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Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia]

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Alex C. Gabrieli
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] EmptySam 1 Juin - 23:10

Vagabonder de villes en villes pouvait être intéressant et plutôt lucratif si l’on savait s’y prendre. Comme bien des vagabonds. Ils savaient faire ressortir leur gentillesse pour approcher divers familles. Si certains ne mentaient pas sur cette qualité apparemment essentielle pour obtenir une relation sociale avec d’autres êtres humains. Ce n’était pas toujours le cas des autres. Ainsi, les véritables vagabonds, ceux avec le « cœur sur la main », comme le veut l’expression, tendent à disparaître pour laisser place aux moins scrupuleux. Dans cette catégorie, il ne faut pas s’attendre à ce que ce soit de vrais pauvres, qui veulent uniquement se faire deux sous pour manger et après apprendre à connaître des individus. Non, ils vont se rapprocher d’eux et peut-être même tenter de profiter de leurs sentiments pour les dépouiller. Parfois même, ce sont des habitants des alentours qui n’arrivent pas à finir les fins de mois comme il se doit . Alors, pour quelques sous, ils achètent des vêtements médiocres ou les échanger pour tenter la profession. Celle-ci se perd alors. Après la découverte de ce subterfuge, les habitants ont décidés de ne plus se laisser avoir. Ainsi, les véritables vagabonds ont de plus en plus de difficultés à gagner de quoi manger. Les citoyens se méfient d’eux comme de la peste. Peut-être qu’ils vont leur voler tout ce qu’ils ont ? Les tuer pendant leurs sommeils ? Ce ne sont pas des individus fréquentables. Ils sont dangereux. Tout ce que l’on ne connait pas est dangereux. Pourtant, ces individus, ne demandent vraiment rien. Pour eux, voyager est une passion comme une autre. Ils avaient une famille auparavant. Parfois même plusieurs enfants en bas âge. Mais leur sentiment de ne pas faire parti de ce monde, d’avoir été forcé ou étouffé, fini par prendre le dessus. Alors, un matin, ils prennent le minimum dans une petite valise au cuir usé. Et partent. Sans laisser le moindre mot. Cela ne veut pas dire qu’ils n’aiment pas leurs enfants. Parfois, c’est même le contraire. Ils étaient le seul point d’encrage qui les tenait dans une vie de famille. De couple. Leur aide. Mais aussi leurs fardeaux. Pour cela, il faut se forcer. Les quitter et surtout, ne jamais se retourner. Partir loin. Ne plus prendre l’argent comme acquis et vivre au jour le jour. Se sentir enfin vivant. Comprendre la véritable identité que l’on possède. Du jour au lendemain, pour cause d’imposteur. Ils se retrouvent sans rien. Sans aider. Sans soutien. Alors que pour eux, leurs rencontres sont exceptionnelles. Ils ne demandent pas forcement de l’argent. Juste de pouvoir s’asseoir autours d’une table et de discuter. Ils possèdent ainsi, un réseau social très élargie. Mais ne demandent jamais d’aide. Pas parce qu’ils sont trop fiers. Mais uniquement parce qu’ils ne veulent pas se servir de ces magnifiques rencontres. Ce sont des amis. Ils leur viendront en aide obligatoirement en cas de coups difficiles. Leurs enverrons des centaines de lettres pour les prévenir de leur retour. Bien évidemment, ils n’arrivent pas à les oublier. Ils ne veulent pas surtout. Se souviennent de leur moindre trait de caractère. Pour eux, être vagabond est peut-être obligatoire, parce que la vie ne leur a pas donné le choix. Mais ce n’est pas non plus une fatalité. Ils savent qu’ils peuvent très bien renverser la donne. S’en sortir et changer de vie. Ils pourraient très bien oublier les individus qui un jour leur ont ouvert grands les bras, ainsi que les portes de leurs maisons. Mais, leurs voyages, sont avant tout une grande aventure humaine. Etre vagabond permet de s’ouvrir socialement. De ne pas faire parti de ces ermites qui restent dans leurs cocons. Poussés par une société de consommation sans précédent. Leurs vies est rythmés au son de leurs fichues montres. Leur besoin permanant de se faire de l’argent, parce que sinon, ils seront mis à part dans une société qui ne fait que d’évoluer. Les vagabonds sont des âmes libres et puissantes. Un jour, ils ont décidés – ou non- de briser leurs montres violemment sur le sol. De claquer la porte défraichie d’une maison familiale. De tout quitter. Parce que leur vie est ailleurs. Entre deux ou trois villages. Avec de nouvelles têtes. Cela ne veut bien évidemment pas dire qu’ils vont forcement rester seuls toutes leurs vies à marcher sans jamais s’arrêter. Non, juste qu’ils sentent que leurs futurs se trouvent bien plus loin. Peut-être même sur un autre continent. On n’en parle pas assez. Mais la vie de vagabond est une vie de liberté avant tout. Pour Alex, ce n’était pas réellement sa vie. Mais l’on pouvait dire qu’elle vivait dans le même rythme. Un jour à Régalo. Un jour à Tradimento et cela s’en jamais s’arrêter. C’était difficile. Mais elle ne s’en plaignait pas.

La rousse ressentait la fatigue chaque jour un peu plus. Sa vie se résumait en quelque ligne. Courir entre deux villes différentes. Avec deux chefs aux caractères littéralement opposés. La « Ville Soleil » et la « Ville Sombre ». Espionner la deuxième pour ramener des rapports à la première. N’être jamais la même personne. Ne pas pouvoir être elle-même. Juste une fois. Certes, son caractère ne changeait pas. Personne ne pouvait réellement changer son caractère. Quoi qu’il en soit, elle restait la sociopathe à la chevelure flamboyante. Incapable de ressentir plus de deux sentiments. De véritablement les comprendre en fait. L’endroit où la jeune femme évoluait, n’avait généralement, aucune répercussion sur ce genre de réaction. Sauf que dans la ville dirigée par le chef des Momento, ses réactions étaient légèrement plus caractérielles. Plus froides. Mais surtout plus violentes. Elle faisait sensiblement le même travail dans les deux endroits homologue. Sauf qu’elle cassait beaucoup moins de nez à Regalo que dans Tradimento. En même temps, cela semblait tout à fait logique pour elle. Effectivement, cette ville sentait à plein nez la pauvreté et la détresse voire plus particulièrement la violence encore une fois. La famille la plus puissante, n’était pas connue pour faire dans la dentelle. Généralement, Alex les comparaient à l’Arcana Famiglia. Même, si dans les deux cas, elle connaissait très peu des possesseurs de cartes, le peu qu’elle avait pu voir lui avait permis de faire une opinion. Autrement dit. Les « méchants » tenaient vraiment bien leurs rôles. Des fauteurs de trouble en puissance. Se croyant tout permis, uniquement parce que monsieur ou madame possède quelques pouvoirs, aussi inutiles soient-ils. Qu’ils terrorisent souvent les habitants. Alors, bien évidemment ces derniers calquent leurs réactions selon ce qu’ils voient. Par conséquent, la police se retrouve débordée et cela finissait très – trop- souvent en bain de sang aux yeux de la rousse. Ce qui, voulait clairement dire que les limites de la décence humaine avait été franchi.

L’espionne ferma quelques secondes les yeux, après avoir réuni la moitié de ses vêtements propres. Sa chambre était vraiment petite. Deux personnes ne pourraient tenir dedans. En même temps, ce n’était pas forcément dérangeant pour la jeune femme. D’après elle, les hommes étaient bien plus beaux à Regalo, quoi que moins fougueux que ceux de Tradimento. Puis, elle avait une mission. Les ébats se passeraient bien après. Ainsi, elle se dirigea d’un pas las vers la fenêtre pour l’ouvrir. Elle avait besoin de respirer un peu. Observant la vue, elle se perdit dans sa contemplation. Un bruit la réveilla. Apparemment, la marchande de vêtement sur mesure, venait encore de se faire arnaquer par l’un de ses nombreux clients. Alex soupira. Celle-ci savait pertinemment, que la vielle femme viendrait frapper à sa porte pour la supplier de retrouver le voleur en question. Sauf que cette fois, elle n’était pas de service. Alors, ses autres « collègues » devraient écoper de ce travail. Cela ne plairait pas à tout le monde. Mais c’était comme ça. S’ils ne se bougeaient pas de temps à autre, ils finiraient gras et incapable de faire trois pas sans assistance. Plus facile à rouler qu’à porter. C’était déjà le cas de certains d’entre eux. Mais pour une fois, l’italienne gardait ses réflexions pour elle. La relation avec la plupart des autres membres des forces de l’ordre, étant déjà assez houleuse comme cela. Passant sa main droite dans ses cheveux, elle repoussa en arrière quelques mèches trop longues qui retombèrent instantanément sur son front.

