Elsa Lorenzino n'était pas le genre de femme à lâcher prise. Bien au contraire, lorsqu'elle avait décidé quelque chose, il fallait que cela se déroule comme elle le désirait, sinon… Sinon cela risquait fort de l'agacer en fait. Et mieux valait ne pas tomber sur la demoiselle lorsqu'elle était de mauvaise humeur. Que cela soit personnel ou simplement dans les affaires, mieux valait ne pas contrarier sous peine d'avoir à faire à une facette d'elle bien moins charmante que ce qu'elle voulait bien montrer en temps normal. En fait, c'était un peu comme croquer dans une pomme en toute confiance et se rendre tout à coup compte que cette dernière était pourrie de l'intérieur. Eh bien pour Elsa… S'était exactement la même chose. Elle était belle, souriante et même charmante lorsqu'elle voulait bien faire un effort, mais cela n'était qu'une façade bien réfléchit pour cacher quelle femme horrible elle était à l'intérieur. On pouvait remercier son grand ami le Valentini pour avoir fait d'elle quelqu'un d'aussi terrible, mais après tout, s'il avait réussi à planter les graines, il n'y pouvait rien si cela avait aussi bien pris. A croire que la petite blonde avait toujours été destinée à devenir aussi mauvaise. Elle n'y pouvait rien, c'était dans sa nature à présent. Mais il vous faut une preuve peut-être ? Eh bien, il suffisait de bien observer la situation présente pour en être convaincu en fait. L'héritière Lorenzino se trouvait aujourd'hui à Tradimento, une ville qu'elle trouvait horriblement sale et mal fréquenté. Tout à fait indigne de son rang en somme.

Alors, pourquoi s'y trouvait-elle ? Tout simplement parce qu'elle avait suivi un type jusqu'ici. Oh non, Elsa n'était pas du genre amoureuse jalouse qui surveillait son homme, pas du tout. Bien au contraire, si Elsa se mettait à suivre un homme, celui-ci devrait s'en faire sérieusement pour sa survie… Du moins, s'il la remarquait bien entendu. Car l'un des talents de la demoiselle était bien sûr de s'approcher de sa cible assez subtilement pour qu'il ne la remarque pas… Avant qu'elle soit assez près pour agir bien entendu. Mais une fois qu'elle avait décidé de passer à l'acte, c'était souvent trop tard. La jeune femme était après tout du genre à mettre un plan en place avant d'agir. Elle n'était pas l'une de ces folles qui tue sur un coup de tête, par folie ou passion. Non, elle était bien au-dessus de tout cela, préparant son attaque pour être certaine que sa cible ne s'en sorte pas. Cela la conduisait donc parfois à devoir prendre son temps et à suivre sa cible un moment… Même si celle-ci décidait subitement de quitter la ville. Pff, franchement, il ne pouvait pas rester dans son périmètre d'action habituel ? Tant qu'il restait sur l'île en tout cas, il restait une cible potentiel pour elle de toute manière, alors juste changer de ville n'allait pas le sauver ce pauvre type. Même quitter l'île en fait… Si Elsa avait la flemme de se déplacer, elle pouvait toujours engager quelqu'un pour faire le sale boulot à sa place, alors dans tous les cas, autant s'installer tranquillement et attendre la mort hein.

Mais non, ce type semblait se moquer totalement de la menace qui plainait sur lui et continuait à vivre sa misérable existence comme si de rien était. Pff, c'était déjà bien que la jeune femme perde son temps à le courser, il pourrait au moins se donner la peine de craindre pour sa vie ou de se montrer un minimum soucieux… Mais non. Au moins, cela voulait dire qu'Elsa était capable de ne pas se faire repérer, elle passait juste pour une noble en voyage en somme. Seulement voilà, la pauvre n'avait pas la moindre idée de ce que venait faire ce type ici et elle avait le grand désavantage de ne pas connaître cette ville. Celle-ci était après tout réputée pour être un peu spécial et mal fréquenté, une jeune femme bien éduquée comme elle n'avait donc rien à y faire sur le principe. Mais bon, ce n'était pas comme si elle n'était pas capable de s'adapter hein. Premièrement, elle devait trouver des informations sur sa cible. Du moins, c'est par là qu'elle voulait commencer… Mais cette ville était vraiment curieuse finalement et avant d'y entrer, il fallait passer devant les douanes. Encore, si elle venait d'ailleurs et débarqué par bateau, elle pourrait comprendre, mais juste pour rentrer dans une ville de l'île, vraiment ? Ils étaient vraiment maniaques à ce point ici ? Il fallait le croire oui, visiblement, leur réputation de gros taré n'était pas volé. Mais au moins, le traitement était le même pour tout le monde et la cible d'Elsa avait donc été bloqué à l'entrée de la ville tout comme elle.

Seulement voilà, en voyant l'homme discuter avec le rouquin charger de la surveillance d'on ne sait quoi, la jeune femme eut une idée. Qui serait mieux placé pour l'informer sur les intentions et la destination exacte de sa cible mis à part le douanier qui avait décidé qu'il pouvait y entrer. Ce type avec discuté avec un moment, il devait donc en avoir appris un peu plus sur lui qu'Elsa coincé à devoir le surveiller de loin. Ainsi donc, lorsqu'un autre douanier s'était approché de la blonde pour faire son travail, la jeune femme l'avait tout simplement envoyé voir ailleurs si elle y était avec toute la sympathie dont elle était capable. Donc absolument aucune. Réajustant sa robe et sa coiffure en vitesse, la jeune femme ne perdit pas de temps pour se diriger d'un pas décidé vers le rouquin qu'elle avait vu discuter avec sa cible. Mettant sa mauvaise humeur et son caractère de chien de côté, la jeune femme afficha sur son visage un sourire aussi doux que faux pour se présenter devant ce drôle d'homme aux cheveux rouge.

" Bonjour cher monsieur, puis-je vous demander quelques renseignements ? "

Minute… D'où sortait-elle une voix si… Niaise ? Elle avait l'air une pauvre chose perdue là, tout à fait l'opposé de ce qu'elle était en réalité. Pff, ce qu'il ne fallait pas faire pour plaire aux hommes et obtenir quelque chose d'eux franchement. Mais bon, débarquer et donner des ordres marchait très rarement en général, elle avait déjà essayé. Mieux valait donc se la jouer un peu plus finement et faire du charme à ce fichu rouquin pour qu'il lui parle de ce type qu'elle suivait. Ainsi donc, la demoiselle trouva tout à coup son sac de voyage beaucoup trop lourd pour elle malgré sa force et se pencha donc lentement en avant pour le poser par terre. Bon, ça y est, il était transformé en légumes par la vue ? Elle pouvait en faire ce qu'elle voulait de lui ?... Hm… Pas sûr, mais connaissant Elsa, cela ne devrait pas pendre trop de temps de toute manière, elle savait s'y prendre après tout.

- M'sieur.... Monsieur ! Mikelangelo ! Oh ! Venez !

