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La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli]

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Chealsey Hawkwood - Sole
Il Sole
Chealsey Hawkwood - Sole
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Prénom & Nom: Chealsey Hawkwood
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MessageSujet: La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] EmptyDim 22 Juin - 16:07

Le jeune homme repliait la feuille soigneusement, la rangeant dans un tiroir de son atelier. C’était là la dernière lettre d’une correspondance qui avait commencé il y avait presque trois semaines. Cela n’avait rien de romantique ou d’inédit contrairement à ce que cette forme aurait pu laisser à supposer. Chacune des lettre reçues avaient étés signées du nom d’Alex C. Gabrieli. Tout cela dans un cadre purement professionnel. Après tout, mieux valait en règle générale pas s’attendre à ce que Chealsey puisse entretenir une relation enflammée avec qui que ce soit et ce même sur du papier. Ce cas n’était pas des plus incroyables. C’était une situation qui arrivait de temps à autre et qui permettait à l’anglais d’arrondir ses fins de mois. Car même si en tant que luthier, le blond pouvait difficilement prétendre à enseigner l’usage de la totalité des instruments qu’il vendait et réparait, il pouvait ceci-dit éduquer au maniement du violon qu’il connaissait si bien et depuis si longtemps. Les débuts étant quelque chose de généralement très éprouvant pour les oreilles, peu d’enseignement de qualité pour cet instrument était accessible aux débutants que ce soit par manque de place ou par manque de moyen. Même si Chealsey n’appréciait pas particulièrement ce que relevait de la torture auditive, il parvenait difficilement à refuser de procurer cet enseignement.

Après tout, lui-même avait dû commencer un jour ou l’autre et ce même si ce jour-ci était trop lointain pour promettre un début de souvenir précis. Même si le jeune homme avait eu l’opportunité d’avoir un professeur, ses débuts avaient étés auprès de sa mère et il ne pouvait alors qu’imaginer la patiente qui lui avait été nécessaire de par l’expérience qu’il avait tiré lors de ses débuts dans l’enseignement de plus jeunes. Ainsi, il ne pouvait pas refuser, c’en était presque devenu instinctif ou d’avantage, c’aurait été faire honte à sa mère que d’être incapable d’afficher une générosité semblable à la sienne. Ceci dit, dans ses lettres, l’anglais avait tenu à préciser deux éléments auprès de sa nouvelle cliente. La première étant que les cours ayant étés choisis à des heures d’ouverture, ils auraient lieu dans la boutique et la seconde étant que généralement le violon était enseigné dès le plus jeune âge pour une maîtrise bien meilleure à l’âge adulte. Ainsi, il était bien plus dur d’en jouer sans en avoir reçu les bases plus jeunes. Cependant, avec un bon travail régulier et de la volonté, cela restait jouable.

Le luthier sortit de l’atelier pour aller dans la boutique où il déverrouilla la porte tournant le panneau indiquant que la boutique était ouverte. Bon, il ne fallait pas non plus rêver et s’attendre à une marée de clients tous aussi dépensiers et passionnés de musique les uns que les autres. Si le jeune homme parvenait à réparer deux instruments dans la semaine et en vendre un toutes les deux semaines, c’était déjà un bon score. Bien sûr, l’anglais était un peu plus ambitieux que cela mais d’un autre côté, un peu de calme ne lui faisait pas tant de mal que cela. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à attendre patiemment en jouant les pots de fleur qu’une première personne passe la porte. Que ce soit un curieux découvrant et évoquant la nostalgie de ce qu’était avant cette boutique. Ce que Chealsey se devait d’acquiescer sans prendre en compte le fait que si toutes ses nostalgies étaient fondées, la boutique précédente aurait été une boulangerie, pâtisserie, ferraillerie, bric à braque, d’occasion portuaire vendant des vêtements de temps à autres. Accepter tout cela faisait bien partit du métier et ce n’était là certainement au final qu’une journée de plus.

Le blond ne regardait plus même la porte, c’était devenu un symbole de venue à la fois trop évident et trop trompeur. Il valait mieux regarder la petite clochette discrète suspendue au-dessus. Quelques fois les ombres de la rue s’emballaient en défilant sur la fériale dorée. C’était un Hobby à part entière qui rendait bien plus excitant le moment ou soudain l’ombre se figeait devant et finalement, la cloche se relevait malicieusement tintant de son son si particulier. Oui, exactement, comme là à l’instant.
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Alex C. Gabrieli
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Prénom & Nom: Alex Cantara Gabrieli
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MessageSujet: Re: La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] EmptyJeu 10 Juil - 22:33

Alex Gabrieli était particulièrement bien mais surtout de bonne humeur en se levant. Ce qui, normalement devrait faire fuir la plupart des locataires de son appartement dans la Ville Sombre. Jamais, oh grand jamais, la locataire aux cheveux roux du troisième étage n’était de bonne humour. Ou du moins semblait l’être. En même temps, pour la plupart des autres locataires, ce n’était qu’une gamine qui endossait le rôle de policière à l’uniforme blanc. Qui, avec un tel travail dans Tradimento pouvait être de bonne humeur ? Après tout, quel âge avait-elle véritablement ? Pourquoi avait-elle pris un tel travail ? Personne n’osait lui poser ce genre de question. Peut-être parce qu’il s’agissait de Tradimento dans un sens et que personne ne s’intéressait à autrui. Seule sa propre personne comptait et rien de plus. De surcroît, comment s’intéresser à une étrangère capable de s’énerver et d’utiliser l’arme attachée à sa ceinture pour se faire comprendre. Théoriquement, l’espionne se levait toujours du mauvais pied et ce, que ce soit dans une ville ou autre. Parce qu’elle n’était véritablement pas du matin et qu’il fallait mieux ne pas se trouver dans ses jambes les heures suivant son réveil. En fait, il fallait mieux ne jamais être dans ses jambes. Question d’intégrité physique. Passant devant le grand miroir sur pied de sa petite chambre, la jeune femme s’observa quelques minutes. Ses cheveux beaucoup trop longs étaient particulièrement emmêlés, ce qui traduisait une bonne nuit de sommeil. Tout comme la marque de son oreiller sur sa joue. En même temps, avec une garde longue à ne pas en finir, il était normal que la sociopathe ait dormi profondément. Baissant les yeux, elle remarqua tout de même que le large hématome sur son épaule droite. Ah oui, elle se souvenait avoir pris un assez méchant coup quelques jours auparavant. Dit dont, l’idiot qui lui avait fait ça avait dû frapper vraiment fort. Néanmoins, la fille de boulanger ne se souvenait pas avoir eu particulièrement mal sur le moment. Etrange qu’elle ait encore une telle marque. Levant et baissant son bras deux- trois fois, Alex affirma qu’il n’y avait aucune douleur particulière, donc ce gros bleu n’avait pas lieu d’être. La jeune femme passa la main dans sa crinière flamboyante en soupirant. Sa mère lui ferait certainement encore une leçon de morale longue de deux heures pour lui expliquer que ce n’était vraiment pas une situation décente pour une femme comme elle que de se battre toute la journée. Mensonge. Elle ne se battait pas tout le temps. Enfin, presque pas. Mais, elle n’était décidemment pas faite pour être une femme au foyer ou encore vendeuse dans le commerce familiale comme l’aurait voulu ses parents. Ca, c’était sûr et certain. Mise à part, cette dérangeante marque violacée, il n’y avait aucune autre marque. Tout était correctement en place et dans un bon état. Parfait. Avec de la chance, sa mère serait bien trop occupée à la nourrir pour penser à regarder son épaule et cela pourrait passer crème. Parce que oui, il faisait véritablement bien trop chaud pour porter des vêtements trop longs. Et la jeune femme était en congé des deux côtés. Il fallait donc en profiter.

Si une personne quelconque lui avait demandé pourquoi elle n’était pas d’humeur massacrante, la jeune demoiselle n’aurait même pas pris la peine de répondre. Parce que ses affaires ne regardaient personne selon elle. Néanmoins, il fallait savoir que c’était du fait des congés qu’elle avait réussi à obtenir autant du côté de l’Arcana Famiglia que des Momento. Certes, les premières lui avaient été données parce que son patron avait compris qu’elle avait besoin de repos et qu’un autre espion pourrait la remplacer quelques jours. Bien évidemment, comme ci les Momento étaient assez débiles pour ne pas se rendre compte de sa disparition. De plus , l’explication des vacances données par leurs ennemis n’allaient certainement pas les convaincre. Il fallait donc qu’Alex trouve une bonne excuse pour pouvoir s’éclipser du clan du fou d’Elysion et convaincante de préférence. Au début, l’espionne avait pensé à se casser quelque chose ou une blessure aggravée, mais les cicatrices ou autre douleur durant plus de dix secondes ne lui plaisaient pas trop. Du moins, lorsque c’était sur son propre corps. Les solutions se trouvaient être particulièrement restreinte. Jusqu’à ce qu’une mini crise interne n’éclate au sein même de l’organisation des Momento. Un vol apparemment.  Des documents importants relatant des identités et des pouvoirs de nombreux possesseurs d’Arcane. Si cette situation avait pu au premier lieu paraître miraculeuse. Ce n’était pas du tout le cas. Bien au contraire. Alex Cantara était même particulièrement fière de sa trouvaille. Il avait fallu discuter longuement avec un garde plus haut gradé, accepter quelques cafés et même fleureter pour installer un climat de confiance et grappiller des informations. C’était pour dire qu’il lui avait fallu faire preuve d’une patience qui lui était inconnue parce qu’il était loin d’être loquace l’animal. Puis refaire les plans des différents horaires de garde et le changement de ronde. Voler les clefs de la pièce grâce à un flirt innocent. Attendre le bon moment, prendre le dossier, faire le plus de bruits possibles avant de s’enfuir et d’attendre le premier garde arriver. Il suffisait par la suite de les voir s’accuser entre eux et de chercher des responsables. L’un des Arcanes responsables avait fini par affirmer que tous les gardes, policiers, et autorités en fonction au moment du vol étaient congédiés jusqu’à nouvel ordre. Voilà, se fut compliqué, mais la numéro sept des bâtons avait obtenu ce qu’elle désirait. Des vacances.

Depuis, elle avait déserté les bars – évitant ainsi les mauvaises rencontres-, les rues de la ville, son uniforme blanc qui était soigneusement rangé dans son armoire. Préparant le noir, signe de son appartenance à la famille de la Ville Soleil dans son sac ainsi que beaucoup de vêtements et les clefs de son appartement de l’autre côté de la frontière. Ah, ce dernier devait être dans un état pitoyable. En même temps, ce n’était pas tant de sa faute, mais les allers-retours entre Regalo et Tradimento n’étaient pas particulièrement faciles et encore moins réguliers. De plus, la rouquine n’avait véritablement pas l’argent pour se payer une femme de ménage. Dépenses inutiles. Oh, bien évidemment, l’espionne n’oublia pas de ranger le dossier qu’elle avait réussi à obtenir. En même temps, elle était plutôt fière après trois mois de préparation. Ce serait plutôt gratifiant que de le secouer devant cet emmerdeur profond de Jolly la Luna. Cette sale bête un peu trop sûre d’elle soit dit en passant. Un regard sur la grande horloge du salon lui indiqua qu’il était largement l’heure de partir. Le chemin n’était pas particulièrement long jusque Regalo, mais il fallait partir rapidement pour pouvoir honorer un rendez-vous pris il y avait quelques mois. Alex décida alors de se changer. Enfiler finalement une robe – au diable les remarques sur l’hématome à l’épaule- une paire de talons et attacha ses longs cheveux en un chignon dont quelques mèches tombaient sur sa nuque. Le temps était clément et elle pouvait parfaitement se permettre de ne pas être couverte comme en hiver. Sa peau criait qu’elle avait désespérément besoin de soleil. Fermant les dernières fenêtres et volets, la jeune femme tourna enfin la clef de la porte d’entrée. Normalement, il ne devrait pas y avoir de vols, mais il fallait toujours être prudent. Surtout dans cette ville.

Le trajet ne fut pas particulièrement compliqué. Au début si, parce qu’elle avait dû marcher un long moment pour s’éloigner de la ville avant de trouver quelqu’un natif et vivant encore à Arte pour l’emmener jusque Regalo. Levant ses yeux vairons au ciel, la jeune demoiselle profita un peu du soleil tout en prenant une bouffée d’air pur. Ses talons raisonnèrent sur les nombreux pavés de la Ville Soleil pendant que la rousse perdait son temps à se balader. Théoriquement, Alex aurait dû aller chez elle déposer ses affaires, faire un tour à la boulangerie pour manger quelque chose. Parler un long moment avec son frère de son voyage sur ses terres natives et apprendre le japonais un peu plus . Bien que le temps était tellement long entre chaque visite qu’elle oubliait la moitié des choses qu’il avait pris du temps à lui apprendre. Enfin ce n’était pas véritablement difficile. Les sociopathes étaient connus par les occidentaux pour être très intelligents et apprendre vite. L’espionne n’échappait pas à la règle, bien au contraire. Certes, elle n’était pas souvent intéressée par quelque chose, mais lorsque le cas contraire se présentait, il fallait mieux en profiter avant qu’elle ne vienne à changer d’avis. C’était ainsi qu’elle avait pris sa décision en discutant avec l’un de ses collègues des bâtons un jour. Alex avait toujours adoré la musique et même si elle avait appris à jouer du piano pendant son enfance, son instrument de prédilection restait le violon. Sauf qu’elle avait dû faire un choix et n’avait jamais pu pratiquer de cet instrument.

Jusqu’à aujourd’hui.

