elle n’en avait que faire des rires des enfants. Pour le moment, ils devaient se contenter de faire ce que leurs parents leur disaient de faire. Mais dans quelques années, lorsqu’ils seront vivre seuls, la demoiselle était prête à parier sa main, qu’ils ne feraient pas de vieux os dans la Ville Sombre. En même temps, qui voudrait rester de son propre chef ici ? Elysion Momento n’ est qu’un tyran, qui finir par se prendre une balle entre les deux yeux. Si ce n’était pas par le clan adverse, il y aurait de grande chance que ce soit par un ancien collaborateur. Passant près de Karen, son regard capta un mouvement. Ses lèvres bougeaient sans qu’elle n’ait plus entendre ce qu’il disait. Subitement, elle se mordit la lèvre pour ne pas lui demander. Si c’était vraiment ce qu’elle croyait et que c’était de sa faute son soudain changement d’humeur. Il était certain à quatre vingt dix neuf pourcents qu’elle lui ferait payer au centuple uniquement le fait d’avoir pensé à activer sa carte sur elle. Et encore plus s’il l’avait fait de surcroît. Néanmoins, l’italienne sentie soudainement un poids en moins sur tout son corps. La colère disparaissait peu à peu, bien qu’elle ait toujours celle qu’elle portait en elle depuis sa naissance désormais. Tous ses muscles se détendirent doucement et la pression dans sa main gauche diminua à son tour. L’envie de lui faire la peau disparaissait en même temps et sa respiration devint plus régulière. Plus calme. Bien qu’elle gardait en elle une soudaine envie de vengeance à la simple idée qu’elle s’était faite avoir par le pouvoir d’un Moment. Mais surtout, que cet imbécile avait osé l’utilisait sans raison. Oh oui, il avait plutôt intérêt à marcher droit et faire attention à la moindre parole s’il ne voulait pas qu’elle lui enfonce sa lame jusqu’à la garde dans le corps. Connaissant la sociopathe, ce n’était pas une menace. Mais bel et bien une promesse.

Gardant un œil discret sur l’homme, la jeune femme continua son chemin en jouant des coudes dans la foule. Elle avait horreur de ça. De la masse d’individus qui marchaient dans la même direction. Voulant trouver quelque chose à faire de leurs vies pour que celle-ci ne soit pas trop monotone et répétitive. Se baissant de temps à autre pour éviter une planche de bois ou même un autre élément d’un chapiteau pour le repas du soir ou tout simplement un coup d’une personne ne faisant pas attention à ses gestes. Retirant son pied gauche de justesse pour ne pas se le faire écraser par une file d’enfants qui couraient. Faites des enfants disait-on. Replaçant correctement son épée à sa ceinture, elle s’arrêta soudainement de marcher lorsqu’elle entendit Karen lui parler. Zut alors, ne lui avait-elle pas dit peu avant qu’il fallait se dépêcher avant que l’espion ne parte avec tout le remue ménage qu’avait causé le Momento précédemment. Mais non, monsieur trouvait encore le moyen de la stopper. Relevant les yeux pour le fixer de son iris bleu uniquement visible, elle croisa les bras sur sa poitrine en écouta ce qu’il avait à dire. Alex en tomba de haut. Il l’avait dérangé juste pour ça ? Lui demander si elle n’était pas un peu tendue ? Bien sûr que si elle y était. Mais elle n’allait pas lui dire en se cachant derrière lui pour qu’il le défende du grand méchant espion. A quoi s’attendait-il sincèrement ? Alors qu’elle allait répliquer. Quelque chose attira soudainement son attention. Un reflet dans une vitre derrière Karen. Quelque chose qui brillait aussi. Passant sa main dans ses cheveux, elle dégagea son œil vert pour mieux voir sans pour autant attirer l’attention. Le reflet était flou et la vitre crasseuse. Mais elle comprit rapidement que quelque chose était pointé sur eux. Merde, qu’est ce qu’il faisait ce con.

Avant qu’elle ait pu faire quelque chose, le coup de feu était parti. Frappant le Momento en pleine épaule. Quitte à vouloir s’improviser sniper, autant tuer sa cible et non le blessé. Qu’avait-elle bien pu faire à Dieu pour obtenir une telle punition. Karen prononça quelques paroles qu’elle ne comprit pas tout de suite. L’une de ses oreilles sifflait atrocement et son sens de l’équilibre s’en retrouva altérer à cause de la balle qui était passé trop près. Trop près ? Sans bouger, la jeune italienne aux cheveux roux sentit un liquide chaud et une odeur acre qu’elle connaissait très bien couler sur sa joue. Passant sa main dessus, elle ne pu contenir un faciès marquant la douleur en sentant un certain picotement. Regardant ses doigts, elle pu constater qu’elle avait du sang dessus. Pas celui d’un autre individu. Ni celui de son partenaire de mission. Non. Le sien. Et ca, ce n’était pas bon augure. L’abruti, en plus de rater sa cible, il osait la blesser. Si elle mettait la main dessus en première, il souffrirait assez pour se rappeler de sa connerie toute sa vie. Ne lui avait-on jamais dit qu’il fallait toujours viser la tête ? Toujours !  Voyant Karen s’éloigner vers un bar, par la porte de derrière, elle comprit qu’il faudrait agir vite pour arriver la première. Elle réfléchirait en route. Sinon, l’autre espion serait déjà mort ou en train de parler avant qu’elle n’arrive. Il ne fallait pas qu’il parle. Elle ne connaissait que trop bien cet homme. Un lâche. Il parlerait avec un peu de patience et d’autres de ses collègues seraient en danger eux aussi. Nettoyer sa main ensanglanté sur sa veste, la tâchant au passage, elle pesta un peu avant de se mettre à courir. Encore groggy par le coup de feu qui l’avait rendu sourde d’un coté. Oh, ca reviendrait. Mais tous ses autres sens étaient en alertes et elle n’arrivait pas à reprendre son sens de l’équilibre.