Hein quoi ? Alors qu'il était absorbé par son magazine, notre jeune rouquin daigna lever la tête de ce qu'il faisait. Comme s'il venait soudainement de réaliser qu'il y avait quelqu'un d'autre que lui dans cette petite pièce. Où était-il ? Tout simplement dans ces petits postes posés bien sagement dans les abords de la ville. Non loin de là où il fallait passer pour entrer ou sortir de la ville quoi. Évidement. Pour des douaniers, rien de bien étrange à cela. Bien que parfois il se retrouvait à explorer des coins qu'un habitant de Momento ne soupçonnerait même pas histoire de dévaliser la marchandises d'un groupe ayant décidé de faire de la contre-façon, ou alors de faire du commerce de façon illégal. Ben quoi ? Tu veux faire ton commerce dans cette ville ok, mais tu fais comme tous le monde. Tu payes tes taxes et tout le tralala qui va avec et tu es dans les papiers de la ville. On pouvait reprocher bien des choses à cette ville, mais faut avouer que dans un sens, le travail de notre douanier préféré parfait était logique ? Cela évite le désordre partout quoi. Cela allait avec l'esprit de « j'aime tout savoir et tout dominer » de son chef. Mais bon. Notre homme n'était des plus mal placés. Au contraire. Sa position était plutôt confortable, bien que cela imposait obligatoirement des responsabilités. Et faut avouer. Que là tout de suite. On se demande de quels genres de responsabilités on peut poser sur les épaules de ce jeune homme. Ainsi installé à sa table avec les pieds sagement posés sur la table. Faut avouer que lire des blagues sur un bout de papier accompagnés de dessin, c'était tout sauf sérieux. Pourtant, il semblait réellement contrarier qu'on vienne le déranger. Un de ses subordonnés, semblant comme toujours désespéré devant l'attitude du chef de cette section.

Fixant d'un regard presque mauvais, bien que semblable à un gamin qu'on dérange pendant un jeu parce qu'on lui dit de rentrer. Mikelangelo repoussa alors son magazine qui était un équivalent de Picsou Mag de l'époque ahah. Tapotant la table,  jugeant alors cette pauvre jeune recrue. Il lâcha sur un ton lourd. N'allant absolument pas avec le livre qu'il lisait tel un enfant tout à l'heure.

- D'où. Tu viens. Me déranger. Hm ? D'où ? Moi, ton supérieur et ton chef bien aimé tu viens me déranger et tu m'appelles comme ça par mon prénom ? Toi qui viens tous juste d'arriver ? Toi qui est un moins que rien ? D'un geste sec et rapide. Il se leva, le dominant alors du haut de ses un mètre quatre-vingt-dix, le regard sévère.
- Heu... Je. Vous répondiez pas. Et heu... Vous... Le premier jour vous disiez qu'on pouvait vous appel-
- Ai-je dis qu'on était amis et que tu pourras te permettre ce genre de chose ?
- Heu N-Non.. ? Je Pard-
- Ahah ! Oh mon Dieu c'est trop drôle comment t'y as trop cru ! Il explosa de rire, étant même obligé de s'essuyer les larmes qui perlaient sur le coin de ses yeux. C'est trop drôle les p'tit nouveau sérieux. Allez sors toi les doigts du cul et ramène toi. Y a du monde aujourd'hui j'arrive j'arrive. Ah que feriez-vous tous sans moi !

Je crois. Que ça résume bien ce qu'est cet homme. Sérieusement. Et oui. Il était l'une des chef des quatre section de cette Mafia. C'est fou non ? Il ne l'était pas. Même s'il le faisait un peu faut avouer. Encore trop fier de sa bêtise, d'ailleurs il ne manqua pas de raconter la chose à des personnes travaillant pour lui depuis quelques années et rigolant à leur tour tout en le rassurant parce qu'ils étaient tous passés par là. Faut avouer que notre homme était bizarre. Autant il pouvait réellement dire et faire des choses immorales et à faire peur, autant c'était un clown. Il avait de plus les faveurs d'Elysion, du moins... Il était un chef et l'était toujours et n'en avait pas peur, de quoi intriguer quoi. Mais l'ambiance de sa section était plutôt bonne. Ils étaient sérieux mais bon enfant. Mais pas question de s'amuser. Puisqu'il eut le déplaisir de voir qu'en effet y avait du monde aujourd'hui qui veulent rentrer. Aaah. Soufflant. Sortant alors sa petite planche et ses papiers pour noter les profils intéressant ou autres. Dégageant les inutiles à son goût. Un type vint le voir. Semblant un peu pressé. L'arrêtant d'un coup de planche en bois dans la figure. Notre rouquin semblait pas vraiment d'accord.

- Ho ho. Tu vas où toi ? J'aime pas ta tronche. J'ai pas vraiment envie de te laisser rentrer. Tu viens pourquoi ?

Oui. Il était capable de dire du sérieux dans sa bêtise. Observant ce pauvre type qui visiblement remarqua qu'il ne pouvait certainement pas forcer le passage vu le nombre de soldat et de douanier ici. Il tenta alors d'expliquer la chose. De négocier son droit de passage. Expliquant alors qu'il était un noble en fuit après avoir dérober l'argent à de nombreuses famille. En fait. Il venait d'une famille de noblesse ayant sombré dans la misère suite à divers problèmes et à une mauvaise gestion. Et du coup, le seul et dernier membre de cette famille, tentait de redorer le blason. Se cherchant un mariage arranger qui pourrait le remonter. Et escroquant comme il pouvait les nobles trop naïf pour le croire. Bref. Une ordure de première bien marrant, quoiqu'au final un peu con au goût de notre homme. Ou peut-être que notre homme était vraiment intelligent. Hey ! C'était pas une blague quand je disait qu'il en avait dans la tête ! En tout cas. Il semblait avoir fait une bonne prise récemment. Et pensait s'installer ici pour se faire oublier avant de retourner dans le reste de son manoir et recommencer. Et ainsi de suite. En tant qu'homme très gentil. Notre chef du Trèfle lâcha alors tout en griffonnant quelques choses sur son papier.

- Ok. J'te laisse passer. Mais tu vas avoir droit à une petite taxe supplémentaire. Eh bien quoi ? Faut bien payer l'hospitalité de notre belle ville !

Aucune commentaire je vous vois venir. Bien sûr... Ce mec était perdant. Totalement. En fait. Se cacher ailleurs lui reviendrait moins cher, mais faut avouer que cette ville n'était pas le coin favoris de la noblesse et son droit de passage pouvait en rebuter plus d'un, lui offrant alors une certaine sécurité. Mais ne voul ant pas pour ainsi dire perdre tout ce qu'il avait volé. Il refusa. Affirmant qu'il irait se loger ailleurs. Lui attrapant alors l'épaule avec son sourire le plus sympathique, Mimi lâcha alors l'air de rien.

- Oh. Non. Je vous conseil de rester parmi nous. Vous êtes parfaitement le bienvenue. Ce serait bête que vous vous fassiez attraper, voir même tué.