Son collègue lui avait racontait qu’un jeune homme avait ouvert une boutique en ville et vendait toute sorte d’instruments à corde, dont le violon. Au début, Alex n’y prêta pas véritablement attention, ne trouvant aucun intérêt à dépenser son argent dans un objet dont elle ne se saurait se servir. Pourtant, son esprit n’était pas décidé à la laisser tranquille et elle se trouvait tout de même particulièrement curieuse. Le fait est, qu’avec son travail, la combattante n’avait pas le temps de se déplacer en personne jusqu’à ce nouveau magasin. Néanmoins, elle se promit de trouver le temps lorsque ses propres parents vinrent à lui en parler. Pour eux, c’était en quelque sorte une aubaine et permettrait de sortir leur fille du milieu dangereux dans lequel elle évoluait chaque jour. Ne pouvant toujours pas se déplacer, Alex Gabrieli avait fini par prendre contacte par lettre en se présentant plus ou moins tout d’abord et en donnant la raison de sa conversation épistolaire. Clair et concis. Après tout, elle n’avait aucunement de temps à perdre dans une discussion inutile et longue à ne pas en finir. Après quelques échanges, la jeune femme et le propriétaire du magasin avaient réussis à se mettre d’accord sur une date, pour ce qui semblerait être un premier cours de violon. La date butoir était donc arrivée et Alex était déjà en retard. Pourtant, elle ne pressa pas le pas, se permettant même d’acheter de quoi manger avant de se diriger vers l’adresse du magasin. Heureusement pour elle, le sens de l’orientation et la mémoire ne lui faisaient pas encore défauts.

Ses pas ralentir alors qu’elle vit apparaître devant ses yeux vairons la devanture du magasin. Un bref regard sur sa montre lui apprit qu’elle avait dix minutes de retard. Oh, ce n’était rien de grave alors, elle était capable de faire bien pire et la réaction de son professeur désigné ne lui faisait ni chaud ni froid, bien au contraire. S’avançant jusqu’à la vitrine, la demoiselle s’arrêta de nouveau pour observer les nombreux instruments. C’était magnifique. Il fallait un grand talent pour réussir à fabriquer ou bien simplement entretenir ce genre d’objet et inconsciemment, la jeune femme aux cheveux de feu se mit à imaginer à quoi pouvait ressembler le propriétaire. Certainement un homme âgé, plus petit que son mètre soixante dix à elle, les cheveux grisonnants, peut-être même plus aucun cheveux. Une moustache blanche, très bien entretenu et des vêtements très classes. Du genre calme et avec beaucoup de patience. Le genre d’homme que le temps a façonné à son image. Patiemment et lentement au fur et à mesure des années.  Se remettant droite pour observer son reflet dans la vitrine, la numéro sept des bâtons recoiffa correctement son chignon en prenant soin de laisser tomber quelques mèches et réajusta sa robe blanche. Bon, il était temps d’y aller.

Le bruit de ses talons raisonna une nouvelle fois dans la petite rue alors qu’elle franchisait l’entrée du magasin. Faisant tinter la petite clochette en haut de la porte pendant que son regard se porta directement dessus. Ah, la jeune femme avait toujours trouvé ce genre de mécanisme complètement idiot. Comme ci le propriétaire ou l’un de ses employés ne se trouvait pas dans la boutique et qu’il fallait lui faire comprendre qu’un potentiel client était entré. Ou alors, ce n’était peut-être qu’une excuse pour dire qu’elle détestait tout simplement cette horrible clochette. La faute à la boulangerie. Combien de fois avait-elle déjà entendu ce bruit insoutenable ? Certainement des millions de fois et cela l’énervait tout particulièrement. Soupirant une première fois en maudissant cet objet bruyant, la demoiselle referma la porte tout en balayant la pièce du regard. Bon, où était le propriétaire petit et chauve ? Seul un jeune homme aux cheveux blonds et des yeux bleus. Très beaux yeux bleus était présent. Comme à son habitude, la demoiselle aux cheveux roux détailla la personne sans ouvrir la bouche. D’un premier point de vue, il devait être aussi vieux qu’elle et apparemment plus grand. En enfer le petit vieux bedonnant, c’était plutôt un très charmant jeune homme qui allait lui servir de professeur.  Si c’était bien lui le propriétaire. Ce qui semblait être le cas, puisqu’ils semblaient être les seules âmes vivantes de la boutique et Alex n’entendait aucun bruit venant de l’arrière boutique. Déduisant qu’il était propriétaire. Ah, il devait être talentueux pour ouvrir un commerce si jeune. Réduisant la distance entre eux, Alex Cantara Gabrieli sorti du sac de voyage qu’elle portait à bout de bras un petit papier. Une lettre, qu’elle déplia avant de le tendre à son vis-à-vis . Yeux dans les yeux. Avant de prendre la parole.

« Je suis Alex Cantara Gabrieli et je viens pour le cours qui a été précédemment convenu.. .Monsieur Hawkwood je présume ? »

Il ne fallait pas s’attendre à plus de politesse de la part de l’espionne qui ne pensa pas une seconde à se débarrasser de son sac et du document important qu’il contenait en plus de son uniforme la rattachant directement à l’Arcana Famiglia ainsi que son arme bien évidemment. En y repensant bien, la jeune femme remarqua qu’elle avait buté sur le nom du jeune homme – si c’était bien le sien-. Chose qui n’arrivait que très rarement pour des noms de familles italiens. Alors, la question lui brula les lèvres et comme, la patience n’était pas particulièrement son fort et qu’il fallait mieux dire les choses avant qu’elles ne deviennent une obsession. La jeune femme pris la parole pour la deuxième fois sans même attendre une réponse de la part du jeune homme.

« Seriez-vous étranger ? Ce nom de famille n’a pas du tout une sonorité italienne. »

Voilà, la chose était dite et ne serait plus à dire. Ses yeux se posèrent de nouveau sur l’homme en espérant qu’il ne lui ferait pas perdre son temps et encore moins son argent en lui donnant des cours très peu intéressant. Parce que oui, il fallait mieux qu’il rende ce dernier vraiment attractif pour que la fille de boulanger ne songe à en prendre un deuxième. Parce que oui, elle avait beau aimer le violon, un cours ennuyeux restait un cours ennuyeux à ses yeux. Une question de caractère et de se sentir obligé de bouger en permanence certainement. Sa main libre vint repoussa la longue mèche qui cachait habituellement son œil vert derrière son oreille avant de se placer sur sa hanche. Allons dont, allait-elle encore attendre longtemps ? Après tout, le temps, c’est de l’argent.
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Chealsey Hawkwood - Sole
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MessageSujet: Re: La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] EmptyMar 15 Juil - 4:49

Il n’y avait généralement pas grand intérêt à tenter de reconnaître les ombres dans le métal doré. Après tout, quels éléments pouvaient distinguer des formes elles mêmes difformes dans un minuscule objet à huit mètres de là. Il n’y avait pas vraiment de réponses imprévisible à cela mais une clochette rectangulaire était bien moins esthétique si elle n’était pas au cou d’une vache. Non définitivement, ces ne ferait pas l’affaire, celle-ci était bien et ce n’était pas pour deviner une réponse qui s’annonçait un quart de secondes après que le jeune homme allait changer ce détail lorsque baisser les yeux est bien plus rapide que d’engager la réflexion du qui est-ce lorsque tenir une boutique signifie recevoir des inconnus comme des habitués par centaines tout au long de l’année. Le commerçant diminua donc son angle de vision en un battement de paupière découvrant un visage qu’il n’avait pas encore aperçu dans sa boutique. Ca oui il avait de quoi en être certain car non seulement sa mémoire était agréablement fournie mais il y avait des détails comme ceux-ci chez certains individus qui marquaient particulièrement. On dit souvent que juger d’après les apparences est mal venue ou encore qu’il ne faut pas se fier à une première rencontre. Chealsey est cependant la preuve concrète que tout cela peut-être fait sans grands problèmes et vous tous allez faire croire que le monde est beau et chantant quand vous rencontrez une nouvelle personne. Sauf pour ceux aillant d’avantages tendance à idéaliser.

Dans un jugement signé dernière génération Hawkwood, le physique avait bel et bien une importance quitte à défier quiconque d’en douter. Ce fameux détail qui attira l’attention du jeune homme et déclencha cette situation analytique fut donc la chevelure ornant le nouveau visage. Il y avait bien peu de têtes rousses à Regalo ou du moins en comparaison de l’Angleterre. Oui, c’était une chose remarquable et identifiable à une échelle globale. Il y avait bien moins de roux au fur et à mesure que l’on descendait au sud. Ils suivaient la pluie, le froid, le mauvais temps en général. Par ailleurs, le taux d’ensoleillement de Regalo était tout à fait honorable. Donc non, il n’avait étrangement pas encore accueillis de roux dans sa boutique c’était donc la première. Non, il n’était tout de même pas question de donner un trophée pour cela. Cependant, l’anglais n’était pas aussi extrême que cela, il comprenait tout à fait qu’il y ait des choses que l’on ne choisissait pas et qui vous suivaient dès la naissance. Après tous étaient victimes à leur façon du sors. Il y avait au même titre des crétins ne pouvant simplement pas vivre autrement et un peu de compassion ne pouvait pas faire de mal. Qu’elle lui rappelles ce pays qu’il n’appréciait particulièrement pas par un simple détail physique ne la mettait en rien en cause. Ils ne se connaissaient pas, elle ne pouvait pas savoir. (il partait particulièrement loin dans cette analyse à croire qu’il avait décidément du temps à tuer.) Cependant, ceci n’excusait pas tout et il y avait clairement des choses peu communes avec cette femme qui la plaçaient assez difficilement dans la corbeille des clients. Il avait déjà eu trop d’originaux parmi eux pour ce mois-ci.

Pour ce qui était du reste à première vu, il n’y avait rien de bien particulier. A vue de nez et supprimant ses talons elle devait faire cinq centimètres de moins que lui, se trouver dans une tranche d’âge plus ou moins équivalente. Elle portait une robe, rien de bien excentrique. Les cheveux en chignon ? Manipulation assez fréquente chez les femmes en général ayant passé la puberté. Il était fourrant pour une femme de cet âge d’avoir des cheveux longs. Certains allaient parfois jusqu’à dire que les cheveux étaient la fierté d’une femme ou encore son âme. Pour ne pas les laisser constamment identique, l’instinct assez répandu de coquetterie rendait la stylisation de cette masse indispensable ce qui pouvait parfaitement expliquer le chignon qui n’avait pas eu droit à la perfection qu’il aurait mérité dans un élan mystérieux d’originalité. Ah ça, l’originalité, la quête de perfection entreprise par Chealsey lui avait apprise à se méfier de cette pseudo valeur indépendante. A ses yeux et avec le temps c’était simplement devenu une excuse plate à la médiocrité. Donc oui, cette mèche qui dépassait, c’était gênant. Soit on faisait un chignon, soit on en faisait pas. Certainement tout du long ou cette personnalité foulerait le plancher de cette pièce il ne parviendrait à s’en détacher. Malgré tout tout cela était sans compter sur un nouveau détail particulièrement visible mais auprès duquel son esprit aurait potentiellement volontairement fait impasse afin de ne pas aggraver la situation.

Le problème qu’il aurait préféré ne pas voir mais qu’il était mieux de ne pas ignorer pour la suite des opérations était la marque violacée située sur l’épaule droite de la jeune femme. Bon certes, ce n’était qu’un bleu mais QUEL BLEU. Le blond ne pouvait s’empêcher d’éprouver un peu d’admiration face à la marque qui semblait prendre tant de place. Il s’était bien sur déjà fait mal et ce n’était pas sa première confrontation avec ce genre d’égratignure mais à moins que la peau de l’arrivante eut marqué particulièrement bien, le coups avait dû être violent et disons que l’emplacement était difficilement celui d’une blessure subite lors de la sortie de la messe dans des talons un peu trop haut. Pire que tout, il n’y avait aucune, absolument aucune intention de cacher la marque. Elle portait une robe. Donc elle aurait pu porter un châle ou n’importe quelle autre surface en tissus dissimulant un tantinet ce qui brisait la théorie de « l’originale ». Elle aurait même pu tout simplement avoir des manches longues, choisir une autre robe. Tous auraient été contents. La base même de la courtoisie était après tout de garder ses problèmes pour soit. Cela pouvait paraître révoltant mais la dernière chose dont l’anglais avait besoin était bien une femme battue par son mari. Ce n’était clairement pas son problème qui plus est, il n’y avait pas grand chose qu’il aurait pu faire face à cela. Mais ce n’était pas la théorie qui primait. L’autre était bien plus dangereuse et inconvenante.

Cette théorie, c’était celle de l’enfant adulte. De la maladresse et de la maturité dévorée gagnant certains jeune gens. Certes le luthier était encore jeune mais il était conscient d’avoir passé l’âge et qu’il devait bien évidemment se comporter comme un adulte. De toute façon, pour lui qui n’avait pas vraiment eu l’occasion de se comporter en enfant, c’était une chose facile. Le enfants adultes selon Chealsey avaient toutes les caractéristiques physiques de l’adulte tel que l’apparence mais celle-ci ainsi que le comportement étaient tous deux influencés par ces enfantillages. Cette donnée changeait du tout au tout l’interprétation que le jeune homme avait effectuée jusque là. La marque liée à la structure corporelle générale devenait une conséquence d’un jeu un peu trop imprudent, les cheveux quant à eux faisaient penser à une personne qui aurait tenté d’imiter sa mère ou se serait coiffé pour la première fois car on l’aurait harcelé à le faire. Bien sur, ne tiendrais pas à entretenir la coupe qui eut put être tout à fait correcte au commencement. Il devenait alors jusqu’à surprenant que la robe soit immaculée et non tachée de boue. Cela laissait par ailleurs peut-être un espoir que ce cas ne soit pas désespéré. L’analyse physique avait été assez loin pour le moment, elle pourrait varier s’il avait l’occasion de poursuivre l’analyse au cours d’une conversation ce qu’il ne souhaitait pas non plus particulièrement provoquer. Après tout, très certainement après s’être rendu compte que rien ne l’intéresserait ici, elle tournerait des talons pour visiter un autre lieu. Malgré cette analyse globalement plutôt négative en vue des critères de bases d’appréciation du blond dans lesquels rentraient très peu si ce n’est aucune personne, il restaient quelques détails positifs devant lesquels l’anglais fermait les yeux face à son obsession des négatifs. Il y avait par exemple ce visage tout à fait particulier et non dénué d’une certaine splendeur et à nouveau cette structure corporelle ne cherchant en apparence pas les excès comme beaucoup d’autres femmes voudraient des jambes minces, une taille de guêpe, ainsi qu’une poitrine trop grosses pour que le reste du corps limité face à ce qu’il aurait dû être pourrait supporter.