Poussant un homme de son chemin, elle s’engouffra sans précaution par l’entrée principale du bar. Son regard vairon capta rapidement une porte qui la mènerait certainement jusqu’au toit. Plus vite. Toujours plus vite. Il fallait impérativement qu’elle arrive à l’attraper avant le possesseur de la carte du Diable sinon elle était foutue. Ses jambes la brûlaient et devenaient lourdes. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine pendant qu’elle avait le souffle court. A droite. A gauche. Cet escalier n’en finirait donc jamais ? Sentant que sa gorge devenait sèche, elle déboula enfin sur le toit où l’espion – sniper paniquait et ne savait pas par quel endroit partir. Laissant un regard paniqué à Alex, il ne s’attendait pas à ce que cette dernière s’approche de lui, avant de donner un coup de pieds dans ses articulations pour le faire fléchir. De le mettre face contre terre, un bras dans le dos pour montrer qu’il y avait eu potentiellement lutte. Ils n’avaient pas le temps. Il arriverait d’une seconde à l’autre. Donnant un dernier coup d’œil sur les portes menant au toit, elle se pencha sur l’autre espion pour lui susurrer quelques paroles.

« Je vais tenter de te sauver la vie après ton ratage complet espèce d’abruti. Contentes toi de la fermer. Si tu ne balances qu’une seule information, je te tuerais de mes propres mains. »

Reprenant son souffle, la jeune femme se releva un peu, en attendant que le Momento franchise la porte voisine à la sienne. Profitant du vent pour se calmer. Son élastique avait laissé tomber ses longs cheveux qui formaient désormais une cascade rousse sur ses épaules et son dos. Pendant que de fines gouttes de sang tombaient à intervalle régulier de sa blessure au visage sur sa veste d’uniforme. La tachant un peu plus à chaque fois. Ses sens se mirent aux aguets pendant que ses muscles se contractèrent en voyant apparaître le blessé. Passant sa langue sur ses lèvres pour les humidifier tout en récupérant son souffle, elle prit la parole.

« Heureusement que vous n’étiez pas blessé à la jambe. Sinon, je serais toujours en train de vous attendre. Je vous laisse vous reposer et je pense que je le prendrais avec moi pour un interrogatoire. »

Un pâle sourire moqueur se dessina sur ses lèvres. Elle-même n’était pas en grande forme, avant ses cheveux détachés. Sa veste ensanglantée ainsi que sa joue. Mais, elle, elle aurait pu s’en sortir. Maudisant ce sniper qui n’avait pas fait son travail correctement. Alex Cantara détestait les armes à feu pour plusieurs raisons. Le tireur en remplissait une grosse catégorie à lui tout seul. Surtout s’il n’avait pas subis un assez bon entraînement pour tuer sa cible du premier coup, à quelques mètres de lui. Désormais, elle espérait que Karen se sente trop faible après sa blessure pour vouloir interroger sur place l’espion ou s’en occuper lui-même. La combattante avait pu constater ses réflexes très bons et elle doutait qu’elle pourrait avoir le dernier mot. Seulement, elle ne devait pas flancher et garder son sang froid. Sa vie en valait le coup. Parce qu’il était certain, que cet homme ne lui ferait pas de cadeaux.
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyLun 26 Aoû - 19:37

Tout s'était déroulé si vite. Il avait tenté de l'apprivoiser et de s'amuser avec elle sans toutefois trop se dévoiler. Karen aimait cette sensation de danger, il pouvait presque sentir l'épée dans son dos à travers cette forme d'indifférence tempérée. S coéquipière semblait jongler entre deux émotions sans se poser véritablement. C'était une vraie girouette à la fois intéressée et indifférente à sa personne ainsi qu'aux personnes qui l'entouraient. Le coup de coude qu'elle avait envoyée à ce jeune l'avait propulsé hors de sa victime empêchant le larcin d'être commis. Le fautif paraissait si terrifié d'avoir été pris sur le vif, c'était cette même expression que nous avions tous. On se justifie de nos actes comme s'ils étaient gravés dans la pierre et que nous ne serions que des engrenages savamment disposés. Seul le coupable pouvait pleinement avoir cette conscience du vol, mais il ne l'assumait pas toujours... Quand elle lui demanda ensuite en mimant toujours un certain détachement sur sa future réponse s'il pouvait lui dire comment étaient les membres et ce qu'était son pouvoir. Karen fit comme elle le faisait si bien : il haussa les épaules.

