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Dos au mur [ PV Elysion]

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Alex C. Gabrieli
Arcane Bâton
Alex C. Gabrieli
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Prénom & Nom: Alex Cantara Gabrieli
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MessageSujet: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyVen 1 Mar - 23:50

La silhouette se faufila doucement vers l’extérieur, faisant claquer malgré elle ses talons sur un vieux carrelage froid. Le silence devait régner malgré l’immensité vide du domaine. C’était une mission bien impossible que la jeune femme s’était elle-même attribuée. Pourtant, elle ne pouvait rester une minute de plus dans cet endroit sordide. Les trois derniers jours sans quitter les lieux commençait véritablement à la rendre folle. Le premier n’avait rien eu de conséquent. Elle avait juste fait sa ronde dans la grande ville, attrapant quelques voleurs à l’étalage mais rien de plus. Néanmoins, la brune avait du rester sur Tradimento sur les ordres de son supérieur pour surveiller les allées et venues d’une domestique qui semblait un peu trop curieuse. Avec pour ordre de s’occuper d’elle si les soupçons s’avéraient être fondés. Ainsi, elle était restée la seconde journée en jouant les ombres d’une servante qu’elle savait pertinemment innocente. Décidément, le maître des lieux semblait inquiet ces derniers temps. En même temps, il y avait parfois de quoi.. Mais cela était une autre histoire. Quant au troisième jour, c’était pour son propre travail qu’elle était restée. Ayant eu vent d’une sortie de la part du « maître » pour ne pas le citer, et ainsi d’une occasion à saisir. C’était pourtant de trop. Ces trois jours n’avaient pas été fructueux, ce n’était pas pour déplaire à la jeune Gabrieli. Levant ses yeux au ciel, elle quitta alors la demeure des Momento précipitamment. Après tout, elle devait rejoindre son autre lieu de travail et le chemin prendrait certainement plus de temps que prévu en vue des intempéries passées. Certes, elle était partie en pleine nuit comme une voleuse, mais ce n’était plus son tour de garde dans le domaine et la peur d’être prise lui avait permis de faire bien plus attention que les précédents jours. Personne. Non. Personne ne devait la voir quitter le domaine sans raison apparente. Or, elle n’en avait pas de raison. Que pouvait-elle bien dire ? « Je pars parce que je vous espionne depuis le début et que je dois rendre mon dossier de cette semaine au chef du Bâton, vous savez, vos ennemis ». Un sourire éclaira son visage. Ca aurait pu être une bonne idée en somme si elle courait très vite. Mais sa tenue immaculée, en particulier sa jupe courte ne lui en aurait pas donné le loisir. De plus, ce n’était pas le moment de faire tomber une couverture si minutieusement préparée. Ce n’était pas faux. Au début, Alex avait eu bien du mal à se mettre dans la peau du personnage. Après tout, elle était sociopathe et non espionne. Ainsi, il fallait que le sujet l’intéresse particulièrement. Pourtant au fur et à mesure des jours, l’adrénaline d’espionner l’une des plus grandes familles voisines, avait fini par pousser la jeune femme dans ses retranchements. Bien que chacune de ses règles fut répétée inlassablement dans son esprit, cela ne suffit point à empêcher sa véritable nature de prendre le dessus. Gardant tout de même à sa ceinture le cadeau de son frère – rappelant qu’elle devait passer le voir un de ces quatre matins- au cas où sa véritable identité viendrait à être mise à nue. La nuit était plutôt douce ce jour là. C’était une bonne chose en quelque sorte, au moins, elle n’avait pas à se couvrir de trois couches de vêtements. Non, sa veste de tailleur bleu nuit avait amplement suffit. N’attirant pas trop l’attention sur sa personne.

Un regard à droite, un autre à gauche. Personne. Avançons. Quelques pas lui permirent de sortir du domaine Momento. La pression descendant d’un cran. Les gardes du chef n’avaient pas l’air de l’avoir vu partir. L’italienne continua tout de même son chemin à grande enjambée. Déjà trop de temps avait été perdu dans cette histoire de discrétion. La jeune femme se retourna pour vérifier si personne ne la suivait une dernière fois. Pour quelqu’un qui avait un sens de l’observation plus développée que la normale, elle prenait bien des risques en surveillant très peu ses arrières. En même temps, qui était encore debout à trois heure trente un vendredi matin ? Théoriquement, personne n’était en capacité de croire que quelqu’un pouvait s’enfuir. Pourtant, c’était véridique. Détachant rapidement ses cheveux bruns sous la lune puis ajustant son sac sur son épaule, l’espionne reprit sa route. Ce même sac qui lui rappelait qu’elle devait se changer lorsqu’elle serait sortie de la ville de Tradimento. L’uniforme blanc de la police locale serait remplacé par un tailleur noir marquant son appartenance au clan d’Arcana et principalement au groupe du bâton. Quel nom idiot le bâton ! Pourtant, elle ne pouvait pas le faire changer. Dommage. La rousse dirigea son œil uniquement visible vers l’un des chemins. C’était trop long, beaucoup trop long. Pourquoi avait-elle pris autant de temps Bon Dieu ? Désormais, il ne lui restait plus beaucoup de solution. En temps normal, elle n’aimait pas beaucoup travers la forêt entourant les lieux pour rejoindre Regalo malgré le fait que ce soit le chemin le plus court. Accélérant le pas, Miss Gabrieli décida à contre cœur de traverser la ville. Théoriquement, elle ne devrait croiser que des ivrognes qui ne se souviendraient plus vraiment de son visage. Aucun danger pour elle. Etant fille de boulanger, elle savait que l’heure n’était pas encore venue de pétrir la pâte. Quant aux autres commerçants, ils se lèveraient encore plus tard. C’était bon finalement, personne de potentiellement dangereux ne pourrait la voir quitter la ville pour rejoindre sa voisine et son véritable lit.

Trente minutes plus tard, Alex Gabrieli entrait à grands pas dans la sombre ville. Un premier frisson lui parcourant l’échine. C’était toujours la même réaction lorsqu’elle vagabondait entre les vielles maisons de pierre. Une ambiance froide et désagréable. L’oppression permanente, comme ci le ciel menaçait de vous écraser, vous surveillant de son regard omniprésent. Les volets fermés montraient la peur des habitants, pourtant les bouches restaient liées par ce secret. La pression d’un dictateur. L’envie de s’évader, de fuir en pleine nuit comme elle le faisait pour rejoindre la ville soleil. C’était le surnom qu’Alex se plaisait à donner à Regalo. Contrairement à sa voisine, la jeune femme avait l’impression qu’il ne pleuvait jamais. En même temps, elle avait vécu toute sa vie sur cette île. Son teint légèrement bronzé le démontrait amplement. La ville où ses parents vivaient. Ces mêmes parents qu’elle avait du quitter en acceptant de devenir une arcane mineure. Le numéro sept. Kaito, son frère était le seul qu’elle se permettait de venir voir. Il savait se défendre et protégerait très bien leurs parents si quelqu’un venait à découvrir le secret de la jeune femme. Une petite voix lui disait parfois qu’elle était folle. Un boulot trop dangereux pour une femme, lui avait répété son père à chacune de ses visites surprises. « Non ». Elle savait se défendre. Passant la main délicatement sur le fourreau de son arme pour se rassurer. Si cette arme venait à être brisée ou perdue, ce serait la fin pour elle. Le seul objet lui permettant de revenir à la réalité lorsque sa « maladie » prenait le dessus. Un miroir. Alex s’arrêta devant la vitrine d’un magasin de jouets histoire de vérifier son physique. Des cernes, preuve qu’elle avait passée sa nuit à sa triste besogne. Sa mèche était mal mise. Panique totale. Il fallait qu’elle replace correctement ses cheveux. Et si quelqu’un avait vu son œil ? Premier soupir, ce n’était qu’un œil après tout. Pourquoi s’en faisait-elle autant ? Question idiote. Mécanisme idiot avant tout.

Les talons claquèrent de nouveau sur les pavés humides de Tadimento. Le temps n’était pas bon ces jours ci. Le ciel faisait ses caprices, comme chaque jour dans cette sombre ville de toute façon. Une idée lui revint soudainement en mémoire alors qu’elle étouffait discrètement un bâillement. Il fallait qu’elle pense impérativement à noter ce qu’elle avait découvert aujourd'hui. Autrement dit, rien. Rien du tout ! Théoriquement, après avoir fait une ronde préventive et passé son tour à un autre policier, la jeune femme savait en ayant surveillé ses habitudes, qu’il allait d’abord aux toilettes pendant une dizaine de minutes pour faire on ne sait quoi. Puis prenez un café pendant environs dix nouvelles minutes. Quant au chef de la famille, il allait se coucher tôt ses derniers jours, ce qui lui laissait par conséquent, vingt minutes pour forcer le bureau du chef et chercher des papiers qui pourraient lui apprendre plus sur ces derniers plans en date Ce n’était pas très difficile, même pas besoin de forcer la porte. Le garde de l’homme gardait un double des clefs en permanence sur lui. Lors d’une douche non prévue alors qu’Alex lui ait renversé par mégarde une sauce d’accompagnement collante sur lui, celle-ci avait profité du moment pour subtiliser quelques secondes la clef afin de prendre les traces en vue d’en faire une copie. Ca faisait deux semaines qu’elle surveillait les actions de tout le monde pour cette fouille nocturne. Son plan était prévu à la seconde prêt. Rien ne pouvait rater. Pour ne pas attirer les soupçons, le double de la clef avait été fait chez un serrurier de Regalo. Par conséquent, la rousse s’était approché du bureau comme prévu, vers une heure trente de matin. Personne aux alentours, elle tourna donc doucement la poignée. Un dernier regard à droite et à gauche. Merde, une ombre. La porte venait de se refermer en hâte, raisonnant dans le grand hall. La clef fourrée rapidement dans la poche du tailleur, avant de partir le plus rapidement et silencieusement possible. Qui avait bien pu arriver ? L’avait-il vu ? Mais merde, qui n’avait pas suivis ses habitudes ? Qui ! Cette question lui trottait dans la tête comme des centaines de chevaux. Sa couverture aurait pu être compromise. Il devenait dangereux de rester dans les alentours du domaine et de la ville après cet incident. Pourtant, son envie de le découvrir. De traquet cet individu qui avait osait foutre sa machination en l’air était trop forte. Toutes les barrières, toutes les règles qu’elle avait érigées tombaient les unes après les autres dans un fracas mental assourdissant. Un sourire malsain se dessina lentement sur ses fines lèvres alors qu’elle caressait la garde de son arme. L’envie de lui casser quelques os. L’entendre lui demander pardon avant d’en finir. Il ou elle le paierait c’était certain. La traque commencerait un jour ou l’autre sans que personne ne le sache. Ni les Memento, ni Arcana. Non. Non elle ne devait pas laisser ressortir cet être qui n’était pas elle. Alex était une femme normale. Normale. Pas une folle dangereuse qui suit les individus sans raison et lit en eux comme dans un livre ouvert. Un mur. Un mur se dressa alors lentement dans son esprit. Le martellement de sa folie se calma soudainement. Voilà pourquoi elle n’aurait jamais du accepter ce travail. Son côté sociopathe ressortait trop souvent, principalement en cas d’échec. La jeune femme reprit doucement ses esprits tout en évitant de ralentir la marche et frottant ses tempes. Ce n’était qu’une mauvaise passe, une mauvaise pensée. Il fallait qu’elle l’oublie et continue d’avancer avant que la ville ne se réveille.

La sortie n’était plus très loin. Plus que quelques kilomètres pour rejoindre Regalo en continuant de longer le port de Tradimento pendant environs huit cent mètres. Les lumières de la ville étaient encore éteints. Même les soulards a contrario de ce qu’elle avait pu croire n’étaient plus de sortie. Sentiment désagréable. Frisson lui parcourant tout le corps, lui donnant la chaire de poule. Un pincement de lèvre. L’arrêt soudain de la marche avant un tremblement nerveux dans la main droite.
Alex Cantara Gabrieli arriva à un unique constat. Elle avait été suivis comme une bleue.
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Elysion Momento - Mondo
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptySam 9 Mar - 23:11

Jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit, bref qui n’a pas fait ce jeu stupide d’éteindre une lumière et la rallumer ? Occupation qui occupe quelques minutes le chef Tradimento, bah quoi faut bien s’occuper dans sa longue vie ! Lui c’est en allumant et en éteignant une ampoule. Histoire d’embêter les bonnes qui vont devoir bientôt la changer, c’est drôle non ? Bref la nuit est toujours une chose ennuyante on va dire, surtout quand on n’a pas envie de dormir quand même. Surtout aussi quand on n’a pas eu une bonne journée épuisante ! Pas qu’il voudrait une guerre, mais quelque chose pour bouger un peu. Après avoir bien fait mu muse avec cette ampoule qui a dû l’occuper… 5 minutes on va dire, il décide d’avancer, mais bon le soir y a pas grand monde dans les couloirs, normal on est le soir, après el diner c’est le désert ici. Tout le monde dans sa chambre, à vouloir faire dodo, ou lire un bouquin, sois des vieux jeunes pour ceux qui ont moins de 40 ans.