Soudain, lorsque son pas se dirigea vers lui vint le doute atroce. Oui, pendant tout ce temps où il effectuait cette nouvelle analyse inutile il était passé loin d’une probabilité. Il s’était trop échauffé et si cette femme en question était vouée à demander plus qu’un renseignement. Alors qu’elle franchissait la boutique, il tourna la tête à sa droite vers la pendule. Le temps était passé vite et son cours aurait dû démarrer il y avait dix minutes de cela. Pour le peu de clients qu’il avait, c’était à difficilement une coïncidence. Pourtant l’écart entre le lettre et ses premières impression faisait comme une trace de moisissure sur un plat qui aurait du être succulent ou d’avantages que l’on vous aurait promis succulent. Lorsqu’elle sortit du sac la lettre les craintes du luthier furent confirmées. Derrière son sourire accueillant de commerçant il maudit un instant cette vie trompeuse. Il aurait dû s’en douter malgré tout. C’était bien trop beau pour être vrai. Il avait hérité jusque là des enfants, que ça change aurait été quelque chose de bien. Hors, Chealsey n’était pas chanceux, ne l’avait jamais été et ne le serait probablement jamais. Mais de là à ce qu’une adulte-enfant capable de soupirer en entrant dans la boutique puisse être cette même personne. Le jeune homme ouvrit sa propre lettre comme espérant découvrir une erreur. Lorsque son dernier espoir fût à l’eau et qu’il replia le papier avant de le poser sur le comptoir, le blond se fixa une excuse pour sa mauvaise interprétation. Désormais, il n’allait pas oublier de lier clair et concis à blaser mais honnêtement, disposer d’une élève qui irait jusqu’à soupirer avant un cours alors qu’on lui aurait quasiment promis l’inverse extrême ? L’avantage avec les adultes était qu’ils étaient ceux dont venais le choix de l’apprentissage ou du moins dans ce cas ci c’était le cas. Alors la question qui démangeait son esprit cynique était bien, pourquoi choisir un apprentissage demandant autant d’efforts que celui-ci lorsque vous n’en avez pas vraiment envie ?

La bonne impression que la jeune femme aurait pu produire en le regardant dans les yeux au moment de fournir la lettre passait à la trape. Ca n’avait fou simplement plus aucun sens elle avait apparemment la décence et l’éducation d’effectuer des démarches bien élevée telles que regarder dans le yeux au moment d’un échange ou se présenter de son nom complet mais ne faisait paraître cette éducation qu’en partie ? Comment marchait son cerveau, une usine de triage ou les idées et les réflexes étaient distribués de façon aléatoire jusqu’à fournir un fouillis improbable sans aucune identification possible. C’était cette même impression que lui donnèrent les yeux vairons de la fameuse Alex. Les yeux d’une femme qui aurait été incapable de décider entre le bleu et le vert et donc aurait choisis les deux sur un coups de tête. Lorsqu’elle ne lui laissa pas le temps de répondre, elle n’améliora pas grandement son cas. Voilà qu’elle recommençait. Ne pouvait-elle pas choisir entre être purement et simplement désagréable et faire preuve de manières ? Ne pouvait-elle pas attacher pleinement ses cheveux ? Accorder ses yeux ? Quelle était cette manie insupportable de faire tout à moitié. A son habitude, Chealsey aurait simplement subit le cours ne pouvant pas enseigner à une lettre. Il aurait probablement fait le cours comme il l’aurait fait auprès d’un enfant, comme à son habitude mais là il n’en avait clairement pas envie et ce quitte à perdre une cliente. Elle était impatiente ? Nouveau trait relatif aux enfants elle allait devoir se décider, être claire, concise et surtout combler ces attentes. Il n’y avait déjà rien de plus désagréable que d’enseigner à des personnes n’en ayant pas vraiment la volonté. Les enfants étaient souvent dans ce cas mais avec le temps, certains parvenaient à trouver dans la musique quelque chose permettant d’aller bien plus loin qu’un simple hobby. Pour une adulte, la volonté et la patiente, il allait l’avoir. Un adulte plus formé et n’en ayant pas vraiment envie était d’avantages un cas désespéré. Face à son invitée un peu trop rapide pour la matière, le blond marqua une pause le temps de prendre une bonne inspiration puis de retrouver les yeux d’Alex. On avait butté sur son nom ? Ce n’était pas la première fois et pour le coups, le cadet de ses soucis.

« bonjour, Chealsey Hawkwood et effectivement, c’est un nom britannique. Devrions nous commencer ?»


Certes, le ‘’bonjour’’ n’était là que pour marquer le fait qu’elle l’avait omis mais il était bon de le préciser. Là il était clair et précis mais qu’importait son histoire. La recherche de la jeune femme n’était qu’aux yeux du blond une preuve de plus qu’elle n’était là qu’en touriste. Il n’avait pas encore de raison de perdre son sourire de commerçant alors il se contentait de le conserver du moins pour l’instant. Il se dirigea vers la porte afin d’accrocher le panneau situé sur le mur à la vitre indiquant une pause dans les services d’une durée d’une heure. L’avantage avec les instruments de musique était que les urgences étaient rares en comparaison de tout ce qui pouvait être relatif aux être humains. Puis bien sur sans trop se presser face à celle qui avait eu la décence d’arriver dix minutes en retard, il rejoignit Alex en face du comptoir. Il avait pris une décision, il avait bien l’intention de s’y tenir, après tout, il ne faisait rien de mal dans la mesure où dans cette situation, sa mère aurait été d’un avis exactement identique. Voir des personnes maltraiter un trésor comme celui-ci était intenable. Attendant de croiser à nouveaux les yeux de la demoiselle, le luthier quitta son sourire pour une expression bien plus neutre et professionnelle. Son ton lui même n’était en rien agressif, simplement plat.

« Tout d’abords, j’aimerais mettre quelques choses au clair et cela concerne principalement votre motivation. Comme je vous l’ai expliqué dans nos lettres, c’est un enseignement laborieux demandant une certaine discipline et beaucoup de travail. Ce serait un plaisir pour moi de vous l’enseigner mais vous n’êtes pas une enfant, nulle n’a besoin de vous épauler. Aussi si ce désir d’apprendre n’est qu’un caprice passager et que vous n’êtes pas préparée à subir l’échec comme les reproches aussi longtemps que vous serez mon élève, libre à vous de franchir cette porte. Dans le cas contraire, si vous n’avez pas votre propre violon je vais vous en prêter un vous n’avez alors qu’à vous assoir et nous pourrons commencer. »


Durant son discours tout en restant patient et calme, le blond désigna dans un premier temps la porte de sortie puis deux sièges situés plus au fond de la boutique. Il venait probablement de perdre ici une cliente et donc des fonds supplémentaire qui pourraient lui permettre d’acquérir le matériel supplémentaire qui lui permettrait la confection de pièces particulières mettant déjà bien trop de temps pour arriver à bon port mais à certaines occasions il était mieux de suivre son instinct afin de ne pas se perdre. Il préférait de loin enseigner à des enfants bien qu’il devait laisser sa chance à Alex. Il avait bel et bien enfilé le costume du professeur et la première chose à faire pour un bon enseignant était d’être exigent et ce n’était là pas une exception pour les adultes s’aventurant sur le chemin de l’apprentissage.

HRP/ Toute opinion exprimé ici ne saurait concerner que la personne exprimant l'opinion. Et serait aussi probablement causée par l'heure invraisemblable ou ce post aurait été crée /HRP
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] EmptyMar 22 Juil - 18:01

Alex n’avait jamais été foncièrement commerçante et ce depuis qu’elle était en âge de comprendre ce que ce mot voulait bien signifier . Ce qu’il cachait en vérité. Pour certains, être commerçant signifiait simplement savoir vendre les produits, les objets, leurs vêtements et accessoirement rendre la monnaie. Il n’y avait rien de difficile à ce travail après tout. N’importe qui pourrait être capable de faire un métier comme ce dernier. Sauf, que c’était un mensonge. Un profond mensonge. Ou juste des paroles d’individus qui n’y connaissait rien du tout. Ils ne devaient pas être commerçants pour réussir à sortir ce genre d’arguments lors d’une conversation. Non, être commerçant c’était bien différent. Certes, ils n’avaient pas vraiment tort parce qu’il fallait réussir à attirer le client pour qu’il vienne visiter la boutique dans un premier temps. Puis réussir à lui vendre quelque chose.  Du moins, pour les commerçants autres que les vendeurs de denrées périssables. Parce que pour eux la situation était différente. Quand les clients entraient dans leur boutique, c’est dans l’optique principale d’acheter quelque chose. Le but du vendeur est de réussir à faire choisir d’autres choses au potentiel acheteur. Autrement dit, c’est son travail de savoir organiser correctement la boutique pour attirer l’œil et accessoirement l’estomac du client. Prendre son temps pour qu’il puisse regarder l’étalage et saliver. Acheter des choses en plus en somme. C’est tout un travail de la part du vendeur en somme. Un travail que la jeune femme a eu l’occasion d’apprendre lorsqu’elle vivait encore chez ses parents. Arriver, sourire, laisser le temps au client de chercher le regard, lui demander ce qu’il veut. Sourire une nouvelle fois tout en acquiesçant. Se retourner, servir lentement. Lui demander s’il désire autre chose sans oublier de lui vanter les mérites d’une nouvelle pâtisserie ou bien lui demander si celle qu’il avait choisi la dernière fois avait satisfait ses désires pour le diriger lentement vers un nouvel achat. Sourire encore une fois et lui donner le montant avant de rendre la monnaie et lui souhaiter une bonne journée. Ah, oui, être commerçant c’était avoir un sourire à toute épreuve. Discuter avec les clients de temps en temps et dans le cas de la rousse, faire semblant de s’intéresser à ce qu’il lui raconte. Cela n’avait pas été particulièrement facile à apprendre. Mais avec le temps, elle s’y était fait. Au début, l’actuelle espionne s’était contentée de regarder sa mère faire – parce que c’était elle qui était à la caisse le plus souvent-, puis elle avait fini par avoir l’autorisation – même si elle ne se souvenait aucunement de l’avoir demandé – de pouvoir à son tour s’occuper de l’accueil et de la vente. Sourire n’avait jamais été le fort de la rousse et encore moins après cette expérience. Au début, la jeune femme avait au moins eu la prétention de donner l’impression d’être de bonne humeur et heureuse de voir chaque jour apparaître de nouveaux clients. Ah, ses parents avaient certainement calculé la rentabilité de mettre la demoiselle derrière le comptoir et surtout à la vue de tout le monde dans la boutique. Si, lorsqu’elle avait commencé, Alex entrait à peine dans l’adolescence et que les «  nouveaux clients » n’étaient autre que les adolescents des clients habituels qui venaient chercher pâtisserie et pain à la place de leurs parents. Et ce, dans l’optique de pouvoir attirer l’attention de la jeune demoiselle. Ce ne fut plus véritablement le cas après. Plus la sociopathe grandissait, plus le panel de nouvelles têtes masculines s’agrandissaient. Attirer l’attention n’était plus le seul but, il fallait réussir à intéresser la jeune vendeuse et accessoirement obtenir plus qu’une amitié ou un sourire de sa part.

Ce qui en général, ne fonctionnait pas souvent. Voire pas du tout, il fallait bien l’avouer. Rapidement, la fille de boulanger avait pris l’habitude d’esquisser un petit sourire pour accueillir le client. Lui proposer machinalement des pâtisseries s’il n’était pas venu pour en acheter à la base. Le faire payer et lui dire au revoir. Aucun client n’avait réussi à obtenir plus de la jeune femme et les rares fois où sa famille l’appelait pour tenir la boutique à l’époque actuelle, ne fournissait pas plus de chance aux prétendants. Du fait de son rang d’espionne, Alex Gabrieli pouvait mais surtout se devait d’être un caméléon et de réussir à palier son manque totalement de ressentiment en les créant de toute pièce. Sauf que dans le commerce de ses parents, elle en avait toujours été simplement incapable. Et ce, pour une seule et unique raison. Oui. Cet horrible petit objet au dessus de la porte d’entrée qui l’appelait toutes les minutes trente environs. Ce bruit incessant qui la rendait particulièrement de mauvaise humeur et lui donnait envie de sauter aux cous des hommes qui osaient émettre une hypothétique idée de rendez-vous avec elle. A cause de cet objet plus ou moins rond, la numéro sept des bâtons avait souvent eu l’impression d’être un serviteur et de très nombreuses fois un animal de compagnie. Un animal qui ne se faisait pas siffler pour être rappelé à l’ordre, mais devait réagir au moindre «  ting » de la clochette. Même lorsqu’elle était occupée dans l’arrière boutique, cet objet lui ordonnait de courir pour venir servir un client. Certes, le jargon veut que «  le client est roi », mais tout de même. Un roi un peu trop pressé, qui de surcroît en a pris l’habitude. Il le sait, le diable, que le simple fait de pousser la porte d’entrée va faire accourir la vendeuse pour mettre en œuvre le moindre de ses caprices. Et il en profite. Combien de fois la membre de l’Arcana Famiglia avait-elle vu une mou ennuyée ou désapprobatrice des clients – généralement clientes- lorsqu’elle prenait plus de trente secondes à arriver pour les servir. Ca, ça l’avait très vite mise hors d’elle. Rapidement, Alex avait donné un ultimatum à ses parents : virer cette clochette diabolique de la porte de la boulangerie ou bien renoncer à ce qu’elle puisse les remplacer lorsqu’ils le désiraient. Heureusement pour eux, son frère adoptif avait bien rapidement tranché dans le vif et avait décrété qu’il avait pris la décision de reprendre le commerce familiale.  Ils étaient particulièrement chanceux et Alex aussi. Au moins, elle pouvait se tourner vers un métier autre que celui de la vente en tout genre et ainsi éviter de s’ennuyer derrière son comptoir à faire semblant de faire bonne figure. Un métier qui payait plutôt bien quand elle y repensait. Espionne officieusement et policière officiellement. Mise à part peut-être les nombreuses ecchymoses, coupures et parfois même morsures que la membre de l’Arcana Famiglia récoltait chaque jour.