" Ne vous en faites pas, je sais quand il me faut utiliser mes capacités", sourit-il. En ce qui concerne notre manière de fonctionner...

Karen marqua une pause légère, juste assez pour formuler ses idées et pour mieux les annoncer à cette femme pleine de fougue. Il ne percevait pas tous les signes de son énervement, mais il les percevait sans vraiment chercher.

" Nous aimons faire à notre façon, mais nous ne sommes pas tous des monstres... Personnellement, je travaille souvent en solitaire, mais il m'arrive d'agir pour préparer le terrain comme ici dans cette enquête".

Notre jeune homme essayait d'anticiper ses réactions, il était bien plus préoccupée par elle et par la foule. Son ignorance et son manque de vigilance lui valut d'être touché par une balle sans avoir aperçu cette arme qui le menaçait depuis un moment. Il soupira face à l'observation non erronée d'Alex... la mention du rire des enfants lui fit baisser la tête. Parfois, il se demandait s'il reprendrait un peu le rôle de son père. C'était lorsqu'il entendait de telles choses qu'il se disait qu'il devrait protéger un peu cette ville qui l'avait vu naître.

" En fait, faudrait juste s'organiser pour éviter cela...", murmura t-il derrière sa main comme une parole honteuse.

Karen ne pouvait avancer un tel fait au risque que cela vienne aux oreilles d'Elysion... Si un jour, il suivait les traces de son père. Jamais, il ne pourrait renoncer à la fidélité qu'il accordait aux Momento, mais il se disait souvent qu'il aurait certainement un rôle à jouer un jour ou l'autre. Il se massa la tête sur l'un des côté en laissant retomber lentement sa main près de lui. Après un bon moment de marche où il jetait des regards un peu étonné à sa coéquipière qui lui avait réveillé une envie nouvelle, par pure ironie il fut attaqué. Il se pencha tout en serrant son épaule meurtrie dans laquelle, il le savait, dormait une balle. La douleur le faisait se pencher vers l'avant. Karen avait tout juste vu Alex se lancer dans cette bâtisse là juste près d'eux. Ainsi donc c'était de là que venait son assaillant, il s'y rendit en ne pouvant retirer sa main de son épaule. Après avoir monté les marches, il arriva à une scène plutôt réglée. Alex lui proposait même après avoir appréhendé le suspect de lui faire passer un interrogatoire.

" Non, tu l'as attrapé, à moi de prendre la relève. "

L'individu regrettait déjà de ne pas avoir explosé la tête de ce type. Quand Alex lui avait mis le grappin dessus, il lui avait dit qu'il n'avait pas anticipé qu'elle soit avec lui et qu'il n'avait pas voulu l'atteindre en même temps que ce Momento. Il n'avait su comment réagir quand elle feignit avoir lutté contre lui pour être plus crédible aux yeux de Karen ce qui ne semblait pas vraiment marcher. Karen s'avançait vers eux les bras le long du corps avec une expression appaisée et souriante du genre que cet individu allait prendre très chère cette agression.
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyDim 15 Sep - 0:09