Oui. Traduisez cela par une menace. Sous-entendant que soit il rentrait de lui même et remplissait leurs caisse bien gentiment. Ou alors il n'aurait pas la chance d'aller se cacher ailleurs. En bref, ses paroles c'étaient retournés contre lui. Le pauvre n'eut d'autre choix que d'accepter. Et ainsi partir accompagné d'une des nombreuses armoires à glace travaillant sous les ordres de notre homme. Notant alors rapidement cette petite trouvaille de la journée -oui c'est comme la chasse aux trésors être douanier!-. Une femme fit du grabuge. Repoussant alors ses hommes pour se planter devant lui. Affirmant qu'elle voulait des informations. Le tout avec un sourire des plus... Radieux ? Ouais on va dire ça. Et se penchant d'ailleurs au passage pour ainsi dévoiler son décolté. Oui. C'est un homme il l'avait regardé hein, faut pas tendre le bâton pour se faire battre. Mais de là à perdre la tête pour ça, il n'était pas un pauvre type en manque. Ainsi. IL semblait... Surprit ? Ouais. En tout cas, il avait les sourcils levés.

- Eh. J'suis pas l'office de tourisme hein. Mais bon. Tu veux quoi ? Si tu veux passer pas besoin de te mettre à poil ici ça t'aidera pas. Tu risque juste de te faire embarquer par tous les mecs en chien du coin. Soupirant. Il la regarda de plus près. C'est quoi ton nom. Et c'est quoi que tu veux savoir ? Ah et. Il fit le même sourire niais qu'elle, il était maître dans cet art aussi. Tu es quoi dans la vie ?

Ouais les questions habituelles quoi. Mais là. Elle devait rapidement se rendre compte qu'elle était tombé sur un type qui se laissait pas avoir par une paire de sein et un sourire mielleux dont il avait le secret aussi. J'vous jure qu'on dirait pas. Mais il a du pouvoir ce clown de service ! Tapotant avec son crayon sur sa petite planche. Il attendait une réponse de sa part. Si elle était trop ennuyante il la ferait partir. De toute façon. Il est évident qu'à Tradimento, il n'y a d'autres chef que les Momento. Et pour les chefs Momento, personne d'autres que le big boss lui même et son entourage et le grade élevé qui va avec quoi.

Elsa était une femme forte, indépendante et qui ne se laissait surtout pas marcher sur les pieds. Autant dire qu'à Arte, elle avait une sacré réputation la petite dame, alors que pourtant… Elle avait l'impression d'être beaucoup trop gentille avec les gens. Après tout, elle devait toujours porter un masque et faire croire qu'elle était tout simplement la fille bien éduquée des Lorenzino. Du coup ? Sa réputation était basé sur seulement le quart de ce dont elle était capable. De quoi faire peur en somme. Sur son territoire, la jeune femme savait donc régner en maître et éliminer ceux qui la dérangeaient… Mais qu'en était-il donc quand elle sortait de ce fameux territoire ? Il fallait l'avouer, Elsa ne connaissait pas Tradimento. Cette ville était bien trop pourrie pour qu'elle est un jour songé à venir y faire un tour sans raison et aucune grande famille du coin n'était vraiment lié à la sienne. Du coup, du moment qu'elle pouvait éviter de se corrompre dans un lieu si mal famée, la jeune femme l'évitait soigneusement. Mais pour le coup, elle n'avait pas eu le choix. Elsa devait vraiment mettre la main sur ce sale type et lui faire la peau. Pourquoi donc ? Tout simplement parce que ce crétin avait trouvé le moyen de séduire l'une de ses cousines, d'arranger un mariage avec elle et de finalement se sauver avec la dote avant la noce… Non mais franchement, il n'y avait qu'elle pour avoir un peu de plombs dans la tête dans cette famille ? Il fallait croire que oui, du côté des femmes en tout cas. Ce genre de chose n'aurait jamais pu arriver à Elsa, elle était bien trop maligne pour cela et de toute façon… Elle se faire séduire par un homme ? Pff, c'était plutôt l'inverse hein. Elle n'était pas du genre à verser débilement dans le romantisme. Un mâle, c'est bien marrant pour passer la nuit s'il sait s'y prendre, sinon non merci.

Mais la blonde ne pouvait pas laisser quelqu'un de sa famille se faire ridiculiser de la sorte, même une pauvre cousine sans importance. Ainsi, elle devait donc régler ce soucis avant qu'il ne soit rendu public et à sa manière bien entendu. Ainsi, on ne dirait pas que la jeune femme avait été dérobée et laissé devant l'hôtel. Non, le fiancé aurait tout simplement eut un terrible accident… C'était triste, mais c'était la vie et la valeur commerciale de la jeune femme dans un futur mariage arrangé n'en souffrirait aucunement. Car oui, si en tant qu'héritière de la famille Elsa ne songeait pas à se marier, cela ne l'empêchait pas de réfléchir à qui son entourage devrait épouser pour lui servir plus tard dans ses affaires. Elle n'était pas encore à la tête de la famille bien sûr, cela n'était donc pas entre ses mains encore, mais elle avait un gros avantage, son père l'adorait et écoutait donc ses sages conseils. Autant dire qu'elle avait déjà un pied dans la place donc. Mais en attendant, elle devait régler les soucis avant qu'ils ne s'enveniment et que les Lorenzino voient leur réputation entaché. Cela passait donc par l'assassinat discret de ce lâche qui avait choisi de se cacher dans la ville la plus pathétique qu'Elsa est jamais vue. Il fallait vraiment être un rat pour venir se cacher dans un trou pareil, franchement, aucune fierté ce type… Mais bon, la noble lui éviterait d'avoir à poser les yeux sur cet endroit trop longtemps, elle était tout de même gentille dans un sens.

Seulement voilà, pour rentrer dans cette foutue ville, il fallait passer devant des douaniers… Vous savez, ces gens totalement désobligeants qui se permettaient de fouiller les valises et de vous demander tout votre pédigrée juste comme cela. Pff, heureusement pour Elsa, elle n'avait jamais pour habitude de cacher ses armes dans sa valise et se contentait donc… D'user des artifices féminins de la noblesse pour les dissimuler. Mais bon, personne ne se permettrait d'effectuer une fouille au corps sur une personne si haut placé dans la noblesse, si ? Dans le pire des cas, un pot de vin devrait suffire pour s'épargner cela et comme son bagage lui ne présentait rien de suspect – pour ne pas dire qu'il était presque vide vu qu'elle avait juste prévu de faire l'aller-retour – tout devrait très bien se passer pour elle. Seulement voilà, vu le temps que sa cible avait passé avec l'un des douaniers, ce dernier devait sans doute avoir des informations sur lui à présent. Autant dire que si elle ne voulait pas ratisser cette ville macabre dans tous les sens, elle avait tout intérêt à s'adresser à ce douanier là… Quitte à jouer de ces charmes pour le faire parler. Cela, Elsa savait faire bien entendu, elle était même plutôt douée pour cela. Les hommes n'étaient que des idiots en chaleur après tout, il suffisait de leur montrer un petit bout de peau et hop, le tour était joué en général… Mais en général seulement apparemment. Si Elsa avait cru que la chose serait facile, elle s'était lourdement trompé la pauvre.