Au fond, c’était pour cela que la rousse avait levé la tête – presque instinctivement- pour écouter l’objet répandre son bruit dans le magasin et avait fini par soupirer. C’était toujours la même chose et ce dans n’importe quel commerce. Puis, son regard vairon avait coulé lentement jusqu’à trouver le propriétaire. Un jeune homme certainement du même âge. Comme à son habitude et certainement à cause d’une déformation professionnelle ou de sa maladie, la rousse l’avait détaillé sans ouvrir la bouche. Tout comme elle avait détaillé indirectement la boutique de long en large. Rien d’exceptionnel dans tout ce qu’elle avait remarqué. Juste des instruments de musique à parte de vue. Et un homme au milieu qui attendait par politesse pour parler. Parce que oui, outre le «  bonjour » courtois à chaque entrée de client, c’est généralement ce dernier qui doit engager la conversation en expliquant ce qu’il désire acheter ou apprendre. Alex pensa soudainement que dans ce genre de boutique, ça devait être plus souvent pour l’utilisation des sanitaires ou bien simplement leur direction. La jeune femme déduisit alors une certaine patience de la part de l’homme blond qui se trouvait juste en face d’elle. Parce que dans ce genre de situation, il en fallait beaucoup. Véritablement beaucoup. Son regard se porta une nouvelle fois sur le blond. Un beau blond certes, mais rien d’exceptionnel. Il semblait trop lisse, trop parfait. Trop tout pour qu’il n’y ait pas quelque chose derrière cette perfection étouffante. Ca, ca intéressait la rousse. Lui donnait l’envie de gratter la surface pour découvrir la vérité. Sauf que ce n’était pas le but de sa visite se rappela t-elle toute seule. C’est vrai. Elle n’était pas venue pour découvrir des choses sur cet homme. Elle n’était pas non plus venue pour travailler. Enfin, ne pas travailler  comme à son habitude. Heureusement pour le commerçant dans un sens. Aussi mignon soit-il, il aurait bien fini par se retrouver le visage contre terre et les bras dans le dos. Ce serait dommage d’en arriver à un tel extrême pendant sa petite semaine de repos. Semaine qui certes, se trouvait déjà bien remplie et risquait – avec beaucoup de malchance- d’être mise à mal par l’une des deux familles. Certainement une mission quelconque et complètement inutile juste pour qu’elle reprenne du service plus tôt. Ah, ça c’était hors de question.

Se concentrant de nouveau sur l’unique autre personne dans le bâtiment, Alex attendit une réaction. Un mot. Même le fameux « bonjour » et un sourire commercial. La demoiselle à la chevelure flamboyante se mordit doucement la lèvre inférieure. Mon Dieu, elle devenait comme les clients qu’elle détestait tant à se vouloir impatiente. Sa main droite bougea légèrement pour lui rappeler le poids qu’elle avait au bout. Son sac de voyage. Pour avoir fait de nombreux allers-retours entre la Ville Soleil et la Ville Sombre, Alex avait l’habitude de le porter et elle ne ressentait pas de gêne et encore moins de douleur mais celui-ci lui rappelait qu’elle avait encore de nombreuses choses à faire et qu’elle n’était pas du genre à perdre son temps en attendant que son vis-à-vis ne prenne la parole. Que ça pourrait être intéressant de forcer le destin et d’engager la conversation dans l’espoir de commencer son cours. Une sensation se mis à grandir d’un coup à l’intérieur de son estomac. Une sensation qu’Alex connaissait parfaitement pour la ressentir bien souvent. De l’excitation. Non, de l’impatience. Théoriquement, c’était parce qu’elle n’aimait pas attendre ou que quelque chose l’ennuyait. Impatiente d’en terminer et de pouvoir passer à autre chose. Sauf que ce n’était pas le cas ici. Non, bien au contraire. La fille de boulanger était impatiente de commencer sa leçon. Comme une enfant qui découvre quelque chose de nouveau. Et c’était en quelque sorte le cas. De mémoire de corps, c’était ce qu’elle avait ressenti à chaque nouveau cours de piano lorsqu’elle était bien plus jeune. Peut-être parce que la rousse avait toujours voulu apprendre à jouer du violon et qu’enfin l’occasion lui était donné. Alors oui, elle était véritablement impatiente et drôlement excitée de commencer. Cette sensation devenant de plus en plus rare pour elle.

Engageant alors le pas pour tendre la lettre tout en essayant d’éviter le contact physique tout en trouvant intéressant d’expliquer qui elle était ainsi que la raison de sa venue. Même si le papier partiellement abîmé qu’elle avait tendu au nommé Hawkwood était une preuve irréfragable de son identité et du pourquoi de sa venue. En parlant d’identité, elle ne manqua pas de perdre son temps et demanda s’il était étranger. Même si la question n’était que pour la forme, puisqu’elle aurait certainement entendu un accent caractéristique d’un pays dès qu’il aurait ouvert la bouche. Comme son frère. Puis avec un nom comme le sien, il était presque certain à 100% que ce n’était pas un natif italien ou bien que son père n’y était pas. Dans tous les cas, il n’y aurait pas eu que du sang italien. Qu’est ce qui avait bien pu l’amener jusque Regalo ? Le travail ? L’amour ? La famille ? Ou bien la curiosité ou l’envie d’approcher la fameuse famille Arcana et son fameux jeu de cartes magiques ? Beaucoup d’étrangers ne viennent que dans cette optique. Obtenir le pouvoir et croire qu’ils peuvent ainsi changer leur vie ou quelque chose d’autre. Sauf que c’était rarement le cas. Bien au contraire, sans le vouloir, ils se retrouvaient liés à l’une des deux familles et se devaient d’entrer dans une guerre de position saugrenue et totalement inutile. Qu’importe, au fond Alex s’en fichait éperdument de ses motivations. Il allait devenir son professeur de musique et non un ami.

Puis, le blond ouvrit la bouche pour répondre en une fois à ses deux précédentes phrases. Bingo, l’accent n’avait rien d’italien, donc même sans sa gracieusement précision, la jeune femme aurait pu le deviner seule. Après tout, elle avait posé la question, donc elle ne pouvait lui en vouloir d’y répondre. Sauf qu’elle tiqua pour autant au ton employé. Quelque chose d’hautain. D’un peu trop hautain à son goût pour un simple commerçant. Certes, elle n’était pas non plus native de la haute société italienne mais Alex avait la mauvaise habitude de mettre les individus qu’elle croisait dans de nombreuses boites différentes en fonction de la manière dont ils vivaient ainsi que de leurs emplois et pour elle, un simple commerçant se devait d’être platonique mais pas hautain. L’attitude de la jeune femme ne changea pas pour autant. Elle en avait l’habitude, elle-même était particulièrement hautaine lorsqu’elle s’adressait à quelqu’un et faisait preuve d’un caractère à tout épreuve. C’était pour dire. Pour toute réponse, la policière de Tradimento se contenta d’acquiescer en suivant du regard les mouvements de son jeune professeur pendant qu’il fermait la boutique. Pendant ce cours lapse de temps, la fille de boulanger passa sa main sur l’élastique retenant ses cheveux avant de l’enlever délicatement et permettre à une cascade  de cheveux flamboyants de retomber sur ses épaules et le long de la majeure partie de son dos.  Pour ensuite tous les placer – sans pour autant les nouer- sur son épaules violacée. Il fallait véritablement qu’elle s’empêche de les attacher lorsqu’elle n’était pas au travail. Dans un premier temps parce que cela les abîmés et qu’elle n’avait pas le temps d’aller chez le coiffeur. Mais aussi parce qu’elle ne les attaché que lors des altercations pour ne pas être gênée. Rien de plus.

Durant ce petit moment, elle posa aussi son sac sur le sol et bougea un peu son poignet pour faire disparaître la sensation de picotement. Voilà, ce serait mieux pour se concentrer et jouer d’un instrument. Puis son regard croisa celui de l’autre âme vivante du lieu avant que ce dernier ne prenne la parole. Une politesse bien trop parfaite. Durant toute la tirade de l’étranger, Alex ne bougea pas et se contenta de le regarder. Du moins, jusqu’à la fin. Puisqu’elle ne pu se retenir d’arquer un sourcil. Etait-il en train de douter de ce qu’elle avait pu marquer dans ses précédentes lettres ? De sa propre parole ? Ah, si ça se n’était pas du toupet elle ne savait pas comment elle pouvait le décrire. Si cette façon de s’adresser à elle l’énerver ? Oui bien évidemment. Peu de personnes osaient encore lui tenir tête et encore moins douter de sa parole. Mais ça, c’était parce qu’il ne la connaissait pas comme les autres individus pouvaient la connaître. La sociopathe se contenta alors de reprendre un air plus neutre avant de se concentrer de nouveau dans la conversation. Pourtant, dans un autre sens, cette façon de lui parler ne la dérangeait pas. C’était la preuve qu’il aimait ce qu’il faisait et refuser qu’une tierce personne – Alex Gabrieli ou pas Alex Gabrieli- ne vienne prendre cela à la légère et le dénigrer de par sa simple présence. Puis, c’était aussi la preuve qu’il possédait certains traits de caractère intéressant. C’était à son tour de prendre la parole et l’espionne ne comptait pas se créer un personnage pour lui parler.

« Si j’ai pris la peine d’engager ce qui fut une conversation épistolaire il y a quelques semaines Monsieur Hawkwood, ce n’est pas pour faire demi-tour la porte à peine franchie. Lorsque j’entreprends quelque chose, je le termine. Pensez-vous être capable de vous en souvenir ? »

Théoriquement, quelqu’un de bien sous toutes les coutures n’aurait jamais utilisé le ton que venait de prendre la jeune femme aux cheveux roux.  Quelqu’un de bien sous toutes les formes aurait certainement pris la peine de sourire pour mieux faire passer la pilule. Mais Alex restait Alex. Et le ton condescendant qu’avait utilisé son professeur ne lui avait aucunement plu. Avait-il cru qu’elle n’était qu’une adolescente de quinze ans incapable de faire ou de se conforter dans ses choix ? Très grosse erreur de sa part si cela avait été le cas. S’il n’avait pas encore compris qui était la jeune femme, il allait certainement le découvrir et pas de la meilleure manière s’il lui parlait encore de cette manière. Même si elle allait s’en amuser au début. Au début uniquement. Certes, il y avait de très grandes chances qu’elle cesse de parler pendant toute la durée de l’apprentissage. Non pas parce qu’elle était vexée, mais plutôt parce que c’était sa façon de faire et ce pour n’importe quel apprentissage. Plus jeune, ce fut pour le piano où elle s’était contentée d’acquiescer et de faire ce qui lui était dit de faire et de retenir. Pour les pâtisseries – lorsqu’elle avait commencé à aider en cuisine- à vendre dans le commerce de ses parents, ce fut le même silence. Hormis le fait qu’elle ne suivait pas les consignes et les recettes à la lettre. Pour apprendre à manier l’épée quelque temps plus tard, elle se contentait d’encaisser les coups et s’entrainait de longues heures sans se laisser déconcentrer et encore moins dans de vaines conversations. Pour apprendre à jouer du violon, ce serait la même chose. Même si la rousse se doutait déjà que ce jeune homme n’était pas du genre à chercher la différence dans une personne. Mais plutôt sa ressemblance parfaite avec le reste du monde.

Sauf qu’il se trompait. Qu’il ne trouverait jamais en la sociopathe de traits communs avec le reste de la population. Alex était une personne imparfaite et Dieu savait qu’elle en avait grandement souffert auparavant sans jamais comprendre pourquoi physiquement, elle n’avait pas les mêmes yeux que les autres. Pourquoi mentalement, elle était incapable de faire les choses normalement et de comprendre ce que ressentaient les autres enfants les uns pour les autres. Incapable de s’attacher à qui que ce soit. Et cela avant de décider d’en faire son atout majeur. Repoussant alors une longue mèche de cheveux roux de devant son œil vert, la demoiselle avança d’un pas décidé jusqu’à l’une des deux chaises que son vis-à-vis venait de designer et de s’y asseoir, le dos droit. Il pouvait être aussi cru, direct, froid et autoritaire qu’il le désirait désormais, puisqu’il était hors de question qu’elle abandonne sa découverte d’un instrument qui l’avait toujours intéressé.  Ses yeux vairons cherchèrent alors les yeux bleus du blond avant de prendre une nouvelle fois la parole.

« Comme annoncé dans l’une de mes dernières lettres, le travail ne me fait pas peur, alors ne me prenez pas pour une enfant, même si à un moment ou un autre, vous en avez envie. Si vous avez quelque chose à dire, dites le sans tourner autours du pot. Je suis là pour apprendre et non pour perdre mon temps. Sommes-nous d’accord sur ce principe ? Si vous avez des règles à instaurer, je les accepterais sans aucune négociation bien évidemment. »

Voilà, le ton était donné. Alex ne s’intéressait qu’à très peu de choses dans la vie et ne cherchait presque jamais à vouloir changer la chose à cause de sa «  maladie » et de son incapacité à être «  comme tous les autres ». Mais lorsqu’elle prenait le temps de faire un travail sur elle et de s’investir dans quelque chose, elle le faisait sans sourciller et encore moins à se désister. Si le jeune Hawkwood doutait encore de sa motivation et de son envie d’apprendre, il allait devoir se rendre à l’évidence. Alex n’était pas venu pour s’amuser et elle lui rappellerait autant de fois qu’il le fallait pour qu’il le retienne. C’était sûr et certain.
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MessageSujet: Re: La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] EmptyMer 23 Juil - 20:01

Chealsey se fût accordé un luxe auquel il ne semblait plus même croire en vue des idées premières qu’il s’était fait de la jeune femme. Elle l’avait laissé parler. Non dans le sens où elle aurait nécessairement été en parfait accord avec tout ce qui avait été dit mais bien dans la mesure ou le luthier avait pu finir jusqu’à la dernière phrase de sa réplique. Ca oui, d’après cette fameuse première image, la possibilité de ne pas pouvoir achever la première de ses phrases avait été envisagée, très sérieusement. en effet, la vision dont il disposait lorsqu’il posait ses yeux sur l’intervenante était loin du soleil couchant un soir d’été. Mais ça, ce n’était pas entièrement la faute d’Alex même si le bond refusait d’admettre le contraire. C’était comme ça, il était dans sa nature de tout jauger, tout critiquer, ce n’était là qu’une façon de plus de mieux prévoir ce qui pouvait suivre tout en conservant une certaine distance avec les personnes en général. Après tout, lorsque vous voulez n’apprécier personne sur cette terre et qu’il vous est possible de coller toutes les étiquettes possibles et imaginables sur les inconnus sans même avoir pris le temps de les connaître, pourquoi s’en priver ? L’histoire de l’anglais était particulière et malgré le fait que pour certains elle n’en soit que plus intrigante et digne d’intérêt, il n’aimait pas la raconter. A cela, les raisons les plus communes, cela faisait remonter de mauvais souvenirs, manque de temps, aucun intérêt à aborder un sujet qu’il connaissait déjà par coeur. Il y avait aussi une autre raison bien plus singulière. Sa volonté de ne pas aller trop dans les détails, car quand on était vague, les autres demandaient toujours d’informations croustillantes. Le luthier enfreindrait alors le sixième terme de son contrat. Ce terme là, stipulait qu’il ne devait en aucun cas livrer des éléments suggérant une quelconque affiliation avec… Sa famille.