Etre patient. Bien évidemment, il était facile de parler. Plus facile que d’agir au final. Après tout, la patience n’est pas le fort de beaucoup d’individus au travers du monde. Puisque l’homme n’a plus le temps. Et encore moins pour faire des choses banales. Qu’il fait tous les jours. Comme le simple fait de faire sa toilette. On se sent obligé de le faire. Parce que l’on veut rentrer correctement dans les mœurs dans la société. Dont le fait actuel de sentir bon et d’avoir les cheveux propres. Après tout, il fallait mieux éviter d’avoir les cheveux gras. Parce que bon, ce n’est pas foncièrement correct lorsque les individus évoluent au centre de beaucoup d’autres. Mais parfois. On est en retard. Il faut faire vite. Sauf que l’on veut véritablement être propre. Alors on le fait. Puis, on s’énerve. Parce que l’eau chaude n’arrive pas assez rapidement. Que dans la précipitation, tout tombe au sol. Alors, il faut ramasser. Et ça, c’est une véritable perte de temps. Oui, il faut faire toujours plus vite. Ca finit par s’énerver. Ne plus vouloir parler sous les prétextes de tout envoyer balader. Voilà, c’est une mauvaise journée. Puis, c’est encore pire, quand soudainement, pendant que vous attendez on ne sait plus quoi, qu’un foutu inconnu vient vous apprendre qu’il faut faire preuve de patience. Ah, il ne savait pas où il allait se la prendre sa fichue patience. L’attente devient alors un surplus conséquent. Plus personne ne veut en entendre parler. Les choses doivent se faire et seules, ce ne serait pas mal. Ah, le pire dans l’histoire, c’est bel et bien la boule dans le ventre qui apparaît soudainement. Ca fait si mal. Ca va certainement rester toute la journée. Parce que rien n’ira correctement. La patience n’est pas apparue comme elle aurait du. Après tout, existe-t-il encore des personnes qui peuvent rester en place en attendant chez le médecin ? Dans cette salle d’attente aux murs blancs. Teintés de souffrances et de microbes. Parce que oui, il est facile de tomber malade dans une pièce comme celle-ci. N’est ce pas l’ironie de la chose ? Venir pour éviter qu’un coup de froid ne s’aggrave et repartir avec un substitue de la tuberculose. Et tout ça pour quelle raison ? Simplement celle d’attendre pour pouvoir se faire soigner. L’ironie de la chose. Non. La plupart des personnes se contentaient de toucher à tout dans la pièce. De vouloir discuter. De bouger. En somme, tout devient une perte de temps. Il faut toujours aller beaucoup plus vite. Arrêter de patienter. Tout devrait arriver comme ça.  En claquement de doigts. Les hommes ne sont plus les mêmes. Ils évoluent. De plus en plus vite. Dans un monde qui se veut décadent au possible. Plus personne ne veut s’arrêter pour respirer une fleur. Attendre l’arrivée d’une personne. Non. Parce qu’il y aura toujours une excuse. Quoi qu’il se passe. Quoi qu’il arrive. Un tapement de pied sur le sol.  Un sourire énervé lorsqu’enfin l’ami se pointe. Non, mais, pourquoi le faire attendre autant de temps. Deux putains de minutes pendant lesquels il avait attendu. Sensible aux regards des voyageurs ou autre citoyens. Le comprenait-il ? Parce que oui, l’homme ne veut plus subir le regard des autres aussi. Parce que c’est frustrant. Cette impression de n’être rien de plus qu’un stupide homme qui attend. Pourquoi ? Pour rien voyons. L’homme est timide. L’homme est impatient. L’homme possède tous les défauts possibles. Même s’ils tentent de faire plus ou moins bonne figure. Néanmoins, il existe encore certains humains qui prennent leur mal en patience. Que ca ne dérange pas d’attendre un rendez vous qui finirait par arriver trois heures après. Pourtant, il aurait trouvé autre chose à faire entre temps. Toujours poli et courtois. Il sera certainement celui qui vivrait le plus longtemps d’entre tous. Mais ces derniers tendent à s’éteindre de plus en plus. La seule chose où les hommes restent un tant soi peu patient. C’est l’unique moment où ils commencent à s’intéresser à une femme. Ils prennent le temps de la courtiser. Quelques sourires. La mettent en confiance doucement. Ils n’essaient pas de coucher avec elle dès le premier soir. Mais plusieurs rendez-vous plus tard. Après tout, il ne faut pas la forcer pour obtenir ce que l’on souhaite. C’est toujours comme ça. Parce que c’est biologique. Les femmes sont bel et bien plus patientes que les hommes. Prenant le temps de se maquiller longuement le matin. De coiffer leurs cheveux tous les soirs pendant des heures sans jamais s’énerver. Prendre le temps de faire languir un homme qui essai de les draguer pendant des heures voire même des soirs. Les laisser s’énerver chez eux en rentrant, parce qu’ils n’ont rien eu de plus que quelques sourires ou tout simplement un petit baiser sur la joue. Oui. Les femmes sont véritablement patientes. Et cela, dans tout ce qu’elles font. De la plus petite chose. A la plus grande. Surtout lorsque ca concerne un homme. Pour lui apprendre à grandir un peu . Refreiner chacune de ses pulsions les plus primitives. Ou pas. Histoire de les entraîner à avoir des enfants. Puisqu’eux, ils pleurent. Cris et mon Dieu, il faut une bonne dose de patience pour ne pas être tenté des plus gros vices. C’était difficile et celles les femmes en étaient capables. C’était un fait indéniable.

Sauf que ce n’était pas le cas d’Alex.

Mais alors vraiment pas. En tant que femme, elle ne supportait pas de devoir attendre. Effectivement, il lui fallait les choses rapidement. En fait, dès qu’elle les demandait. Ce n’était pas le souvenir d’une enfance gâtée. Loin de là. Certes, elle n’avait pas eu une enfance triste. Ses parents avaient juste tenté de lui inculquer quelques notions. Dont le faire de devoir mériter tout ce qu’elle voulait. Un jouet. Une nouvelle épée. Ou bien un animal de compagnie. Théoriquement, ils auraient du lui demander de travailler pour obtenir l’argent.  Et ainsi être heureuse de se payer elle-même ce qu’elle désirait. Sauf que ce n’était pas le cas. Pour sa mère du moins. Parce que son père avait rapidement réussi à se faire à sa différence mentale. Ce qui n’était pas le cas de son côté maternel. Non. Elle, il fallait toujours qu’elle en fasse trop. Pendant que son père l’encourageait à se trouver un petit boulot, sa mère lui demandait simplement de faire des efforts avec les clients. De se faire des amis. De leur parler de ce qu’elle ressentait. Ou bien de prendre des séances en plus avec son psychologue. Ah, elle en prenait déjà quelques unes de plus. Lorsqu’elle allait le rencontrer chez lui. Dans sa petite maison. Pour lui faire découvrir de nouvelles sensations. Alors non, elle ne ferait pas plus d’efforts qu’elle n’en faisait déjà. Et c’était encore pire en grandissant. Parce qu’elle ne cherchait même plus à vouloir les obtenir par ses propres moyens. Là. C’était tout de suite et maintenant. Encore plus depuis qu’elle était au service des Momento. Tout allait plus vite. Bien trop vite. Il lui fallait obtenir des réponses à ses questions. Les refus l’énervaient énormément. Tout comme les individus qui voulaient jouer au plus fin avec elle. Ca finissait toujours mal. Il n’y avait pas beaucoup de remords à la base. Mais depuis quelques temps, c’était encore pire. Elle s’en foutait de faire du mal. Tant qu’elle, elle restait en vie et qu’elle obtenait quelques aveux lors de ses questions. Sa nouvelle victime était ce fameux Karen. Avec un peu de patience, elle aurait pu lui faire avouer n’importe quoi. Sauf qu’elle n’en avait pas sur le moment. Alors, il fallait être un peu tactique. En oscillant entre deux sentiments, pour lui faire perdre les pédales. Tout en essayant de garder son sang froid.