Il serait peut-être temps que j’aille chez le coiffeur moi…

Les repoussant une dernière fois, elle recula de quelques pas pour avoir une vision d’ensemble de sa chambre. Bien, il n’y avait rien à voler dans cette partie non plus de l’appartement. Les autres ne pièces ne contenant aucuns bijoux ou autres objets de valeurs. C’était une sorte de rituel. Vérifier l’état des fenêtres pour savoir si elles ne s’ouvraient pas de l’extérieur. De sa porte aussi et surtout, que rien ne pouvant attirer un quelconque individu un peu trop entreprenant et courageux à fouiller dans ses affaires. Avant de fermer doucement la dernière fenêtre ouverte, elle se pencha pour clore les volets extérieurs. Se plongeant ainsi dans une semi pénombre, dont la seule source de lumière se trouvait sur son bureau. Concentrant de nouveau son attention sur sa valise, la rousse rajouta quelques vêtements – essentiellement des robes et quelques hauts pour l’entrainement- dans sa valise usée par tous ses voyages avant de la fermer difficilement. Son bras gauche la faisait souffrir depuis plus de deux jours déjà. Une course poursuite qui n’avait pas fini comme elle l’aurait voulu. Au début, elle avait un partenaire pour sa mission. Pas très intelligent, mais assez réactif. Certainement un mauvais bougre. Mais le nombre de recherchés étaient trop enlevé pour uniquement deux combattants. Ainsi, sur les conseils de la numéro 7, ils s’étaient séparés pour en attraper le plus possible. En maitriser un, n’avait pas été trop compliqué. Le second, avait vite abdiqué en la voyant dégainé sa lame. Pourtant, elle ne s’attendait pas à ce qu’un troisième complice sorte de l’ombre. Ils s’étaient toisés tous les deux pendant près d’une minute. Soixante secondes pendant lesquelles la jeune femme aux yeux vairons avait cherché toutes les failles sur le corps de son vis-à-vis. Un homme fort, avoisinant le mètre quatre vingt dix. Tout en muscles et sûr de sa force. Ce qui était pourtant certain, c’était qu’il avait compris qu’il ne fallait pas sous estimer la policière. Alors, il y avait mis toute sa force.

Alex n’était pas dupe.

Au corps à corps, elle n’avait aucune chance contre cette force de la nature. Evitant les coups plus qu’elle n’en donnait. Son arme avait vite été ressortie. Mais sans ciller, il l’avait frappé en pleine estomac. Respiration coupée. Des points noirs devant les yeux. La jeune femme s’était alors pliée en deux, se tenant le ventre. L’enfoiré, elle avait mal. Il riait. D’un rire fort et gras. La mettant en colère. La douleur avait alors disparu, elle s’était relevée avant d’engager une série rapide de frappe avec sa lame. Le tuer faisait uniquement parti de ses idées. Au diable les bonnes résolutions. Il devait souffrir pour l’avoir frappé. Un mouvement sur sa gauche. L’un des hommes qu’elle avait assommé peu de temps après venait de se relever. D’instinct, son coup s’était tourné vers lui. Le sang avait formé de fine gouttelettes sur le mur, pendant qu’elle secoué sa lame pour en enlever le maximum. Le colosse face à elle n’avait pas bougé d’un pouce. Mais la sueur perlait sur son visage. Les lèvres d’A lex s’étirèrent en un rictus mauvais.

A ton tour enfoiré.

Avait-elle pensé en roulant des yeux vers lui. Une demi-seconde de trop peut-être. Mais il était déjà sur elle, lui faisant une clef de bras. Quelques mots, qui avaient fait monter la colère en elle. Puis un craquement douloureux. Un hurlement. L’arrivée de ses « collègues ». Depuis, son bras lui faisait mal. Est- ce qu’il était brisé ? Elle avait des difficultés à le bouger . Ainsi, en revenant dans le présent, elle essaya une nouvelle fois de le faire fonctionner. Rien. La rousse enfila alors un long manteau avec des difficultés. Elle ne voulait pas mettre de bandage pour ne pas attirer l’attention sur sa blessure. Ayant menacé ses collègues de mort si ils venaient à en parler. Et Alex Cantara Gabrieli, ne rigolait pas avec les menaces. Attrapant sa valise, elle éteignit la dernière lumière de sa chambre, avant de traverser le salon et de s’arrêter sur le pas de la porte. Un bras ce n’était pas assez pour faire tout ce qu’il y avait à faire. Alors, elle entra une nouvelle fois dans la pièce pour se diriger vers l’un des nombreux miroirs. Son reflet lui rendit alors l’image d’une femme à l’œil bleu et aux cheveux noirs coupés courts. C’était une révolution ces petites perruques. Retournant devant sa porte. Elle la ferma à clef, avant de reprendre son porte vêtements et de partir.

La lumière filtrait difficilement au travers des nuages noirs. Il allait encore pleuvoir sur Tradimento. Au fond, c’était une bonne chose, la membre de l’Arcana Famiglia pourrait rentrer chez elle, sans avoir de souci à se faire quant à croiser certains membres de la famille ennemie. Après tout, il ne fallait pas qu’ils se fatiguent trop et surtout, qu’ils tombent malades. A la fin de sa réflexion, l'italienne trouvait, qu’elle montait chaque jour un peu plus dans un degré de méchanceté. Peut-être fallait-elle qu’elle aille voir son psy une nouvelle fois. Elle devait certainement lui manquer. Quelques mètres plus tard, la jeune femme avait traversé la moitié de la ville, pour enfin s’arrêter devant le bar d’un de ses « amis ». Si elle pouvait appeler cela comme ça. Allait-elle venir prendre un verre pour supporter la douleur et le prévenir ? Non. Elle n’avait pas le temps. Il fallait qu’elle arrive avant la nuit à Régalo. Puis, Alex lui avait déjà dit que si elle ne venait pas le voir pendant deux jours, c’était qu’elle n’était plus dans la ville. Apparemment, il avait compris. Ainsi, elle reprit son chemin et s’arrêta une nouvelle fois.

Soupirant. Depuis quand faisait-elle autant de pauses en un seul voyage ? Elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même si quelqu’un venait à la déranger un peu plus loin. Cette fois-ci, elle avait cessé sa marche devant le cabinet d’un médecin. Le seul de Tradimento. Étrangement, la jeune demoiselle n’avait pas du tout ,confiance en lui. Non, pas qu’elle est entendu de mauvaises choses. Mais, avec les Momento à la tête de la ville, même les commerçants et autres, semblaient dangereux. Ainsi, elle attrapa pour la énième fois sa valise et repris son chemin. Plutôt long et banal. Personne pour parler, ni pour lui répondre, pendant qu’elle faisait dans sa tête, une dernière mise à jour de ses connaissances.

Après quasiment deux heures de marche, elle se retrouva sous le soleil et la chaleur de Régalo. La ville était animée – comme toujours- , elle croisa quelque collègues de l’Arcana. En parlant de ça, devait-elle se diriger pour déposer ses papiers ou rentrer chez elle ? Ses pas la menèrent pendant sa réflexion jusqu’au manoir. Bon, la décision était prise. Soupirant une nouvelle fois, l’espionne poussa d’une main les grilles du domaine avant d’entrer. Entrant dans les couloirs chaleureux, elle se surprit à sourire en entendant les membres de certaines sections se plaindre de la mauvaise organisation des membres des bâtons. Ils n’avaient pas tort. C’était souvent le bordel dans leur section. La faute à leur patron. Passant devant son bureau, elle jeta un coup d’œil discret. Sans saluer une seule personne. Bon. Il fallait véritablement qu’elle se mette à ranger. Plus tard. Oui, plus tard ce serait bien.

La numéro 7 continua son chemin dans les nombreux couloirs à la recherche d’un des chefs d’une section pour lui donner le dossier en main propre. Passer par des autres membres mineurs comme elle, ne lui disait rien du tout. Après tout, elle n’avait toujours pas le nom des espions venant des fous dans l’autre ville. Alors, elle ne voulait pas griller sa couverture. Un nom. Du moins un métier attira son attention. Reculant de quelques pas. Alex lu les mots « médecin ». Oh, ça par contre, c’était intéressant. Un visage lui revint alors en mémoire. La brune qui avait fait passer certains de ses dossiers lorsqu’elle ne pouvait pas quitter la Ville Sombre. Un sourire étira son visage, alors qu’elle frappait quelques coups à la porte avant de la pousser. Au diable les bonnes manières, elle avait mal ! Ses talons résonnèrent sur le sol, alors qu’elle donnait un coup de pied dans la même porte pour la refermer. Elle chercha alors la doctoresse du regard tout en s’appuyant contre le mur.