Il était loin le temps ou l’on pouvait ouvertement être le fils de sa mère, le petit fils de son grand père et le neveu de son oncle. On ne pouvait pas encore éclater avec un marteau une partie de l’arbre généalogique mais on pouvait au moins mettre un drap dessus ou encore coller sur un visage un morceau du fond bien que celui-là ne cacherait jamais complètement la supercherie. A être ce qui se rapprochait ou d’avantage une honte pour la branche maternelle, l’anglais avait parfois tendance à s’y faire. Il n’en était plus tellement gêné. Après tout, il était chaque jour impressionnant de voir les progrès effectués dans de tels domaines, car il fallait toujours que ça bouge, que ce soit plus parfait, plus réaliste. Donc oui, la présence du jeune Chealsey à Londres posait des problèmes. Il était presque flatteur de voir tous les moyens mis en place et le ridicule que pouvait prendre le problème qu’il avait été dès son arrivée dans ce monde. Après tout, deux jours après son embarcation à destination de Regalo, une épitaphe avait été gravée à son nom tout juste en périphérie de la ville. De ce qu’il avait réussit à en savoir, il n’y avait pas de date. En fait, aucune autre indication précise. Il y avait un corps bien évidemment. Non pas le sien, certainement celui d’un sans abris rodant dans les rues et repêché dans la tamise une bouteille de liqueur à la main. Celui-ci aurait alors eut l’honneur de disposer d’une tombe décente bien que son nom n’y fût pas. Mais dira-t-on, c’est toujours plus agréable qu’une fausse commune où il n’y aurait pas eu d’avantage de nom gravé. C’était quand même un drôle de sentiment que de savoir qu’une personne occupait ce qui aurait pu être votre tombe. L’aspect comique dans la chose était que d’après ce même contrat signé lors de son départ, étant donné qu’ils affirmaient qu’il était mort, il n’avait pas le droit de le nier. Donc oui, d’un point de vue tout à fait technique si une personne venait le trouver pour lui demander s’il était vivant, il devait répondre non au risque d’enfreindre le neuvième article du contrat. Voilà globalement quel était le prix de son histoire aujourd’hui, trois feuille reliées et signées avec leurs jumelles dans le centre de Londres, certainement bien au chaud.

Pour la suite, il était difficile de dire si la situation dans laquelle se trouvait le jeune homme était rassurante. Après tout, il était loin des pouvoirs publiques, officieusement, il était déjà mort, que les dits rattrapent la réalité était un risque qu’il avait sérieusement étudié. Après tout, bien qu’ils aient pu voir que Chealsey n’eut jamais l’intention de leurs causer des problèmes afin de gagner sa propre tranquillité, les pieds devant, sa capacité à respecter le contrat n’en serait que renforcée. Le reste pour l’heure n’était tout simplement pas important. Le jeune homme ne se concentrait jamais sur l’avenir ou encore sur le passé. Il ne conservait des deux que le stricte nécessaire afin de vivre le plus paisiblement possible dans le présent. De l’avenir, il tirait ce qu’il lui fallait du présent pour conserver cette tranquillité et du passé, comme bien d’autres, il était pris entre ce qu’il voulait oublier, ce qu’il ne parvenait pas à oublier et ce qu’il ne devait pas oublier. Trois éléments qu’il obscurcissait dans un coin de sa tête en les remplaçant par un cynisme brut et hypocrite. Plutôt que de se juger soit même, pourquoi ne pas juger les autres ? Il était tellement plus facile d’être parfait lorsque les autres étaient si pleins de défauts. Le blond avait du mal jusqu’à cerner la façon dont deux personnes pouvaient lier ce qu’elles appelleraient une amitié. Après tout, ce n’était là qu’un contrat qui n’avait pas même sa place sur papier. Un investissement coûteux, risqué et bien peu lucratif selon le luthier. Mais il ne fallait pas se laisser prendre au piège. Bien qu’il semblait plus facile d’être parfait, il n’était jamais temps de se relâcher. C’était un travail sur lui quotidien et l’heure n’était jamais à se trouver des excuses pour faire moins.

Il était difficile d’imaginer que la jeune femme quitterait la boutique comme elle y était rentrée. Ce n’était pas tellement que son arrivée semblait prédire un sale caractère à plein nez mais l’idée était dans ces eaux là. Il suffisait qu’elle soit un peu entêté, qu’elle ait suffisamment confiance en elle et voilà. Il y en avait des tas des comme ça, qui s’étaient mis en tête que le monde tournait autour d’eux. Pas dans le sens narcissique nécessairement mais dans le sens épique du terme. Oui tout à fait, à se faire des histoires, ils étaient persuadés que ci ce n’était pas déjà arrivé par chance, la vie leur réservait quelque chose. Par miracle, ils trouveraient un jour ce qui les rendraient différent. Cette pensée était spécifiquement ce qui les rendaient identiques. Ils vivaient dans des livres où le héros devait nécessairement être exceptionnel. Le violon n’y échappait pas. Tous n’avaient pas un talent caché, c’était là l’injustice de la vie et s’imaginer le contraire semblait les aider. Dans ce cas, après un cours, elle serait lassée ou déçue et elle se tournerait vers autre chose. Le bon geste était habituellement de ne pas réduire à néant les espoirs de ces grands rêveurs. Des fois ils en étaient venus à des extrémités où ils vivaient pour. Persuadés d’un jour sortir de leur situations, ils faisaient des choix de vie détestables. Les contrarier venait à les déprimer, les déprimer venait à leur faire reconnaître leurs problèmes et leur faire reconnaître leurs problèmes venait à les faire les extérioriser. Soit un problème de plus ainsi qu’une perte de temps massive. Après tout, la mère de Chealsey ayant vécu la fin de sa vie dans cet état, il ne pouvait qu’écouter les problèmes, il en avait l’habitude et voir une personne dans un tel état qui n’était pas épaulée le rendait mal à l’aise. C’était peut-être là une vocation qu’il avait manqué, tenant d’un bar. Il aurait certainement très bien tenu le rôle bien qu’il ne soit pas le meilleur conseiller. Des fois, l’oreille suffisait. Mais ce n’était pas là un travail tout à fait respectable que de se servir des problèmes de la populace pour lui vendre du poison.

Lorsque la jeune femme reprit la parole, un mélange subtile entre deux sentiments se souleva dans l’esprit du luthier, le premier, la compassion car ces premières paroles confirmaient le soupçon de l’illusion motivée par la recherche du destin. Le jeune homme était suffisamment désillusionné pour ne pas appartenir à cette catégorie alors que ses seuls espoirs futurs seraient de ne pas se retrouver à la rue ou encore en morceaux six pieds sous terre. C’était peut-être déjà beaucoup demander mais ces conditions suffiraient amplement au blond. Le second sentiment, plus commun pour cette situation et bien sur plus impulsif était l’anxiété. Bien qu’il en avait l’habitude en tant que commerçant ainsi qu’avec son passé trouble, il ne supportait pas être pris de haut et même si l’intention n’était pas nécessairement là, on ne contrôlait pas un sentiment impulsif tout comme on ne pouvait vous en vouloir de cligner les yeux alors qu’une personne claquait des mains à quelques centimètres de votre visage. Être habitué à ce genre de traitement n’aidait pas dans le cas de Chealsey qui en bonne bombe à retardement qu’il était, accumulait toujours plus de charge. Dans son cas, il avait eu l’impression de perdre toujours plus de lui-même à chaque fois que quelqu’un l’écrasait. Son ressentiment prenait le dessus à présent comme si toute personne agissant ainsi était un des pires dangers à craindre. Elle devait venir de son éducation mais bien qu’enfouie, l’anglais avait conservé une certaine fierté, il ne le niait pas. Il ravala ces deux sentiments, après tout, il n’y avait pas de place ici pour l’impulsivité, dans son cinema, c’était à la limite du contre-nature.

La mémoire du jeune homme n’était pas quelque chose à mettre en doute. S’il  avait quelque chose qui fonctionnait bien, c’était bien son cerveau auquel il ne laissait pas une minute de répit. La question n’était donc pas sa mémoire ou encore sa capacité à accepter qu’elle puisse être un ange d’intelligence et de persévérance. Les belles promesses, les beau mot, il fallait moins que la certitude d’une personne pour créer ces dialectes. Le blond savait parler et le faisait régulièrement sans toute fois penser ce qu’il y avait derrière. Se fier à des mots n’avait jamais été dans son champ. Mieux que tout, il avait là l’occasion de la faire agir pour tester sa parole. Après tout, bon nombre de personnes n’étaient pas même conscientes des pseudo-promesses qu’elles proféraient. Chealsey n’appréciait pas particulièrement le malheur des autres et briser des rêves n’était pas sa tasse de thé (sans mauvais jeux de mots.) mais si elle n’était pas à la hauteur de ce qu’elle prétendait, c’était bien ce qui allait arriver et en temps que professeur, ce n’était pas lui qui allait tenter de lui remonter le moral à coups de bêtises encore plus sottes. Malgré tout à partir du moment ou elle en avait pris la décision par elle-même, la mise en garde de l’anglais ôtait à celui-ci une grande partie de la responsabilité. Si seulement les personnes prenaient en considération, que lorsqu’elles commençaient des cours sachant qu’elles allaient probablement arrêter à la seconde leçon, ce n’était pas seulement le temps du professeur qui était gaspillé mais aussi le leur en plus de leur argent. Alors, le luthier aurait probablement moins d’élèves certes mais la plupart seraient vraiment désireux d’apprendre. Lorsqu’il enseignait à des enfants, il avait prit l’habitude de prendre le mauvais rôle. Il semblait que ce soit le seul moyen pour leur inculquer un minimum de discipline. En tous cas, il n’était pas du genre à féliciter pour un rien. Sa reconnaissance se faisait attendre mais lorsqu’elle était présente, elle avait vraiment de la valeur.

« Si vous-même vous tachez de ne pas l’oublier. »

Il n’y avait pas de ton supérieur à prendre. Il n’était justifié d’aucun des côtés. Le but n’était pas de savoir qui irait le plus haut, c’était une simple et bête perte de temps. Lorsque la jeune femme détacha ses cheveux, Chealsey eut un ultime espoir de la voir arranger sa crinière en quelque chose de moins dérangeant. Car oui, il n’avait pas certainement pas oublié la mèche gênante qui se mettait en travers de sa droiture. Lorsqu’elle posa ses cheveux sur le bleu de son épaule, ce fût une nouvelle déception pour le luthier. Il pouvait admettre que c’était là une preuve de bonne volonté que de dissimuler la marque mais là n’était plus le temps. S’il elle avait voulu le faire, elle n’aurait eut qu’à mettre quelque chose, n’importe quoi sur ses épaules. Elle ne l’avait pas fait, l’affaire était conclue. C’était là un nouvel élément de doute quant à sa motivation. Elle devait bien se douter de la façon dont on tenait un violon n’est-ce pas ? Après tout, il y avait bien une raison pour laquelle le blond avait les cheveux courts. Certes, c’était mieux vu en société tout comme il était plus pratique au quotidien pour un artisan de gérer sa chevelure mais le fait été là. Des cheveux longs se mettaient toujours en travers de la personne et de son instrument surtout quand celui-ci était près de la tête comme le violon. Cet élément influençait son doute car cette attitude laissait à supposer que cette activité reviendrait à se laisser bronzer. L’apprentissage était bel et bien un travail et avoir une tenue convenable était bel et bien la moindre des choses. L’anglais prêta attention aux paroles qui suivirent bien qu’elle ne changèrent pas vraiment le ton abordé, elle était allée s’assoir sur l’une des deux chaises, dès lors, il n’y avait plus grand chose d’autre à faire que le cours. Le jeune homme décida malgré tout de lui laisser une chance. Non pas de s’enfuir. Après tout, il était un peu trop tard désormais. Cela n’aurait aucun sens. Mais d’arranger ses cheveux sans qu’il n’ait eu de mot à dire. Il la regarda un instant dans les yeux puis précisa les fonds de sa pensée.

« Dans ce cas, vous devriez commencer par rattacher vos cheveux. Ils vont vous gêner. »

Il y avait aussi le fait qu’il était peu agréable de trouver des pelotes de cheveux lorsqu’il passait la balais mais c’était un autre détail. Le jeune homme disparut quelques instants dans l’arrière boutique le temps de récupérer le matériel nécessaire. Dans l’atelier, sur la table située au milieu, se trouvaient deux étuis. Tous deux comportaient un violon. Le premier allait être prêté à Alex et le second serait pour Chealsey. Celui réservée à l’élève n’était pas un filon de concert, il fallait se le dire. C’était une grande décision qu’avait prise le jeune homme qu’en mettant cet instrument-ci dans ce étui. Il n’avait jamais mis en vente un instrument qu’il avait confectionné, lui trouvant trop de défauts, des imperfections interminables pour le perfectionniste qu’il était. Il avait l’intention d’un jour mettre ses propres violons en vitrine mas n’avait pas encore suffisamment confiance en un travail qui ne venait que de lui. Pour l’instant, il se contentait donc de réparer et de vendre les créations d’autres artisans. Mais avec ses élèves qui nécessitaient un outil de qualité moindre en vue de la vitesse à laquelle ils l’abimaient, il en était venu à réfléchir autrement. Lorsqu’il acheminait des violons d’entrainement, le luthier se retrouvait fréquemment avec des mauvaises surprises plus couteuses à arranger que le produit finit. Aussi pour la première fois, il faisait un essais. C’était un bon violon, il n’y avait aucun doute mais c’était un premier pas. Le violon qu’allait utiliser Chealsey était probablement l’un des seuls qu’il utilisait lorsqu’il ne s’agissait pas d’accorder. Celui de sa mère, le seul et l’unique. Contrairement à ce que d’autres auraient dit, il n’était pas mauvais de trop utiliser un violon bien au contraire, le faire travailler était essentiel pour bien le conserver. Par ailleurs, grâce à sa profession, au moindre problème, le jeune homme pouvait agir sans inconvénients. Il prit les deux étuis et retourna dans la boutique aussitôt prenant garde à correctement fermer la porte de l’atelier derrière lui. Puis, arrivé devant son élève, il posa l’étui à ses pieds. Un pupitre était déjà installé, portant les gammes. Dans le cas où elle connaitrait déjà son solfège, ce rappel ne ferait pas de mal d’autant plus que selon les instruments, la position des doigts tout comme les cordes n’étaient jamais les mêmes.