Alors, la jeune femme posait ses questions. A un rythme plus ou moins soutenu. Après tout, c’était une espionne. Il fallait qu’elle sache prendre son temps malgré tout et rester discrète sur chacune de ses véritables intentions. Il était vrai que le fait de posséder un poste dans les forces de l’ordre l’aidait particulièrement. Ainsi, l’italienne pouvait poser des questions sous sa propre curiosité en tant que Momento. Rien de plus. Néanmoins, la rousse n’aurait pas été contre une formation préalable. Bien évidemment, elle possédait de nombreuses capacités. Comme le fait d’être sociopathe. Si cela pouvait être vu comme une qualité. Mais au moins, ça la mettait à une certaine distance des individus qu’elle suivait jour après jour. Ne ressentir aucun sentiment lui donnait aussi quelques facilités. Soit dit en passant, la jeune femme était capable de poursuivre des individus sans qu’ils ne puissent s’en rendre compte. Obtenir de nombreuses informations sur eux. Faire preuve de persévérance. C’était flippant pour beaucoup de personnes lambda. Tellement dangereux. Mais pour elle, c’était presque normal de ne jamais lâcher personne. C’était dans son organisme. Sa façon d’être. Ce qu’elle trouvait le plus difficile à contenir, c’était son côté psychopathe. Sa difficulté à être toujours de bonne humeur. A ne pas s’énerver. C’était bien la seule chose qui l’empêchait de se mêler à la foule. De suivre une personne en permanence. D’aller directement rencontrer les membres les plus fous mais surtout possesseurs de cartes pour leur parler. D’amis à amis. Avec des sourires factices mais tellement bien travaillés. Foutues réactions qui ne l’aidait véritablement pas. Alex retint alors soudainement qu’il lui fallait encore beaucoup d’expérience pour pouvoir se prétendre plus ou moins normale. Alors en attendant. Elle s’entraînait. Sur Karen par exemple. En tentant des choses qu’elle n’aurait jamais faites auparavant. Comme lui poser directement les questions. Et non soudoyer les pauvres gardes idiots.  Qui ne savaient pas résister à ses longues jambes et à quelques uns de ses sourires. Au moins, la sociopathe les savait dans sa poche. C’était déjà ça de pris.

Par conséquent, la famille de boulanger avait fini par mettre des mots sur ce qu’elle pensait. Tentant de mettre peu à peu l’homme aux cheveux violets aux pieds du mur. Histoire qu’il finisse par lui parler devant ce qu’elle était réellement. Glissant négligemment le fait qu’elle aurait bien voulu savoir, en plus du nom de son Arcane, savoir quel pouvoir il possédait. Après tout, la jeune femme aux yeux vairons avait réellement besoin d’informations pour mener à bien ses projets mais surtout son engagement moral envers l’Arcana Famiglia. Ceux qui protégeaient correctement Régalo. Mais surtout les citoyens, dont sa famille. Alex le savait. S’il n’avait pas eu ce facteur sentimental, il se pouvait très bien qu’elle aurait pu se retourner contre ses véritables employeurs. Néanmoins, elle savait pertinemment que si le chef des Momento. Le fou parmi les fous prenait le pouvoir sur la Ville du Soleil en prime. Beaucoup de personnes seraient tués. Non pas que cette idée lui faisait ressentir quelque chose. Mais, elle ne voulait en aucun cas, que ses parents, mais surtout son frère ne vienne à disparaître tragiquement. Ils étaient son unique point d’ancrage avec la raison. S’ils venaient à la quitter. Il était certain qu’il fallait s’attendre à un carnage. Parce qu’elle ouvrirait une chasse à l’homme. Il ne fallait pas en douter.  Désormais, elle attendait plus ou moins calmement les réactions du Momento à ses côtés. Celui-ci se contenta de lui répondre après avoir haussé les épaules, qu’il savait quand utiliser ses capacités. Instantanément, la jeune femme serra les dents. Et merde. Se pouvait-il qu’il se méfiait d’elle plus qu’elle ne pouvait le croire. Ignorant la réponse qui était bien loin de la satisfaire, la rousse continua son chemin à travers les foules. Ce que les gens pouvaient être lourds parfois.