« J’aurais besoin d’une consultation si possible. »

L’italienne chercherait un dirigeant plus tard. Son bras lui faisait vraiment trop mal pour attendre. Elle aurait pu aussi ajouter, que depuis l’attaque – voire même avant- , son mental perdait de sa dureté. Elle n’arrivait plus à se contrôler et même ses exercices n’avaient aucun effet sur sa colère. Alors, si l’autre jeune femme – dont elle ne connaissait toujours pas le nom- avait des notions de psychologie ou de psychiatrique, elle pourrait l’écouter. Bien évidemment, si son esprit et son cœur étaient prêts à entendre les maux de la rousse. En parlant de cheveux, elle enleva de sa main valise sa perruque pour laisser tomber sa cascade flamboyante sur ses épaules et son dos. Baladant son regard vairon sur les ustensiles médicaux. Alex eut une idée. Une très bonne idée. Tout en restant appuyé contre le mur, son bras invalide pendant dans le vide. La jeune femme s’humidifia les lèvres avant de laisser une voix cristalline quitter sa gorge.

« Ensuite, j’aurais encore besoin de vous et de toutes les drogues pour les opérations. Bien évidemment, ce n’est pas une question, mais un ordre. »

Ses traits se déformèrent en une grimace de douleur pendant quelques minutes. Non, il ne fallait vraiment pas qu’elle bouge son bras gauche pour le moment. Poussant sa valise de son chemin, elle planta son regard aux doubles couleurs dans le regard de la brune. Pour le moment, elle s’en foutait que l’on puisse voir son œil vert, ainsi que son œil bleu. C’était le cadet de ses soucis. Il était temps que cette femme se décida à faire quelque chose. Une image vint alors dans la tête de l’espionne. La doctoresse allait certainement manipuler son bras. Alex allait avoir mal. Et si elle sentait la douleur. Elle allait vouloir briser les os de la personne qui la faisait sentir. Mauvais plan. Elle ne pouvait plus reculer. Shit. Fermant les yeux, elle respira un grand coup.

Penser à des choses positives.
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MessageSujet: Re: Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] EmptyJeu 6 Juin - 18:49

     Luccia n'était pas un mauvais médecin… En fait, elle était même plutôt bonne dans son domaine. Si elle n'était pas mieux promue c'était du à quelques légers détails. Son caractère, difficile à vivre quand elle commençait à s'énerver un peu, son sexe, les hommes semblant persister à ignorer que biologiquement parlant les cerveaux sont identiques chez le mâle et la femelle, et surtout, la paperasse. Si d'aucun avait de terribles phobies concernant les araignées, serpents, vers ou tournesols, la jeune italienne avait de véritables suées froides dès qu'elle observait la colonne de dossiers qui oscillaient dangereusement sur son bureau. Techniquement parlant ce n'était pas vraiment de la peur. Plus de l'appréhension. Car s'il y avait bien quelque chose qu'elle détestait par dessus tout, c'était la paperasserie.

Etrangement les dossiers de ses patients semblaient particulièrement soignés. Le secret de ce paradoxe résidait dans la volonté farouche de la doctoresse à ne jamais se laisser marcher sur les pieds. Une fois par semaine elle s'enfermait dans son bureau, une quantité indécente de café à disposition, et s'atteler à la lente et fastidieuse tâche de tout mettre en ordre. Et elle s'appuyait sur le principe même que si elle ne comptait pas se laisser emmerder par qui que ce soit, elle n'allait certainement pas commencer par de bêtes feuilles de papier. Si immanquablement la pile venait à diminuer, voir à disparaître, son bureau était condamné… Par une musique certainement trop forte pour les patients de l'aile médicale alors qu'elle rentabilisait pleinement son tourne disque. Par un monopole parfaitement injuste de la cafetière. Et surtout par une doctoresse à l'humeur massacrante car elle devait se faire violence pour ne pas sauter sur la première distraction venue.

La plupart du personnel médical, et des patients venant un peu trop souvent traîner leurs guêtres dans le coin, savait que durant cette journée là il valait mieux soigneusement éviter les alentours de ce bureau là en particulier. Les petits nouveaux qui avaient le malheur de passer la porte ne faisait jamais la même erreur. Un papier glissait sous cette dernière suffisait amplement à énerver la bête plus qu'elle ne l'était déjà tout en offrant un moyen de communication neutre… Permettant de fuir rapidement. Pourtant… Pourtant cela n'empêchait jamais certains inconscients de venir la déranger. Sauf que lorsque le regard de Luccia croisa le regard verron de sa nouvelle, et suicidaire, patiente, la doctoresse sur à la seconde même qu'elle ferait partie des rares exceptions. Elle aurait beau s'énerver et lui faire vivre un enfer, elle reviendrait probablement. Voir même, pile durant ses jours de paperasse.

Car se tenait devant elle une personne qu'elle ne s'attendait pas à revoir de sitôt. Encore moins à Regalo. Mais pas forcément blessée. La jeune femme avait bien senti la violence courant sous la peau de la policière. Ce genre de tempérament ne pouvait qu'offrir des séjours plus ou moins longs dans des instituts de soins. Physiques ou mentaux d'ailleurs… Que la jeune sociopathe présente donc des blessures et cherche à se soigner n'avait donc rien de surprenant. Qu'elle s'invite ainsi dans un bureau qui n'a rien d'accueillant sur le moment non plus d'ailleurs. Qu'elle s'adresse à Luccia en priorité était plus surprenant…

C'était perturbant.

Suffisamment pour que la jeune femme laisse faire la chose en silence, se lève et, pour la première fois depuis qu'elle avait mis les pieds dans le manoir, coupe la musique un jour de paperasse. L'instant d'après elle posait un œil critique sur Alex, estimant que les questions qu'elle pouvait avoir sur sa présence dans son bureau pourraient venir plus tard. Après tout, la policière était un membre actif de l'arcana famiglia, il n'était pas si étonnant que cela qu'elle soit un peu en ville. Même si elle se demandait si Tradimento ne lui allait pas mieux au teint…


-Non…

Elle lui avait peut-être donné un ordre mais la personne qui savait ce qu'elle faisait dans cette pièce, c'était Luccia. Et elle n'allait certainement pas obéir à quelque chose d'aussi idiot… La jeune femme se passa la main dans les cheveux avant de remonter ses manches et d'indiquer sa table de consultation à l'espionne afin qu'elle puisse y prendre place.

-Maintenant si c'est d'un antidouleur dont vous avez besoin, il suffit de me le dire et de m'expliquer ce qu'il vous est arrivé. Sinon, si c'est pour faire une overdose et vous tuer toute seule comme une grande, essayez de faire ça ailleurs. J'ai déjà assez de paperasse comme ça…

Il suffisait d'observer un minimum Alex pour se rendre compte que son bras était touché. Maintenant, elle allait devoir le manipuler un minimum pour pouvoir déterminer quoi faire. Ce qui sous-entendait qu'elle allait devoir l'aider à la déshabiller partiellement, au moins histoire d'avoir accès au bras. Et selon l'histoire qu'elle allait lui raconter, elle saurait aussi quoi chercher et comment soigner, en espérant qu'elle n'avait pas trop fait traîner les choses. Même si elle avait sa petite idée.

-Vous avez mangé?

Question rhétorique semblant ridicule mais directement liée aux deux cachets qu'elle venait de déposer dans sa main alors qu'elle partait lui chercher une tasse de café froid. La morphine agirait qu'elle ait mangé ou non, elle serait juste plus rapidement efficace dans le premier cas. Par contre cela ne ferait qu'atténuer la douleur et la rendre vaguement "cotonneuse". Si sa blessure nécessitait de grosses manipulations, elle aurait tout de même mal…
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] EmptyVen 21 Juin - 15:29

