La nuit fraîche disparaissait doucement. Les rayons du soleil illuminait doucement le ciel obscurcit de la nuit. La nature était en éveille, les oiseaux commençaient leurs chants matinaux et les animaux sortaient de leurs tanières. La rosée du matin, fraîchement déposé rafraîchissait l'air accompagné d'une légère brume matinal. Sur la plaine le silence était palpable. Seuls les sons de la nature se faisaient entendre. Debout, un homme regardait autour de lui. Lui et d'autres savaient que cette paix ne serait pas de longue durée, dans quelques heures tout au plus, le silence ne sera que désolation et recueil.

Quand le soleil eut fini de se lever, le ciel était d'un bleu saphir, posé telle une couverture au-dessus du sol. La lumière du soleil tombait doucement sur la rosée du matin, fraîchement déposé. Des oiseaux de différents atours virevoltaient au-dessus de la nature. Une brise légère se leva, faisant frissonner les feuilles des arbres et fit disparaître les dernières traces de brumes. La nature n'était plus seule pourtant, elle devait laisser la place à quelqu'un d'autre, l'homme.

Non loin, un camp était dressé, bien qu'encore calme, les hommes commençaient à se réveiller. Les rires se faisaient entendre, l'atmosphère était détendue. Le calme avant la tempête. Pourtant, ce n'était pas partout comme ça. En portant l'attention sur le centre du camp, une tente, élégamment décorés et imposante, protégeait les quelques personnes apparemment en concertation.

Il y avait trois hommes à l'intérieur. L'un de ses trois hommes était d'une petite carrure, assez maigre avec de longs cheveux. Mesurant sans doute dans les un mètre soixante-huit, c'était un homme de petite taille mais à l'allure assez originale.

-Nous devrions poster des hommes vers le côté sud car …, commença un grand homme blond.

-Non, nous attaquerons de front, répondis le plus petit

-Mais nous sommes moins nombreux, si nous n’avons pas de tactiques nous …

-Assez, je vous dis que non.

Un quatrième homme entra, s’inclina avant de déclarer.

-Nos positions seront bientôt prêtent. D'après nos informateurs, l'ennemi se rapproche vers nous.

-Bien, dites aux hommes de commencer à se préparer.

L’homme partis. Le troisième homme qui n’avait jusque lors pas pris la parole se leva et, regardant les deux hommes, dis finalement.

-Napoléon, tu es sur de toi ?

-Bien sûr voyons !

-Tu sais que nous n’en sortirons sans doute pas vainqueurs ? Peut-être qu’ils mourront tous.
Napoléon se dirigea vers la sortie, et souffla.

- Si ils meurent ils iront aux cieux en aillant appris qu'il faut certes vouloir vivre mais, aussi savoir mourir.
La matinée avança doucement. Napoléon avait fini de planifier son attaque avec ses généraux, il ne restait plus qu'à attendre désormais.

Le ciel se couvrit doucement de taches grises, voilant peu à peu le ciel bleu. La nature avait sans doute compris que ce jour serait funeste pour bon nombres de personnes. Les rires se sont arrêtés. Le bruit des armures que l'on revêtit, des armes que l'on prend à remplacer le son de la joie et de l'insouciance.
Les hommes parlaient à voix basses, tandis qu'une pluie fine commençait à tomber. Une pluie rafraîchissante qui faisait oublier momentanément à tout ce qui allait arriver aujourd'hui.
Mais c'était trop court.

La trompe sonna. Les hommes finirent de mètrent leurs amures et de prendre lances et épées. L'ennemi allait bientôt arriver. Dans le camp, les hommes courraient, criaient, ça venait de partout à la fois. L'heure arrivait à grands pas. La tension monta en chacun, ils ne savaient pas si ils rentreraient chez eux pour serrer femme et enfants dans leurs bras.

La troupe se mit en position. Immobile comme des statues sous la pluie désormais battante. Les visages fermés, ils regardaient l'ennemi approcher à grands pas.

Sur le champ de batailles, les deux armés se font face. Un long silence glacé se posa entre les deux camps. Puis soudainement, un grand hurlement se fait entendre et les hommes s'élancèrent. Les premières lignes s'engagent, elles ne semblent pas avoir peur des lances et des flèches. Enragé, elles sont comme en transe.
Le contact est violent, le choc assourdissant, si compacte que les larmes se mélangent au sang. Maintenant la bataille faisait rage à coup d'acharnement.

A l'arrière, l'empereur regardait la scène se déroulant sous ses yeux, un sourire satisfait sur ses lèvres. Sur son cheval, il leva le bras et donna la dernière charge. En tête, Napoléon, suivi de ses hommes, cette charge sera décisive.

Ils entrent dans la bataille. La fureur prend de l'amplitude, les combats sont plus agressifs. La pluie continue de tomber, l’eau se mélangeant au sang et à la terre. Alors que Napoléon combattait, une douleur s’abattit sur son bras droit. Lâchant son épée, il tomba sur le sol pris de vertige. Il perdit doucement conscience, allongé dans la boue, avec comme dernier souvenir, ses soldats combattants de toutes leurs forces.

Napoléon ne sut pas combien de temps il resta endormi. Quand il commença à se réveiller il entendit des voix parler, elles étaient toutes proches de lui. Il voulait bouger mes ses membres étaient mou, il était comme éreinter, somnolent.

-Met le là, dis une voix grave

-Mon dieu, il fait son poids, répondit une voix plus claire et fluette.

Essayant d'ouvrir les yeux, Napoléon n'aperçut que de vagues silhouettes tinté de blanc. Etait-il au paradis ? Et ces silhouettes étaient-elles des anges ? Il ne savait pas, ne savait plus. Il entendit le claquement d'une porte et se rendormi.

Dans le couloir, les deux silhouettes s'éloignaient tranquillement tout en bavardant.

-Qu'est-ce qu'il lui est arrivée ? demanda la jeune femme

-Comme d'habitude, il était à la cantine quand lui et deux autres patients ont commencés une bataille de nourriture. Celui-là se prend pour Napoléon, les deux autres pour des généraux ou caporal quelque chose
comme ça. Avec d'autres infirmiers, on a dû les tranquilliser.

-Ça arrive souvent ?

-Tous les jours. Pour eux, il y a tout le temps une bataille.