Pourtant, elle avait fait son petit numéro à la perfection. Se pencher un peu en avant, mettant ses formes o' combien parfaite en valeur, agrémentant le tout d'un sourire tout à fait niais qui laissait entendre qu'elle était plutôt du genre facile à embobiner. C'était suffisant en général non ? Laisser juste croire au mec en face qu'il avait une chance et pouf, il plongeait tête baissé… Sauf là. Je vous laisse imaginer la tête d'Elsa lorsque ce type la regarda juste l'air surpris pour lui dire qu'il ne s'occupait pas de l'office du tourisme… Que… Quoi ?! Non mais il était gay ou quoi ? Ce serait bien la chance d'Elsa tient de tomber sur un homo, pourtant… Elle était sûre qu'il avait regardé ! Rien que pour cela, il avait envers elle au moins une dette de sang ! Minimum ! Elle en faisait un peu ? Non pas du tout, elle avait vraiment une très jolie poitrine hein. Mais il fallait croire que le petit manège de base n'était pas assez bien pour ce type. Ou alors il était vraiment gay et il avait juste pris Elsa pour une magicienne, espérant qu'elle fasse sortir un lapin blanc de son décolleté. – Ce qui ne serait pas si étonnant, y avait la place hein. – Mais la pauvre Elsa était vraiment dépitée pour le coup… Pourquoi donc ? Au-delà du fait qu'elle devait revoir ses techniques, ce type la tutoyait comme si cela était parfaitement normal alors que pour Elsa, chaque "tu" sonnait comme un coup sur la tête. Non mais… cela se voyait qu'elle était une noble hein, d'où il sortait se type pour lui parler comme cela ? A elle ? La reine de l'île ?... Oui bon, elle n'avait pas encore été officiellement nommé à ce titre, mais si un jour il devait y avoir une reine, ce serait elle hein, qui d'autre après tout.

Le sourire de la blonde était de plus en plus crispé, jusqu'à s'effacer peu à peu au fur et à mesure que le rouquin parlait. Mais jamais il ne se taisait ou quoi ? Ce qui finit de l'achever fut l'imitation de son sourire niais, comme s'il voulait lui montrer à quel point cela était ridicule et inutile finalement… Ok, ce type, elle le détestait. A partir de ce moment, un choix cornélien d'offrait à la jeune femme… Tenter de continuer son petit jeu de femme innocente en ayant conscience que cela pouvait ne pas marcher, ou bien agir plus en phase avec son caractère en prenant le risque que son titre de noblesse ne serve à rien dans cette ville de taré. Décidant finalement d'avancer plus prudemment, le ton de la blonde se fit tout de même beaucoup moins niais d'un coup tandis qu'elle se présentait à ce fichu douanier qui devait sûrement se trouver très important derrière sa petite table pour lui parler de la sorte.

" Je m'appelle Elsa Lorenzino et il n'y a aucun risque pour que quelqu'un "m'embarque" comme vous dites. "

Comment pouvait-elle en être si sûre ? C'était Elsa tout de même, il ferait beau voir que quelqu'un essaye de lui faire faire quelque chose contre son grès tient. Posant les deux mains sur la table de notre homme, elle regarda celui-ci de toute sa hauteur, profitant bien entendu du fait que ce dernier soit assis… Car il fallait bien avouer qu'elle ne dominait pas grand monde la pauvre femme.

" Je fais partie de la noblesse d'Arte et j'aimerais savoir où est partit ce monsieur avec qui vous sembliez avoir une charmante discussion. J'aimerais en avoir une avec lui moi aussi. "

Un sourire en coin, furtif mais bien réel apparut sur le visage de la blonde tant l'idée de cette "discussion" lui plaisait. Elle ne serait certainement pas aussi cordiale que celle qu'il avait eu avec le rouquin, croyez-le bien. Mais cela, le douanier n'avait pas besoin de le savoir, il avait juste à être bien gentil et à lui indiquer où elle pourrait le trouver, ensuite… Elsa s'occuperait de faire disparaitre le nouveau locataire de la ville, tout simplement. Restait à voir si elle pouvait compter sur l'aide du douanier hérisson pour l'aider ou pas. C'était compliqué de devoir compter sur les autres franchement.

Notre homme était-il quelqu'un de sérieux dans son travail ? Eh bien, malgré l'attitude qu'il pouvait donner, ou alors son humour qu'il continuait d'avoir même sur son lieux de travail, il se trouve que Monsieur Sperandei est un excellent douanier. En même temps, on devrait savoir qu'Elysion n'aime pas s'entourer d'inutile, surtout dans les hauts placés et que donc, s'il ne servait à rien, il aurait vite fait de le virer bien gentiment. Et encore on va dire que c'est une bonne fin hein. Donc oui, Mikelangelo est un bon chef, autoritaire qui sait prendre les bonnes décisions et croyez-le ou non elles sont réfléchies. Et sont toujours faites pour avantager son compte, enfin celui de son chef quoi. La preuve avec ce pauvre type, il était venu se réfugier incognito pour quelques jours et le voilà menacé de mort au final pour venir se poser un peu en ville et surtout payer une taxe de passage bien au dessus de la normale. Eh bien quoi ? C'était pas marqué sur une petite affiche à l'entrée que le prix n'était pas forcément fixe ? Hm ? Non ? Tient. Faudrait penser à faire poser une petite affiche hein. Quoique non, ce serait un coup à faire fuir les gens trop intelligent pour espérer bêtement échapper au barrages des entrées. C'est très bien comme ça finalement. C'est donc ainsi, qu'il s'installa tranquillement dans son coin pour griffonner quelque chose sur un papier, visiblement plutôt fier d'avoir une fois de plus escroquer quelqu'un. Ben quoi ? C'est tellement amusant, puis les têtes qu'ils tirent franchement. Les types comme lui, ce serait une excellente idée de les prendre en photo et de les collectionner dans la maison servant de poste pour son groupe. Mais finalement cette dernière serait bien trop rapidement remplie ce serait triste ! Donc du coup, pas de collection. Mais revenons à nos moutons en fait.

Une femme. Que dis-je ! Une belle jeune femme qui vient à lui avec un sourire digne d'une niaise, mais faut aussi se dire que certaines ont ça de façon naturel. Mais allez savoir, son instinct lui disait que ce n'était pas le cas chez elle, et ainsi il lui rendit en se fichant royalement d'elle. C'était une spécialité chez lui, s'il était payé juste pour ça il serait millionnaire depuis longtemps. Cependant, malgré sa bêtise, il eut l'intelligence de demander les informations habituelles à quelqu'un qui désire rentrer dans la ville. Au moins... Elle n'avait plus ce sourire à la con. Ce qui prouvait bien qu'elle était une comédienne manipulatrice dans l'âme ! En tout cas, notre rouquin préféré ne se défit pas du sien. C'est bien plus agaçant d'avoir ça en face de soit, surtout si on est persuadé que la personne fait exprès. Eheh. Au moins. Elle fût plutôt facile pour donner des réponses. Se présentant donc comme étant Elsa Lorenzino et montant bien sûr de suite sur ses grands chevaux en tant que noble d'Arte. Oh oh ! On se calme mademoiselle ! Pas besoin de le prendre de haut comme ça, cela n'allait rien changer à ses yeux. En fait, il faudra qu'il lui apprenne qu'ici c'est lui qui commande c'est bête hein. Mais elle n'était pas la reine de cette ville et donc, elle n'y avait aucun droit. Elle est... Eh bien une touriste. C'était le bon terme qu'il avait employé en fait. Continuant de l'écouter en tapotant son crayon sur le bois, provoquant alors un bruit plutôt agaçant, et souriant toujours. Il semblait prendre un peu de façon j'men foutiste ce qu'elle disait. Ou du moins cela ne semblait pas l'affecter plus que ça. Finalement. Il semblait daigner bien vouloir lui répondre.