L’humain est capable de s’acclimater à bien des changements dans sa vie. Des hauts, ainsi que des bas. C’est ce qui doit le différencier des animaux. Les premiers savent réfléchir tous seuls. Ainsi, de tous temps, ils sont sus grandir et se différencier des autres espèces qui les entouraient pour ainsi devenir ce qu’ils sont désormais. Des prédateurs. Des individus sans foi ni loi. Qui deviennent ainsi l’être vivant le plus développé se trouvant au sommet de la chaîne alimentaire. Certains animaux tentent toujours et encore de les détrôner. Or, on ne peut rien contre un animal de cupidité fait pour ne penser qu’à lui en premier lieu. Il faut alors s’y faire. A moins de muter et de devenir aussi intelligents et manipulateurs – surtout manipulateurs- les autres êtres vivants ne pourront jamais rien contre lui. Il faudrait dans un premier temps, possédait un sens de la manipulation plus développé que celui du maître du monde. Cet idiot plus bête que les autres. A contrario, il faudrait aussi qu’ils puissent faire preuve d’une humanité supérieure. Savoir jouer avec les défauts des autres et la seule solution plausible pour s’en sortir. Le règne humain ne se terminera pas aussi facilement. Loin de là. Néanmoins, il faut reconnaître que les individus, malgré leur côté individualiste. Egoïste. Egocentrique. On apprit à vivre en société. A créer un monde en mettant en commun leurs capacités. Après tout, que ferait le boulanger sans le maître de moulin pour lui fournir la farine ? Comment pourrait vivre les individus lambda sans l’aide du chasseur pour leur rapporter chaque jour de la viande ? De l’éleveur pour leur fournir du lait et ainsi nourrir leurs enfants en bas âge ? Les chances misent de leur côté, le reste ne fut qu’un jeu d’enfant. S’acclimater vint avec le reste. Tout comme apprendre à construire des maisons, puis développer la technologie protectrice, mais surtout destructrice. Pourtant, les individus ont continué à faire leur vie comme ci les guerres et les morts n’étaient que pain quotidien. Ils ont même, réussi à croire en la magie d’un vieux ou de deux accessoirement, tas de cartes miteux. Du moins, c’est ce qu’ils veulent bien nous faire croire. Parce qu’au fond, n’y a-t-il qu’un fou, pour croire qu’une population grandissante et évolutive, puisse croire aussi facilement en la bonté d’une famille ? Non, l’homme n’est pas fait naturellement pour vivre en société. Sa nature la plus profonde est de vivre seul ou alors d’utiliser les autres membres de son espèce à sa guise. Pourtant, il semblerait qu’il existe une chose dans l’univers auquel l’homme semble incapable de s’acclimater.
La douleur.
Il existe alors deux types de douleur. Physique. Puis mentale. Néanmoins, il semblerait que la seconde doit plus tenace que la première. Effectivement, bien que celle-ci ne puisse laisser aucunes marques visibles sur le corps de la personne concernée, il semblerait qu’elle ne puisse pas être effacée aussi facilement qu’avec un pansement ou du maquillage. Non. Les cicatrices  psychiques sont beaucoup plus profondes et longues à cicatriser. Il faudrait peut être des mois ou des années à la victime pour réussir à s’en remettre. Parfois même, cela ne serait pas possible. Peut-être parce que la blessure serait trop profonde. Ou alors difficilement supportable pour un humain. Ou une humaine. Les poussant au suicide. Dernier échappatoire pour repousser une douleur insupportable qui aurait fait couler au fur et à mesure des années, des larmes invisibles. Cette catégorie est la moins rependue. Pourtant, elle existe bel et bien. Autrement dit, ce sont celles qui sont issues d’une douleur profonde et enfantine. Un père violent. Une mère omniprésente. Ou vise versa. Une douleur apparaissant au moment même de la construction mentale et humaine de l’enfant. Un déséquilibre est alors apparu. Il était trop tard pour réagir. Les sévices seraient irréversibles désormais. Les solutions n’étaient alors que peu nombreuse. S’en sortir vaillamment ou alors se suicider. Rien de plus. Rien de moins. Mais, il faut aussi retenir qu’il existe – principalement- une seconde sorte de douleur. La plus commune mais aussi la plus connue. La douleur physique. Celle-ci peut rester quelques temps sur la peau. Laissant de désagréables marques selon la profondeur de la blessure. Le point important étant tout de même à retenir, se décrivant comme le ressenti. La douleur pouvait arracher des cris dans la majeure partie des cas, ainsi que des larmes. Faisant monter la violence dans le corps de l’humain blessé. Le raisonnement dans la situation présente était rapide. Alex avait mal. Alex blesserait toute personne amplifiant cette sensation. Que celle-ci soit volontaire. Ou non.

Pourtant, elle était sûre et certaine d’une chose. La jeune rousse avait mal. Son bras ne bougeait plus comme elle le souhaitait. C’était dans un premier temps plutôt désagréable. Mais elle avait fini par s’y faire. Non. Le plus difficile était que l’espionne ne pouvait pas faire ce qu’elle voulait, lorsqu’elle le voulait. Autrement dit, elle perdait patience de devoir faire tout son travail avec un seul bras. De plus, de son statut de policière au sein de Tradimento, la combattante ne pouvait pas se permettre de montrer le moindre signe de faiblesse. Si les autres habitants à problèmes de la ville venaient à se rendre compte que l’une des plus violentes et intransigeantes représentantes de l’ordre n’était plus en état de se défendre seule et convenablement. Mais surtout, qu’elle était très largement blessée. Alors, il était certain que la plupart d’entre eux voudrait se venger et en profiter. Par conséquent, la sociopathe ne pouvait pas rester avec un bandage pour permettre aux os – si son bras gauche était bel et  bien brisé- de se remettre convenablement. Il ne fallait rien montrer. Le bougeant de temps à autre. Retenant les cris de douleur lorsque douleur il y a. Garder une expression neutre lorsque quelqu’un donnait un coup de temps. Ce qui était étrangement souvent le cas lorsqu’une personne est blessée. C’est aberrant de voir le nombre d’individus qui ne font pas attention lorsqu’ils marchent. Autrement dit, la jeune femme avait poussé la douleur jusque son paroxysme. Une fois, elle s’était fait mal à l’un de ses genoux en tombant dans les cailloux. Alors qu’elle se plaignait à sa mère, son père est arrivé, l’avait pincé avant de lui ajouter «  maintenant tu as mal ailleurs et tu ne penses plus à tes égratignures ». Il n’avait pas tort. Or, elle ne savait pas si elle pouvait se faire mal plus fortement qu’elle ne la ressentait déjà. Soupirant, la demoiselle avait alors abandonnée toute tentative de diminuer la douleur.

C’était pour cela qu’Alex avait pris le chemin de Regalo. Pour éviter tout danger et ainsi se reposer plus amplement. Après tout, qui serait rassurer de dormir en se sachant loin d’être en sécurité dans son propre appartement ? Soupirant, la jeune femme avait alors décidé de qui quitter sa ville «  d’accueil » pour rejoindre sa ville natale. Avec en tête la seule idée de rentrer se reposer et accessoirement de trouver un médecin compétent. Parce que oui, il ne fallait véritablement pas croire, que la demoiselle était du genre à se laisser toucher par n’importe qui et encore plus lorsqu’elle se sait potentiellement en danger. Il lui fallait une personne de confiance – ce qui sur ce point, n’était pas chose facile. Quelqu’un qu’elle n’aurait pas envie d’étrangler. Autrement dit, une personne écoutant chacun de ses ordres sans discuter le moindre mot et évitant par-dessus le marché de la contre dire. Mais surtout voire principalement, un professionnel de la médecine qui ne lui poserait aucune question sur son dossier médical. Sa vie. Son travail. Sa façon de penser. En fait, surtout ce dernier point. Il était clair qu’elle n’était pas du genre à parler de ses problèmes mentaux à la première personne un tant soi peu gentille qui lui permettrait de guérir et d’ainsi briser un à un, les doigts de l’homme qui avait osé lui faire ressentir une telle douleur. Alex le sentait au fond de son estomac. Cette sensation désagréable qu’elle ne connaissait que trop bien. Cette sensation qu’elle n’arrivait pas à calmer difficilement – voire pas du tout- sans avoir fait taire son instinct. Oui, c’était le sentiment de vengeance qu’elle ressentait à ce moment même. Si, elle s’était instaurée des règles pour vivre normalement selon la société évolutive actuelle. Malheureusement pour elle, il était quasiment impossible de ne pas les transgresser avec son travail. Autrement dit, la rousse ressentait chaque jour, un peu plus le poids de sa déficience mentale. Dans ces cas là, elle aurait du se diriger vers son psychologue et lui parler de tout ce ressenti anormal. Ou alors, se droguer de médicament accessoirement. Pourtant, elle ne l’avait pas fait. Et là, elle ressentait toute la frustration de son refus d’obtempérer. Elle ressentait un besoin urgent de trouver une solution.

Rapidement.