Alors put commencer le cours, lorsqu’il s’agissait d’enseigner, le jeune homme était particulièrement patient, calme et attentif car était conscient que ce n’était pas une chose qui venait tout naturellement tout comme insister ou augmenter la charge de stress n’était en rien une solution. Il le savait d’expérience. De celle de ses élèves mais aussi de sa propre expérience. Bien évidemment, le violon ne lui était pas venu intuitivement et il savait que la frustration de n’obtenir que des sons grotesques au début était largement suffisant sans que le ton de son instituteur ne monte. Il commença par lui montrer le maintient, la position de l’épaule, et du bras. Puis, il s’attaqua aux notes, aux correspondances, au glissé de l’archet sans pouvoir trop avancer étant donné le temps impartit. Lorsqu’il y avait faute, il corrigeait, lorsque le départ était bon, il observait et laissait faire. Le temps fila, puis la fin de l’heure de cours arriva. Personne ne vint interrompre le cours, la pancarte faisant son effet. Finalement, Chealsey rangea le violon dans son étuis puis prit la feuille sur le pupitre la plia et la donna à son élève.

« Ce sera tout pour aujourd’hui, je comptes bien évidemment sur vous pour travailler ces gammes quand vous en aurez l’occasion. »

Bien sur dans tout cela, restait la question implicite mais clairement évoquée dans le regard, soit « comptez vous revenir ». Car ce n’était certainement pas un rendez-vous par mois qui allait faciliter la tâche.
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Alex C. Gabrieli
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MessageSujet: Re: La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] EmptySam 13 Sep - 14:57

Alex Gabrieli se demanda soudainement comment elle avait fini par mettre les pieds dans cette boutique. Comment pouvait-elle faire preuve d’une telle sociabilité face à un commerçant autre que sa propre famille. Face à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait jamais aperçu de sa vie. Une personne qui l’intéressait pour autant, mais si une personne que la rousse n’avait aucune envie de fréquenter. Il était parfait. Trop parfait. Beaucoup trop tout. Bien coiffé, habillé, se tenant droit et d’une politesse exemplaire. Cette attitude faisait ressortir de nombreuses envies chez la fille de boulanger. Principalement celle de fouiller dans l’esprit du jeune homme blond, de le pousser dans ses extrêmes pour dévoiler des côtés de sa personnalité qu’il avait l’air de vouloir cacher. Fouiller jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Que ses réactions naturelles ressortent plus vite, plus fortes, comme si, il n’avait jamais créé et vendu au monde cette version trop lisse de lui. Tellement lisse que l’espionne ne comprenait pas qu’il arrive ainsi à duper ses clients, la ville et certainement bien plus d’individus. Soudainement, la jeune femme eut envie d’en faire sa nouvelle «  victime », une personne qu’elle suivrait pour découvrir le moindre de ses secrets. Travailler sur son passé, le faire réagir et ainsi le voir devenir une véritable personne. Mais ça, Alex savait qu’elle ne devait surtout pas faire cela. Se serait violer l’une de ses règles, ce qu’elle avait déjà fait auparavant soit dit en passant. Ce qui avait déjà compté plusieurs vies. Ce qu’elle ne voulait surtout pas refaire. Effectivement, la numéro sept des bâtons savait qu’elle était capable du pire comme du meilleur lorsqu’elle se mettait en tête de suivre quelqu’un, de tout savoir sur cette personne. De sa date de naissance à la seconde près jusqu’au plan qu’il avait mangé en dernier. C’était complètement de la folie et elle se refusait à tomber dans ses dangereux travers. Face à cette folie, elle était capable de le suivre partout, d’oublier son travail. Non. Ses deux jobs. De ne plus faire attention à sa propre couverture et de se mettre en danger. Tout cela pourquoi ? Juste pour confirmer certaines des hypothèses dont elle connaissait déjà la véracité. Oui,  aux yeux d’Alex, il n’était qu’un vulgaire menteur. Quelqu’un qui avait certainement de nombreuses qualités et des défauts prenant, mais qui se permettait encore de se cacher derrière une coupe trop lisse. Il était rare que la sociopathe ne pèse pas le pour et le contre. Se force à réfléchir au lieu de laisser place à son impulsivité. Mais étrangement, cette fois-ci, elle n’en ressentait aucunement l’envie. Peut-être parce qu’elle était fatiguée et qu’elle voulait apprendre le plus rapidement sans avoir à tergiverser pendant des heures. Seulement, dans tous les cas, elle n’arrivait pas à croire qu’une personne puisse naître de façon aussi parfaite. Oui, physiquement c’était possible. Parce qu’il était beau, c’était un fait. Après, c’était certainement l’effet «  étranger » avec son petit accent d’on ne sait jamais où. Mais c’était ainsi. Néanmoins Gabrieli était certaine que dans le caractère, la façon d’être et même au travers d’une éducation noble des plus stricte n’était jamais comme cela quoi qu’il arrive. En tant qu’espionne, c’était une déformation professionnelle de sa part de vouloir découvrir ce qu’avait à cacher ce mystérieux jeune homme.

Les hypothèses pouvaient être nombreuses. Un mariage arrangé qui aurait mal tourné dans son pays natal. Le braquage d’une banque ou encore le meurtre d’une voire de plusieurs personnes. Un enlèvement, un accident, quelque chose de particulièrement grave. Ou de beaucoup moins à l’échelle du pays peut-être. Ce qu’il cherchait à cacher aux yeux du monde entier pouvait très bien s’être produit dans son enfance, dans sa vie avant l’Italie. Avant Regalo et sa population formatée pour avoir peur d’une grande famille de mafieux et de leurs petits superpouvoirs leur permettant de sauver la veuve et l’orphelin tout en punissant le mécréant. Foutaises. Avant son magasin, avant ce qu’il voulait bien montrer à ses clients de sa personnalité. Avant lui. Peut-être avait-il eu un ou des parents violents. Une mère qui l’ignorait, un père absent. Les causes d’une pathologie chez l’enfant pouvaient être nombreuses, mais beaucoup plus restreintes une fois l’âge adulte atteint. Allons bon, qu’est ce qui pouvait provoquer chez l’anglais un tel souci de l’esthétisme, de la perfection à la limite de l’obsession ? Rien que la rousse ne pouvait trouver sans des recherches plus approfondies. Soudainement, une idée germa dans son esprit. Et s’il avait quelque chose à cacher dans ce pays ? Si ce n’était pas l’enfant en lui qui avait fait un jour une erreur, mais l’adulte devant elle ? Un membre de la famille Momento sous couverture pour espionner la Famiglia du coin ? Non, bien évidemment que non. Dans ces cas là, Alex aurait eu quatre vingt dix pourcents de chance de le croiser dans le domaine de la Ville Sombre. Même s’il ne restait que dix pourcents, ce n’était pas un risque à prendre. Mais la marque dans ces cas là ? Et s’il possédait lui-même une carte ? Après tout, le vieux fou n’était pas du genre à envoyer des espions sans pouvoirs dans la ville ennemie. Au cas où ces derniers se feraient prendre, il fallait qu’ils puissent se défendre, ne pas se faire attraper et donc interroger. Même si la policière pouvait parier que les interrogatoires de ce côté-là de la frontière devaient être une véritable partie de rigole contrairement à la torture orchestrée par le fameux bourreau des Momento. Alors oui, si c’était un espion, il se devait d’avoir une carte. Mais laquelle ? Et surtout, où se trouvait sa marque ? De la façon dont il était habillé, Alex ne l’avait pas aperçu. Le fait est, qu’elle pouvait se trouver partout sur le corps du blond. La jeune femme se mit à rire intérieurement. Voyons, elle était en repos pendant une semaine mais elle ne pouvait s’empêcher de travailler et d’analyser toute personne qu’elle rencontrait et cela de façon quasiment maladive. Ce n’était qu’un commerçant lambda après tout. Un étranger plus ou moins normal. Alex assistait même fortement sur le « moins » que sur le « plus » soit dit en passant.

Alors non, finalement elle ne chercherait pas à savoir ce qui ne semble ne pas aller avec son futur professeur de violon. Certainement pour pouvoir se concentrer sur l’apprentissage de l’instrument plutôt que de vouloir analyser et comprendre tous les mouvements de l’humain. Certainement pour ne pas avoir à se faire réprimander par son frère lorsqu’elle rentrerait dans le domaine familiale parce qu’il voyait sur son visage que quelque chose la faisait réfléchir.  De toute façon, son frère était parfois pire qu’elle, puisqu’il était capable de remarquer un changement même minime chez la sociopathe. Et sincèrement, la rousse aux yeux vairons trouvait cela particulièrement bête de devoir briser ses règles une par une pour un simple commerçant. Voilà qu’elle commençait justement. En le dénigrant, en tentant de se rappeler qu’il était plus bas qu’elle dans l’échelle sociale. Peut-être pas d’un point de vue économique, mais du prestige et de la rareté du métier exerçait. Allons, il fallait réellement qu’Alex change de sujet, parte sur une autre vague de raisonnement, de pensées. Ou devait-elle conjurer sa propre phrase en pensant quelque chose de positif sur l’anglais. Quelque chose de gentil et accessoirement de recherché. Alors, il avait de beaux yeux. Peu mieux faire puisque pour la fille de boulanger, qui pensait sincèrement que ce genre de pensées sur le physique étaient trop facile et à la limite de la mauvaise foi. Oui, il fallait qu’elle trouve quelque chose de plus convaincant, quelque chose qui lui donnerait au moins l’illusion qu’elle y croyait. S’il était bon professeur ? Alex le saurait bien rapidement, mais pour le moment, elle n’était pas capable fournir un avis argumenté sur le sujet. En tout cas, il avait l’air d’avoir du caractère, quelque chose de soutenu certes, mais qui pourrait donner lieu à d’intéressantes discussions avec un peu de relâchement. Voilà, elle avait trouvé. Il avait un caractère intéressant derrière cette touffe de cheveux blonds et ce beau visage. Retenant un soupir, la jeune femme à la crinière flamboyante essaya de se concentrer de nouveau sur la véritable conversation et non sur son monologue intérieur.

Etait-elle vraiment prête à s’engager dans ce nouvel apprentissage ? Prête à reprendre des cours comme elle l’avait fait pour le piano et pour le combat ? Seulement, avait-elle le temps de pratiquer quelque chose de nouveau ? Si elle avait continué à vivre du côté de Régalo, certainement oui. Au moins, elle aurait pu se déplacer d’un commerce à un autre assez aisément et véritablement s’investir. Prendre des cours assez souvent pour apprendre plus vite. Pourtant, elle vivait aussi à Tradimento et là, ça devenait beaucoup plus difficile de pouvoir bouger sans se faire questionner. A moins qu’il ne vienne donner des cours à domicile, ce qui, l’aiderait potentiellement. Alors oui, lorsqu’elle avait douté d’elle, Alex avait commencé à sentir  la frustration monter petit à petit. Oui, elle était impulsive et détestait tout particulièrement que l’on doute d’elle et de ses engagements. La Gabrieli ne faisait jamais rien au hasard et encore moins sur un coup de tête. Du moins, lorsqu’il s’agissait d’une décision à prendre avec un peu de recule comme celle-ci, elle avait eu le temps d’y réfléchir. De peser le pour et le contre, de vérifier ses finances. Si elle avait véritablement envie d’apprendre quelque chose de nouveau, surtout d’un instrument alors qu’elle cherchait encore à acquérir un piano pour son appartement. Ce n’était pas comme si elle était sur un champ de bataille à devoir faire confiance à ses instincts et réactions naturelles de son cours en ne réfléchissant qu’après le coup. Non, là, elle avait bien fait attention à tout et étrangement oui, cela la dérangeait que l’on puisse douter de sa capacité à se décider. Elle avait vingt quatre ans et non plus cinq, pas besoin de quelqu’un pour lui demandait à chacun de ses choix si elle le désirait vraiment avait potentiellement bien réfléchi. Encore moins de la part d’un inconnu. Alors oui, elle avait été hautaine dans ses paroles. Hautaine dans sa façon de l’aborder et surtout dans ses manières. Mais sur le moment, il lui avait rappelé sa mère lorsqu’elle lui demandait tous les jours si elle avait bien pris tous ses médicaments comme il le fallait. Si elle était sûre de ce qu’elle disait. Lui demandait dans les moments les plus sombres pourquoi elle était comme ça, si elle ne le faisait pas exprès. Si les médecins étaient certains de ce qu’ils avançaient. Ca ne pouvait pas être sa fille cette folle qui risquait un jour de véritablement perdre le contrôle et de faire du mal à quelqu’un. Ce petit air condescendant caché derrière un faux sentiment de vouloir bien faire, de poser des questions presque anodines. Certes, si Alex avait été une personne lambda comme toutes les autres, elle aurait certainement fait semblant de ne rien avoir entendu, en pensant que c’était seulement parce que le commerçant avait déjà fait sa longue journée et ne voulait pas perdre son temps avec un adulte beaucoup trop capricieux. Ce qu’elle aurait parfaitement pu comprendre.  Sauf, qu’elle n’était pas une personne normale et donc la rousse avait plutôt mal réagit. L’avait mal pris et allait certainement chercher la petite bête dès que possible. Peut-être pas pendant l’enseignement à proprement parler, mais elle ne laisserait rien passer. Oh non, rien du tout. Tout aussi mignon que soit son jeune professeur.