Tournant limite en rond dans son grand manoir, il hésite à aller jouer aux cartes avec sa fille, on l'a réveil et hop on s’occupe aux cartes ! Ou alors réveiller le petit diable aussi… Non il n'est pas amusant au réveil celui-là ! Il avance tranquillement dans ce couloir sombre, puis d’un coup un claquement de porte qui ne se fait pas discret du tout, qu’elle est donc cette porte qui ce claque ? Mystère de tout cela ~

« Si les portes commencent à vouloir nous faire des blagues, cela ne va pas être drôle ~ »

Il avance en sautillant dans la direction d’où vient le bruit, mais il ne semble pas avoir de personne, c’est bien dommage ! Elysion avance et ce stop devant la porte de son bureau, par réflexe comme un jeune ado il remarque que la brindille coincée dans la porte et brisée, donc une personne est rentrée dans ce bureau qui est le sien. Un sourcil de l’albinos se soulève, se demandant qui peut bien rentrer à cette heure-là dans cette pièce…

« Un petit curieux, bien trop curieux, cette curiosité pourrait bien me rendre curieux au point qu'elle va effacer celle-ci, fufu. »

Le Chef Tradimento avance tranquillement dans l’autre couloir vu que la personne ne lui a pas foncé dedans donc cela veut dire que cette curiosité est partie par là ! Elle est même peut-être déjà sortie... Mais en voilà une bonne idée pourquoi ne pas sortir dehors ! Après tout il ne fait pas froid si on est bien couvert, donc on peut sortir tranquille ! Elysion se rend à l’entrer s’habillant d’un grand manteau, d’un bonnet et met sa capuche histoire de cacher son visage un peu plus. Même si peu de personnes en dehors du manoir le naissent quand même ce fameux visage qui sourit continuellement. Il sort enfin dehors et avance tranquillement dans sa ville, ce disant qu’il y a un petit curieux qui a dû vite partir de là. Ah les humains, dès qu’il y a un problème l’humain fuient loin, histoire de mettre sa petite vie en sécurité, c’est amusant non ? Bref après avoir traversé les rues les plus étranges, les plus sombres. On voit quelques personnes dans ce lieu ivre, qui se sont fait jeter des tavernes.

« L’odeur du tabac me rend mauvais… et si j’allais à l’air marin, il est si pur, autant que j’en profite. »

Les fumeurs n’étant pas du tout son truc il se rend en direction de ce port. Ah le port, endroit qui semble le plus agréable de cette ville bien sombre, là où tout parti en vient, là où tout commence et ce fini bref un lieu mythique ! On a l’impression de parler d’un endroit presque sacré même, enfin passons, l’homme avance tranquillement, jusqu'à un détail le titille, une femme avance presque trop pressé de rester là. Pourquoi une femme seule se trouve ici ? Elle semble bien pressée ? Et si on allait embêter, histoire de la retarder ! Bah quoi c’est sympa ça ! Elysion la suit doucement mais ce fait vite repérer, normal il ne voulait pas être discret dans sa poursuite. Il n’est même pas surpris qu’elle se retourne d’un coup, bah non il attend que ça. Elle semble avoir du caractère au visage, étrange coiffure tient, mais il faut peut-être parler non ?

« Hello demoiselle perdu dans ce lieu, on est pressé ? »

Si elle l’est c’est perdu, Elysion la chope dans le moment de sa course, et ne va pas la lâcher, comme s’il a un besoin d’embêter une personne ! Hélas la pauvre demoiselle ne sait pas du tout sur quoi elle vient de tomber, ou peut-être que si, après tout qui est cette femme ?
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyDim 24 Mar - 12:10

Le vent soufflait plutôt fort. C’était l’une des caractéristiques les plus communes lorsqu’une personne prend le temps de se promener le long des berges ou plus particulièrement du port. C’était l’une des raisons pour laquelle, les individus prennent le temps de se balader et de se ressourcer prêt de l’eau. C’était une question à se poser. Pourquoi perdre autant de temps, à regarder la mer faire des allers et venus face à des infrastructures en bois. De quoi faire tomber malade les cœurs les plus faibles, les moins entretenus. Les cardiaques même. En même temps, pourquoi dont vouloir dompter la mer en lui infligeant des bâtiments en bois en son sein ? C’est comme rentrer dans la vie privée de quelqu’un sans même lui demander et de poser ses valises en prétextant vouloir rester et prendre de plus en plus de son espace pour finir par tous lui manger. La mer est et restera son propre territoire. Un jour, celle-ci détruira tous ces foutus morceaux de bois et s’attaquera à la ville pour se venger. Alors oui, il y avait de quoi faire des crises cardiaques en voyant la mer se rapprocher au travers de ses vagues rapidement vers vous. Par conséquent, pourquoi ? Pourquoi trouver ces vas et vient, relaxant ? Peut-être parce que les individus n’avaient pas la même façon de penser. Que la mer à l’instar du ciel, permet de découvrir tout un monde qui n’existe pas normalement. Qu’il n’est pas possible d’attraper. Lorsque l’on veut attraper le ciel, celui-ci nous paraîtra toujours bien trop loin, trop différent de la terre que l’on peut changer de forme en fonction de nos envies. La mer suit le même mouvement. Il n’est pas possible de tenir l’eau dans sa propre main. Celle-ci sera toujours indomptable. Certes, elle restera en place quelques secondes. Mais jamais plus. Alors pourquoi, Bon Dieu, pourquoi vouloir s’installer toujours aussi prêt de cette grande maîtresse. Comme toujours, on s’attend clairement à entendre que c’est pour l’air marin. Qui tend à détendre les individus. Laissant leurs muscles se reposer sans trop d’effort. Oublier les soucis, les mœurs de la société dans laquelle beaucoup d’individus ne parviennent pas à entrer. Juste parce qu’ils sont trop gros dans une société qui prône la minceur. Trop petits. Trop grand. Trop roux. Quoi qu’en, y repensant bien. Alex trouvait qu’il y avait de plus en plus de roux en ville. Ou alors, elle commençait seulement à faire attention au monde l’entourant. En somme, la deuxième solution serait la plus plausible pour la jeune femme. En revenant dans ses pensées, elle ne trouvait rien de bien intéressant à l’air marin. L’odeur du sel n’était pas vraiment accommodante pour les narines de la jeune rousse, quant aux bruits et à l’odeur des animaux ce n’était même pas une chose discutable. Certes, Alex n’était pas contre les animaux. Tant qu’ils étaient capables de comprendre un minimum les choses qui étaient dites. Un chien était un très bon animal. Il savait rendre tout ce que l’humain lui donnait. En contre parti, les oiseaux étaient idiots. Tout cela pour dire que l’air marin, aux yeux de la demoiselle n’avait rien de bien réconfortant. Certainement que la situation n’était pas la même. La peur était déjà présente dans son esprit. Elle pouvait se faire prendre à tout moment. Alors oui, elle n’était pas capable de profiter de la nature et du port comme il se le devait. Sa priorité était de quitter la ville le plus rapidement avant que quelqu’un ne décide à lui tomber dessus.

Certes, la jeune femme était consciente, que marcher rapidement dans une ville comme Tradimento pouvait paraître suspect pour bien des raisons. Soit, la personne en question se retrouvait poursuivis par des voleurs voire plus communément des assassins et dans ces cas précis, ce serait attirer d’autres loups sur la bête en fuite. Dans un deuxième cas, ce serait le fuyard qui est le voleur. Là, il faudrait à tout prix éviter la police de Tradimento pour ne pas se faire tuer. Ou, dans le cas de la demoiselle, représenter l’ordre dans le clan des Momento, mais être aussi à la solde des Arcana et fuir pour ne pas se faire tuer. Ce qui engendre en somme, la mort dans chacun des trois cas. La ville dégageait souvent cette impression, que, quoi que l’on puisse faire, il ne soit pas possible de s’en sortir. Subir ce sentiment inlassable de frustration, lorsque l’on sait qu’un représentant de la Mort, se trouve à chaque coin de rue. Parfois même, c’est un ami qui, pour sauver sa propre vie, vous enlève la votre. C’était une chose à avouer. Elysion Momento se trouvait être l’archétype du tyran sous toutes ses coutures. La population vivait dans la peur constante de ne jamais pouvoir s’en sortir. Ne jamais pouvoir fuir de cette ville où jamais, oh grand jamais, ils ne pourront connaître la joie de se lever le matin, sans avoir des cernes, parce que la nuit a été remplie de cauchemars. Un jour peut être, quelqu’un tuerait le chef du clan Momento. Mais ce ne serait pas suffisant. Aussitôt, un individu prendrait sa place pour assurer sa propre dictature. L’homme est un animal pour l’homme. Il n’est pas possible de s’en sortir si les sentiments sont trop présents. La guerre ne prendrait jamais fin. Alex le savait. Même si la guerre mondiale avait fait des milliards de morts dans d’atroces souffrances ou non. La guerre ne pourrait jamais connaître de fin. L’homme recommencera de nouveau. Beaucoup moins importante peut-être. Mais elle existera. Que ce soit uniquement entre deux hommes ou de nouveaux des millions. La Ville Sombre en était l’exemple même.

Soupirant, la jeune Gabrieli posa la main sur la garde de son arme. C’était rassurant de savoir que l’on possède les capacités de se défendre et accessoirement la sentimentalité d’une huitre. La plupart du temps, la demoiselle se plaignait de cette maladie mentale qui se contentait de se développer peu à peu dans son esprit. Ne percevant pas les éléments comme les autres. N’ayant la capacité de comprendre uniquement l’humour noire et surtout, de ne jamais pourvoir prendre quelque chose au second degré. Mais parfois, cela pouvait se révéler très pratique. Elle n’avait pas à se sentir coupable de la mort de quelqu’un lors d’une de ses missions. Cela, uniquement parce qu’elle ne sentait pratiquement rien. Ce n’était pas une machine. Avoir mal faisait parti de ses compétences. Juste que les sentiments n’étant pas compris. La demoiselle n’avait clairement pas l’habitude de ressentir quelconque peine pour son compagnon tombé au combat. En somme, il fallait souvent prendre le juste milieu pour pouvoir comprendre le fonctionnement d’Alex. Néanmoins, il y avait bien une chose qu’elle ressentait et comprenait particulièrement. La peur. Ce foutu sentiment qui tétanisait ces muscles et l’empêchait de se défendre. Elle ne savait pas réellement comment le gérer. Beaucoup d’individus ne possédaient pas son souci. Parce qu’ils en avaient l’habitude. Ils pouvaient cacher leur peur sous divers masques d’autres sentiments. Parce qu’ils les connaissaient. Alors que l’italienne non. Elle ne savait pas comment le maitriser. Un jour elle apprendrait c’était certain. Mais elle n’avait pas le temps. Clairement pas le temps.

La situation tournait encore et toujours dans son esprit. Cette clef qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps d’utiliser se trouvant toujours dans sa poche. Pourquoi avait-elle laissé sa peur prendre le dessus lorsqu’un événement imprévu était apparu ? Parce qu’elle avait paniqué. Ni plus. Ni moins. Pourtant, elle devait le savoir, qu’une espionne ne peut prendre part à la panique aussi rapidement, juste pour un imprévu. Ces petites choses quotidiennes dont un individu lambda s’habitue clairement. C’était idiot de sa part d’avoir pris la fuite au lieu d’affronter le danger. Si danger il y avait. La demoiselle savait pertinemment que les femmes de ménages ou de chambres étaient déjà au lit à cette heure précise pour pouvoir recommencer leur triste besogne très tôt le lendemain. Laver les sols que rapidement d’autres membres du personnel moins scrupuleux viendraient salir. Tout cela pour dire que non, ce n’était pas une femme de ménage. De plus, elle connaissait tous les emplois du temps des gardes plus rapprochés du Momento et avait réussi à éloigner pour au moins une vingtaine de minute le garde principal. Elle savait très bien que cet homme prenait ce temps à deux minutes près sous la douche. Alors qui ? Bon Dieu mais qui ? Un nouvel employé qu’elle ne connaissait pas ? C’était tout à fait possible. Après tout, Alex avait passé plusieurs jours en dehors de Tradimento et donc, loin des Momento sous prétexte d’une chasse à l’homme dans les villes avoisinantes. Ce n’était donc pas à exclure qu’un nouveau membre ait été inclus à la famille sans qu’elle n’ait le temps de s’en rendre compte. Dans ces cas précis, faire de nouvelles recherches seraient nécessaires. La dernière hypothèse n’étant pas la plus joyeuse, provocant chez elle, une nouvelle vague de frisson. Cette sensation était réellement désagréable. Elysion Momento ce serait levé. Si c’était lui, elle avait peu de chance d’être suspectée directement. Après tout, il n’avait pas l’air de connaître très bien son personnel. Bien au contraire. Le seul hic dans l’esprit de la demoiselle, se trouvait dans le fait qu’elle ne connaissait aucunement les capacités de cet homme au combat. Bien des individus à son service le craignaient. Certainement pour la réputation qu’il s’était lui-même forgé en ville. Pour Alex qui ne pouvait recueillir des informations auprès de la population locale sans attirer l’attention sur sa petite personne. Comprendre pourquoi et surtout de quelle manière il inspirait la peur, était bien difficile.