Bien plus même. Parce qu’en rentrant dans les locaux de la Famiglia qu’elle servait, l’italienne ressentie la frustration monter soudainement. Au fond, elle avait envie de faire demi-tour. De rentrer rapidement à Tradimento et de commencer sou peu une chasse à l’homme. Dont elle allait fixer les règles. Chercher le moindre renseignement sur celui qui lui avait potentiellement brisé le bras. Le chasser pendant quelques jours. Voire même lui faire peur, pour voir à quel point sa force mentale pouvait tenir. Alex n’aimait pas particulièrement ce genre de méthodes. Mais au fond, ce ne serait pas vraiment divertissant de le tuer trop rapidement. Alors, elle décida malgré elle, de le faire mijoter dans son jus avant. La peur. Il devrait avoir peur. Puis la supplier de le laisser envie. Parce qu’il «  aurait une femme et des gosses à nourrir ». Sauf, que l’italienne s’en fichait des enfants à nourrir. Ils apprendraient bien à vivre seuls, comme tout le monde avant eux. Ainsi, elle finirait par lui tomber dessus et lui rendre au centuple la douleur ressentie. Lui briser les os un par un. L’italienne se  tint soudainement la tête de sa main valide. Ne pas penser comme ça. Ne surtout pas penser aussi négativement. Puis zut ! Elle lui rendrait la monnaie de sa pièce. C’était sûr et certain.

Alex tenta alors de se calmer avant de pousser la porte du cabinet. Entrant alors comme ci elle était chef elle. Son regard vairon roula alors jusqu’à la doctoresse, qu’elle avait l’air de déranger. Des papiers. Des papiers et encore des papiers. Oh, et de la musique forte. L’italienne ne sut reconnaître de suite de quoi il s’agissait, mais elle aurait bien le temps d’y penser plus tard. Concentrant de nouveau son attention sur l’autre femme dans la pièce, elle attendit tout d’abord que celle-ci lui annonce qu’elle n’avait pas le temps ou qu’il faudrait repasser plus tard pour une consultation. Que nenni. Elle semblait plutôt surprise de voir la numéro 7 des bâtons dans son bureau. Ou tout simplement de la voir en dehors des frontières de la Ville Sombre. Ce n’était pas plus mal. L’espionne n’était pas vraiment connue au sein du manoir des gentils, vu qu’elle n’y mettait pratiquement plus les pieds. Alors, la jeune femme annonça la raison de sa visite. Bien que celle-ci soit clairement voyante. Après tout, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle vienne l’inviter à boire un verre pour discuter de leurs vies respectives. Quoi que… Ca ne lui ferait pas plus de mal que cela au final. Apprendre à connaître des individus. Et finalement se payer des cafés et des moments de détente un peu plus souvent. En fait non. Ce n’était pas elle que d’être aussi sympathique avec les autres êtres humains. C’était le vœu de sa famille qu’elle devienne un tant soi peu «  normale ». Soupirant, elle passa sa main valide dans ca crinière rouge, avant de diriger de nouveau son attention sur la doctoresse.

Ainsi, elle ouvrit la bouche pour exposer clairement son problème. Si clairement s’avérait être le mot juste. Puisque la jeune combattante avait uniquement dit qu’elle voulait une consultation et après, qu’elle aurait besoin de l’aide de la femme médecin. La surprise se lut sur son visage lorsque sa vis-à-vis fini par lui répondre. Non. Quoi non ? Elle n’était pas d’accord pour recevoir une si mauvaise réponse. Alors que ses yeux se durcirent elle répétant l’affirmation précédente sous forme de question. Une voix plus dure franchie la barrière de ses lèvres.

« Non ? »

Elle n’eut pas le temps de rajouter autre chose que d’autres paroles arrivèrent jusqu’à ses tympans. Dès ce moment précis, un sourire cynique passa furtivement sur les lèvres de la rousse pour disparaître aussi vite. C’était donc ça. Elle n’avait rien compris du tout. Alex se retint pourtant de rire. Avait-elle réellement cru que la sociopathe comptait se suicider avec des drogues médicales ? Ce n’était pas du tout de ça. Mais vraiment pas du tout. Ce n’était pas une suicidaire. Elle ne comptait pas mettre sa vie en l’air pour une simple douleur ou plutôt une défaite. Oui, elle ne supportait pas la défaite. Mais pas à ce point là. Non. Elle en voulait à l’homme qui lui avait fait tant de mal. Alors, si l’espionne ne pouvait pas lui briser les os un par un, parce qu’elle ne possédait véritablement pas assez de force. La jeune demoiselle pouvait avec un peu de vitesse lui assigner une drogue ou deux, et après en terminer douloureusement. Sa main trembla alors qu’elle revenait à la réalité. Il fallait impérativement qu’elle se calme et ainsi prendre du recul avec toute cette histoire. Au fond, c’était de vacances qu’elle avait besoin et non d’autre chose. Relevant son regard vairon vers ceux de son interlocutrice. Ses lèvres tremblèrent légèrement.

« Je suis certes considérée médicalement comme une sociopathe, mais pas une suicidaire. Il ne faut pas croire que je vais utiliser cette drogue sur moi-même. Mais j’ai un petit compte à régler. »

Voilà, elle ne comptait pas le mentir. Après tout, cette femme savait pertinemment qu’Alex n’était pas un membre inactif de l’Arcana Famiglia. Il était tout à fait normal qu’elle sache se battre et utiliser bien des armes. Comme elle l’avait montré à leur première rencontre, la jeune rousse n’avait aucune indulgence pour les individus qui se trouvaient au travers de sa route. En fait, l’italienne ne doutait pas du fait que l’autre femme n’avait pas cru une seule seconde à son histoire de pieds pris dans un pavé avant de tomber et de se casser le nez. Si au moins elle savait qu’Alex elle-même lui avait brisé quelques os du visage. La demoiselle aux cheveux de feu bougea alors jusqu’à la table qu’avait désigné la doctoresse un peu plus tôt pour s’y asseoir. Un électrochoc  traversa alors son bras blessé. Transformant son visage en une grimace de douleur. Que devait-elle faire désormais ? Lui raconter ce qui lui était arrivée, puisque c’était ce que voulait l’autre femme apparemment. Prenant une respiration, elle ouvrit la bouche pour laisser ses paroles sortir de sa gorge.

« Une mission qui a mal tourné. Un homme m’est tombé dessus avant de me faire une violente clef de bras et de m’empêcher de bouger. Je ne sais pas ce que vous comptez faire, mais il faut faire vite. Je n’ai pas fini de les attraper. »

Alex avait modéré son langage. Parce que ce n’était pas réellement comme cela qu’elle voulait tourner sa dernière phrase. Non. La numéro 7 des bâtons voulait parler d’une chasse à l’homme. C’était ce qu’elle faisait depuis le début de sa mission, mais avec pour ordre de ne pas les tuer. Alors que là, précisément, elle s’en fichait des ordres donnés. Cet enfoiré allait payer pour ce qu’il avait fait. Elle était prête à subir la colère des plus hauts placés s’il le fallait. Arcana pourrait bien être au courant aussi et lui en vouloir, ils savaient très bien ce qu’ils encouraient en prenant une malade mentale à leur service. Une question la fit revenir sur terre. Si elle avait mangé ? Avait-elle eu au moins une fois eu le temps de penser à manger ? Oui en vérité. Mais avait préféré quitter la ville de Tradimento le plus rapidement possible pour se reposer et remettre son bras en état. Soupirant, elle baissa les yeux et repoussa les antis douleurs ainsi que le café qui avait l’air froid. La jeune femme avait horreur du café froid.

« Non je n’ai pas mangé et non, je ne veux pas de ça. »

La jeune italienne se savait de très mauvaise humeur. Commençant même à en avoir marre de toute cette situation. La douleur la rendait folle. Plus folle qu’elle ne l’était à l’origine. Une folie destructrice et assassine. Se contrôler devenait difficile. Fermant les yeux, la jeune femme tenta de reprendre ses esprits. Il ne fallait pas qu’elle se trompe de cible. Véritablement pas. Pour la survie de la doctoresse. Il fallait impérativement qu’elle se calme
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MessageSujet: Re: Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] EmptyMer 17 Juil - 17:39

     La jeune femme ne connaissait pas énormément Alex… Techniquement parlant ce n'était que la seconde fois qu'elles se voyaient et leur première rencontre avait été fort courte et bien trop teintée de non-dit. Rien qui ne puisse vraiment permettre de connaître la personne en question donc. Pourtant, il ne lui était absolument pas difficile de déterminer que la n°7 serait une très mauvaise patiente. Peut-être parce qu'elle ne semblait pas dotée d'une très grande patience. Probablement parce qu'elle n'aimait pas du tout quand les choses ne se passaient pas comme elle le désirait. Hors les soins, et le temps de repos qui y était souvent associé, avaient cette sale manie de bloquer les gens et de les forcer à prendre un profil passif qu'ils n'aimaient pas.