Ce dernier prit donc la parole. Lentement, un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune rousse. Un sourire simple, certainement par politesse. Un sourire qui cachait ce qu’elle pensait de lui. Oui, il pensait certainement qu’elle avait pris sa décision sur un simple coup de tête, qu’elle ne viendrait qu’une fois et changerait de domaine de prédilection à peine le cours terminé. Que ce n’était véritablement qu’une enfant. Certes, l’espionne jugeait inlassablement les individus qu’elle croisait dans la rue, ceux avec qui elle parlait, parfois même ceux qu’elle connaissait depuis un certain temps. Néanmoins, elle ne supportait pas que quelqu’un puisse la juger. Essayer de la comprendre, de voir comment la numéro sept des bâtons réagissait dans une situation donnée. Ce qui avait le don de l’énerver plus qu’autre chose. Normalement, elle aurait dû mettre cela sur le dos de sa maladie mentale, du problème qu’elle avait depuis la naissance. Or, Alex considérait que cela venait simplement de son caractère et du fait qu’elle aimait faire des choses que les autres individus n’avaient pas le droit de lui faire. La jeune femme commença à mordre légèrement sa lèvre inférieure. D’accord, elle n’avait finalement pas toujours des réactions d’adultes et il lui arrivait parfois de réagir comme une enfant.  Mais jamais pour les grandes décisions. Jamais quand il s’agissait de son argent, de son train de vie et potentiellement de son avenir lorsqu’elle en aurait assez de devoir se prendre des coups et d’avoir des bleus d’une taille d’un ballon rond sur l’épaule. Oui, ça faisait réfléchir le reste de la population, mais néanmoins ce n’était pas véritablement esthétique. Ses yeux cherchèrent ceux de son vis-à-vis pour approuver d’un mouvement de tête ce qu’il venait de lui annoncer.

« Si je viens à l’oublier, je ne doute pas une seule seconde du fait que vous allez me le rappeler. »

Puis elle changea de coiffure, parce que la demoiselle ne supportait pas de les avoir attachés en général, même si elle ne résistait pas à l’envie de le faire lorsqu’il commençait à faire chaud. Sauf que les chignons faisaient un poids trop important à l’arrière de sa tête. Comme une sorte de déséquilibre. Alors, elle ne tenait que quelques minutes avant de vouloir les détacher, lâchant sa tignasse rousse sur l’ensemble de ses épaules et une bonne partie de son dos. Oui, ils étaient bien trop longs, trop imposants et voyant de surcroit. Peut-être que ce serait une bonne idée de les couper, de leur donner une forme différente et de pouvoir s’effacer un peu du paysage une semaine ou deux. Inconsciemment, elle les posa sur une de ses épaules sans véritablement faire attention à laquelle. Mauvais tirage, véritablement. Pourtant, Alex se dirigea vers l’une des chaises avant de s’asseoir, le dos droit regardant le blond s’approcher et écoutant ce qu’il avait à dire. Ah… Oui, ce n’était pas faux du tout. L’idée que ses cheveux pouvaient devenir dérangeants ne lui avait même traversé l’esprit et ça, c’était autant que gênant que frustrant. Habituellement, lorsque la demoiselle jouait de la musique, c’était du piano et sa crinière n’était pas dérangeante. C’était plutôt les ongles et la façon de se tenir dans ces cas là. Inconsciemment, elle n’avait donc pas eu le réflexe de les attacher de nouveau ou tout simplement celui de réfléchir. A savoir. Positionnant correctement l’élastique sur son poignet, la rousse commença à relever tout cela en queue de cheval avant de les attacher. C’était la coiffure la moins gênante et surtout difficile à faire en moins de trente secondes. Voilà, au moins, il ne pouvait plus rien trouver à redire qui ne touchait pas de très près son investissement pour apprendre le violon. Situation non négociable. Son regard vairon suivit alors son jeune professeur pendant qu’il traversait la pièce pour aller dans une autre pièce. Certainement l’arrière boutique. Alors, Alex en profita. Fermant lentement ses yeux, la rousse commença à faire  le vide dans son esprit, oublia tous les préjugés, les envies qu’elle ressentait par rapport à l’anglais. Tout ce qu’elle avait prévu de faire pour le reste de la journée, la semaine, les missions, l’entraînement, le sport et les informations emmagasinées ces derniers jours. Pour apprendre quelque chose de nouveau il fallait savoir rester neutre et effacer toutes les autres informations pour pouvoir retenir toutes les informations. Encore plus lorsqu’il s’agissait d’une chose totalement nouvelle. Tous ses problèmes et les questions. Tout ce qui pouvait la déranger dans tous les cas.

Enfin il revient avec deux étuis et par conséquent deux violons à l’intérieur. Ah, ça avait l’air tellement facile à transporter ce genre d’instrument a contrario du lourd piano qu’elle possédait chez elle. Combien de fois son père et son frère avaient soupiré en chœurs lorsqu’elle leur avait dit qu’il fallait changer le piano de place dans sa chambre à coucher. Alors que là, avec cet instrument, elle risquait de leur casser les oreilles avec beaucoup de fausses notes, mais elle n’aurait aucunement besoin d’eux pour balader son violon partout. Ce fut à partir de ce moment que la jeune femme commença à véritablement se concentrer. Recopiant les positions de son professeur, les mouvements de ses doigts, sa façon de jouer, acquiesçant doucement à chacun de ses conseils et au début chacune de ses réprimandes. Puis, doucement, elle comprit ce qui n’allait pas et tenta de le corriger du mieux qu’elle le pouvait. Certainement ce besoin de tout vouloir faire correctement, trop parfaitement même. Ce fut peut-être même la seule fois où Alex Gabrieli n’était pas contre le fait d’être une sociopathe. Cette dernière lui permettant de pouvoir restait concentrer sur un sujet pendant un long moment dès qu’elle le trouvait plutôt intéressant. De toujours vouloir faire tout correctement jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite. Plusieurs fois, elle tiqua même, se mordant la lèvre ou faisant claquer sa langue dès qu’elle n’y arrivait pas. Ce n’était pas de l’impatience. Loin de là, parce qu’elle était consciente qu’elle ne pourrait pas appendre le violon en claquant des doigts, mais seulement parce qu’elle n’arrivait pas à s’auto-corriger ou faisait deux fois de suite la même erreur. Parfois, elle oubliait même que Chealsey était à ses côtés et lui donnait des conseils. Le contrecoup de vouloir se concentrer par-dessus tout. Ses mains tenaient correctement l’archet et le violon lui-même. La numéro sept des bâtons se félicita de pensait à mettre des gants chaque fois qu’elle maniait l’épée ou combattait, au moins, ses mains étaient correcte et non remplie de coupures ou rugueuses. Si, elle était incapable de trouver une réponse convaincante pour le bleu sur son épaule, ce n’était pas pour devoir expliquer pour ses mains en très mauvais état. A contrario, elle esquissait un petit sourire lorsqu’elle arrivait à sortir un son plus ou moins convaincant sans se tromper.

Lorsque le temps fut écoulé, la fille de boulanger pu de nouveau respirer un peu. Une inspiration et une expiration silencieuse pour revenir à la réalité. Ses yeux se levèrent vers l’horloge qui lui indiqua une nouvelle fois que oui, c’était déjà terminé. Revenant doucement à la réalité, la jeune femme regarda l’étranger ranger l’instrument dans son étui et lui tendre un bout de papier qu’elle attrapa du bout des doigts. Elle allait donc devoir et pouvoir travailler en dehors de ses cours. Ca, c’était plutôt une bonne nouvelle à vrai dire. Peut-être qu’avec une nouvelle occupation, la rousse pourrait se détendre plus facilement et mettre une barrière entre son travail, ce qu’elle était et ce qu’elle faisait pendant ce temps. Puis sa véritable façon d’être, moins brutale, plus femme lorsqu’elle rentrait chez elle. La demoiselle se leva, lissa un peu sa robe avant de se diriger vers le comptoir tout en écoutant ce qu’avant à dire le blond. Rapidement, toutes ses pensées revinrent en force et enfin tout ce qu’elle pensait de lui.  Il lui indiqua qu’elle devait travailler ces quelques gammes avant leur prochaine leçon.  Du moins, c’est ce qu’elle en avait déduit lorsqu’il avait parlé. Parce qu’il n’avait pas encore engagé leur conversation sur le fait de devoir prendre des prochains cours. Il était plutôt difficile de tomber d’accord sur le sujet. La jeune femme était incapable de donner des dates, incapable de lui dire quand elle reviendrait sur Regalo et elle n’était pas particulièrement partante pour le faire venir jusque Tradimento.  Pas du tout même. Se penchant vers son sac, elle l’ouvrit et chercha plusieurs secondes sous quelques documents afin de trouver son argent. Argent qu’elle posa sur le comptoir.

« Si mes souvenirs sont bons nous avions convenu de ce prix par leçon. Si je me trompe, c’est le moment de me le dire que je puisse rattraper mon erreur la prochaine fois. »

Avec cette phrase, Alex avait donné le ton. La leçon lui avait plu, le violon avait toujours été l’un des instruments qu’elle avait voulu apprendre sans pouvoir trouver le temps de le faire, alors elle allait continuer jusqu’à pouvoir en jouer correctement.  Une nouvelle fois, une question lui tracassa l’esprit. Comment allait-elle faire pour pouvoir prendre des leçons et réussir à venir aussi souvent qu’il le fallait ? Refermant son sac, la jeune femme aux yeux vairons chercha une solution. Allons dont, il devait bien y avoir quelque chose à faire pour y arriver. Néanmoins, si elle était incapable de lui fournir des dates convaincantes pour sa venue. Lui pouvait très bien lui donner ses disponibilités et elle agirait en conséquence. De plus, si elle n’était pas capable de lui répondre en temps et en heure, quelqu’un pourrait très bien le faire pour elle. Des personnes que le jeune homme pourrait apprécier bien plus qu’il n'appréciait la jeune femme. Ca c’était sûr et certain. Fouillant une dernière fois dans son sac, elle en sortir un bout de papier vierge et de quoi écrire avant de commencer à noter deux adresses, un nom et de le tendre au maître des lieux avant de s’expliquer.

« Je ne peux malheureusement pas prendre des dates de rendez-vous pour les prochaines leçons dès aujourd’hui puisque je travaille et je vis dans une des villes voisines. Alors je vous propre quelque chose. Vous m’envoyez vos disponibilités par lettre dès que possible et je m’arrangerais pour pouvoir être libre et revenir à Regalo lorsque nos heures coïncident. Si, je ne vous donne aucune réponse, je vous conseille d’aller voir à la seconde adresse. Mes parents tiennent une boulangerie non loin d’ici et pourront vous renseigner sur les moments où je suis disponible. »

Théoriquement l’espionne ne donnait jamais l’adresse de ses parents, ni le fait qu’elle travaillait dans une autre ville. Certes, elle n’avait pas donné le nom de Tradimento, donc il était possible qui ne sache pas de quelle ville voisin elle parlait. Avec un peu de chance, il était véritablement un commerçant lambda et ne chercherait pas à savoir ce qu’elle faisait dans la vie.  Pourquoi elle n’était pas disponible et incapable de donner des jours. Sur le moment, Alex espéra qu’il ne donnait des cours que dans son magasin et aucunement à domicile, sinon, elle ne trouvait aucune excuse au fait qu’elle ne voulait pas lui de chez elle et encore moins de lui donner sa véritable adresse. Celle sur les enveloppes de leurs précédents échanges épistolaires étant celle d’une de ses connaissances, même si celle-ci se trouvait à Tradimento malheureusement. Se concentrant de nouveau sur le jeune homme face à elle, la rousse attendit une réponse de la part du commerçant. A lui de lui dire s’il voulait toujours d’elle comme élève bien évidemment.
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Chealsey Hawkwood - Sole
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MessageSujet: Re: La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] La cloche fait Ti---ng Di Di--ng [pv: Alex C. Gabrieli] EmptyJeu 2 Oct - 22:38

Il n’y avait rien de plus agaçant qu’une personne qui disposait d’une trop grande confiance en soi. Vous l’avez toujours connue, cette personne qui est certaine de tout ce qu’elle fait et ne vous laisse pas dire ce que vous avez à dire. Vous avez une idée ? Elle ne sera jamais aussi bonne que la sienne. Détail bien frustrant lorsque dans la plupart des cas, ça ne l’est pas et que ces idées peuvent nettement se valoir. C’était tout particulièrement le cas lorsque la personne qui se trouvait en face était dans le cas opposé. Alors, l’écart était si monstrueux qu’il en résultait une existence difforme qui n’aurait jamais du exister. Il y avait de nombreux facteurs responsables d’une chose aussi basique que la confiance en soi. Tous étaient liés de près ou de loin à la progression active dans la vie de tous les jours. Les épreuves, les confrontations, les ennemis, les amis… Mais aussi des indices plus implicites tels que les talents reconnus comme exclusifs. Alors, tout était dans l’interprétation. C’était dans ce mystère ci des plus injuste que la totalité en venait à être jouée comme tirée à pile ou face. Un exemple ? Prenez le premier cas de cette personne martyrisée par ses camarades de classe et souffrant très certainement d’un manque d’attention. Pourtant, celle-ci se servira de ces expériences et en tirera une fierté qui la mènera à ne jamais vouloir se sentir rabaissé. De cela, viendra une confiance. Dès lors, retenez ce même cas. Sauf qu’alors, ce même enfant aurais finit par accepter ce que l’on aurait dit de lui comme une réalité et ce au point de se limiter entièrement que ce soit intellectuellement ou physiquement jusqu’à en venir à se rabaisser sans que les autres n’aient plus à l’aider. Il n’y avait pas vraiment de justice là-dedans. Uniquement une interprétation différente. Dans leurs talents, ce serait la même chose. Le premier reconnaîtrait ses talents en musique comme un don et manquerait presque de se consacrer occasionnellement comme virtuose. Le second en serait incapable. Il aura beau chercher à s’améliorer pour contrer son statut, tout ce qu’il en tirera sera « moins bien que les autres ». Dira-t-on, il fallait bien des dominants et des dominés. Généralement, c’était ainsi que résonnaient ceux qui parvenaient à se situer au milieu car n’ayant dès le départ été confrontés à aucune des situations précédemment citées. Car la vérité était que ceux qui avaient gagnés la confiance n’étaient pas des monstres. Il réalisaient bien souvent à quoi se limitait leur confiance et leur provenance. Ainsi, ils percevaient les exclus, les échecs de cette catégorie, se découvrant comme première préoccupation une sorte de solidarité. Pour ceux qui n’avaient pas réussis à acquérir la confiance mais l’avaient au contraire subit. Une bonne intention qui était inéluctablement vouée à être détournée car qu’on l’ait choisit ou non, cette compassion passait par de la pitié et enfin du mépris. C’est alors que naissait l’explication finale à tous les mots, « C’est comme ça. » Plus tard nous verrons où pourrait se situer Chealsey dans cette histoire mais déjà, il lui était assez simple de placer son élève.