Parfois, elle regrettait d’être devenu la policière de Tradimento. Ce n’était pas un bon travail pour recueillir des informations en discutant avec la population. Certes, cela aurait été possible si elle était un peu plus ouverte aux citoyens. Mais, même les plus sympathiques, ceux avec qui elle avait pu échanger quelques mots, ne lui ferait pas confiance. Ce n’était pas Regalo ou même Arte où les gens parlent avec bon cœur. Non, cette ville était tout le contraire. Les habitants se trouvaient avoir tellement peur, que même si Alex avait été une gentille policière qui laissait passer la moitié des méfaits, rien n’aurait changé la donne. Ils seraient restés fermer comme des huitres sur eux même. Après tout, elle-même aurait bien voulu passer pour un membre des forces de l’ordre un peu plus sympathique. Rien ne pouvait y faire dans cette ville, à croire que même si un enfant venait à rire, ce serait sa fin assurée. Flippante comme situation. Dans un autre sens, être policière lui permettait, plus que boulangère – dont elle possède amplement l’expérience- d’approcher les autres gardes, de communiquer avec eux et d’ainsi retenir des informations amplement plus intéressantes. Voire même approcher des Arcanes Majeures et cela, non. Ce n’était pas négligeable dans sa situation. Alors elle avait du faire un choix. Personne n’avait dit que c’était facile de rentrer chez les Momento. Il lui avait fallu plusieurs jours pour montrer patte blanche à l’instar du loup dans les contes pour rentrer dans la demeure des moutons. Ironie de la métaphore que de placer Elysion Momento comme un blanc mouton. Préparer toute une explication, revoir inlassablement le moindre petit élément pour tout modifier de nouveau. La préparation avait été longue et éprouvante, mais au moins, elle avait réussi. C’était un plus. Fallait-il seulement rester en vie.

Puis ses pensées avaient cessées, tout comme sa marche aussi rapide soit-elle. Une très mauvaise sensation lui avait parcouru l’échine comme un serpent dans son dos. La jeune italienne aurait voulu s’en débarrasser rapidement. Jeter cet animal loin de son propre corps avant de rentrer chez elle pour prendre une douche et oublier ce mauvais moment. Tout oublier avant d’aller se coucher. Ce n’était pas possible pour elle apparemment. Cette présence près d’elle ne lui disait rien qui vaille. Pour le moment, le sexe de l’inconnu était encore non inscrit dans la tête de la demoiselle. Mais bientôt elle saurait. Caresser doucement la garde de son épée, elle ne pu retenir un sourire. Peut-être était-ce la personne qui l’avait surprise ? Il y avait de grande chance. L’odeur d’alcool et de tabac froid ne restait pas dans l’atmosphère. Ce n’était donc pas un saoulard qui comptait l’agresser à ses risques et périls. La jeune femme était bien trop pressée pour perdre son temps avec de tels imbéciles. Non c’était une toute autre personne. Pas de parfum féminin. Peu de chance que ce soit une personne du même sexe qu’elle-même. Donc un homme sobre. La numéro sept des bâtons savait pertinemment qu’elle ne devait pas se retourner. Mais la curiosité était vivace dans son esprit. C’était toujours la même chose avec elle de toute façon. Curiosité oblige, Alex lâcha doucement la garde de son épée situé à sa gauche sans pour autant s’en séparer, avant de se retourner vivement pour faire face. Son regard se durcit doucement. Cet homme ne lui était pas inconnu, malgré un déguisement. Pourtant, malgré la connaissance du visage, elle ne pouvait encore certifier de son identité. Si elle avait raison, les conséquences n’iraient pas en sa faveur. A contrario, elle ne pouvait encore dévoiler qui il était puisqu’une capuche lui cachait le visage. Serrant les dents, elle se maudissait intérieurement d’avoir été aussi lente pour quitter cet enfer. L’homme ouvrit la bouche pour dire quelque chose lui demandait d’une voix qu’elle ne pu supporter que quelques secondes ce qu’elle faisait dans ces lieux en ajoutant qu’elle était perdue. Non, avait-elle réellement perdue ? Son itinéraire était connu depuis bien longtemps et à force, elle le faisait comme une automate. Rejoindre Regalo restait sa priorité. Faisant arrêter le tremblement de sa main, elle décida de répondre à l’interrogation elle aussi.

« Je ne suis pas perdue et oui, je suis pressée. Je dois rentrer chez moi avant de tomber sur tous les ivrognes de la ville. »

Son ton avait été assez tranchant. Contrastant étrangement avec celui de l’homme qui l’avait accosté. Il venait la déranger lors de sa course folle pour rentrer chez elle et en plus prenait le temps de rester. Ce n’était pas faux, elle voulait réellement rentrer chez elle. Loin de cette ville maudite qui la nuit n’avait rien d’accueillante. Pour les ivrognes, ce n’était qu’un mensonge. Tomber sur eux ne lui ferait rien de plus ou de moins. Ils ne savaient généralement très peu se défendre en temps normal, mais avec de l’alcool dans le sang, c’était à peine s’il savait marcher correctement. Aucun danger de leur part. Tout au contraire de cet homme qui ne lui disait rien de bon. Soupirant, elle dut ajouter quelques mots.

« Vous ne devriez pas sortir non plus la nuit. C’est dangereux, même si l’on est un homme. »

Petit conseil, qui, inconsciemment voulait dire que n’importe qui pourrait lui tomber dessus. Elle aussi, s’il ne se décide pas à partir rapidement. Pourtant, quelque chose continuait à la chiffonner au plus profond d’elle. Un petit quelque chose qui l’empêche de reprendre son chemin malgré son fort besoin de partir en courant. Une question lui traversa l’esprit. Avait-il vu son arme à sa ceinture ? Peu de chance, il faisait nuit noire et même avec le reflet de la lune, celle-ci ne brillait pas sur la lame. Le fourreau se trouvait être un élément bien pratique au final. Il n’avait pas l’air bien méchant comme homme. Pourtant, ses sens restaient aux aguets. Ne pas se relâcher face à l’air gentil de cet inconnu. En parlant d’inconnu, encore une fois, les paroles sortirent plus rapidement que ce qu’elle ne l’aurait voulu. Impulsivité.

« De plus, lorsque l’on apostrophe quelqu’un. Il est d’usage de se présenter. »

Non, elle n’allait pas se présenter elle-même. De toute façon, qu’est ce qu’il pourrait bien faire de son identité ? Alors, qu’elle, se trouvait frustrée de ne pas connaitre une personne au sein de son propre travail. De plus, une nouvelle question vint s’imposer à elle. Quel nom avait-elle donné lors de son entrée chez les Momento. Les deux, Cantara et Gabrieli ou seulement le premier ? Certes, elle ne se posait pas la question pour « Gabrieli » puisque par choix tactique, elle l’avait supprimé de la liste. Après tout, son père était un commerçant de la ville voisine. Ce serait se jeter en pâture au lion de le donner comme seul nom de famille. Dans ces cas là, elle n’avait du garder que Cantara. Pourtant, le doute tend à être persistant dans son esprit. Non pas pour sa propre identité. Mais pour ce qu’elle allait entendre de la part de l’homme.
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Elysion Momento - Mondo
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyVen 19 Avr - 14:42

La nuit, ce moment si sombre que beaucoup aime. Pourtant la nuit cela n’est pas amusant, puisque tout le monde dort ! Mais, quelques personnes transgressent la règle de dormir en nuit, car notre albinos est au port à regarder une étrange jeune femme pressé, non pas qu’elle sort du lot, mais son empressement ne fait qu'attiser l’envie joueuse d'Elysion. La retarder, l’embêter, bref de quoi s’occuper avant de bien dormir ! Alors que la demoiselle se retourne enfin pour voir notre homme camouflé. Le chef la regarde de haut en bas, sa démarche était pressée, mais sembler être un peu prude. Peut-être qu’elle n’est pas n’importe qui, ou peut être bien que si, enfin notre égoïste ne se préoccupe pas trop de sa population, surtout si celle-ci possède son badge de Tradimento, sinon les personnes qui ne l’ont pas ont de mauvaise nouvelle de notre patron ! Enfin bref, la jeune femme ne semble pas très aimable, ce qui sur le coup après sa parole, après tout normal on va dire, le blanc la bien stopper net dans sa course, alors elle ne va pas sautiller de joie ! C’est vrai que les ivrognes sont des personnes que beaucoup de personnes évitent, surtout la jeune femme… peur de perdre leur petite pureté ? Il faut savoir se défendre mes dames, enfin après on ne peut pas rivaliser avec une force plus forte que la nôtre. Sauf qu’Elysion lui ne supporte pas d’être rabaissé devant une personne, plus fort que lui ? Tu meurs, ou tu finis à son service, c’est que ça et rien d’autre !

La deuxième phrase de la demoiselle affiche un sourire fin dessiné sur le visage de l’homme, puis Elysion fait un mouvement net de tête sur le côté, assez flippant quand même d’un coup, après tout on peut rentrer n’importe quoi dans ces rues, comme un taré aux cheveux blancs et aux yeux rouges ? Que cela est amusant ! Passionnante même, après tout elle ne sait pas envers qui elle a affaire ! Peut-être que lui dire serait amusant pour voir sa tête, non quand même. Restons sage voyons, un homme bien sage…
Maintenant faut se présenter ? Eh bien cette femme a du mal à se décider quand même, pressé, mais veut connaitre l’inconnu. Bon Dieu que les femmes sont indécises, jamais contentes, et toujours à faire un truc illogique a ce qu’elles doivent faire… enfin toutes les femmes, non, sa petite Lyria, sa petite étoile et parfaite elle au moins… Mais nous nous égarons du chemin de cette nuit. Elysion rit un peu aussi car le terme apostrophé marque souvent une élision, oui cela amuse notre fou qui voit son prénom présent comme ça dans la grammaire, à croire que la parole aime Elysion lui-même ! Enfin ne nous jettent pas de fleurs non plus. Bref il faut donc répondre, que dire… ? Ah oui !

« Eh bien, tu es pressé ? Ou tu mens pour fuir ? Car il y a peux-tu souligne que tu es pressé dans ta première parole, et maintenant tu veux savoir qui je suis ? Que cela peut être drôle de se contredire ! » Rit-il « Bon eh bien, je suis le plus grand chef de tous les temps ! Cela te va la présentation ? »

Il rit encore sur ses dires, va-t-elle le croire ? Après c’est à voir, vu que son vêtement lui-même dément ses dires, il porte de vieux vêtements un peu abimé, et un bonnet qui a quand même fait son temps. Bref il sourit plus gentiment devant la demoiselle.

« Il en va de même pour toi, mon prénom est Garry et toi ? Demoiselle pressée sans l’être ? »

On sort l’atelier draguer maintenant ? Alalala Elysion aime bien changer de style comme macaron pour lui. Tien un peu de sucre ne serait pas de refus ! Mais bon le sucre est une denrée rare en pleine nuit dans un port ! Il s’incline même un peu devant la demoiselle, histoire de montrer qu’il n’est pas rogue, mais bon que dire d’autre ? Ah tient quel est donc ce bateau qui rentre au port… Quel étrange navire sombre, et pourquoi accoste si tard. Elysion regarde du coin de l’œil cette carcasse, cela n’est pas prévu que des gens viennent en plus s’invitent. En fait la nuit, le port est plus animé qu’autre chose, à croire que c’est un lieu de rendez-vous bien étrange…ce qui affiche un petit sourire amusé a notre homme plein de folie.
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyJeu 2 Mai - 21:34

La nuit n’est jamais un bon présage. La nuit n’est véritablement jamais le meilleur moment de la journée. Enfin, cela dépend du point de vue, bien évidemment. Il faut retenir que cela dépend toujours et inlassablement du point de vue. Certains pensent inlassablement que la nuit reste et restera toujours le meilleur moment d’une journée. Effectivement, c’est le moment du repos. Des rêves que personne ne pourra connaître, ils font partis de l’inconscient. Ne seront jamais reconnus. Ce ne sont que de doux fantasmes au final. C’est pour cela, qu’il n’est clairement pas préférable de penser ou tout simplement d’imaginer que la nuit sera pour l’éternité le meilleur moment d’une série consécutive de vingt quatre heures. Ce serait se perdre avec peu de chances de retour dans les rêves, les besoins, tout ce qui ne pourra jamais arriver dans le reste d’une journée. Le moment où le ciel bleu et le soleil sont présents et ne démordent que difficilement leur place. Pourquoi vouloir se perdre dans quelque chose qui ne pourra jamais exister ? Certes, une part de bonheur subsiste. Elle existera tant qu’il y aura de l’espoir et des rêves. Mais ce n’est qu’éphémère. Dès que les yeux s’ouvrent, que la brume disparait lentement, c’est la fin. Il faut de suite oublier tout ce qui s’est passé pendant le doux règne de la lune, pour commencer à se prendre la réalité en plein visage. Voir que le bonheur est parti. Que cet homme qui l’a embrassé pendant la nuit, est marié avec une autre. Qu’il ne l’aimera dont jamais. Voilà, pourquoi il ne faut aucunement se perdre dans les méandres interminables de la nuit, du sommeil, de Morphée. La réalité reviendra toujours et elle, n’est véritablement pas l’expression des rêves et des désirs. Bien au contraire. Néanmoins, la nuit cache bien d’autres secrets. Plus horribles que les simples rêves eux mêmes. Non. La nuit est une meurtrière. La nuit englobe bien des secrets. Se balader dans les rues sombres d’une ville, se surcroît, lorsque le soleil laisse paresseusement sa place à l’astre lunaire, n’est véritablement pas une bonne idée. Quoi que peuvent en penser les autres individus. Les femmes sont faibles. Souvent, leurs esprits se retrouvent découpés entre deux pensées tellement distinctes, qu’il est pratiquement impossible de trouver un lien. Le premier étant, que la nuit permet les rencontres. Se balader dans un bar, ne permet pas de rencontrer l’homme de sa vie mesdames. Encore moins un homme bien. Les hommes riches vous savez pertinemment, ne se baladent que dans les soirées mondaines. Les hommes riches, sont très rarement beaux et dissimulent très souvent des vices cachés. D’horribles vices cachés. Ainsi, se fier uniquement au physique, à l’attirance, trouver sexy une personne de sexe masculin, ne fait pas de lui l’homme parfait. Le mari parfait. Ainsi, la nuit aura mis de coté la vérité dans son plus gros mensonge. Dans simplement le physique. Dans un second temps, il ne faut pas non plus croire, que la nuit n’apporte uniquement des soucis. Qu’une faible femme, en se promenant entre les rues marchandes, le vieux port bancal, les rues sombres ou même l’extérieur de la ville pour rejoindre sa voisine, va obligatoirement se faire plaquer contre le mur, puis perdre toute virginité. Ce n’est qu’un vulgaire fantasme. La ville ne fait jamais ce genre d’excès et encore moins la nuit. Non. Ce ne sont que des meurtres, des demi-meurtres, des bagarres, mais aucunement ces vulgaires débauches. Ainsi, la nuit, belle et dangereuse, ne permettra jamais de rencontrer le prince charmant, mais pas non plus le violeur saoul et drogué avec on ne sait quoi. Ce qui au final, explique, qu’il ne faut aucunement sous estimer cette femme capricieuse. La nuit ne peut être maitrisée. Mais, elle permet surtout la peur, l’insécurité, la non maitrise des éléments. La nuit propage les crimes dans sa longue cape noire. La nuit est insaisissable. Alex en faisait grandement les frais ces dernières minutes. Habituellement, elle n’avait aucunement peur de la nuit. S’en fichait. Certes, le noir ne la rassurait pas. Mais, elle fermait les yeux et dormait. Là, c’était différent. Elle ne pouvait clore ses paupières pour les ouvrir violemment, comme au milieu d’un cauchemar et faire fuir cet homme qui avait stoppé sa course sur un coup de tête. Faire taire ce malaise qu’elle ressentait au fond de ses tripes. Qui lui intimait, non, qui lui criait l’ordre de s’enfuir. Elle ne devait pas rester sur le bord du port pour parler avec l’inconnu. Prendre ses jambes à son cou et partir loin. Or, elle avait trop de questionnements pour cela. La nuit est fourbe.