Mais comme Luccia n'était pas une si mauvaise professionnelle que cela, elle parvint à garder son sang-froid malgré la mauvaise volonté évidente d'Alex. Elle avait conscience de jouer avec le feu cela dit… Si elle n'avait que peu de connaissances concernant ses capacités ou ses spécialités, il ne lui avait fallut qu'un rapide coup d'œil à sa dernière victime et à leur entretien pour comprendre qu'elle était plutôt d'une nature violente. Et probablement imprévisible, ce qui était le plus dangereux… Or personne n'aimait avoir mal et ce genre de personne pouvait chercher à vous le faire payer très cher. De façon volontaire ou pas d'ailleurs… S'occuper du bras d'Alex allait donc demander des précautions certainement plus grandes que pour ses autres patients.


-Ce sera donc sans anti-douleur… J'espère que vous vous en souviendrez quand je vais m'occuper de votre bras…

Probablement pas. Et la faute serait rejetée sur elle. Certainement… Elle en avait plus ou moins l'habitude, si Alex était exceptionnellement dangereuse, elle n'était pas non plus la première patiente récalcitrante qu'elle avait… Consciente que les prochains moments allaient être difficiles, la jeune femme laissa tout de même les cachets à portée de main de la n°7, des fois qu'elle change d'avis. Puis elle la laissa quelques minutes seule, le temps d'aller chercher de quoi lui mettre le bras en écharpe et, surtout, le temps qu'elle se reprenne un minimum. Même si elle doutait que cela fonctionne vraiment.

Quand elle revint à ses cotés, la doctoresse affichait un regard grave et attendit de croiser son regard pour lui parler d'une façon posée. Etant donné ce qui allait se passer durant les prochaines minutes, il fallait absolument qu'Alex ait connaissance de cela pour ne pas complètement perdre la tête… Luccia n'avait aucune envie de devenir une patiente à son tour, que ce soit d'un de ses collègues ou de la morgue, à cause d'un mauvais réflexe…


-Etant donné qu'il s'agissait d'une clé de bras, en observant la façon dont vous vous tenez et comment réagit votre bras, il n'est pas difficile de diagnostiquer une épaule démise. La bonne nouvelle c'est que je vais pouvoir rapidement m'occuper de vous et que vous ne serez pas incapacité trop longtemps, même s'il ne faudra pas trop forcer dessus durant les prochains mois. Ca devrait pouvoir vous permettre de régler vos comptes relativement rapidement… La mauvaise nouvelle c'est que le traitement, bien que court, et très douloureux. Essayez de garder à l'esprit comment je vais procéder… Si jamais votre épaule se déboîte à nouveau, il y a de fortes chances à partir de maintenant, vous serez à même de vous remettre en place seule…

Sa dernière remarque ne trahissait pas une volonté de ne plus jamais la voir dans son cabinet, c'était plus une connaissance relative des réalités du terrain. Maintenant que son épaule était démise, elle avait créé une faiblesse dans l'articulation. Il y avait donc de fortes chances que cela se reproduise par la suite. Et à ce moment là elle ne serait peut-être pas dans la possibilité de venir consulter un médecin. Il valait donc mieux qu'elle sache comment remettre en place son épaule elle-même. Même si elle aurait forcément besoin de soins ensuite, cela lui éviterait d'être handicapée en pleine action…

D'un mouvement de la main, Luccia invita la n°7 à se lever et à la suivre jusqu'à une portion de mur facilement accessible. Tout en expliquant comment elle allait procéder, elle se plaça face au mur et mima le mouvement pour qu'elle sache clairement à quoi s'attendre. La doctoresse aurait très bien pu le faire lorsqu'elle était assise, la manipulation était juste différente et demandait un peu plus de force de sa part, mais elle voulait avant tout montrer qu'elle se souvienne de la procédure à suivre si elle était seule. De toute façon, pour la première fois, elle serait obligée de la pousser elle-même au niveau du mur afin de correctement guider l'articulation et qu'elle se remette en place.

L'instant suivant, elle invitait Alex à prendre sa place… La jeune femme était un peu plus grande qu'elle, ce qui rendait sa position un peu moins facile, mais elle plaça doucement ses mains sur son épaule prête à guider cette dernière. Il y avait de fortes chances qu'elle se prenne un mauvais coup de coude, à vue de nez, lorsqu'elle allait lui faire mal mais, au moins, le tout serait remis en place. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'Alex se retienne un minimum pour ne pas la tuer par accident…


-A trois… Un… Deux… Tr…
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia] EmptySam 27 Juil - 18:47

Les médicaments avaient été créés à la base, uniquement pour pouvoir permettre aux individus malades – c’est toujours mieux- de pouvoir guérir dans de bonnes conditions. Minimiser la douleur pendant le processus de repos. Ayant la même utilité pendant une opération importante ou non. Cela dépendait de la personne qui se ferait charcuter dans les heures suivantes et de sa capacité à ressentir la douleur. Si, dans le premier cas, cela se trouvait être quelqu’un de très sensible ou plutôt pleurnichard au possible. Même la plus petite opération, comme retirer une écharde d’un doigt ou enfoncée plus ou moins profondément dans l’un de ses pieds. Ressemblerait sensiblement à une amputation des deux jambes sans anesthésie avec des instruments porteurs du tétanos plutôt qu’à une opération avec une pince à épiler. Dans ces cas là, oui, les médicaments sont obligatoires sous énorme dose. Pour éviter que le patient – généralement une patiente- ne se réveille en pleine torture physique. Néanmoins, pour la joie des médecins il existe une seconde catégorie de patient. Ceux qui pensent tout l’inverse. Pour qui, justement, une ablation des organes externes ou internes, ressemble tout bonnement à l’application d’un sérum anti-démangeaison après une piqure d’insecte. Evitant alors l’utilisation inutile et abusive de médicaments. Ca fait des économies, mais en plus, ils peuvent clairement se vanter d’avoir vu toute l’opération en direct sans avoir eu la moindre sueur. Ce qui est généralement en partie faux. Quel médecin ou chirurgien compétent laisserait son patient se laisser ouvrir le ventre sans cachets anti douleur ? Un très mauvais médecin certainement. Il existait pourtant une réflexion, du moins une explication très concluante sur ce genre de personne. Effectivement, ces individus peuvent certes, la plupart du temps vouloir montrer qu’ils n’ont pas peur du tout. Ce sont eux, les plus simplistes et les plus inutiles d’entre tous les malades. Ensuite, il existe ceux qui ont peur de ne jamais se réveiller. Parce que le médicament serait trop fort. Ou en trop grosse dose. Voire même que leurs corps ne résisteraient pas. Une allergie inconnue. Puis, un rejet. Une hémorragie interne. Le cœur qui ralentit. L’impossibilité de ranimer. La mort. Et tout. Généralement, ils espèrent toujours ne pas tomber malade et surtout, ne pas devoir subir une opération chirurgicale un de ces quatre matins. Et enfin, il est possible de trouver ceux qui refusent tout simplement de prendre les médicaments parce qu’ils ne veulent pas tomber sous leurs effets. Etre maître de leurs corps quoi qu’il puisse arriver. Parce que leur travail ne vaut pas la peine de prendre des risques. Quitte à repousser encore et toujours une opération qui pourrait leur sauver la vie. De plus, il est possible de rajouter ceux qui ont peur de devenir accro à la morphine ou tout autre anti douleur. Pour ne jamais plus pouvoir maitriser sa vie. Sous prétexte que soudainement, la douleur les prend. De perdre un temps fou du jour au lendemain uniquement parce que l’homme qui se drogue n’est plus capable de s’en sortir et de profiter des petits plaisir de la vie. Les médicaments sont une véritablement drogue légalisée. Ainsi, il faut savoir faire attention. Ne pas se laisser entrainer dans la facilité de ses doux bras. Dans la multitude de rêve qui leur seront offert. Non. Ils ne veulent pas. Quitte à souffrir. Ne plus pouvoir marcher pendant plusieurs jours. Tousser à s’en décrocher les poumons. Ces individus résisteront à l’appel de ces petites pilules qui offrent le repos. Autant continuer à se torturer pour pouvoir s’en sortir. La douleur est avant tout éphémère et uniquement dans la tête. Même si elle fait battre le cœur fermement dans la poitrine à un rythme inlassable. Que l’homme peut voir tous ses litres de sang s’échapper de son corps par une plaie béante à l’estomac. Mais non. La douleur c’est uniquement dans la tête. Néanmoins, il faut quand même comprendre, que la plupart des humains veulent avoir pleinement conscience de ce qui se joue autours d’eux. Parce qu’ils ont la crainte d’y rester après une mauvaise manipulation. Qu’ils ne veulent pas fermer les yeux pour pouvoir toujours contrôler la situation. Raconter leurs accidents. Vérifier que personne, déguisé en médecin ne tente de l’assassiner avec un poison ou tout autre produit. Que les médecins font correctement leurs travails. Non. Ils ne veulent pas en perdre une seule miette. Ou ne pas voir correctement les personnes qui s’occupent d’eux. Sait-on jamais. Non. Ils ne veulent pas être drogués. Simplement pour pouvoir être rassurés. Oui, c’est cela. Ils ont besoin d’être pleinement conscient des actes des autres, pour pouvoir se rassurer. Rien. Non. Rien ne leur arrivera. Ils doivent avoir un peu confiance en les autres. Oh mon Dieu, qu’est ce que ca pouvait faire mal cette blessure !