D’une catégorie ou d’une autre, ces acteurs étaient effectivement simples à repérer. Le simple fait de soulever une question était suffisant. Il leur fallait la réponse. Ou du moins, ils disposaient de la réponse inéducable, sa seule qui était pour eux et le reste du monde valable. A vrai dire, il se fichait tout simplement généralement du reste du monde. Donc il était plutôt inutile de l’aborder. Peu importe comment on pouvait percevoir cette catégorie, survivants de guerre, esprits élevés et fiers ect… Il n’y avait quelques autre qui apparaissaient pour le blond comme les seuls corrects : Narcissiques, bornés, limités, capricieux et bien d’autres. C’était bien là quelques détails qui allaient avec cette personnalité et déjà, le jeune homme ne pouvait s’empêcher dans son attitude pointilleuse de dénicher tous les détails agaçants de cette pseudo façon d’être. Avoir confiance en soit pouvait être utile mais certainement plus suicidaire qu’autre chose. Après tout, le processus n’était pas loin de l’action de se jeter dans la gueule du loup car vous vous seriez cru dieu de naissance. Eh bien dieux de naissance tous autant que vous êtes, ce grand penseur qu’était Chealsey avait quelque chose à vous annoncer. Vous êtes des mortels avec les mêmes corps qui vont dépérir et les mêmes conscience qui disparaîtront après votre départ. Autrement dit, apprenez à rester à votre place au lieu d’e*merder le monde. Cash, peut-être un peu mais franchement, comment pouvait-on réagir autrement ? Ce qu’il y avait d’encore plus agaçant dans le fait de rencontrer des personnes ayant extrêmement confiance en elle était si vous même vous étiez son contraire. Il fallait le reconnaître, quand il s’agissait d’image de soit, le luthier ne battait pas des records. Il ne se voyait pas tellement comme une vermine qui aurait mieux fait d’être écrasé. Il se sentait probablement au même seuil pitoyable que le reste de l’humanité. Effectivement, dans ses grandes élucubrations réalistes, il n’y avait aucun doute là-dedans. Le monde n’avait aucune raison d’exister et chaque élément humain ou animal de ce décor improvisé n’avait que pour fin sa propre mort. Une mort qui n’aurait aucune importance tout comme la naissance. C’était une vision certainement légèrement pessimiste de la chose. Au moins, cela ne fixait aucun responsabilité. Quel dommage que notre blond ne parvenait pas à s’y fixer. C’était hypocrite de sa part mais il fallait faire remarquer que sa vie dans son intégralité n’était qu’hypocrisie. Cela ne le gênait pas particulièrement. Les incohérences entre ses périodes d’illuminé et le reste de sa vie était tout à fait normales. C’est dans ces moments là qu’il se disait qu’il fallait abandonner la réflexion pour se concentrer sur l’essentiel. Après tout, si toutes ces choses étaient réellement applicables, Chealsey ne serait pas là. La réalité, telle était-elle. Le jeune homme était terrifié de la mort, avait si peu confiance en lui et en ce qu’il était qu’il se concentrait sur un idéal qui n’avait jamais été le sien et pire que tout, ne faisait rien et ne se sentirait probablement jamais de faire quoi que ce soit pour changer sa situation qui lui paraissait être la « situation de facilité » pour un garçon ayant appris à ne pas supporter la seule personne dont il connaissait presque tout, lui.

Même si le fait d’avoir remarqué cette confiance chez son élève l’agaçait, vraiment, le jeune homme ne pouvait qu’en dire que c’était là l’occasion d’en tirer avantage. Il était certain que ce n’était pas en dénigrant sa volonté d’apprendre qu’il la ferait partir. Après tout, plus il interrogerait sa motivation, plus elle la renforcerait. C’était typique. S’il y avait une chose que ces personnes aimaient plus que se convaincre du magnifique qu’elles pouvaient produire c’était bien rayonner auprès des autres et entendre son talent ressortir de la bouche des autres. Autrement dit, plutôt que d’aller dans le sens du poil comme avec leur opposé, le meilleur moyen d’en tirer ce qu’il y avait de mieux était de continuer à exiger une démonstration en limitant les exaltations de joies sans aller toute fois jusqu’à l’humiliation. Il fallait montrer qu’elle avait à apprendre et qu’elle n’était rien à l’heure actuelle. Qui plus est, qu’il n’avait pas à croire intuitivement en ses compétences. Chealsey était professeur. C’était bien son travail que d’étudier les comportements chez ses élèves pour y trouver la méthode pédagogique adaptée. Tout était bon, il n’y avait rien de particulièrement négatif là-dedans. Le respect de la personne humaine ? Un mythe qui par conséquent était inapplicable. Il n’y avait certainement rien d’étrange au fait que le jeune homme ne supporta pas être rabaissé malgré son manque pas si évident pour monsieur tout le monde de confiance. Il était difficile de savoir où se plaçait sa fierté dans cette histoire. Pour la confiance, le sujet était clos, elle était plus bas que terre, enfouie depuis bien longtemps et autant dire que plus qu’une pelle, il faudrait des battons de dynamites pour la retrouver. C’était autre chose qui animait cet état d’esprit. Vous appelleriez ça de la fierté ? Effectivement, peut-être signe que son cas n’était pas si désespéré qu’il se prêtait à le croire. Il se jugeait sans cesse et n’avait besoin de nulle autre que lui à l’heure actuelle pour porter des jugements à son égard. Plus que cela, personne n’était en droit de le faire car les conditions n’étaient pas respectées. De s’être connu et subit, il savait qui il était. Au Royaume-Uni, certainement il n’aurait pas pu en dire autant. D’ailleurs, si une personne ici avait été capable de le juger, il ne serait plus présent. Ici, on ne le connaissait pas, on n’avait pas vent de le personne qu’il était ou encore, on en avait une vision partielle. C’était pour le mieux.

Le jeune homme ne put s’empêcher un sourire quand son élève attacha ses cheveux. En apparence aimable mais en pensée des plus mesquins. C’était là un bon début. Il avait fait remarquer quelque chose qu’elle n’avait pas fait. Autrement dit, il avait soulevé dès le début un tort. De plus, c’était là typiquement le genre d’erreur qui pouvait être corrigée d’elle-même par une simple réflexion aussi simple était-elle. Alex s’était-elle déjà imaginée jouant du violon ? Apparemment non, il n’y avait que les plus rêveurs pour s’imaginer au clair de lune faisant vibrer les cordes sans jamais avoir même touché le réel instrument. Apparemment pas. Ce geste permettait pourtant bien des choses. Certes, il inculquait quelques manies déplacés par la suite assez difficiles à corriger mais c’était agréable et rafraîchissant lorsqu’on excluait les cas des illusionnés qui partaient au bout de trois séances réalisant que la tache n’était pas aussi aisée que leurs dérives oniriques. Avait-elle vraiment longuement réfléchit à cette pratique ? Etait-ce juste un pâle enseignement sans avenir pour la « culture ». Si c’était le cas, c’était très clairement déplacé et l’inverse complet de la démarche précédente. Ceux qui apprenaient pour la culture pouvaient être de bons violonistes mais trouveraient de grandes difficultés à prendre plaisir à jouer. Devenir un instrument de foire pour la société était un choix de vie à cet âge ci. Le luthier avait bien du mal à comprendre cette démarche. Il n’y avait rien à remercier, rien à apprécier, alors pourquoi donc s’imposer quelque chose lorsque la vie en elle-même vous envoyais d’hors et déjà dans tous les sens possibles et imaginables ? A dire si c’était pitoyable ou malsain, cette fois, c’était Chealsey qui était incapable d’en juger. A sa manière, il avait été dans le même cas. Il était certain que ce n’était pas pour la beauté de la musique qu’on lui avait un jour mit un violon entre les mains. Derrière cela, il y avait cette image de singe savant qui suivaient les enfants musiciens. Un adulte était différent n’est-ce pas. Pour le bon sens de la leçon, il mit ces détails de côté. Ne manquerait plus qu’il fasse mal son travail pour un détail aussi puéril. Il pourrait dénigrer et interroger tout ce dont il aurait envie une fois que ce serait fait. Le seul autre détail qui importait était celui qu’elle n’aille pas jouer avec ses cheveux une nouvelle fois avant de quitter la boutique. Après tout, pour le pauvre homme incompréhensif qu’était le luthier, trois coiffures différentes étaient déjà de trop mais si on en venait à lui demander, il préférait la queue de cheval bien qu’à ce moment, peut-être vaudrait-il mieux couper court.

De retour au comptoir, Chealsey vit son du posée par son élève. Oui, être payé était certainement une motivation de base à l’enseignement même si ce n’était pas bien glorieux. Le compte était bon bien que le simple plaisir de pouvoir contredire l’indécise aurait rattrapé bien des choses, ce n’était pas une excuse suffisante pour détruire sa réputation comme sa crédibilité. Pourtant, vous ne pouviez imaginer comme il en avait rêvé. Mais ce n’était pas le seul détail. La prochaine fois ? Elle prévoyait donc de revenir ? Potentiellement avec une coupe de cheveux qui ne bougerait pas du temps impartit ? A dire si c’était une bonne ou une mauvaise chose… La démarche avait apparemment plutôt fonctionné mais le jeune homme après ce bref instant d’excitation traînait dans un nouvel état digne des fin de cours. Un état cela va sans dire tout aussi interdit au publique que le reste de sa personnalité. Simplement, il était tout aussi intéressant à voir dans la mesure où sa particularité était une grande extrême de sa tendance habituelle à tout examiner et critiquer au peigne fin. Une tournure jusqu’à inquiétante pour ceux qui connaîtraient un minimum ce personnage dans sa profondeur. Le jeune homme ramassa la somme sur le comptoir et la rangea dans le tiroir faisant office de caisse.

« C’est bien cela. C’est une bonne chose que la leçon vous ait plue ».


Le luthier reprenait une emprise commerciale légèrement plus étouffante qu’à son habitude. A notre époque, il n’aurait pas été loin d’être un pnj pour ainsi dire duquel on aurait pu s’attendre qu’il dise encore et toujours la même chose avec la même expression. Du moins, dans ce cas, on sentait qu’il en était capable. Il y avait une très bonne raison au fait qu’il soit allé préciser la chose à voie haute alors qu’il semblait convenu que ce soit quelque chose de subjectif. Pourquoi rendre quelque chose implicite lorsque les deux partis sont au courant et qu’il n’y a précisément personne d’autre pour porter un regard sur cette conversation. Cela n’avait rien d’inapproprié. En quel honneur dire un simple merci était-il devenu inconventionnel ? Dans la société, c’était même plutôt courant et apprécié dans ce cas précis. Juste le faire remarquer ne faisait pas vraiment de mal, c’était simplement plus simple que de réfléchir à faire comprendre que ce ne serait pas simple et qu’il aurait été bon qu’elle dise au moins un simple mot de remerciement même si elle ne le pensait. Chose qui ne paraissait pas ressortir puisqu’elle en redemandait. Ce cas avait d’hors et déjà été établit, la demoiselle semblait avoir du mal avec les règles de sociétés. Tant qu’elle s’en fichait loin de lui, tout allait pour le mieux mais il est vrai que dans son magasin, c’était dérangeant. Lorsqu’Alex sortit le papier, il sentit venir quelque chose de bien compliqué qu’il n’avait pas particulièrement envie de savoir. Il prenait tout de même le papier car le refuser aurait pu paraître étrange. En conséquence, le discourt passa comme une lettre à la poste et ce qu’importe ce qu’elle aurait pu dire au blond légèrement blasé. En réalité, il n’avait même plus envie de savoir d’où elle venait, quel était son niveau social exacte. Ah, il en tirait bien deux trois choses. A quel moment était-ce devenu à lui d’aller chercher ses élèves. La nouvelle passant comme une mauvaise blague, il continuait d’écouter sans sourciller. Elle avait bien réussit à le surprendre quelque peu sur ce coup. il ne s’y attendais vraiment pas et n’avait pas envie de chercher. Il lui arrivait bien de donner des cours à domicile cependant, savoir s’il avait réellement envie de connaître ses parents… Ils étaient responsables dans son éducation non ?

« Bien évidemment, cependant je suis incapable de préciser mes disponibilités pour l’heure. Peut-être serait-il question de cours à domicile si la question vous intéresse. »


A présent, le luthier s’était fait une bonne idée générale de son élève. il en était sortit qu’elle avait certes tous les débutants pourvus de deux mains valides un potentiel, elle était assidue dans son travail et dans sa façon d’apprendre. Voilà, c’était bon pour sa critique en tant que professeur. C’était sur le modèle de la personne que le sujet cafouillait un peu. Il avait une jeune fille immature par bien des aspects, indécise, trop confiante, en omettant les milliers de petits détails qui l’achevaient à chaque instant. La concentration avait été tellement forte en Alex que la limite de l’acceptable avait été franchie depuis bien longtemps et qu’il avait décidé qu’il se passerait de la compagnie de celle-ci au possible. Il y avait quelque chose de tout à fait exceptionnel chez le luthier, il s’agissait de sa capacité à critiquer pendant un temps impartit. Ses remarques cyniques et sa méchanceté gratuite ne duraient généralement qu’un temps donné. Après tout, il avait suffisamment de matière pour mépriser gratuitement la personne, en définitive ce qu’il cherchait dès le début. Vous pouviez donc savoir de source sure que votre durée de vie dans l’estime de cet anglais dépasserait rarement l’heure à moins que vous ne fassiez preuve d’imagination et que vos pas de travers s’inscrivent dans une situation tout à fait particulière. Chealsey avança vers la porte qu’il ouvrit retournant le carton signalant l’ouverture de la boutique.

« C’était un plaisir, je serais ravi de vous revoir dans mon magasin »


Très excessif mais la leçon était finie, pourquoi faire une distinction ? Les jeux étaient fais, pour attirer l’attention ou chauffer les neurones du luthier, la rousse devrait redoubler d’inventivité et remplacer ses préjugés par des nouveaux. Chealsey voulait toujours d’elle comme élève, mais pas comme personne tout simplement.


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