Soupirant, elle prit tout de même le temps d’écouter la fin de phrase de Karen.  Allons bon. Se concentrant, elle capta et comprit aussitôt tout ce qu’il voulait dire. La fin ne l’intéressait pas beaucoup. Le pourquoi du comment sur sa présence plutôt que celle d’un autre, ce n’était que du superflu. Pourtant, la première partie arracha soudainement un rire à la membre des bâtons. Ca, c’était marrant. Pas tous des monstres ? Ce croyait-il saint peut être ? La jeune femme arrivait à garder difficilement son calme. Après tout, c’était compréhensible. Même les plus grands dictateurs croyaient sincèrement que leur cause était la plus juste. Que ce qu’ils faisaient, ne partait pas d’un mauvais sentiment. Que le peuple s’en sortirait. Bien plus fort qu’auparavant. Les dirigeants de Tradimento n’échappaient apparemment pas à la règle. Du moins, les subalternes du fameux, Elysion. Alors que d’un point de vue externe, ils n’étaient tous que des monstres sans scrupules. Bien pires que ceux de son espèce. Parce qu’eux, savaient reconnaître le mal qu’ils avaient fait autours d’eux et payer leurs crimes. Ce qui n’était vraiment pas le cas des possesseurs de cartes inversés. La combattante afficha alors un sourire sarcastique. Tout en décidant de prendre la parole. Décidément, cette phrase méritait que l’on débatte des heures dessus.

« Vous savez Karen. Les monstres souvent à 99% du temps, ceux qui démentent en être. Mais, si ce que vous dites est vrai, je serais bien heureuse d’entendre la raison de votre présence parmi les Momento dès que cette mission sera close. Bien évidemment. »

Bon après, il fallait avouer que le fait d’être compatible avec l’une des cartes du Tarocco ne laissait pas vraiment le choix. Pourtant, Alex était certaine que le jeune homme possédait quelque chose d’incompatible avec toutes les personnes qu’elle avait rencontré depuis son arrivée de ce côté de la frontière. Cela ne pouvait être qu’une mauvaise impression. Mais, la jeune femme ne se trompait que rarement. Au fond, sa façon de penser ne changerait pas. Que la réponse du contractant de la carte du Diable soit satisfaisante ou non. La rousse se forgerait sa propre opinion toute seule. Lorsqu’elle rentrerait dans son appartement. Rédigeant un à un les dossiers.  S’attelant tout particulièrement à celui de Karen justement. Il semblait y avoir tellement de choses à en tirer si l’on savait creuser assez loin. Fallait-il seulement en avoir le temps. Juste ça. De nouveau, la conversation dériva. Alex, lui expliqua alors sa façon de concevoir le rythme de vie des citoyens lambda. Ceux qui n’avaient pas d’autres choix que de voler pour survivre. De se taire pour ne pas mourir sous les coups d’un policier à qui il fallait graisser la patte pour ne pas entrer dans son quota d’arrestation. De la peur permanente de se retrouver prit entre les feux d’une guerre. Une guerre qui n’était clairement pas la leur. Parce qu’eux, ne portent aucun pouvoir de cartes. Eux , ne sont pas entraînés pour se battre. Ils s’en fichent de tout ça. Tout ce qu’ils veulent. C’est pouvoir vivre tranquillement leurs petites vies. Mourir de maladie lorsqu’ils seraient plus vieux. Or, il n’en était rien. Parce qu’ils avaient à leurs têtes un home tyrannique. Egoïste. Et sa horde de bons chiens. Au fond, tout le monde ne pensait qu’une seule et même chose. L’un des deux dirigeants devait tomber. Certes, les avis divergeaient sur lequel des deux. Mais il était clair, que Mondo Arcana sauraient les protéger comme il se le devait. Après tout, le taux de mortalité et de pauvreté n’était-il pas plus bas à Régalo ? Ce n’était pas le Tarocco qui finirait par faire la différence dans cette guerre. Mais bien le peuple. Ce même peuple et sa révolte muette qui se préparait lentement dans l’ombre. Ce qui était sûr, c’était que Gabrieli voulait être présente pour constater ça de ses propres yeux lorsque cela devrait arriver.  En attendant, le simple fait de voir Karen baisser la tête la fit sourire doucement. Un-Zero. Le match ne faisait que de commencer. Ecoutant, ce qu’il avait à dire dans un murmure, sa voix prit soudainement la relève.

« Il n’y a pas d’organisation à avoir. Si le peuple est triste, c’est uniquement parce que quelque chose ne va pas plus haut. Je travaille pour vous. Je côtoie les villageois tous les jours. Et croyez moi, le souci ne vient pas de l’organisation. Mais bel et bien, de ceux qui tirent les ficelles. »