- Ah oui ? Eh bien bienvenue jeune et belle touriste que tu es ! Eh eh, en espérant que tu te plaises dans notre belle ville !

Oui. C'est du foutage de gueule. De non seulement continuer à employer le tu, de l'appeler touriste, mais aussi de dire que c'était une belle ville. Faut être franchement aveugle pour le penser, ou être débile au choix. Mais ne s'arrêtant pas là. Lui aussi posa à plat ses deux mains sur la table pour se redresser lentement. Non sans la regarder de près droit dans les yeux, démontrant qu'elle... N'avait pas vraiment d'emprise sur lui. Pour finalement se retrouver bien au dessus d'elle. Il était toujours appuyé sur la table mais franchement, la différence était énorme entre eux. Il faut dire qu'il était plutôt grand dans son genre. Souriant finalement en coin, dans le style gamin moqueur, style qui lui allait plutôt bien en plus. Il ajouta sur un ton léger.

- Ah. Oui, pardon. Le type là ? Tu le connais ? Tu lui veux quoi ? Hm ? Très chic type, très facile pour des affaires. Il hocha la tête comme pour affirmer de façon encore plus ridicule. Hm hm, c''est un gars bien !

… On y croit Mickey on y croit... Néanmoins un de ses subordonné l’interpella par ses cris. Lui faisant alors lâcher cette table pour se redresser. C'était quoi ça ? Un type qui voulait forcer l'entrée ? Ah bon... Sans vraiment se poser de question, notre homme sorti un pistole de son manteau pour tirer sans le moindre scrupule ou autre forme de politesse sur ce gars. Ben quoi ? S'il n'avait rien à se reprocher il n'irait pas vite comme ça voyons, c'est dangereux ! Soufflant sur son arme. Il fait des gestes, comme pour dire de dégager tout ça.

- Allez allez, laissez pas traîner ça, c'est sale ! Jetez ça où ça dérangera personne. Rahlala. Faut tout faire soit même ici.

Et le voilà à reporter son attention sur la demoiselle devant lui. Et il reprit alors son sourire débile. Oui. Autant on pouvait voir facilement qu'il était pas net, autant il était fort pour passer du sourire niait ou mignon à un gars qui tue sans scrupule. Et c'était pas le seul dans cette Mafia, je suis sûre que cela doit être inscrit sur le CV qu'il faut pas être net dans la vie ! Enfin qu'importe. Au final, ce qui l'intéressait. C'était de savoir ce qu'elle lui voulait à ce type qui s'était ruiné pour rentrer. En fait, il n'en avait rien à faire du sort de ce type. Mais faut avouer que ce serait plutôt ennuyeux de laisser cette femme passer sans rien dire et tout bêtement. C'est pourquoi il tapota sa joue, comme on tapote... La joue d'une enfant ou d'une bête.

- Tu vois, fais attention. Tout peut arriver ici c'est dangereux eheh. Faut que tu ais une bonne raison pour avoir le droit de venir hm ! Tu peux fournir ça ?

Oui. Il était curieux. Et oui il inventait les règles comme bon lui voulait. C'était ça d'être le chef aussi. Il n'emmerdait pas tous le monde, mais les gens avec de l'argent et/ou intéressant on les laisse pas partir comme ça, c'est trop facile. Et puis c'est bien connu qu'ici on aime savoir et maîtriser le plus de choses possibles. Quitte à rendre sa journée plus amusante hein. Aujourd'hui, elle était juste désigné parmi ses quelques cibles du jours, reste à savoir comment cela se passera. Elle pourrait peut-être l'impressionner qui sait ! .. Eh ! J'fais pas que de l'ironie non plus j'te jure !

Pourquoi Elsa avait-elle l'impression d'être tombé sur un drôle de phénomène ? Parce que c'était le cas certainement ? Contrairement à ce qu'elle avait cru au départ, le rouquin ne devait pas être un simple imbécile heureux juste là pour demander leurs papiers aux visiteurs. Ou alors, c'était un imbécile heureux insensible aux belles poitrines… Mais non même pas, puisqu'elle l'avait vu regarder ! Pff, crétin, rien que pour cela, il lui devait toutes informations qu'elle pouvait bien vouloir avec du thé en prime. Quoi que non, ce n'était vraiment pas le moment d'avoir envie de thé… Il y avait un moment pour cela ? Vu qu'on était sur une île Italienne, on pourrait dire que non. Limite pour du café, mais elle doutait bien qu'on lui en serve dans un poste de douane aussi pourri… Enfin c'était toute la ville qui avait un sérieux problème, mais cela, ce n'était pas elle qui allait le régler. Il n'y avait pas un maire ou un truc du genre, auprès de qui les habitants venaient se plaindre et qui pouvait être viré s'il faisait mal son boulot ? Il fallait croire que non vue l'état déplorable de la ville. Quand on savait à quoi ressemblait Arte ou même Regalo, cela faisait limite peur. Mais bon, la blonde n'était pas ici pour faire du tourisme mais bien pour régler un souci personnel. Et tant que cet affreux rouquin ne voulait pas lui donner les informations dont elle avait besoin et qu'il ne la laissait pas passer tranquille, elle était un peu bloqué la pauvre. Pff, quelle plaie de ne pas pouvoir assassiner les gens dans les villes voisines comme on en avait envie franchement. Il devrait y avoir des lois pour cela ! Des sortes de passeports d'assassins… Non ? Ce n'était pas faisable ? Tant pis, elle y aurait pensé au moins.

Mais sans parler de ce qu'elle venait vraiment faire ici, Elsa était tout de même habitué à être traité autrement, de par son simple statut de noble. Ils ne savaient donc pas les respecter ici ? Il fallait être de cette ville pourrie pour avoir de l'importance à leurs yeux ou bien tout le monde était-il à la même enseigne ? Allez savoir, la jeune femme n'avait pas tellement envie de s'attarder pour le savoir. Tous ce qu'elle voulait, c'était se débarrasser de son parasite qu'elle avait suivi et rentrer tranquillement chez elle. Mais il fallait croire que cela ne serait pas si simple finalement, puisque même en sachant son statut, le rouquin ne sembla pas prendre cela en compte pour devenir plus coopératif et l'aider dans sa démarche. Pff, on ne pouvait vraiment compter sur personne dans ce monde pourris… Raffaelo Valentini était donc le seul homme fiable et compatissant sur cette île ?..... Ah ah, elle était bien bonne celle-là. Mais au moins, quand il fallait tuer quelqu'un, il répondait présent et donnait même un sérieux coup de main le bougre. Il faut dire qu'il avait les mêmes penchants sadiques en même temps… Mais là pour le coup, il fallait se débrouiller seul et avec un douanier qui la traitait de touriste en prime ! Lui annonçant qu'il lui souhaitait la bienvenue dans cette belle ville… Ah, mais c'était de l'humour en fait. Franchement, personne, même un natif de la ville ne pouvait la trouver belle ou agréable, si ? Elsa en doutait fort en tout cas. Lançant un regard noir à cet homme qui s'était maintenant redressé, révélant qu'il était loin d'être petit le bougre, elle n'hésita à lui dire comme elle trouvait cette ville belle en effet.