Alors, la jeune rousse était là. Devant un homme. Elle devait fuir, ça, Alex le savait très bien. Depuis qu’elle était entrée dans la maison Momento, elle sentait une ambiance chargée d’électricité, qui ne lui faisait pas peur certes, mais qui la mettait souvent tous ses sens en action. Au fur et à mesure des jours, des heures et des allers retours entre les deux villes, la jeune femme commençait à ne plus faire attention à cette ambiance plus ou moins dérangeante. Uniquement lorsqu’elle se trouvait avec quelque uns de ses « collègues », qui comme elle, avait eu l’immense chance de ne pas être choisis par une carte. Du moins, de son point de vue à elle. Ils étaient normaux. Dégagés parfois quelques sourires, des émotions, comme tout le monde. Tout au contraire, lorsqu’elle les entendait parler des Momento avec certaines capacités, elle sentait de nouveau de courant électrique. Cela, sans même que les personnes citées ne soient dans la même pièce qu’elle. Ou même, que l’Italienne ne les connaisse en personne. C’était étrange. Fulgurant, mais étrangement intéressant. Cela, ne fonctionnait qu’avec les Momento dit « majeurs » et non chez les Arcaniens comme son chef. Ce n’était pas une capacité hors du commun et elle le savait pertinemment. Finalement, elle avait simplement découvert que c’était son corps, qui créait lui-même cette réaction. Son cerveau apprenait la nouvelle. Puis, son système nerveux lui envoyait des décharges électriques un peu partout, pour qu’elle réagisse. Qu’elle fasse attention, comme elle ne l’avait jamais fait. Oui, c’était uniquement pour cela. Il fallait qu’elle se bouge, parte en courant. Alex le savait. Cette décharge la rendait folle trop souvent. Mais, c’était la seule manière pour que son corps contre dise ses habitudes de réagir selon ses instincts primaires.

Là. Juste devant lui. Elle l’avait ressentit cette décharge. Plus violente que les autres. Peut-être parce qu’elle avait peur ? Peut-être. Peut-être pas. Simplement, pour la première fois depuis longtemps. La jeune demoiselle avait fait une grosse erreur. Une très grosse erreur avec sa mauvaise idée de vouloir pénétrer dans le bureau du grand patron. Et si, l’homme devait elle, était quelqu’un envoyé pour la tuer ? La faire taire, voire même l’envoyer à un bourreau ou elle ne savait quoi pour la faire parler ? Ca, Alex n’avait pas vraiment peur. Avec son caractère et le manque de preuve flagrant que pourrait avoir cet espion ou quel qu’il soit. Au moins, elle pourrait se faire passer pour un de ses Momento sans gêne qui allait partir pour Regalo dans le but de rattraper un fuyard. Tien, ce n’était pas une trop mauvaise idée en soit. Passant, la main dans sa longue chevelure rousse, Alex soupira silencieusement. Qu’allait-elle bien pouvoir dire à cet homme pour le faire quitter les lieux ? Posant distraitement la main sur la garde de son arme, elle tapota lentement dessus. Il pourrait certainement comprendre-si c’est un homme comme les autres- que la jeune femme n’était pas du tout du genre à perdre son temps inutilement et qu’il fallait mieux qu’il parte. Ou alors, si ce n’est pas un homme comme les autres, il pourrait tout simplement tenter de la désarmer ou n’importe quoi d’autre. Très consciemment, Gabrieli savait que c’était quelqu’un de plutôt dangereux. La décharge électrique disait-elle. Il fallait qu’elle bouge et rapidement. Mais, contre toute attente, ses membres étaient lourds, trop lourds pour qu’elle bouge. Des fourmis avaient pris place dans ses pieds. Bougeant lentement la cheville, elle tenta de s’en débarrasser. Bon, il est temps de trouver une solution au problème « inconnu » juste devant elle. Serrant soudainement le pommeau de l’épée, elle rigola intérieurement de sa bêtise. Autant passer pour une jeune femme peureuse comme les autres et rien de plus. Peut-être qu’avec de la chance, il partirait. Lassé par l’attitude désinvolte et je m’enfoutiste de la demoiselle.

Cette attitude qui disparu lentement de son visage pour le laisser se renforcer alors qu’elle serrait les dents et reculait d’un pas. Ce mouvement de tête lui avait fait perdre le fil de ses pensées. Cet homme avait des réactions assez étranges. Autant son sourire n’avait rien fait à la jeune femme. Alors, que tout au contraire, ce mouvement avait créé chez elle un mouvement de recul. C’était plutôt flippant voire même étrange de la part de quelqu’un au mental intact. Alors, la rousse respira doucement pour se donner un peu de courage. Ce n’était pas elle d’avoir aussi peur. Surtout pour si peu. Levant doucement sa main de son arme, elle tripota nerveusement le bracelet brésilien qu’elle avait au poignet. Depuis quand, était-elle nerveuse ? Cet homme ne la rendait pas nerveuse parce qu’elle le trouvait dangereusement attirant et que ses hormones étaient comme par hasard en ébullition. Loin de là. Non. C’était sa façon de bouger. De se comporter. De son calme alors qu’il rencontrait quelqu’un dans la rue, dans un endroit où son corps sans vie pourrait disparaître sans que personne ne s’en rende compte pour réapparaitre quelques jours plus tard. Mangé par les poissons. Il réagissait étrangement. En fait, c’était comme elle. Il réagissait comme elle. Il n’était pas normal. Oh ça non. C’était un fou furieux comme elle. Dans son calme habituel, il cachait une tempête.

C’était sans compter sur ses cheveux blancs. Cela n’était pas réellement gênant. Il faisait certainement son âge. Non. Le plus difficile était ses yeux rouges. Le sang vivait au travers de vulgaires pupilles. Il faisait horriblement peur. Comment pouvait-on réagir face à un tel individu au final ? Restant sur ses gardes, la rousse continua de le décrire mentalement. Dans son esprit, elle retiendrait tout de lui. Son visage. Son attitude. Ses yeux. Elle ne pourrait pas les oublier quoi qu’il arrive. Alors, pour pouvoir se faire un portrait complet de cet homme, elle avait fini par lui demander son prénom. Sans grande conviction ni gentillesse en somme. C’était de la sociopathe qu’il était question. Par conséquent, il ne fallait pas croire qu’elle allait lui sourire sans jouer un rôle. Etre gentille et se lover contre lui, pour le remercier d’être apparu et de l’avoir certainement sauvé face à on ne sait qu’elle homme qui aurait pu lui vouloir du mal. Certes, elle était pressée, mais elle se devait de faire son travail correctement. Cet individu ne lui disait rien qui ne vaille deux ou trois petites questions. Au retour, elle écrirait tout pour ne pas oublier. Si cela pouvait donner du travail à ses supérieurs, c’était quelque chose de plus ou moins intéressant. Son regard se dirigea vers lui alors qu’il s’était mis à rire. Non mais, qu’est ce qu’il lui prenait à lui ? Avant qu’elle ne pu se poser d’autres questions, l’homme venait de lui répondre. Les yeux de la jeune femme se firent plus durs alors qu’elle serrait les dents. Il se moquait d’elle et cela ne lui plaisait pas du tout. Fermant le poing gauche, elle concentra toute sa colère sur ce même point. C’était son médecin qui lui avait conseillé cette solution et ca fonctionnait plutôt bien. « Plutôt ». Alors, elle s’humidifia doucement les lèvres tout en laissant apparaître un sourire sarcastique sur son visage. Il voulait jouer ce jeu. Pas de problème.

« C’est drôle si l’on se trouve être dans un état mental différent de celui des autres. Je ne mens pas pour fuir. Je suis pressée, mais je retiens toujours le nom des individus qui créent des imprévus dans ma vie. Sait-on jamais ce qui pourrait arriver. »

Ce n’était pas faux. Pas du tout faux même. L’espionne avait une sainte horreur de ce qui n’était pas prévu à la minute prêt. Comme l’homme qui était entré dans le couloir alors qu’elle allait entrer dans le bureau. Comme cet inconnu qui lui faisait perdre son temps mais qui semblait vouloir se moquait d’elle. Un jour, si elle ressentait le besoin de se défouler. Que celui-ci se trouvait entre ses mains, lui tordre le cou lentement ne serait pas un mauvais plan. Un sourire plus mauvais apparu, dévoilant une rangée de dents blanches. Se concentrer sur le même point. Ainsi, elle serra plus fort son poing à s’entrer les ongles dans la paume. N’avoir que des pensées positives. Un petit effort Gabrieli, tu peux y arriver. Soupirant, elle répondit avec un léger rire à la remarque de l’homme. « Le plus grand chef de tous les temps ». Mon Dieu ce que cela pouvait être risible.

« De tous les temps vous dites ? Excusez moi si j’ai du mal à vous croire, mais à ce que je sache de l’Histoire. Les « temps » ne sont pas encore fini. Je ne crains pour votre amour propre, qu’un nouveau dirigeant bien plus « grand » et compétant ne se montre à votre mort. S’il n’existe pas déjà quelque part. »

Allait-il continuer à rire après cette remarque ? La rousse contracta de son propre chef tous ses muscles et ses sens se mirent au garde à vous. Avec un homme qu’elle mettant dans la même catégorie mentale qu’elle-même. Il fallait s’attendre à ce que la remarque précédemment fait par la jeune femme ne lui plaise aucunement et qu’il ne sache pas encore se focaliser sur un seul point. Au tout au contraire, que le seul point soit positionné sur le corps d’Alex. Cette pensée la fit frissonner d’excitation. Faisant légèrement craquer son poignet droit, elle toisa l’homme du regard avec cette lueur de défi. Voyons, il possédait les cartes en mains désormais. Fallait-il seulement qu’il sache sur quelle personne il était tombé. Néanmoins, quelque chose la déstabilisa une nouvelle fois. Son sourire avait clairement changé. Ce faisant plus doux. Plus « humain ». Alex ne savait plus vraiment sur quel pied danser. Devait-elle continuer à rester sur ses gardes ou alors, se détendre un peu, en se disant que ce n’était qu’un vulgaire passant un peu fou à cause de l’âge. Tournant la tête, elle posa son regard sur l’entrée au port d’un gros bateau. Qui pouvait naviguer aussi prêt de la terre de nuit, sans lumière, sans phare ? Si c’était une manigance d’Elysion, la ville de Regalo, voire celle de Tradimento pouvait s’attendre à tout mais surtout au pire.

Alors, tout en gardant un œil sur l’homme, Alex se posa sur un poteau en bois. D’ici, elle pouvait surveiller le bateau sans trop de soucis et voir ce qui pourrait en descendre. S’il le fallait, elle irait faire une ronde supplémentaire. Histoire d’être sûre et certaine que rien de dangereux ne pourrait entrer dans la Ville Sombre et se retourner contre la Ville du Soleil. Sait-on jamais. Des paroles arrivèrent alors à ses oreilles. Tien, elle devenait intéressante soudainement ? Elle retint quand même un prénom. Garry. Qui lui disait soit dit en passant, que c’était dangereux pour elle de se balader de nuit. Ah. Il n’avait pas tort. Elle-même n’était pas à l’abri d’un danger. Or, Alex aimait le danger. Alex agissait souvent sous impulsivité et ne pouvait jamais se retenir d’aller droit dans la gueule du loup. C’était un peu pour cela qu’elle était encore sur le vieux port alors qu’elle devait déjà, vu l’heure, être proche de Regalo. L’espionne tourna de nouveau la tête vers la mer pour répondre sans réellement vers attention au tutoiement de l’homme. Seulement, ce surnom commençait à ne plus lui plaire.