L’italienne aux cheveux roux faisait partie de cette dernière catégorie. Connaissant la douleur mentale, autant que la douleur physique. Mais refusant catégoriquement de prendre le moindre médicament. Certes, cela n’avait pas toujours été comme cela. Lorsqu’elle était jeune, après que certains médecins spécialisés aient pu mettre un nom sur sa maladie. Ses parents ont décrétés que pour son bien, mais surtout celui des personnes l’entourant. Une dose de médicament par jour ne serait pas de trop. Après consultation et approbation du médecin. La petite fille du se contenta d’avaler chaque jour. A heure constante. Des pilules qui la mettaient en général, dans une léthargie profonde pour le reste de la journée. Ainsi qu’une autre, qui servait notamment de puissant somnifère. Alex Gabrieli rata certainement de nombreuses occasions de s’amuser. De profiter de la vie comme tous les enfants de son âge le faisaient en général. Ne pouvant non plus s’amuser dans les rues à cause des profondes heures de sommeil qui l’attaquaient constamment. Jusqu’au jour où elle décida que s’en était assez. Qu’elle ne raterait plus aucun moment de sa vie. Elle en était le maître après tout. Dans un excès de colère, la sociopathe avait pris tous ses médicaments pour les jeter à la poubelle. Promettant d’aller voir un psychologue dès que les choses n’iraient pas aux goûts de ses parents – principalement sa mère-. Ce qui arriva très souvent dans son adolescence soit dit en passant. Promesse qu’elle ne tenait plus depuis bien des années désormais. Ce n’était pas maintenant. Alors qu’elle avait vingt deux ans, qu’elle allait se faire avoir une nouvelle fois. Même si c’était soit disant, un anti douleur. Alex s’en foutait comme de sa première paire de chaussettes rouges. Sauf qu’elle n’avait jamais eu de chaussettes rouges. C’était pour dire. Parce qu’elle ne voulait pas être trop dans les limbes des ténèbres en sortant de la salle. Pour ne pas déambuler comme une folle dans les couloirs et perdre de la crédibilité. Parce que l’on ne savait jamais ce qui peut arriver d’un moment à l’autre. Les Momento possédaient désormais des rangs plus ou moins garnis et forts, d’après ce qu’elle avait pu en juger elle-même. Par conséquent, une attaque pourrait probablement se dérouler soudainement, au domaine même de l’Arcana Famiglia. En tant qu’espionne, ce n’était pas de son devoir de se battre. Mais elle savait le faire. Et elle voulait être en pleine positions de ses capacités physiques et mentales. Point à la ligne.

Ainsi, l’italienne avait clairement montré son mécontentement à la doctoresse. Non pas uniquement pour les médicaments. Mais principalement pour le refus de l’autre femme de lui fournir des drogues médicales. Alex n’avait pas réellement l’habitude que quelqu’un s’oppose fermement à ses décisions. Mais surtout à ses ordres. Parce que non, la jeune femme ne demandait pas des drogues. Elle les exigeait. Ce qu’il fallait connaître sur la numéro 7 et sa particularité à être sociopathes. C’est qu’elle n’accepte aucunement le refus. Le mot « non » ne devant pas faire parti du vocabulaire des individus avec lesquels elle s’entretenait. La poussant à s’énerver très rapidement. Ce fut pour cela que ses ongles s’enfoncèrent soudainement dans la paume de sa main encore valide. Ne surtout pas s’énerver. Il fallait qu’elle tente de comprendre ses motivations. Ce n’était pas vraiment très sociable de menacer une femme qui faisait tout simplement son travail de finir avec une plaie béante à la gorge. Ce n’était pas non plus très logique de la part de l’espionne de penser à ce genre de menace. Alors que justement, elle faisait tout son possible pour se maîtriser un  maximum. Penser à la normalité avant tout. Après tout, elle avait la chance d’avoir un physique rentrant dans la normalité – si l’on ne faisait pas attention à ses yeux vairons- contrairement à d’autres. Que son handicape ne frappait uniquement que son mental, mais pas au point de la rendre incapable de faire des gestes quotidiens. Comme tous les autres. Non. Tout au contraire, elle peut marcher. Courir. Parler et réfléchir seule. Sachant s’occuper de sa propre personne sans l’aide des autres. Alors, il fallait qu’elle garde au fond d’elle, la douleur de sa maladie. Personne ne pouvait savoir sans la connaître véritablement. Sans avoir lu son dossier ou avoir appris la nouvelle de sa propre bouche. A leurs risques et périls.

Mécaniquement, elle annonça la vérité à l’autre adulte dans la pièce. Attendant une réaction. Qui ne tarda pas à arriver. Ce qui laissa la surprise se dessiner sur les traits de la rousse. Non pas une mauvaise surprise. Tout au contraire. Une très bonne surprise. Les paroles n’étaient pas concentrées sur sa maladie mentale, ni  même sur les réactions violentes ou disproportionnées qu’elle pourrait facilement avoir. Non. Elle se contenta uniquement de lui annoncer que ce serait comme Alex l’avait choisi. Autrement dit, sans aucune drogue. Ce qui fit sourire l’espionne. Au moins, elle ne refusait pas son choix. C’était mieux pour elle. Bien que la jeune femme sache que la remise ou du moins guérison de son bras n’allait pas être de tout repos. Qu’il lui faudrait certainement quelques jours sans rien faire. Stop. Ne rien faire ? Ce n’était pas Alex et son côté hyperactive. Il lui fallait du mouvement. Des allers retours fatiguant entre les deux villes. Courir après des malfrats au sens Momento du terme. Faire de l’espionnage dangereux, penchée sur le bord d’une branche pour observer l’une des fenêtres ou pouvoir s’introduire dans un bureau. En somme, la demoiselle ne pouvait pas se contenter de s’asseoir sur une chaise ou sur un lit pour lire un bon livre. Il fallait qu’elle puisse dépenser le maximum d’énergie en une journée pour dormir correctement la nuit. Rajoutant en plus, qu’elle espérait que l’espionne s’en souvienne. Cette seule phrase fit se refermer son visage et durcir son regard. Oh oui, elle allait s’en souvenir, mais elle aussi si elle continuait à se moquer d’elle. C’était bon pour ses patients ce genre de paroles. Pas face à Alex Gabrieli.

Gardant difficilement sa réflexion pour elle-même, la demoiselle aux yeux vairons se contenta de soupirer doucement après cette annonce. Pas besoin de lui rappeler qu’elle n’avait pas fait le choix le plus simple. Dans un sens, si elle avait accepté de prendre des anti-douleur, il était certain, qu’elle n’aurait aucun reflexe dangereux qui pourrait coûter la vie, ou au mieux un membre au médecin. Son regarda balaya négligemment la petite pièce sans même ouvrir la bouche. Tout objet dangereux pourrait devenir une arme. Même la plus petite feuille de papier dans les mains de la jeune femme aux cheveux roux. Ainsi, lorsqu’elle se retrouva seule dans le cabinet, la membre de l’Arcana Famiglia versa le café froid dans la première plante verte qu’elle trouva en ayant une mine de dégoût. Le café faisait parti en général de son alimentation, mais pas froid. Ca c’était un délit passible de la peine de mort. Se retournant vers sa précédente place, elle attrapa l’anti douleur. Certes, il ne fallait pas gaspiller ce qui pourrait être utile à d’autre. Mais elle s’en fichait éperdument. Egoïstement, elle les balança au sol avant de les écraser avec l’un de ses talons et de les cacher sous un meuble. Au cas où la femme médecin serait capable de lui faire avaler de force.  Cette seule pensée dessina un rictus mauvais sur ses lèvres. Aurait-elle seulement eu le courage ? Pour terminer, elle poussa très loin d’elle les instruments contendants ou autres instruments chirurgicaux pour éviter la perte d’un œil. Tout cela avant de se rasseoir à sa place. Se demandant ce qui pouvait prendre autant de temps à la doctoresse.