" Un vrai petite coin de paradis en effet. Je paris que si on ne se fait pas voler en arrivant, on a toutes les chances de se faire assassiner dans un coin de rue. Je vais me sentir comme chez moi. "

Sarcasme ? Mais noooon, à peine ! Mais bon, vu la réputation de la ville et ce qu'elle en voyait, elle ne devait pas être bien loin de la vérité hein. Après, cela ne l'effrayait pas, pas du tout même, elle savait se défendre après tout et ce n'était pas de criminels de bas étages qui allaient lui faire peur. Non, ce qui la dérangeait le plus, c'était bien de devoir lever les yeux à présent pour pouvoir regarder son interlocuteur en face… Ah ben… Ce n'était pas qu'elle était si petite que cela, mais lui, il était tout de même affreusement grand. Et il souriait le bougre ! Un peu comme s'il était fier de la dépasser autant… Pff, elle aussi elle pouvait être grande si elle avait envie d'abord, c'était juste… Qu'elle avait pas envie, voilà. Rien à voir avec sa croissance qui était fini hein, c'était une question de volonté. Qu'il se prenne donc des cadres de portes dans la gueule à chaque fois qu'il rentre dans une pièce tient… Jalouse ? Non, pas du tout, mais elle n'aimait pas trop qu'on la regarde de si haut la pauvre, surtout pas quand cette personne était si agaçante à ses yeux. Surtout qu'il ne tarda pas à reparler de l'homme qu'Elsa suivait, affirmant que c'était un chic type… Mais… Il veut des claques ou quoi ce mec à la fin ?! Soufflant pour se calmer, la jeune femme croisa les bras et attendit un instant que tous les noms d'oiseaux qu'elle voulait donner à ce pivert souriant disparaissent… Voilà. Mais pile au moment ou la blonde décida de prendre la parole, elle fut interrompue par un type qui gueulait derrière elle… Non mais… C'était fini oui ?! C'était quoi cette ville merdique où on ne la laissait pas parler ?

Se tournant vers là d'où venez les voix, la jeune femme aurait clairement foutu sa main dans la gueule de quelqu'un si une personne c'était trouvé à portée. Malheureusement, cela se passait un peu trop loin et la jeune femme avait un peu la flemme de faire quelque pas pour gifler un crétin. Pourquoi ils faisaient autant de bruits d'ailleurs ? Tout simplement parce qu'un crétin avait décidé de passer sans demander leurs avis aux douaniers. Et c'est ainsi que…. Ah ben voilà, c'était fini. Le mec était par terre, abattu par monsieur le douanier roux qui visiblement savait se servir d'un flingue. Miracle ! Il venait de remonter dans son estime là… Oui oui, en tuant un mec. Mais buter un mec juste parce qu'il en avait l'occasion, c'était chouette voyons ! Non ?... Bon, au moins, le problème était réglé et ils pouvaient reprendre leur discutions comme si de rien était, un peu comme s'il ne s'était rien passé oui. Si Elsa était choqué de ce qu'elle avait vu ? Vous plaisantez j'espère ? Elle était presque déçu que cela ce soit fini aussi vite en fait, ce n'était vraiment pas drôle un homme qui mourrait dès le premier coup de feu… Même si cela dénotait une certaine adresse au tir. Mais bon… Tant pis. Le rouquin s'en était déjà remis en tout cas et lui demandait ce qu'elle voulait à ce type dont elle lui avait parlé, lui disant même qu'elle avait besoin d'une bonne raison pour passer, non sans lui tapoter la joue de manière tout à fait agaçante. Mais au lieu de s'énerver pour le coup, Elsa préféra rentrer dans son jeu pour lui rendre son sourire un peu débile et aller lui pincer la joue pour lui montrer comme c'était désagréable mais avec un niveau au-dessus. Adoptant son ton de la fausse plaisanterie,  elle lui répondit donc sans perdre un instant son sourire.

" Hm… Et si je te disais que je viens pour ouvrir ce type dont je t'ai parlé en deux pour lui sortir les tripes et les filer à bouffer aux chiens galeux qui trainent dans les rues ? "

Lâchant la joue du rouquin, la jeune femme fit une petite mine faussement innocente qui n'allait pas du tout avec ce qu'elle était venu faire ici.

" Ou alors tu acceptes l'idée que je viens simplement en touriste, mais c'est beaucoup moins drôle non ? "

Eh bien quoi ? Il n'allait tout de même pas croire qu'elle venait pour tuer un mec, si ? Enfin, il pouvait trouver l'idée intéressante compte tenu de son côté pas très net ou alors il ne la prenait pas du tout au sérieux et lui demandait une autre raison qu'elle trouvait en temps voulu. Mais en même temps, avec un type aussi louche… Il fallait bien trouver une méthode aussi bizarre que lui pour le convaincre de la laisser entrer en ville, non ? Il fallait bien qu'elle trouve quelque chose en tout cas, car plus elle causait, plus le type qu'elle suivait avait le temps de prendre de l'avance pour se cacher en ville et il serait alors plus compliqué à trouver. Pas impossible, mais plus compliqué. Attendant patiemment une réponse, la jeune femme pris un air désinvolte en jetant un coup d'œil à son arme avant de sourire en coin.

" Au fait, belle arme. Un bon modèle, même s'ils en font de plus récents maintenant. "

Eh bien quoi ? Elle aimait bien les armes, elle pouvait donc montrer qu'elle s'y connaissait non ? Surtout quand elle connaissait si bien le fabriquant en fait. Ahem… Bon, il l'aide, la laisse passer ou lui casse les pieds alors ? Pour le coup, elle dépendait un peu de sa décision et pour être franc, cela l'agaçait un peu, elle n'avait pas l'habitude la pauvre. Mais bon… Nouvelle ville, nouvelle règle.

Notre homme bizarre ? À peine. Mais en même temps, n'est-ce pas là un critère de sélection pour rentrer chez les Momento ? Un peu si, et il en était très fier, c'était un chef, un leader, il se devait d'être un exemple ! Bon. Ok, il n'en était pas un. Mais il pouvait quand même offrir un bien bel aperçut de ce qu'on pouvait trouver dans cette Famiglia. La preuve en direct, n'était-ce pas notre homme en train de tenir tête à cette noble ? Bof, pas comme s'il avait grand chose à craindre, mais bon, il pourrait faire preuve d'un peu plus de politesse. Mais que voulez-vous, c'est plus fort que lui, toujours ennuyer son petit monde. Et visiblement la traiter de touriste et lui montrer qu'elle était une petite demoiselle à côté de lui était bien plus marrant. Sans compter qu'elle semblait du genre manipulatrice, du coup, il jouait le même jeu qu'elle en exagérer pour montrer qu'on ne le roulerait pas comme ça. Du coup, c'était un peu le bal des faux-cul par ici. Ils souriaient, parlaient presque en rigolant comme s'ils s'entendaient bien. Alors que lui eh bien, s'occupait comme il peut et elle avait certainement envie de passer rapidement. Mais ça, il l'avait compris et c'était d'autant plus rigolo pour lui de savoir qu'elle voulait vite passer qu'il lui faisait perdre son temps ici pour rien. C'est pourquoi il jouait le jeu, quand elle lui répondait par sarcasme, il se contenait de sourire comme un imbécile, comme s'il gobait tout ce qu'elle pouvait lui dire. C'est ça qu'est magique avec Mikelangelo, c'est qu'il est parfait dans le rôle du débile, tellement parfait que ça pourrait presque faire peur... C'est un don chez lui, pas forcément très glorieux mais un don quand même ! Et utile mine de rien. La preuve, il tenait bon, alors que certainement bien des gens auraient pliés face à cette femme pouvant être visiblement être effrayante.