« Je m’appelle Alex et non « demoiselle pressée sans l’être ». Tachez de vous en souvenir. »

C’était poli. Elle ne mentait pas. Alex était son prénom. Peut-être qu’il n’allait pas la croire. Au fond, elle s’en fichait. De lui, du bateau qui arrivait vers la berge. Du manque de lumière. Quelque chose lui disait toujours de rester sur ses gardes et c’était seulement cela qu’elle écoutait. Sans pour autant le menacer de ne jamais l’appeler comme cela. Alex ne supportait pas les surnoms. N’en voulait pas et risquait d’étrangler toute personne osant encore une fois lui en donner un. Ils n’avaient pas élevé les cochons ensemble après tout. Il fallait cependant retenir, que c'était plus une menace qu'une promesse.

« Je vous conseille néanmoins « Garry » de faire attention en rentrant chez vous. Le bateau pourrait contenir des brigands, prêts à faire couler lentement votre sang pour vous soutirer ne serait- ce que quelques pièces. »

Le sourire de la jeune femme se faisait tantôt moqueur, tantôt mauvais. Elle ne savait plus réellement de quel côté elle devait se poser. De plus, elle avait clairement appuyé sur le prénom de l’homme. Comme pour lui montrer qu’elle ne croyait aucunement à sa version des faits. Du moins, tout simplement à l’identité qu’il lui avait fourni. Si la jeune femme avait dit clairement la vérité, ce n’était pas selon elle, le cas de son vis-à-vis. Qui allait peut-être apprendre à ses dépends, qu’elle restait une femme de conviction. Une femme curieuse. Une femme dangereuse.
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Elysion Momento - Mondo
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyMar 7 Mai - 16:49

Petit port bien animé pour la soirée quand même, enfin pour le moment il n’y a pas non plus une fête ! Mais ça bouge un peu. Elysion joue encore un rôle comme d’habitude avec les étranges. Cette fois c’est une femme rousse, qui s’appelle Alex donc. Quel ravissant prénom, simple et facile à retenir ! La demoiselle pressée semblait pourtant assez…spéciale ? Non pas que ça se voit, mais son comportement semble assez déstabilisé, on ne va pas dire qu'Elysion le fait exprès de changer d’expression comme il veut. Par contre une chose pas prévue arrive, un bateau qui semble n’être pas répertorié dans les arrivées prévues du port. Non pas que cela dérange beaucoup Elysion, mais quand même… Mais il ne s’en préoccupe pas, la femme le fait pour lui et tant mieux non ? Enfin autant faire attention quand même. Mais avant ça il se devait de reprendre la parole pour quelques petites phrases qu’elle a dites.

« Eh bien, tu ne sais pas faire la différence entre une blague et une parole sincère. Quand je disais chef de tous les temps, c’était juste pour m’amuser, mais tu as l’air d’une femme frigide. Alala les femmes de nos jours, il faut se mettre à genoux devant elle pour les faires rire. Mais je retiens le prénom d'Alex, ce n’est pas commun de voir ce prénom je ne peux que me souvenir demoiselle pressée~ »

Un sourire presque charmeur se dessine sur son visage, amusant non . En fait tenté d’enfoncer Elysion c’est comme essayer d’enfoncer de l’air, ça ne sert à rien son ressort quand même. Penchant un peu sa tête de gauche à droite, elle souligne son pseudonyme étrangement, eh bien soit, l’albinos sent bien qu’elle tente de le faire craquer, mais bon il faut se lever tôt avec beaucoup de temps devant soi. Tournant un instant le regard vers le bateau pour voir si cela bouge, pas trop on dirait. Enfin comme on dit, le calme avant la tempête ! Il tousse un peu et prend un visage triste.

« Vous soulignez étrangement mon prénom, vous ne l’aimez pas… Je sais qu’il n’est pas commun, ni même très beau. C’est presque méchant du soulignez comme ça alors que je n’ai rien fait, je suis pourtant un gentil bonhomme »

Gardant ce visage presque apeuré, voulant presque faire culpabiliser la demoiselle. Le Chef Momento manie bien les masques des émotions, des années d’entrainement on va dire quand même ! Mais cela n’est pas terminé, il sent bien que la petit Alex veut qu’il parte, mais hélas elle a affaire à une sangsue, bien attaché. Il reprend un petit sourire d’un coup, c’est quand même flippant ce changement d’émotion non ?

« Peut-être dangereux pour moi, mais toi aussi. Tu es une femme, les marins qui rentrent en mer ont toujours une envie de luxure, ils prennent souvent la première femme qui leur vient à la main et assouvir leur désir charnel. On peut encore entendre parfois les crie de l’une d’elles passer au loup. Après je préviens, mais ne te méprends pas si on te fait ouvrir les cuisses, tu n’es pas désagréable à la vue. Je crains juste d’être tué car je suis un homme, au moins j’ai de la chance moi je ne vais pas souffrir. »

Il garde tout le long ce sourire, et ce regard rouge plongé dans celui de la femme. Lui faire peur ? Non, s’amusait bien sur ! Après si elle part en courant, bah pas grave, y en a beaucoup de jouets ambulants. Mais ce bateau le perturbe un peu, il se doit de savoir ce qu’il fait ici quand même. Il faut trouver une solution, il tourne son regardé vers la femme, et prend cette fois un regard plus neutre, voir presque inquiet, les masques n’arrêtent pas de défilé avec Elysion.

« Néanmoins, ce bateau n’inspire guère confiance. Vu l’arme que vous posséder, vous savez vous battre, pourquoi ne pas te jeter dans la gueule du loup directement. Après tout surprendre l’ennemie sur son propre terrain c’est plus amusant qu’attendre non ? »

Drôle de proposition, mais autant envoyer une sorte de larbin vérifier ce bateau, il ne va pas y aller tout seul comme ça maintenant, enfin pas devant la dame… Quoi que si elle refuse, il va y aller tout seul, histoire de voir si elle suit, pour le moment il pointe ce bateau avec un petit sourire amusant, histoire de donné envie à la demoiselle de faire une petite visite à l’improviste.
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyLun 27 Mai - 22:38

« C’est de l’humour ». Une phrase qu’une personne lambda ou non, entendra des millions voire des milliards de fois dans une vie. En effet, l’humour est un sujet loin d’être tabous. Evolutif dans la une société mouvante d’aujourd’hui ou d’avant. Les individus l’utilisent pratiquement une fois dans une journée. Les plus forts, plusieurs fois. Pourtant, l’humour n’est qu’une façade traitresse. Beaucoup de personnes se laissent avoir par ce mot, ou par une autre appellation faisant partie de son champ lexical. « Une blague ». A la prononciation, cela n’a rien de bien concluant. De beau. «  Je t’ai fais une blague. » Mouais, une douteuse appellation au final. Dans un premier temps, l’humour peut être utilisé pour faire passer un message très sérieux. Quelque chose dont l’on aurait peur de parler. D’expliquer. Parce que cela touche une situation compliquée. Une vie passée. Alors, la personne se lance. Prend son courage à demain et fini par sortir la pensée si lourde à garder. Puis, devant l’incompréhension, le passage de l’ange Michael en personne dans les yeux du vis-à-vis. Il faut vite faire quelque chose. Ne pas laisser la situation telle qu’elle est, sous peine d’en prendre plein les oreilles. Alors, le rire forcé apparait pour cacher une certaine gêne. Avant de sortir la phrase tant attendu et héroïne, «  ne fais pas cette tête, c’est d’lhumour ». Mais oui. Parfois cela fonctionne parfaitement. Même à quatre vingt dix neuf pourcent du temps. En contre partie, il va falloir s’expliquer pour le pourcent restant. Parce que la personne n’est pas dupe. C’est mal tombé pas vrai ? Dans un second temps – parce qu’il y a toujours un second temps-, l’humour ou la blague est utilisée pour cacher une douleur certainement. On se force à rire pour oublier. Pour ne pas montrer que la personne la plus mal à l’intérieur d’elle, c’est nous même. Pleurer ? C’est impossible. Pourquoi dont vouloir pleurer pour subir les éternels questions «  ça ne va pas ? ». «  Tu veux en parler ? ». Non. Non. Bon Dieu NON. Alors que sous le rire et la bonne humeur, personne ne se doute que ce sont les abysses qui remplissent le cœur depuis des années douloureuses. La blague est une épée pendant que l’humour est le bouclier  protégeant des questions gênantes. A un moment venu, tout s’arrêtera. Finish. Personne n’aura rien vu venir. Ce sera l’éternel refrain «  Mais pourtant, il souriait tout le temps. Pourquoi ? ». L’humour est une arme dangereuse, cachant bien des douleurs et des vérités. A vous de comprendre et de savoir lire entre les lignes. Pourtant, avec ce genre de pratiques, ce qui reste le plus véridique, ce sont les rires francs des individus. Ces rires, se divisant eux même en deux catégories distinctes. Pour commencer, vous trouverez les individus qui comprennent toutes les sortes de blagues, d’humour et qui vont rire – ou non- en fonction de leurs propres humours. Ce sont les plus vivants et humains. Parce qu’ils participent de surcroit. Ils ne prennent jamais rien de travers, comprenant parfaitement l’humour noir et en plus sachant faire clairement la différence entre le premier et second degré. Ce qui n’est pas le cas des autres individus. Ces personnes sont les moins compréhensibles. Comment est-il possible d’être aussi détaché de la société à ce point là ? Déjà, ils ne comprennent que rarement une trace d’humour, les faisant toutes tomber à l’eau. Soit, parce qu’ils sont purement et clairement idiots. Soit, parce qu’ils n’ont aucun humour. Cela existe. Troisième solution, ils n’ont pas le même humour que le reste de la société. C’est gênant n’est ce pas ? Dans ces cas précis, leurs humours n’est pas bon, mais ne plus, ils prennent tout au premier degré. Ce qui engendre le fait, qu’une mauvaise boutade – ou bien la meilleure du monde, cela ne change rien à la situation- peut-être très mal prise et créer de nombreux conflits en chaine. Pour cela, il faut faire preuve de patience, réussir à s’expliquer un tant soi peu avant que la sentence – ou le poing de l’autre individu- ne vous tombe sur le coin du nez. Certains ne vont rien comprendre. Pourtant, ils feront de gros efforts. Leurs faciès devant une boutade incomprise est simplement risible. Ce qui était loin d’être le cas de la jeune rousse. Effectivement, celle-ci n’avait aucun humour et ne cherchait pas  non plus à réellement en avoir un. Le seul qui pouvait la faire réagir restait l’humour noir, et encore, fallait-il se lever de bonheur et que la demoiselle soit de bonne humeur. Comme excuse, son médecin lui avait souvent dit que c’était l’un des effets de sa maladie. Non, juste qu’elle ne comprenait jamais une boutade et prenait tout au pied de la lettre. Rien de plus et c’était déjà suffisant.

Ce qu’apprenait contre son grès son vis-à-vis. Il semblait que sa précédente parole ne soit qu’une vulgaire blague. Si l’homme aux cheveux blancs s’était tenu à ce simple morceau de phrase, elle n’aurait rien dit. Du moins, elle ne l’aurait pas pris aussi mal. Pourtant, il rajouta quelques mots qui la firent tiquer. Pourquoi se permettait-il de parler comme s’il la connaissait parfaitement ? Non, elle ne savait pas faire la différence entre une simple boutade et quelque chose de sincère. Du moins, c’était ce qu’elle  laissait croire, puisqu’au fond d’elle, Alex était certaine que cette phrase n’était pas bénigne ou encore moins pour réussir à la faire rire. Il y avait ce petit picotement dans son esprit qui l’intimait toujours et encore de se méfier de la moindre parole de la part de l’homme. Dans un premier temps, parce qu’il semblait plus louche que la moitié des individus sobres ou saouls de la ville en pleine nuit, mais surtout, parce qu’il était bien plus calme qu’eux. Généralement, les citoyens ne prennent même pas la peine de parler avec quelqu’un. Ils trainent des pieds pour rentrer chez eux, avant de s’enfermer à double tour. La peur de se réveiller dans son lit. Sans plus aucunes affaires personnelles. Voire même la simple peur de ne jamais se réveiller. Mais jamais, ils n’engageront une conversation sur un banal sujet quel qu’il soit  sans une très bonne raison.

La rousse serra une nouvelle fois les dents. Faisant couler quelques goutes d’un liquide acre qu’elle connaissait aussi bien que les autres êtres humains. Frigide ? Avait-elle l’air d’une femme frigide ? A ses propres yeux, non. Elle n’était qu’une femme un peu spéciale du fait de son côté sociopathe. Ce même côté qui était loin de la rendre aussi frigide que voulait bien lui faire croire l’homme en face d’elle. Savait-il au moins la véritable définition de ce mot ? Certes, elle ne ressentait pas une multitude de sentiments, mais, le désir sexuel. L’attirance sexuelle, faisait parti en permanence de son vocabulaire. Non pas que ce soit la première chose lui passant par la tête lors d’une rencontre fortuite ou non. Mais, c’était cela, qui faisait que Gabrieli pouvait ressentir le besoin de créer de son propre chef une certaine sociabilité avec d’autres êtres vivants. Ce n’était qu’un malheureux jeu de séduction auquel l’espionne se donnait corps et âme lorsqu’il en valait la chandelle. Jamais elle n’expliquerait cela à un inconnu. Pourtant, celui-ci créait en elle des pulsions qu’elle ne voulait pas connaître une nouvelle de sitôt. Se concentrer sur un point. Baissant légèrement les yeux sur son côté droit. Elle admira silencieusement toute sa frustration se réunir dans son poing. Surtout ne pas relâcher la pression sous peine de le tuer douloureusement. Non, sans l’avoir torturé auparavant. Son poing trembla. Ce n’était pas bon. Non, pas bon du tout.