La jeune femme serra alors la garde de son arme. Prête à toute réaction violente de la part de son compagnon pour cette mission. Après tout, elle s’attaquait sciemment au chef suprême de la ville. Et cela, parce qu’elle savait qu’elle pourrait avoir une réaction auprès du jeune homme. Pour cela, elle devait remercier l’un des gardes dont quelques mots doux avaient fait sauter chaque barrière de silence. C’était lui, qui lui avait révélé qu’un Momento aux cheveux violets avait l’air de vouait un culte à Elysion. C’était une belle faille à exploiter. Alex ne s’en passera pas le moins du monde. Il suffisait pour cela de creuser par petits coups. A un moment ou un autre, l’ennemi finirait par céder et parler. Malgré lui s’il le fallait. Mais il parlerait. Ce fut pratiquement à ce moment là, que la sociopathe capta un reflet dans une vitre. A ce même moment qu’elle perdu l’ouïe d’une de ses oreilles. Que les sifflements auraient pu la rendre folle. Qu’elle constata qu’elle était blessée au visage. Bien heureusement, le sniper bien que mauvais, savait tout de même viser. Ce qui fit que le Momento prit la balle de plein fouet dans l’épaule. Le seul souci, était le fait qu’il n’était pas encore mort. Avec de la chance, l’hémorragie ferait certainement son travail et il succomberait de sa blessure avant la fin de la journée. Bon d’accord. Avec beaucoup de chance. Soudainement, la rousse pâlit. Parce que l’ennemi était bien décidé à trouver le tireur. Et ça, ça signifiait clairement la fin de sa couverture. Un rire qu’elle ne pouvait aucunement prendre. Malgré le fait qu’elle ne tenait plus correctement sur ses jambes. Alex tenta d’atteindre le toit en première. Courant à perdre haleine. Pestant contre un si mauvais tireur. Et lui promettant milles tortures s’il le fallait. Jusqu’à ce qu’elle arrive la première sur le lieu. Maltraitant quelques minutes le mauvais espion, qui lui expliqua au passage qu’il n’avait pas du tout prévu sa présence aux côté du Momento tout en surveillant d’un œil attentif l’arrivé du blessé. Non mais, il faisait quoi là. Faisait le pied de grue depuis des jours sur le toit, dans l’espoir de pouvoir éparpiller la cervelle d’un serviteur du dirigeant fou sur le sol ?

Ce qui ne tarda pas à arriver. Maintenant alors le tireur à terre après lui avoir chuchoté de se tenir tranquille. La fille de boulanger annonça à Karen qu’elle prendrait le relais pour l’interrogatoire. Parce qu’après tout, le tireur était quand même sa cible. Sa chasse gardée. Puis, la rousse était bien moins blessée que l’homme. Ce n’était qu’une banale égratignure, même si elle devait avouer que son sens de l’équilibre s’en trouvait grandement touché. Ses jambes tremblaient au même rythme que les gouttes de sang s’écrasaient sur sa veste auparavant immaculée. Ses doigts se resserraient fortement sur le poignet de sa victime au sol. Pendant que ses nerfs lâchaient peu à peu. Ce n’était pas bon. Véritablement pas bon. Sa vision devenait elle aussi trouble. Oui, elle était sonné par la balle qui été passée trop prêt de son oreille. Ce sifflement la rendait folle. Se redressant difficilement, elle fixa de son regard vairon, le regard de son vis-à-vis. Au diable le fait de le cacher. Ce sera pour plus tard.  Tentant de lui faire comprendre qu’elle ne voulait aucun refus.  Qu’elle était toute aussi dangereuse que lui. Même sans pouvoir en plus.  Pourtant, cela ne fonctionna pas . Puisqu’elle l’entendit lui annoncer que, comme elle l’avait attrapé. Il prendrait la relève. La  jeune femme aux cheveux de feu, marqua un temps de poser. C’est un non ca ? Elle n’était pas d’accord ! Que lui fallait-il comme argument pour qu’il disparaisse de cet endroit ? Qu’elle le pousse elle-même du toit pour qu’il ne puisse jamais parler ?  Avoir de soupçons. C’était bien mal la connaître que de croire qu’elle n’en était pas capable. Puisque c’était tout le contraire. Elle s’en ficherait d’être suspect dans l’affaire. Trouvant certainement de quoi se défendre. Evitant alors de sévères réprimandes. Au fond, les Arcaniens seraient peut être heureux d’apprendre que l’un de leurs ennemis étaient morts pendant une mission avec elle. Prenant une grande bouffée d’air frais, la demoiselle délaissa sa victime pour s’approcher de Karen tout en se concentrant pour garder son équilibre. Les yeux dans les yeux. Alex ouvrit la bouche pour répliquer.

« Je tiens à stipuler que cet homme est ma chasse gardée. Que même si je dois te considérer comme mon supérieur. Il y a des choses que tu dois savoir. Comme le fait, de ne jamais toucher à ce qui m’appartient. Et je compte bien, lui faire passer l’envie de tirer sur quelqu’un une fois de plus. »

L’espionne avait bien évidemment assistée sur le  « jamais » pour lui faire comprendre que même le plus grand dirigeant.  Du pays le plus important du monde, ne serait épargné s’il venait à faire une telle chose. Dans un sens, c’était aussi une façon comme une autre de protéger l’homme à terre. Qui ne savait que dire et que faire dans un tel combat de force. Il n’était pourtant pas exclus que la jeune femme ne fasse partir toute sa frustration en contre partie de la bêtise qu’il avait fait. Le sourire de Karen déclencha chez elle un long frisson qui fit se contracter tous ses muscles. Ca, c’était dangereux. Ca, ca pouvait faire peur. La jeune voulu répliquer. Sauf qu’une réaction se déclencha soudainement dans son corps. Les sifflements augmentèrent soudainement, pendant que des points noirs apparaissaient et dansaient devant ses yeux. Alex Gabrieli se tint soudainement la tête, tentant de ne pas perdre son équilibre précaire. Mais surtout, de ne pas perdre connaissance. Merde tout cela déclenchait une réaction en chaîne physiquement parlant. Depuis quand une balle sans être dans son corps, pouvait lui faire autant de mal ? Sa vision devenait trouble de minutes en minutes. Sauf, que si elle venait à lâchait les derniers remparts qui la tenaient éveillés, il y avait de gros risques pour que l’autre espion ne survive pas. Théoriquement, elle s’en foutait des autres. Mais là, il fallait faire quelque chose. Son esprit travailla très rapidement. Autant jouer sur ces troubles physiques.