Une preuve qu'elle l'était ? Mais ça vient ça vient ! Pour commencer, après s'être débarrassé du gêneur à sa façon, c'est à dire en lui tirant dessus et demandant à ce que le cadavre soit bougé hors de sa vue parce que sa gêne. La belle femme, ne semblant pas affectée plus que ça par la chose, se contenta de vouloir répliquer à ce qu'il disait, c'est à dire à sa provocation digne d'un gamin manipulateur. En. Lui prenant la joue pour la tirer ? Vraiment ? Faut avouer qu'on se mettait assez rarement à un aussi bas niveau pour tenter de l'avoir à son propre jeu. Il aimait bien, enfin, sa joue n'aimait pas, mais il trouvait son comportement encore plus marrant et voyait en elle une camarade de jeu. Car au fond, la principale motivation de notre homme était toujours de se trouver des bonne occupation pour passer le temps et sortir du quotidien monotone et aujourd'hui cette femme serait une parfaite occupation. Pourquoi ? Ben voyons parler d'arranger les tripes pour les donner à manger aux chiens errants, n'est-ce pas là amusant ? Bien plus qu'une touriste ! Bien que mis à part pour de la famille, y aurait de quoi se demander qu'est-ce qu'une touriste foutrait ici mais bon. Se frottant alors sa pauvre joue devenue presque aussi rouge que ses cheveux, tout en affichant une bouille digne d'un gamin qui boude parce qu'on lui a piqué son bonbon. Notre homme croisa les bras, la dévisageant l'air sérieux pendant. Allez quoi. Quelques secondes. Le temps qu'elle place ni vu ni connu ses connaissance en armes pour la juger et affirmer qu'il y avait des modèles plus récents. Bon. Ok, vendu, c'est avec toi qu'il allait passer le temps, elle avait sût se vendre ! Quoi ? Comment ça c'était pas dit ? Mais si je vous jure, le but est de savoir s'il vous taxe ou s'il joue c'est tout voyons. Ahem.

Finalement, sa réaction fût des plus simples, il explosa de rire et se mit alors à tapoter plusieurs fois sur la tête de la petite blonde devant lui, oui, comme ça tranquille. Pour finalement lâcher.

- Ah ah ! J'adore ton humour vraiment, ok ok, tu as sût me convaincre, je vais te laisser passer à quelques conditions non négociables.

Ben quoi ? Faut toujours s'arranger pour être un grand gagnant en tout point toujours ! D'ailleurs, pour donner un ridicule supplémentaire à la chose, notre jeune homme ne trouva rien de mieux que de prendre un de ses fameux tampon qu'ils avaient pour fournir des passes à durées limités en cas de contrôle pour l'appuyer sur la joue de la jeune femme. Oui. Visiblement lui donner un papier pour ça c'était trop. Bon dans un sens vu qu'il comptait venir cela n'allait pas déranger mais voilà de un c'était drôle, de deux ça allait l'ennuyer donc de trois, c'était re-drôle ! Mais ne t'en fais pas miss, l'encre par facilement avec un peu d'eau sur la peau. Rigolant alors à sa blague stupide. Il tapota alors avec son index sur le bout de son nez.

- Alors ! Pour commencer, j'avoue qu'une petite compensation ne serait pas de refus. Argent, un truc du genre tu vois. Fit-il en mimant la chose avec ses doigts. Et deuxièmement je viens avec toi rendre visite à ce charmant visiteur ! C'est devenu un très bon ami à nous après tout, je vais donc guider son invitée jusqu'à lui !

… C'est une façon comme une autre de voir les choses on va dire. Pourquoi pas. C'est original on va dire, quoiqu'un peu tordu, mais elle devrait pas s'étonner pour si peu. D'ailleurs, un peu comme s'ils étaient deux potes, il lui attrapa l'épaule pour la tirer et l'entraîner en ville. Faisant alors un signe du pouce comme pour dire que c'est OK ! Ayant pris soin de reprendre son arme, notre homme était un grand fan d'un toute autre type d'arme, mais hélas, c'est pas forcément pratique à transporter. Cependant, il continua sur son habituel ton joyeux.

- Alors comme ça mademoiselle s'y connaît en arme ? D'où ? J'aime bien ce modèle, j'y suis habitué pas besoin d'un autre mais c'est pas ma grande spécialité. Y a des armes étrangères avec beaucoup de charmes !

Du genre, ces espèces de gros shuriken, il avait mit un peu de temps avant d'en apprendre la maniement. Mais c'est plutôt pratique et déroutant ces trucs-là, les gens ont du mal à réagir en conséquence c'est tout bête. Mais bien que curieux de ce qu'elle allait lui répondre, il était aussi curieux de voir comment elle se débrouillerait vu qu'elle voulait y aller seule. Oui, il avait laissé tout le boulot à ses gars, le fourbe rouquin qu'il était... Tapant dans ses mains comme pour se motiver. Il l'encouragea.

- Allez ! Tu voulais te débrouiller pour le retrouver alors, que fais-tu ? Comment procèdes tu ? Hâte de voir ça, d'habitude les nobles sont des enfants à papa maman incapable d'aller acheter quelque chose à l'épicerie du coin !

Oui. C'était une pique gratuite, mais bon, il ne voulait qu'observer, suivre et s'amuser en sa douce compagnie. Chacun son occupation avec les femmes, lui avait trouvait la sienne visiblement, pourquoi pas. De toute façon, avec elle, vaut mieux certainement pour lui qu'il voit les choses ainsi !

Tout le monde sort, tout le monde se fait des amis. Surtout les gens qui ont une vie en fait. (hommage à Lyria bonjour) Pourtant, l'héritière Lorenzino n'était pas vraiment friande de ce genre de de chose. Mais bon, tout le monde avait bien le droit de changer d'avis après tout, non ? Mais pour le coup, pas sûr que cette chère Elsa se soit vraiment décidée d'elle-même à voir du monde et faire connaissance. Surtout pas avec ce rouquin hautement énervant et surtout d'une taille colossale, donnant envie à Elsa de découper ses parents en morceaux pour l'avoir fait elle si petite alors que d'autre sont si grand pour la regarder de haut. En même temps, ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'Elsa avait des envies de meurtres sanglants à l'encontre de quelqu'un, donc ce n'était pas si grave finalement. Mais franchement ce type… Il existait réellement ou bien s'était son esprit malade qui lui jouait des tours ? Etait-ce vraiment possible ? Car à la limite là, elle serait presque tentée de dire qu'il voulait rivaliser avec son cher ami Raffaelo dans le domaine des conneries et de l'emmerdement professionnel de son entourage. Bon, si ce n'était que cela, ils pouvaient s'entendre au moins s'il ressemblait à son meilleur ami, non ? Mouais c'était à voir en fait. Car s'il mettait des bâtons dans les roues de la blonde, elle aurait certainement beaucoup de mal à l'apprécier, surtout s'il l'empêchait d'atteindre sa cible en fait. Oh, ce type venait de descendre quelqu'un qui avait voulu passer la frontière sans autorisation sans autre forme de procès, il n'allait pas se formaliser pour une petite vendetta de rien du tout du coup, si ?