La jeune italienne ne comprenait pas ce qu’il se passait en son être intérieur. Au fil des années, elle avait su apprendre à se contrôler. Il lui avait fallu énormément de patience, - chose qu’elle n’avait pas réellement-. De nombreux médicaments. Puis des thérapies par dizaines. Son médecin spécialisé la faisait s’asseoir sur un grand fauteuil avant de lui poser des questions sur sa vie. Pour découvrir d’où pouvait venir son «  trouble ». Celui-ci n’avait pas fait long feu. Une dizaine de mois peut-être. Alex avouait que ce n’était pas un bon médecin, ou alors, trop sensibles. Qu’il soit un homme ou non, ne la gênait pas. Puis, un américain s’était installé. Un homme grand, brun, très beau. Ce n’était pas cela qu’elle avait retenu. Juste sa grandeur d’esprit. Ses réponses à chacune de ses questions. Toutes les fois où elle lui demandait si elle était folle ou non. Pour toutes les fois où il lui répondait que non, elle avait juste une personnalité intéressante. C’était cette même personne qui lui avait donné tous les conseils pour apprendre à se canaliser. D’où se concentrer sur un même et unique point. Il avait été aussi son premier amant. Un amant doux mais possessif. Trop, pour l’esprit rebelle et impétueux de l’adolescente. Son entourage ne connaissait pas cette liaison plus sexuelle que passionnelle. Penser à lui fit que ses muscles se détendirent légèrement.  Face à cette situation, il lui aurait dit de s’imaginer face à une personne qu’elle aime bien. Dans une situation reposante. Le problème était qu’Alex n’aimait personne. Alors, elle matérialisa dans son esprit le cabinet de son ancien psychologue. Ca c’était reposant.

Ouvrant le poing, tous ses muscles se détendirent, principalement ceux de son visage. Mon dieu, ca lui faisait du bien. Le sang glissa le long de ses doigts fins pour s’écraser silencieusement sur le sol crasseux. Inspirant, puis expirant. Elle plongea son regard vairon dans les yeux rouges de l’homme en face d’elle. Plus calme. La conversation reprit au travers de ses propres paroles.

« Même en rampant devant mes pieds, vous n’aurez aucunement la chance de me faire rire. Quant au mot «  frigide », la seule chose que je peux vous dire là-dessus c’est qu’il ne faut pas juger un livre sous la couverture. A vous de comprendre. »

Ce conseil valait aussi pour elle. La rousse avait relâché son attention en face d’un homme qu’elle avait catégorisé de « fou » rapidement. Sur ça, elle n’avait pas changé d’avis. Mais, pour elle, c’était un fou modéré. Juste un homme qui ne savait pas quoi faire d’autre de sa soirée. Reléguant alors au fin fond de son esprit, ce sentiment d’insécurité. Après tout, elle ne pouvait pas se braquer contre tous les inconnus qui pour sa personne, n’étaient pas réellement normaux. Du haut de ses vingt deux ans, il fallait impérativement que sa façon d’être et d’apprécier une conversation évolue en même temps que les traits de son visage. Ainsi, elle décida de laisser à cet homme aux cheveux blancs le bénéfice du doute. Quoi que… Une impression était une impression et l’italienne ne se trompait jamais. Le sourire que son vis-à-vis venait de lui offrir renforçait cette sensation. Une série de frisson parcouru son corps rapidement. Merde. Ne pas baisser la garde avec lui. Sous aucuns prétextes. Le changement d’attitude, ce serait pour plus tard. En tout cas, le bateau semble l’intéresser. En quoi cela pouvait être un intérêt quelconque pour un citoyen lambda ? Voyons voir ce qu’il en disait.

Les réponses viendraient plus tard, puisqu’apparemment il tiquait sur la remarque de la jeune femme en vue de son prénom. Pourquoi le soulignait-elle ? Peut-être parce qu’aux yeux de Gabrieli, il ne concordait pas avec son visage. Une mauvaise habitude qu’elle avait apparemment prise. Si, un prénom n’allait pas avec le corps d’un homme, elle ne le croyait pas. Il était vrai, qu’elle se trompait la plupart du temps sur ce sujet. Pourtant, quelque chose n’allait pas. Les mots fusèrent plus rapidement qu’elle avait bien voulu les penser.

« C’est mon métier qui m’incite à ne pas vous catégoriser comme «  gentilhomme ». Tout comme les autres individus que je croiserais sur mon chemin. »

Oui, c’était son métier. Sauf qu’elle s’en fichait éperdument pour le moment. Sa seule pensée était de se débarrasser de cet enquiquineur pour pouvoir rentrer chez elle. Enlever ses chaussures et se lancer corps et âmes sur son matelas. Sans même se changer. Faire son rapport le lendemain. Prendre une douche avant bien évidemment. Passer en coup de vent à la boulangerie de ses parents. Cela faisait combien de temps qu’elle n’y avait pas mis les pieds ? Bien cinq ou six mois. Une lettre de temps à autre pour dire qu’elle allait bien. Qu’elle était toujours en vie et que bientôt ses pas les dirigeraient vers eux. Si le temps avait été si long, c’était uniquement parce que la jeune femme avait demandé à son patron pour ne pas patrouiller dans le quartier de la boulangerie. Pour leur protection. Pourtant, son père faisait d’après ses goûts, les meilleurs pains au chocolat de tout Régalo. Une petite visite s’imposait. Histoire de fouiller dans les vêtements de sa mère et trouver quelques perles. Et raconter sa rencontre à son frère. Ce n’était certainement permis par le règlement de la famille. Mais elle s’en foutait. C’était lui son véritable psychologue.

La rousse se pencha vers l’homme, un sourire mauvais étirant ses lèvres. Il avait encore changé l’enfoiré. C’était décidé. La jeune femme ne le laisserait pas se moquer d’elle encore longtemps. Le tuer pourrait être rapide. Mais ce n’était pas une bonne idée selon l’espionne. Non, elle allait jouer le même jeu que lui. Bien qu’elle soit certaine de ne pas pouvoir gagner. Il avait l’air de maitriser ses émotions et sa façon de les utiliser, beaucoup mieux que sa propre personne. C’était excitant de ne rien maitriser. Rare. Mais excitant. Alors, elle l’écouta lui expliquer que la plus en danger du retour des matelots était elle-même. Un viol étant rapidement arrivé de surcroît lorsque l’on n’est pas repoussante. La demoiselle savait séduire, mais aussi faire remonter certaines virilités jusqu’aux amygdales. Ce n’était  une personne connaissant sa beauté. A son âge, elle pouvait attirer les regards comme elle le souhaitait. Jurant avec le fait qu’elle soit espionne. Ainsi, elle s’en fichait des marins qui rentraient de voyage. Qui n’avait pas sentis l’odeur d’une femme depuis des mois voire des années. Sauf qu’elle n’était pas une catin. Par conséquent, un très mauvais choix.

Un rire sarcastique s’éleva dans l’air.

« Je vais prendre ça comme un compliment de votre part. Or, de vous à moi (sa voix baissa légèrement, sur le ton de la confidence : ), je sais très bien me défendre. Ainsi, je vous retourne encore une fois ce conseil. Bien que vous paraissez plus dangereux que n’importe lequel d’entre eux. »

La dame venait d’être lancée sur le tas de cartes. Parce que oui, elle faisait attention à ce qu’elle ressentait. Sans se mentir, la jeune femme ressentait plus de peur et de dégoût envers cet étranger que la masse de matelots ou pirates puants qui arrivaient vers le port. Tout en gardant son sourire, elle se releva légèrement. Réajustant au passage l’arme à sa ceinture. Ses yeux roulèrent jusqu’à ses doigts. Le sang avait coagulé et les collait entre eux. C’était une sensation désagréable. Quant allait-il partir pour la laisser rentrer chez elle. Bientôt, il serait trop tard. La lune laisserait sa place au soleil et elle ne pourrait plus retourner vers la Ville Lumière sans danger. Sa mâchoire se crispa soudainement. Le temps était compté.

Les dernière paroles prononçaient par l’albinos firent apparaître un faciès surpris sur le visage de la jeune femme. De quoi se mêlait-il celui –ci ? Ses impressions prenaient vie dans son esprit. Peu à peu, elle commençait à comprendre que cet homme n’était pas comme elle l’avait cru, un simple citoyen fou, qui devait occuper sa journée, du moins, sa soirée. Il était plus important que les autres abrutis vivant dans cette ville. Un fou toujours. Mais plutôt quelqu’un de manipulateur et de plus important qu’elle n’aurait pu le penser au début. Une image lui vint soudainement à l’esprit, créant un mouvement de recule automatique. Merde… Et ci c’était « lui ». La peur s’empara de tout son corps. Des soubresauts apparurent sans qu’elle ne puisse les contrôler. Sa respiration devint plus difficile. Lente et douloureuse. Sa poitrine se levait rapidement, pour s’abaisser aussi vite. Une goutte de sueur perla de son front jusqu’à son menton. C’était donc ça, la grande peur ?

Calme-toi Alex. Prends le temps de respirer. Ce n’est qu’une idée, tu n’as aucune preuve tangible. Continue à jouer le jeu.

« Ce n’est pas à un simple citoyen qui doit s’inquiéter. Je pense que la «  superbe Momento Famiglia » sera rapidement sur les lieux. Mais si vous y tenez tant. Accompagnez moi jusqu’au bateau lorsque celui-ci aura accosté. Ma fierté serait malmené si vous veniez à être blessé alors qu’un homme vous attaqué derrière mon dos. »

Sa voix était chevrotante mais gagnait en assurance au fur et à mesure que le flot verbal se déversait. Au moins, elle pourrait toujours avoir un œil sur lui en allant visiter les cales de la maison flottante. Ce n’était pas son rôle. Mais si elle ne se trompait pas, c’était une occasion en or à ne pas manquer. Surtout pour apprendre à connaître les pouvoirs d’une des cartes. Peut-être même du chef de la famille Momento lui-même. En parlant de ce clan, elle avait appuyé sur leur nom. Non pas de manière sarcastique, mais en affichant un peu d’admiration. Ce qui était loin d’être le cas. Mais cela pouvait l’innocenter un tant soi peu. Posant sa main sur le pommeau de son arme, elle invita l’homme à avancer avec elle, en désignant du menton la bâtisse géante qui venait d’accoster. Pendant que de nombreuses voix s’élevaient dans l’abysse de la nuit. Alex Gabrieli était fatiguée. Mais le jeu en valait clairement la chandelle. Le repos viendrait plus tard.
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyMar 30 Juil - 15:31

« Maman laisse-moi aller au port jouer ! » Une parole si doucement prononcée par un enfant à l’égard de sa petite maman tant aimé, ah c’est tellement agréable de la voir sourire pour cet homme fou. Bien qu’il ne soit plus aussi innocent que maintenant certes. Pour le moment notre homme est sous un bonnet une écharpe et des vêtements usés comme un vieux à la retraite, enfin trop vieux pour travailler et qui survit comme il peut… Bien que son sourire ne cesse jamais, peut-être est-ce un signal de n pas l’approcher ? Non juste qu’il s’amuse ! Ce soir en victime cela sera une demoiselle rousse au prénom d’Alex, bien que celle-ci semble assez originale. La plus par des femmes prennent peur où pourrait le prendre pour un pervers en manque, mais elle reste, ce qui intéresse le vieux tout de même. Bien qu’il ne soit pas si vieux que sa quand même mais passons ce petit détail !

La demoiselle n’a pas trop aimé le mot frigide, c’est vrai que le rapport n’y était pas, mais quand on n’exprime pas de plaisir de rire, n’est ce pas la même chose que le sexe lui-même ? Peut-être seulement chez Elysion alors ? Enfin elle se défendit quand même, le genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Bien que sa pauvre petite main et prit sa colère, facile à énerver ? L’albinos releva le sourcil, montrer un semblant de faiblesse est-il suicidaire ? Ou alors peut-être là fait telle exprès pour jouer une sorte de jeux des masques, ce que fait notre homme en ce moment même. Bien que le jeu continu, le sujet du bateau étaient plus là pour bouger, rester fixe n’étant pas la meilleure chose au monde pour notre homme, il fallait mieux faire avancer ses jambes ! Bien que la femme semble plutôt sceptique quand même… Son métier ? L’homme montra un visage surpris, comme s’il n’était pas au courant lui-même… Mais montrons que nous ne sommes au courant, après tout elle ne le sait pas pour le moment alors chut !

Un dangereux individu ? À peine, bien qu’il faille presque une pancarte sur les portes du manoir avec écrit « attention dangereux fou » C’est une idée assez bien pour les invités, mais passons cela voulez-vous. Alors que le chef se dirige vers le bateau, une parole de la dame vient comme un certain pique peut être ? Un petit sourire se dessine sur le visage d’Elysion. Faut-il répondre ? Méditions un peu, devons-nous répondre ou non ? Il monte dans le bateau pour le moment vide de présence, surement tous aux lits entrain de dormir. Mais peut-être plus pour longtemps on va dire, mais avant cela l’homme inspira doucement et répondit doucement.

« Bien que vous soyez ravissante, vous êtes qu’un naïf. Croire que le chef en a quelque chose à faire de nous pauvre citoyen, c’est presque un miracle si celui-ci savait comment venir ici… enfin si vous travaillez pour lui, vous ne pouvez peut-être qu’être en admiration devant son ego. » Soupir-t-il.