«  Surtout que…. Le bruit de la balle contre mon oreille… Me rend bizarre…Je.. »

La rousse ne termina pas sa phrase puisque son sens de l’équilibre venait soudainement de la lâcher. N’ayant même pas le réflexe de se retenir. Tombant à genoux tout en gardant sa main sur son front. C’était la première fois que ce genre de chose lui arrivait. La jeune femme suspectait la fatigue d’y être aussi pour quelque chose. Mais surtout le fait d’avoir couru pour arriver la première sur le toit au lieu de s’asseoir qui n’avait rien arrangé. Au fond, si le Momento avait pu la connaître avant, il aurait été certain que ce genre de stratagème de demander de l’aide, n’aurait jamais fonctionné. Puisque, même si elle était dans un état similaire à celui-ci, jamais, la sociopathe n’aurait demandé de l’aide. Préférant prendre des heures pour rentrer chez elle. Mais se débrouiller seule. Sauf que là, elle le faisait. Dans le maigre espoir que le Momento ne fasse réellement pas parti des monstres qui l’entouraient. Sinon, elle ne serait aucunement capable de protéger le sniper dans son état actuel. Mais aussi, incapable de protéger sa propre couverture. Et ça. C’était l’idée la plus inconcevable qui soit.

[Je n'ai pas trop avancé. Je suis désolée. Dis moi si tu veux que je rajoute quelque chose !]
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MessageSujet: Re: Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen] EmptyJeu 12 Déc - 0:33

Très bien, la demoiselle s'interposait et de façon plutôt osée et cavalière. Ils venaient d'être victimes d'un attentat qui avait bien failli lui coûter cher d'ailleurs. L'air de cette femme était pour le moins impressionnant néanmoins, il sentait qu'elle serait capable presque de lui arracher la tête mais au sens proche du terme... Même s'il était tut à fait en capacité de pouvoir riposter, il ne pouvait que tout de même s'étonner, il était calme d'apparence mais parfois assez instable surtout lorsqu'il usait de sa carte. il exposait tout ce qu'il était par cet acte et même si là il n'avait cherché qu'à jouer avec les nerfs de sa compère, cela avait grignoté une partie de son énergie en ce sens. Peut-être qu'un jour il ne sera plus qu'une poupée vide de toute substance, de cette substance si élémentaire qu'étaient les émotions.

L'homme tireur était toujours au sol à leur merci mais cette femme affichait tant qu'il lui appartenait qu'on aurait presque dit qu'il s’affichait de son mari. Karen fit une drôle de tête, il se recula presque pour se reprendre un peu en faisant des regards vers l'un ou vers l'autre. La dénomination de monstre revint sonner dans sa tête aussi puissante qu'un carillon de minuit, il ne savait plus quoi faire. Il restait là bras ballants, bouche ouverte, c'était d'un raffinement sans précédent et sans mesure. Ses mains vinrent se poser le long de ses hanches serrant le rebord de son pantalon taillé sur mesure. Elle avait presque ri comme s'il l'amusait pourquoi toute cette scène s'était-elle donc déroulée? Pourquoi perdait-il ses moyens face à ce mot... Oui, il était un monstre capable de trahir si sa cause l'y poussait... Elle avait utilisé cette notion comme un rien comme si elle ne réalisait pas ce qu'elle englobait ou bien qu'elle en avait trop conscience. La jeune femme avait un tel détachement dans ses propos qu'on aurait presque dit qu'elle venait de dire une plaisanterie fort comique. Son visage était devenu plus méfiant dès cet instant bien qu'il gardait des expressions enjouées... En bon gentleman, Karen voyant qu'elle chancelait, voulut la rattraper. La balle disait-elle ? C'était vrai qu'elle l'avait vraiment effleurée de près. Ses mains la rattrapèrent se plaçant juste sous ses épaules. Le tireur lâcha alors une remarque plus que suspecte dont Karen nota toute la portée. L'homme se plaignit que personne n'allait le défendre. Pourquoi parlait-il de défense ? Karen pose contre un mur Alex en espérant pouvoir tirer ça au clair, mais bien qu'il enjoignait l’autre, il ne disait rien en observant la femme. Enfin Karen devait retourner vers elle même avec ce doute qu'il avait....

"Vous voulez à boire? A manger?"

Il espérait juste que le tireur ne saisirait pas cette occasion pour s'enfuir, ce qui alourdirait son ardoise... Non l'homme se terrait comme un rat dans un coin les genoux repliés contre lui-même en n'osant à peine levé les yeux comme s'il était déjà pieds et poings liés emprisonné dans une cellule. Karen de son côté tentait de ramener  sa partenaire de mission parmi les vivants...

" Quelque chose...? Quelqu'un ? ... Personne?

[de même j'espère que ça ira éè et désolée pour l'attente ><]
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Qui a dit que les Momento étaient tous fous ? [ PV Karen]

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