Après tout dans cette ville, il devait en voir passer tous les jours des gens un peu louches qui ne cherchent qu'à s'entre-tuer, alors Elsa pour le coup, elle devait atrocement se fondre dans le paysage. Peut-être devrait-elle songer à venir habiter dans le coin tient, si les gens sont vraiment moins regardant, elle aurait beaucoup moins à se cacher… Hm… Ouais, mais non. Un simple regard à ces rues sales et délabrés fini de la convaincre. Elle valait mieux. Beaucoup mieux. Mais quoi qu'il en soit, il fallait bien qu'elle se débarrasse du rouquin pour pouvoir avancer, voilà pourquoi la jeune femme avait décidé de faire de l'humour… Si si, dire qu'on veut couper quelqu'un en deux, c'est de l'humour, c'est drôle. Enfin, elle comptait vraiment le faire, mais bon, cela n'était qu'un détail. La réaction du rouquin face à cela ? Eh bien il explosa tout simplement de rire à cette affirmation, disant qu'il adorait l'humour de la blonde. Ben ouais, normal. Les blagues de blondes ont toujours leur petit effet. Quoi qu'il en soit, il semblait décidé à laisser passer la jeune femme, ce qui le faisait un peu remonter dans l'estime de cette dernière. Cela dit, lorsqu'il commença à parler de conditions non négociable, la blonde leva un sourcil, perplexe devant cette drôle d'affirmation. Il voulait quoi encore ce clown hein ? Croisant les bras, elle campa donc sur ses positions, l'observant d'un regard méfiant alors qu'il lui exposait les faits. Il voulait du fric ? Eh bien oui, preuve à l'appui en lui faisant un petit signe en plus comme si elle ne pouvait pas comprendre le sous-entendu. Et ensuite… Il voulait l'accompagner jusqu'à ce gros lourdaud. Minute. Elle avait besoin d'une escorte selon lui ? Elle avait l'air d'une faible femme ? Pff, ce rouquin devait abuser de drôle de substance pour penser cela. Mais il ne connaissait pas encore Elsa le bougre.

" Non négociable tu dis ? Sache qu'avec moi, cela ne fonctionne jamais. Il y a toujours moyen de s'arranger et je n'ai pas vraiment envie d'enrichir cette ville de brigands. Par contre, si tu souhaites me servir de guide, je n'ai rien contre. Je suppose que tu es un très bon guide touristique et que tu connais tous les coins glauques de la ville. "

Eh bien quoi ? Il n'y avait que des coins glauques dans ce genre de ville, Elsa s'en doutait bien et puis, ce type n'avait rien de bien normal à y regarder de plus près. Mais dans un sens, cela n'était pas plus mal en fait et même, cela pourrait être drôle ? Mouais, pas sûr qu'il soit là pour égayer la journée d'Elsa, mais elle n'avait rien à perdre à tenter de retrouver l'homme qu'elle cherchait en sa compagnie. Après tout, il devait bien connaitre la ville et en ayant parlé avec l'homme un peu plus tôt, il avait peut-être une vague idée de où il pouvait se trouver. Peut-être l'avait-il conseillé sur l'endroit où se rendre ensuite ? Qui sait, mais il ne semblait pas vraiment décidé à le dire à Elsa aussi facilement. Il ne fallait pas croire au père noël, encore moins au père noël roux. Mais qu'importe si Elsa était d'accord ou non, puisque le rouquin semblait bien décider pour elle et qu'il l'entrainait déjà vers les rues de la ville en indiquant à ses compagnons que cela était ok…. Pardon ?! D'où il la touchait lui d'abord ? Beuh, il devait être sale vu la ville où il vivait en plus. Le gratifiant d'un regard on ne peut plus sympathique, la jeune femme posa sa main sur son bras pour le repousser plus loin, n'ayant aucune envie de telles familiarités entre eux. Il ne se connaissait même pas oh ! Et en plus, il se permettait d'être curieux en lui demandant d'où elle s'y connaissait en arme… En même temps, une femme qui s'y connaissait en arme, c'était plutôt rare, surtout une noble en fait. Mais compte tenu de la manière dont la famille Lorenzino avait obtenu sa fortune, cela était normal après tout. Se redressant toute droite comme pour montrer sa fierté, la blonde lui répondit donc.

" Les armes étrangères ont peut-être du charmes, mais au moins celle-ci sont fiable et résistent à l'épreuve du temps. Ce que j'y connais ? Tu devrais sortir un peu plus de cette ville, tu saurais ainsi que la famille Lorenzino dirige l'usine d'arme à feu de l'île. D'ailleurs, tu ne m'a toujours pas dit ton nom à toi petit rouquin. "

… Oui, petit. Rien à faire, elle ne voulait pas reconnaitre qu'il était grand. Non, géant. Mais qu'importe, elle était au-dessus de tout le monde de toute façon. Mais qu'importe, elle voulait surtout retrouver l'homme qu'elle cherchait et sortir de cette ville moisie. Et se débarrasser de ce rouquin pénible dont elle ne connaissait même pas le nom en fait. Avançant dans les rues en jetant un regard critique autour d'elle, elle l'observa l'encourager bêtement en lui demandant comment elle allait retrouver ce type. Bon… A la base, elle l'avait abordé pour qu'il lui dise par où il était partit hein, elle ne s'était pas jeté vers lui poitrine en avant pour le plaisir. C'était pour qu'il lui fille des infos, mais apparemment, elle pouvait s'assoir dessus hein. Surtout qu'il lui sortait qu'une fille de noble ne devait même pas être capable d'aller à l'épicerie toute seule normalement…. Ce qui n'était pas forcément faux, mais il s'agissait là d'Elsa. Se plantant devant le rouquin l'air décidé, elle tendit un index moralisateur pour lui apprendre un peu la vie au bougre. Mais au moment où elle allait lui parler, elle fut distraite par un homme qui sortait de l'épicerie juste à côté… L'homme qu'elle cherchait. Non, ils ne parlaient pas du tout d'aller à l'épicerie juste avant, ce n'était pas du tout un troll voyons. Restant connement dans cette position index levé de maitresse d'école, Elsa regarda les deux hommes à tours de rôles avant de lâcher d'un air blasé.

" Les nobles n'ont pas besoin d'aller à l'épicerie, tous leur tombe tout cuit dans la bouche. La preuve encore une fois. "

Rangeant son index (car oui, elle a l'air conne comme ça.) la jeune femme se dirigea sans attendre vers l'homme qu'elle avait poursuivi jusqu'ici, mais lorsque celui-ci la reconnu, il lâcha les maigres provisions qu'il avait acheté et s'enfuit en courant comme un gamin pris en faute. Ok. Personne n'avait donc envie de lui simplifier la tâche aujourd'hui ? Rien à faire, Elsa avait la poisse… Ou c'était juste une mauvaise journée… Ou une ville pourrie. Voir les trois en même temps.