Un visage presque blasé et triste et montré, même si au fond il se roule de rire, bien qu’il se moque lui-même de lui. Mais pas grave, il sait bien qu’on lui casse sans cesse du sucre sur le dos, sucre qui assaisonne son thé chaque jour. Ah c’est tellement amusant de voir des personnes user de leur vie pour tenter de blesser une personne. Enfin c’est leurs problèmes quand même, Elysion n'en a strictement rien à faire tout de même ! Regardant le bateau, il n’a rien de bien exceptionnel, mais c’est bien des pirates. Les pauvres petits qui dorment paisiblement, ils ont une petite visite ♥

Elysion avance vers la bâtisse du bateau, qui sert souvent de chambre au capitaine, et aussi ou se trouve le gouvernail. Mais avant cela, l’homme se tourne vers sa petite compagne et dit avec un sourire.

« Ce n’est pas très gentil de me juger « fou » Je n’ai fait que vous adresser la parole. Mais comme vous dites, ne pas juger un livre sur la couverture ~ Je suis un parfait gentilhomme. »

Il s’incline doucement devant la demoiselle et va près du gouvernail, bien qu’il n’y soit rien d’intéressant quand même, jute…un gouvernail ! La cale du bateau devait être plus intéressante. Mais avant tout pimentons la chose. L’albinos avance près des tonneaux et fait mine de regarder quelque chose, mais comme ci maladroite il recule à cause d’une vague un peu violente percute un tonneau qui roule et descend les escaliers.. Discret non ? Le fou décide d’alerter tout l’équipage juste pour s’amuser, n’est-ce pas …amusant ? Enfin peut-être pas pour la femme, bien que maintenant la cale soit ouverte, c’est passionnant !
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptySam 8 Mar - 15:09

Alex Cantara Gabrieli n’était pas connue pour sa grande patience, ni tout simplement pour sa patience fallait-il avouer. Cela avait toujours était le cas, quoi qu’il arrive et à n’importe quel âge. Lorsqu’elle était encore enfant, ses parents ainsi que les autres membres de sa famille voire même du voisinage prenaient son impatience pour un caprice de petite fille. En même temps, la jeune italienne n’avait pas souvent eu l’habitude de recevoir des remontrances et aussi des réponses négatives. Fille unique obligeait, Alex obtenait toujours ce qu’elle désirait, même ci cela tendait à faire d’elle une gamine qui en voulait toujours plus. Les individus qui la connaissaient pensaient pour la plupart que ça finirait par se calmer avec le temps et la maturité alors qu’a contrario, une petite majorité tendait pour la solution que rien n’irait mieux. Bingo, même à l’adolescence, elle restait plus ou moins capricieuse, du moins c’est ce qu’ils croyaient tous. Parce qu’elle ne tenait pas en place, lorsqu’elle voulait ou devait faire quelque chose, c’était sur le moment même, sinon il serait trop tard et la jeune demoiselle finissait inlassablement par s’énerver. Egoïste, égocentrique, manipulatrice furent les nombreux adjectifs utilisés pour la qualifier. Mais savaient-ils réellement ? Pouvaient-ils un seul instant deviner que la gamine rousse qui de temps à autre leur vendait le pain n’était autre qu’une sociopathe marchant sur la corde de raide en permanence, qu’elle pouvait parfaitement craquer et dans un élan de folie tous les tuer. Au début, cette histoire ou tout du moins annonce folle était resté secrète, mais pas pour longtemps. Du jour au lendemain les individus commencèrent à la mettre de côté, l’ignorer, ce qui ne fit que de renforcer son caractère aussi flamboyant que ses cheveux et surtout son impatience chronique. Au début, la jeune femme qu’elle était devenue peu à peu se trouvait rempli de colère, de frustration et surtout de rancœurs auprès de toutes ces personnes qui osaient lui tourner le dos sans incident majeur, de tous ces médicaments et autres pilules qu’elle devait chaque jour avaler pour «  aller mieux » selon les mots de sa mère. Alors, elle leur faisait peur à tous, en prétextant de pas pouvoir attendre sous peine de s’énerver et de s’en prendre à quelqu’un. Si au début elle en riait, bien vite la membre de l’Arcana Famiglia comprit rapidement que ce qu’elle se complaisait à faire croire, n’était rien d’autre que la pure réalité. Si avec les années et ce jusqu’à aujourd’hui, Alex avait appris à accepter, connaître et vivre avec sa défaillance mentale, elle n’en maîtrisait toujours pas parfaitement toutes les facettes, pour preuve, même à vingt deux ans, la jeune femme restait toujours impatiente. Lorsqu’elle devait suivre quelqu’un pour obtenir des informations, une boule au ventre se formait très souvent parce qu’elle s’énervait rapidement. Trop lent, vraiment trop lent. Il fallait que tout se fasse vite et donne des résultats sur la minute pour qu’elle puisse rester concentrer. C’était un très mauvais inconvénient. Trop mauvais peut être.

C’était à cause de cette mauvaise facette de sa personnalité qu’Alex Gabrieli, numéro 7 des bâtons avait peut être fait l’erreur qui allait lui coûter sa couverture et voire même tout simplement sa vie. L’impatience avait fait qu’elle n’avait pas vérifié si tous les dangers étaient véritablement éloignés avant de forcer la porte du chef fou des Momento. L’impatience avait aussi fait qu’elle n’avait pas vérifié complètement les emplois du tout et surtout habitudes de tout le personnel ainsi que des possesseurs de cartes avant de presque réussir à ouvrir la porte, alors que pourtant, c’était l’une de ses spécialité de pouvoir suivre les individus. Non pas pour son travail d’espionne, mais simplement parce qu’elle était un complément imposé de par sa «  maladie ». Théoriquement, elle n’aurait même pas du prendre le risque de se faire prendre tout en sachant que le facteur aléatoire était toujours existant. Un changement dans les rondes, dans le personnel, mais aussi dans les habitudes du chef. Il fallait s’attendre à tout avec ce vieux fou, du pire comme du meilleur, mais surtout du pire à vrai dire. Ainsi, en prenant un peu plus son temps, la rouquine aurait pu largement éviter cette prise de risque inutile, de part son égoïsme, elle s’en fichait largement que l’on découvre que la famille de la Ville Lumière envoyait des espions, mais plutôt que l’on découvre que c’était elle l’espionne. Sauf qu’elle avait suivit on instinct tout au contraire de sa raison, mais aussi la boule au ventre qui la torturait jour et nuit. L’impatience. Toujours vouloir tout faire, commencer et finir la première. C’était un fait vérifié et vérifiable des dizaines voire même des centaines ou de milliers de fois, Alex Cantara Gabrieli n’avait véritablement aucune once de patience en elle.

Si au tout début de la rencontre avec cet homme étrange, elle s’en étant amusé, bien vite, il lui avait paru tellement ennuyeux. En général, Alex ne jugeait que très rarement sur le physique ou plus principalement au premier coup d’œil, parce que la jeune femme savait pertinemment que l’apparence pouvait cacher bien des choses. Pour preuve, sa propre existence. Néanmoins, de part la fatigue, les longues journées de travail et sa précipitation à vouloir fuir le plus rapidement possible le domaine Momento, la rousse trouvait qu’elle n’avait pas de temps à perdre avec une personne âgée. Parce que oui, que pouvait-il bien lui faire ? Certes, il était  plus grand qu’elle, mais avait certainement perdu de la force au fur et à mesure des années. Ce n’était qu’un vieil homme dans tous les cas, il ne pourrait jamais la surpasser. Ni même l’occupé plus que cela, parce qu’il se contentait seulement de parler, poliment la jeune femme répondait, mais sans grand intérêt au tout début. Son côté sang chaud certainement et sa célèbre impatience. La membre des bâtons se sentait obliger de partir, de bouger, de courir et de ponctuer la conversation de mouvements. Cette même impatience qui finirait par la perdre à un moment ou un autre. Que voulait cet homme de toute façon ? Se rassurer ? Avoir une personne armée à ses côtés pour pouvoir rentrer chez lui en tout sérénité ? L’espionne n’était pas Mère Theresa et ne faisait pas dans l’aide social, s’il voulait rentrer en étant protégé, autant s’armer lui-même.  Après tout, les armes ne semblaient pas formellement interdites au sein même de la Ville Sombre, s’il avait peur, il tirait un coup de feu face à son agresseur et le tour serait jeté. Peut être même que le clan de policiers auquel elle appartenait ne chercherait pas l’assassin. Les meurtres et attaques étaient choses courantes à Tradimento et c’était une véritable perte de temps que de vouloir tous les résoudre. C’était peut être pour cela que les membres possédant les cartes inversés pouvaient être plus performant que ceux possédant les cartes à l’endroit, parce qu’ils connaissaient la route qu’ils devaient emprunter.

Chose était-il que la jeune femme aux yeux vairons commença rapidement à déchanter. Non pas parce que le dénommé Garry venait de l’attaquer, bien au contraire, il se contentait seulement d’être le même qu’au début de la conversation. Mais principalement parce que le cerveau de la rousse recommençait à tout analyser correctement, la peur ayant quittée complètement ses membres. Pour y revenir bien vite malheureusement, mais pas vraiment sous la même forme, la jeune femme était encore trop incertaine pour appeler cela de la peur. Peut être de l’excitation, sa personnalité folle lui soufflait fortement que c’était le cas. Devant ses yeux, cet homme aux cheveux blancs et aux yeux rouges étaient peut être le chef qu’elle servait indirectement mais sur lequel elle devait aussi obtenir des informations. Elysion Momento. Ce n’était qu’une supposition, juste une impression qui lui tordait les tripes et provoquait des sueurs froides dans son dos bronzé. Alex Gabrieli n’avait encore aucune preuve de ce qu’elle avançait et ça, c’était plutôt dérangeant. Non pas qu’elle ne faisait pas confiance en son instinct et ses réflexes naturelles, mais avec l’âge, la membre de l’Arcana Famiglia se disait qu’il fallait mieux avoir des preuves tangibles et certaines avant d’agir. Histoire de ne pas révéler sa couverture et sa situation de native de Regalo à n’importe qui. C’était potentiellement trop dangereux pour prendre un tel risque. Sa vie comptait bien plus que celle de d’un simple étranger à ses yeux. Fermant les yeux, la femme aux cheveux de feu pris une inspiration pour se calmer et tentait de retrouver sa pleine capacité à réfléchir rapidement et dans le bon sens.

La chose ne fut pas facile à faire, plantant son œil bleu uniquement visible dans les orbes rouges vifs de son vis-à-vis, la jeune femme écouta étrangement patiemment ce qu’il avait à lui dire. Rien d’intéressant, à part se moquer d’elle et l’énerver, de sa bouche ne sortaient que des inepties. C’était un peu pour cela qu’elle lui avait très bien fait comprendre qu’elle n’avait aucunement confiance en lui et qu’il n’était qu’un fou. Non, Alex n’avait peur de rien et c’était bien ça le problème. Sa capacité à mettre de côté le peu de sentiments qu’elle était capable de connaître mais surtout de comprendre dans le feu de l’action. Un jour peut-être, serait-elle capable de faire plus attention à ce qu’il faut faire et ne pas faire. Du genre, quand ses tripes lui disaient de mettre fin à la conversation et de partir dans les quinze secondes, c’était de la faire véritablement. Sauf que non, la fille de boulanger aimait tout particulièrement le risque et c’était même un peu à cause de ça qu’elle écouta le fait d’aller vérifier un bateau de marin venant d’arriver au port. Que voulait-il aller faire parmi les marins ? Se faire tuer peut-être ? Oui, Alex était une jeune femme et face à des hommes qui n’ont connu que la mer pendant des mois voire des années pourraient soudainement se montrer violents envers elle, mais ce n’était pas la peur qui la ferait reculer. Allons bon, s’il voulait tant visiter le bateau, elle viendrait. Histoire de le surveiller et se conforter ou non dans son avis. Se levant de sa place, la jeune femme trouva dans sa veste sa paire de gants noirs cette fois –ci, pour cacher la blessure qu’elle s’était faite elle-même. Après les avoir enfilé, elle releva la tête vers l’homme et le suivit jusqu’au bateau avant de monter dessus. La rousse n’avait jamais quitté sa terre natale et elle se devait d’avouer que les bateaux ne la rassuraient pas réellement. C’était assez étrange de pouvoir dompter la mer comme cela sans qu’elle ne se rebelle.

L’espionne marcha donc le plus doucement possible sur le bois abimé par les nombreux passages des marins avant d’écouter ce que le vieil homme avait de si important à lui dire. Ah, il parlait bien trop fort. Ils allaient finir par se faire repérer parce que même s’il n’y avait personne  sur le pont, il y avait de gros risques au vue des ronflements venant des cales, que les marins soient tous sur le bateau. Mauvais point pour eux, mieux valait-il faire le tour rapidement et partir avant de les alerter. Gabrieli n’était pas folle et ne voulait en aucun cas prendre des risques inutiles. Combattante certes, mais pas folle au point de se retrouver seule face à plusieurs dizaines d’hommes certainement tous armés. Passant une main gantée dans sa chevelure couleur feu, elle baladant son regard négligemment tout en écoutant les paroles du vieux. Apparemment, elle était très naïve de croire que les Momento en avaient quelque chose à faire du petit peuple, que ce serait un miracle s’il connaissait le chemin pour atteindre le port. Hum, la combattante en doutait fortement, peut être certainement qu’une simple impression, mais pour la numéro 7, le chef fou des Momento n’était pas aussi bête et loin de la ville qu’il voulait bien le faire croire. Se trouvait-il certainement en train de lui prononcer ses paroles sous un pseudonyme. Elysion Momento devait certainement connaître la ville dans ses moindre recoins, peut être même mieux que la jeune femme elle-même ou les natifs d’ici, ça, elle pouvait en mettre sa main à couper.  Le reste de la phrase lui plu pourtant moins. Est-ce qu’elle, elle l’adulait ? Non, pas vraiment. Pas du tout même. Certes, la membre de la section bâtons de l’Arcana Famiglia ne pouvait pas mentir sur le fait qu’elle le trouvait intriguant. Dans un premier temps parce qu’elle ne l’avait pas encore rencontré, mais aussi parce qu’il avait réussi à monter tout un réseau que la jeune femme n’arrivait toujours pas à comprendre correctement. Pourtant, elle avait déjà des heures de réflexion sur la situation, mais impossible de tout connaître parfaitement. Il régnait de surcroit d’une main de maître sur toute une ville et cela sans mettre le nez en dehors. Bon, la jeune femme aux yeux vairons était un peu admirative, mais de là à être en admiration devant son égo, c’était mentir. Humidifiant ses lèvres, elle prit alors la parole, d’une voix basse néanmoins. Autant ne pas tenter le diable.