L’attente ne fut plus très longue. Puisqu’elle vit apparaître de nouveau l’autre femme. Un air grave sur le visage qui n’échappa pas à la rousse. Alors, que c’était-il passé pendant le temps où elle-même s’affairait à détruire tout ce qu’elle ne voulait pas. Ainsi que de cacher loin de ses yeux ce qui pourrait lui permettre de faire un meurtre. Néanmoins, Alex ne pouvait pas rester silencieuse très longtemps. Ainsi, elle appuya son bras valide sur son genou pour poser son menton sur le revers de sa main. Un sourire qui se voulait désormais moqueur sur les lèvres. Cette femme l’amusait particulièrement. Alors, sans que l’autre n’ait le temps de s’y attendre, une question sortie soudainement de sa gorge.

« Est-ce que je vous fais peur mademoiselle la doctoresse ? »

Après tout, c’était ce que la jeune femme se demandait très souvent. Est-ce qu’elle faisait peur aux autres ? Physiquement, ce n’était pas le cas. Effectivement, la jeune femme ne faisait qu’un petit mètre soixante dix et assez fine malgré des muscles légèrement  dessinés suite à un entraînement. Ce qui voulait dire qu’elle ne pouvait pas faire peur en la voyant comme cela. N’ayant pas le charisme masculin. Non, c’était dès le moment où elle ouvrait la bouche ou que son regard se contentait de percer la carapace d’un autre individu. Que l’on pouvait commencer à se dire qu’il y avait un problème. Que quelque chose n’irait pas correctement. Encore plus, dès le moment où les menaces se mettaient à sortir de sa bouche. Attendant une réponse, elle écouta pourtant la longue tirade de l’autre femme sur ce qui allait se passer. Oh, ce n’était donc pas brisé ? Alors la jeune rousse pourrait le cacher plus facilement, malgré le fait qu’il était tout de même déboité. Ce qui voulait dire qu’il pourrait toujours se déboiter de nouveau ou la lancer pendant un long moment voire même lors des changements brutaux des saisons et de la chaleur. Cet homme allait véritablement lui payer une telle douleur. Surtout lorsque la doctoresse lui annonça de nouveau que la remise en place allait être douloureuse. La fille de boulanger serra légèrement les dents. Il faudrait qu’elle maitrise au maximum sa réaction et ses automatismes. Pourtant, elle fut presque soulagée d’entendre qu’elle allait lui montrer comment faire pour qu’elle puisse le faire elle-même en cas de nouvelle épaule démise. Cela pouvait lui être grandement utile. Pourtant, elle rajouta que l’épaule serait fragiliser. Shit alors. Se massant l’arrête du nez, elle hocha la tête de haut en bas pour signifier qu’elle avait compris de quoi il en retournait.

« Faites ce qu’il faut. Même s’il faut que cela m’arrache un hurlement. Je tenterais de me maîtriser au maximum. »

Au moins, la brune savait pertinemment qu’Alex pourrait devenir dangereuse. Prenant une bouffée d’air frais, elle tenta de canaliser toute la violence qui courait rapidement sous sa peau. Faisant bouillir son sang et lui donnant soudainement chaud. Il fallait se calmer. Ne pas la tuer. Ce n’était pas elle sa cible. L’image de celui qui avait réussi à la mettre dans cet état. Lui faisant violemment serrer le poing. Le sang coula lentement le long de ses doigts. Voilà, tout cela pour qu’elle s’énerve encore plus. Inspirer. Expirer. Fermant les yeux, elle fit le vide total dans son esprit. Puis se concentra de nouveau sur le visage de la femme médecin pendant que celle-ci l’inviter à la suivre. S’élançant à sa suite, Alex Cantara s’approcha d’elle et ne bougea plus pendant toute la durée de la démonstration. Si elle avait bien compris, il faudrait déjà qu’elle bouge son bras pour le placer contre le mur. Oh oui, elle avait bien compris. Merde alors, beaucoup plus facile à montrer ou du moins penser qu’à faire. Le bouger ne serait-ce que légèrement pendant que son autre bras faisait tout le reste, relevait déjà de la torture physique. Alors s’appuyer dessus lui donnait envie de partir en courant et d’attendre qu’il se remette tout seul. Sauf qu’il ne pourrait jamais le faire sans une aide extérieure et cela la rendrait handicapée pendant bien trop longtemps. Voire même à vie. Ce n’était pas concevable. La jeune femme n’avait rien contre les malades physiques mais elle ne pouvait concevoir de perdre un bras pour le reste de sa vie.

Lorsque la doctoresse se releva, la numéro 7 comprit rapidement que c’était son tour. Soupirant, elle se mit face au mur. L’instant d’après se passa en plusieurs lentes tentatives. La première se solda par un échec. A peine tenta t-elle de lever son bras, qu’elle le serra soudainement avec l’autre. Une douleur l’ayant soudainement traversé. Merde, qu’est ce que ça faisait mal. Très mal. La deuxième ne fut pas plus fructueuse. Ce ne fut qu’à partir de la troisième fois qu’elle réussi. Le levant et le posant très rapidement contre le morceau de mur. Néanmoins, celui-ci trembla très rapidement. La rousse sera les dents et tourna la tête vers la femme médecin pour lui intimer de se dépêcher. Fermant les yeux, l’espionne s’efforça d’avoir uniquement des pensées positives pour ne pas lâcher et oublier la douleur. Se pinçant alors la lèvre inférieure. Voilà. Ca allait soudainement beaucoup mieux. Un frisson la parcouru lorsqu’elle sentit la main de la doctoresse de placer sur son épaule. Elle ne su dire si c’était de douleur ou simplement parce que quelqu’un la touchait sans qu’elle n’ait donné son accord. Mettant de côtés ses habitudes. Elle se concentra sur un point face à elle en attendant le moment fatidique. Elle entendit une voix non loin de son oreille. Un décompte. Mentalement elle fit le même. Un. Sa prise se raffermit sur le mur. Deux. Elle ferma les yeux. Trois.

Crac.

Un cri déchira dans l’air. Résonnant certainement dans tout le manoir. Inconsciemment, les gestes de la jeune femme furent rapides et habituels. Son bras blessé quitta soudainement le mur et elle se retourna. Alex eu tout juste le temps de reprendre ses esprits et d’arrêter le geste de son bras valide. Mais principalement de sa main qui se figea pratiquement autours de la gorge de la femme médecin. Ses ongles à quelques millimètres. Prêts à s’enfoncer dedans et à l’étrangler. La mèche devant ses yeux avaient bougés sur le coup du mouvement. Dévoilant un œil vert regorgeant de violence à l’instar de son œil bleu. Une fine goutte de sueur coula le long de sa mâchoire.  L’espionne avait failli assassiner ou du moins tenter, celle qui venait de l’aider à s’en sortir et arrêter de mettre sa vie en danger. Une demi seconde de plus et dans sa folie, elle l’aurait étouffé sans remord. Etant plus difficile de la ramener à la raison, lorsque cette dernière était dans l’action qu’avant que l’engrenage se mette en route. Sa respiration était saccadée. Se redressant et reculant un peu, la jeune rousse pris une grande respiration. Un unique mot quitta sa gorge pour se perdre. D’une toute petite voix.

« Merci. »

Soupirant une nouvelle fois, elle attrapa de sa main droite une chaise. La retourna et se posa dessus sans utiliser son bras de nouveau en place. Il était engourdi. Lui faisait mal. Passant sa main sur son front, elle repoussa quelques mèches qui avaient pris place sans son approbation. Pliant les jambes, Alex fixa quelques secondes un point inconnu non loin du visage de la doctoresse et reprit ses esprits. Une pensée traversa soudainement son esprit. Lui avait-elle déjà demandait son prénom ? Non. C’était bête. Elle était potentiellement un bon médecin – selon les critères très sélectifs de la jeune femme- et donc, pourrait être recommandée. Sauf, que sans prénom, ce serait bien bête.

« Vous ais-je déjà demander votre prénom, je n’en ai pas le souvenir ? »

Oui, Alex Gabrieli, n’eut même pas la présence d’esprit de s’excuser pour la peur qu’elle avait du lui fournir. La mort ou du moins toute sa vie qui avait du défiler devant ses yeux. Si seulement elle avait eu le temps d’y penser. Non. Ce n’était pas sa priorité. Il fallait qu’elle puisse mettre un prénom sur le visage de celle qui lui avait déjà rendu deux services. Au risque de sa propre vie. Même si le deuxième ne le paraissait pas comme cela. L’accident avait été manqué de très peu. Détournant son regard vers l’unique fenêtre, l’italienne se dit soudainement qu’il faisait plutôt bon. Ce n’était pas si dramatique d’avoir peur sous le soleil. Ca changeait de  la pluie et des éclairs que l’on voyait très souvent dans les livres ou photos. Son œil bleu fixa de nouveau la doctoresse. Elle n’allait quand même pas lui claquer entre les doigts ?
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Réquisitionnée une fois de plus. [ PV Luccia]

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