«  Oh, je pense que ce cher Elysion est plus impliqué dans la ville qu’il ne veut bien le faire croire. Un manipulateur cet homme. Je ne peux nier qu’il est plutôt intéressant de part la folie dont il semble faire preuve, mais tous les serviteurs des Momento ne l’adulent certainement pas. Il faut pour vivre pouvoir se nourrir, donc avoir de l’argent et par conséquent un travail. Même si ce dernier équivaut à servir le tyrannique Elysion Momento ».

Voilà, Alex avait dit ce qu’elle pensait réellement de la situation et cela sans détours. Certainement parce qu’elle n’avait jamais su mentir et qu’elle ne saurait vraisemblablement jamais le faire, mais aussi pour voir la réponse que lui fournirait son compagnon de nuit. Il pourrait y avoir des indices importants dans ses dires et la jeune femme ne voulait aucunement passer à côté. C’était hors de question. Faisant quelques pas de plus, elle ne pu s’empêcher de suivre du regard l’albinos. Que faisait-il aussi près du gouvernail ? S’il tentait quelque chose de dangereux pour elle, la rousse n’aurait aucun scrupule à le frapper et le jeter par-dessus bords, Elysion Momento déguisé ou non, ca c’était un fait dont personne ne pouvait douter. Alors que son estomac lui criait de ne pas oublier de garder un œil sur lui, Alex tourna les talons et continua à inspecter le pont. Rien de véritablement intéressant, mise à part des tonneaux vides, des cordages. Aucune sentinelle, apparemment ces hommes n’avaient rien à cacher et surtout véritablement aucune peur de se faire piller pendant la nuit. Allons bon, c’était leur problème s’ils étaient trop sûrs d’eux.  La rousse écouta d’une oreille distraite les dires de l’albinos, qui retournait ses paroles contre elle. Non, il ne fallait pas juger un livre sur sa couverture. Bien évidemment que non, ce n’était pas ce que la fille de boulanger avait fait. Au début, elle avait même vu en lui un simple vieillard qui cherchait une personne à qui parler et surtout une protection pour rentrer. Ce n’était qu’après avoir passé la couverture, que son regard avait changé pour en déduire qu’il n’était peut être pas l’homme qu’il prétendait être. Mais bel et bien un fou. Si ce n’était qu’une maladie mentale, suffirait-il à rester sur ses gardes pour empêcher toute attaque soudaine, mais si c’était le chef des Momento, les choses se corseraient certainement.

Alors que l’espionne allait lui répondre quelque chose, un bruit sourd se fit entendre, la faisant se retourner subitement. Cet abruti venait de percuter par elle ne savait quel malheur une rangée de tonneaux, les faisant rouler jusqu’en bas pour s’écraser violemment dans les cales. Oh merde, ça risquait de mal se passer. En bas des escaliers, des voix d’hommes encore endormi s’élevèrent soudainement dans les airs pendant que des bruits de pas rapides se firent entendre. Ils montaient, ils arrivaient. C’était trop tard pour partir et la jeune femme se doutait fortement que l’albinos ne la suivrait pas. Il fallait faire face. Avançant rapidement, elle attrapa le bras de l’homme pour l’attirer derrière elle, pendant que sa main droite glissa jusqu’au pommeau de son arme. Les premiers hommes apparurent, tous armés d’armes à feu ainsi que de sabres d’origines différentes. L’un des plus grands quitta le lot des regards froids braqués sur eux pour avancer de quelques pas. Une carrure imposante, des cicatrices, vêtements et barbes sales ayant vécu toutes les aventures de la mer. L’archétype même du capitaine des marins ou devait-elle plutôt dire pirates. Avalant sa salive, la rousse voulu prendre la parole, mais l’homme la devança. C’était mauvais, très mauvais.

« Qu’est c’que vous faites sur mon bateau ? Sales voleurs ! Mes p’irates et moi allons vous faire passer l’envie de nous v’oler ! »
Vérifiant que le vieux était toujours derrière elle, la policière pris la parole.

« Police de Tradimento, je vous interdis de bouger de vos places, c’est une fouille, la moindre résistance sera considérée comme une attaque et donc une excuse pour tous vous enfermer.
- Vous entendez ça les gars, la d’moiselle est d’la police. Dis moi ma jolie, ça n’te dis pas de venir jouer avec nous ? On n’fra pas d’mal à ton grand’père si t’es gentille ».

Le géant s’approcha alors de la jeune rousse et de l’homme qu’elle tentait de protéger bien qu’elle doutait que ce n’était pas par inadvertance qu’il avait renversé les tonneaux. Annonçant alors une seconde fois qu’elle n’autorisait pas un de pas de plus, Alex dû sortir son épée de son fourreau devant les rires gras et sonores du capitaine et de l’équipage. S’appuyant plus fortement sur ses jambes et ses pieds, elle était prête à se défendre s’ils continuaient d’avancer. Certes, ils étaient extrêmement nombreux et le risque était grand. Mais aucune question qu’ils ne posent une seule de leurs mains crasseuses sur elle. Du coin de l’œil, elle regarda froidement Garry. Lorsque tout cela sera terminé et si ils en ressortaient tous les deux vivants, elle le tuerait, ça c’était certain.


[Voilà, encore désolée de ce temps horrible d'attente, surtout, n'hésite pas à me le rappeler si ça arrive encore une fois ! En attendant, j'ai vu que l'Elysion était une sorte de paradis dans les enfers dans Saint Seiya. Je ne sais pas si ça vient de là, mais je trouve ça bien trouvé sinon. Bref, bonne lecture & mp moi si quelque chose ne va pas ♥]
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MessageSujet: Re: Dos au mur [ PV Elysion] Dos au mur [ PV Elysion] EmptyLun 1 Sep - 19:47

Une petite danse ? Une petite sortie ? Un restaurant ? Des façons différentes d’inviter une demoiselle et pourtant, le jeune vieux ce n’est pas gêné de l’emmener dans un endroit complètement bizarre et sale. Une rencontre fait comme ça, une rencontre qui risque de mal finir ?  Un petit rire cacher dans les manches de celui-ci, entendant le boucan provoquer dans les cales, c’est sûr que c’est la fin pourtant ! Se faisant saisir le bras avec une bonne poigne de part la femme, celui-ci finit derrière… Le rôle du peureux ? Oh bah ouais ! C’était un rôle qu’il faisait souvent…

Restant derrière cette rouquine, Elysion faisait l’homme apeuré avec une grande attention sur l’expression de son visage, comme s’il savait qu’il était coupable de tout ça. Bien qu’au fond il veut juste pleurer de rire tellement c’est ridicule ce qu’il fait ! Les voilà cerner par un homme manquant de tact avec les femmes, c’est tellement affligeant.

« Vous entendez ça les gars, la d’moiselle est d’la police. Dis moi ma jolie, ça n’te dis pas de venir jouer avec nous ? On n’fra pas d’mal à ton grand’père si t’es gentille »

Quel manque d’éducation, les jeunes pirates… Enfin pas si jeune que ça on vraiment un souci de parole envers les femmes, enfin ce n’est pas comme s’ils en voient pas beaucoup sur le bateau. Au vu de leurs armes tout aussi différentes les unes que les autres, il conclut vite ce que c’était.  Des pirates qui vendent des armes. Elysion n’a pas besoin de ça, ce qui veut dire qu’une chose, c’est pour les rebelles. Cette sortie est parfaite, trouver un trafic d’arme comme ça dans un lieu si délabré, enfin c’est un bateau plutôt abimé, c’est donc des personne expérimenté… Les rebelles vont vraiment bien loin pour faire appel à des professionnels de ce genre.

« Oh, je suis pas si vieux que ça ! »

Quarante-ans, ce n’est pas VIEUX ! Non mais oh, bien qu’il joue le rôle devant la femme, c’est quand même vexant, être naturellement albinos n’est vraiment pas un cadeau, les gens vous vieillis directement, alors que vous avez rien demandé, c’est vraiment énervant. Mais bon, ce n’est pas vraiment le moment de brisé sa couverture. Elysion regarde le genre d’homme qui semble devoir affronter, enfin que cette femme peut affronter… Toute seule, c’est impossible qu’elle gagne. Ils savent approximativement se battre, leurs positions sont un peu bâclé, mais ça peut aller. La sortie est bloqué, se jeter à l’eau n’est pas une bonne idée au vu que le choc thermique pourrait lui faire plus de mal que de bien. Une solution ? Le vieux fait une moue déconcerté, s’il ne fait rien… Bah il craint rien, mais bon, c’est plus amusant de démanteler tout ça que de laissais couler si vous voyait ce que je veux dire.

Penchant un peu la tête quand même, les deux finir par se faire trainer dans le bateau, l’odeur y est désagréable, c’est saaaaaale ! Soupirant un peu quand même, ce n’est pas bien amusant. L’homme ne trouva pas ça bien drôle, pourquoi c’est toujours dans un lieu pareil qu’il finit, bien que vu l’état des mecs, c’est sûr que c’est pas eux qui vont faire le ménage.  Mais faisons notre rôle !

« Ma pauvre enfant va être morte d’inquiétude ! »

C’est vachement le moment mais on va rien dire quand même, analysant les moindres objets qui l’entourent, le vieux se rendit compte que la difficulté aller être plus haute que d’habitude ! Enfin, il a de la chance de ne pas être une femme dans se lieu, mais sa compagne du soir n’a pas de chance… C’est bien le moment de s’inquiéter pour elle, enfin c’est plus de la gène, finir par voir des scènes déplacé n’est pas vraiment le genre de Elysion… Mettant sa manche devant son nez, avec un petit sourire camouflé, c’est drôle quand même… Aller Show times !

« Eh bien, c’est bien ce que je me disais, des pirates aussi stupide que vous n’êtes pas capable de faire le ménage, j’ai eu de l’espoir mais vous êtes vraiment que de pauvre manchot de mer ! »

Un sourire narquois, c’est bien le moment de te faire un ennemi dans ce lieu. Vu la taille de cet homme, Elysion se fait vite soulever par le col… Il ne touche plus le sol, un vieux comme lui qui répond… C’est bien le seul inconscient. L’homme ne fait que rire et lui cracher à la figure pour le jeter plus loin… Regarder de haut ? Il ‘la regarder de haut….IL L’A REGARDÉ DE HAUT ! Okay, on a compris, mais quand même ! C’est la meilleure ça, pour la première fois de toute la vie de Elysion, on lui à jamais fait ça !  Finissant contre le mur en bois du bateau, gémissant un peu quand même, son dos quoi ! Il s’essuie le visage avec un regard qui changea d’un coup net. Un regard cette fois plus inquiétant, une chose qui veut tout dire chez Elysion, soit court pour ta vie. Se relevant doucement, et regardant sur ce qui y a devant lui, il lui tourne le dos pour approcher l’autre demoiselle. Un petit sourire, un regard caché par les mèches de cheveux de celui-ci. Il saisit alors un truc dans son manteau et le jette…

C’était une lame qui frôla la joue de ce capitaine, incisé un peu, il saigne. Elysion perd se sourire et fixe l’homme en penchant la tête. Dans quel état te retrouves-tu donc ? Sa tête n’a plus d’expression pendant quelque seconde. L’homme était très en colère, c’est sûr, son équipage parier sur la mort du vieux… Elysion a une grande confiance en lui, comme si un petit pirate de bas étage aller lui faire mal, c’est ridicule. Le chef du navire se saisit de son épée, et d’un coup peut être violent, tente de lui trancher la gorge.

Bong

Le bruit d’un métal contre un autre, le visage d’Elysion affiche un sourire fier de lui. L’épée bloquée par une vulgaire poêle, c’est la meilleur ça. Fixant l’homme qui a été surpris, le vieux le fixe avec un sourire qui s’allonge de plus en plus… Comme si c’était possible d’aller plus loin, approchant son visage, l’homme murmure des propos.

« Sache mon petit, qu’aujourd’hui c’est le jour du jugement…As-tu étais un bon garçon ? Pour que la mort te juge apte à rester en vie ? »  Un silence se fait, et un susurrement recommence « Ding dong, j'ai gagné. Ding dong, le jeu est terminé »

Mais alors que l’homme essais de reculer, il tombe sec d’un coup…. Elysion penche la tête et regarde, il fait une mine surprise mais sait qu’il a gagné depuis longtemps.

« Eh bien ? Le plus vieux est donc lui ! Il vient de faire une crise cardiaque ! » Rit-il

Bien quand vérité, c’était juste la lame qui était empoisonné, mais ça c’est un secret ~ Mais ils sont toujours dans cette cale… Avec le reste de l’équipage, mais la tête en moins ! Un jeu fort amusant tout de même, n’est-ce pas ?
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