Azzura adorait le dimanche. Et plus encore les dimanche où elle était en repos comme aujourd'hui.  Elle adorait travailler, mais la jeune fille appréciait aussi les jours où elle pouvait tout simplement se reposer et prendre soit d'elle-même. Et la Papessa en avait bien besoin parce que les contre-coups subis le lendemain de sa mission avec Luca avaient été plutôt violents. Assez en tout cas pour l'empêcher de travailler pendant deux jours, tellement sa tête lui faisait mal. Elle était restée alitée tout ce temps. Ses collègues avaient été suffisamment compréhensifs, et insistant, pour qu'elle prenne encore un peu de repos. Elle savaient qu'ils travailleraient un peu moins puisqu'elle n'était pas derrière eux, mais elle trouverait le moyen de rattraper le retard. Il le fallait bien. Elle n'était pas à Regalo pour les vacances !

Ainsi donc, la jeune fille était descendue à la cuisine pour préparer son goûter. Vêtue d'une mignonne robe blanche à volants et bretelles fines, elle avait enfiler un tablier pour ne pas se salir, puis Azza avait fait la cuisine. Des cookies - un plein plateau - et des madeleines. Elle faisait à présent chauffer de l'eau tout en préparant la théière, pour accompagner les gâteaux. Elle s'était dit qu'il y aurait peut-être quelqu'un pour les partager avec elle. Azzura était décidée à se faire des amis, et prendre un repas ensemble pourrait peut-être la rapprocher de certaines personnes, ou d'une seule, elle n'était pas trop compliquée là-dessus.

Enfin, quand tout fut près, elle remplit deux assiettes en séparant les madeleines des cookies, puis les mis sur un plateau avec la théière et un service à thé. Quand tout fut près, elle prit le plateau et se dirigea vers le grand salon. C'était lourd, mais elle ne pouvait compter que sur ses forces, parce qu'il était hors de qustion qu'elle use du pouvoir de son Arcane pour une chose aussi futile. Et pis, elle était persuadée que là bas, il y aurait quelqu'un.

Sauf que quand elle arriva dans le grand salon, il n'y avait personne, que des fauteuils et des sofa vide. La jeune fille soupira puis sourit pour se forcer à positiver. Quelqu'un finirait bien par arriver. Alors, elle s'attabla, se servit une tasse de thé et la but tranquillement. Tranquillement... La chose était bien relative. Certes, son visage demeurait calme mais son esprit cherchait la petite bête. Et si personne ne venait ? Et si elle était obligée de tout manger toute seule ? Enfin... Elle serait tout à fait capable de tout manger, mais pas sans culpabiliser... Azzura en vint à fixer les portes du grand salon. Dio, fait que quelqu'un vienne.

Oh ! Grand pâtissier ! Chef de tous les chefs ! Comment devrait-on, nous pauvres mortels, te remercier pour tes œuvres ? Sûrement en souffrant lord d’une réunion pendant plus de deux heures alors que l’une des odeurs les plus esquises s’échappe au dehors de la pièce. Ce parfum sucré devait sans doute venir des cuisines, là où était préparé de succulentes douceurs. Pour Noah, cela été comparable au supplice qu’il avait subit dans le désert. Savoir que la nourriture est a votre portée et pourtant ne pas pouvoir la toucher ou même la goûter. De plus ce n’était pas n’importe quelles douceurs que l’odora du pauvre jeune homme parvenait à sentir. C’était un Cheesecake au coulis de mangue ! Une mousse de fromage frais cuite sur un lit de spéculoos, accompagnée d'un coulis de mangue fraîche et de jus de citron vert. Mais le supplice continuait avec une autre odeur encore plus délicieuse car ce qui suivait était bien pire. L’effluve alléchante des Cupcakes à l’orange meringué tentait de faire perdre la tête a notre cher petit blond. De petits gâteaux à l'orange surmontés d'une corolle de blancs d’œufs légèrement meringuée et caramélisée. Oui ! L’homme qui avait créé ces merveilles était un monstre sadique aux goûts exceptionnels. Noah éviter tout de même de penser aux pauvres petits futurs poussins qui avaient été sacrifié pour qu'il puisse déguster ses gâteaux

C’est donc après ces deux heures éprouvantes qu’il se rendit aux cuisines acquérir les pâtisseries demandées trois heures plus tôt. Il en aurait bien commandé plus que la douzaine qui venait d’être terminée, mais dans un sens il ne voulait en aucun cas abuser de la gentillesse du personnel et se limita donc à ces petites merveilles. Noah chercha et trouva alors la théière bleue en porcelaine de type anglaise ainsi que son service à thé. Pour celui-ci, il s’agissait toujours d’un thé anglais car le jeune homme détestait le goût peu parfumé que possédaient ceux des Italiens. Et donc, celui du jour était un English breakfast : C'est un thé noir, robuste, avec du corps, torréfié pour être dégusté sucré et avec du lait. Ses feuilles proviennent principalement de Ceylan, d'Assam et du Kenya. Les goûts de Noah étaient tout de même très British même si il appréciait également le parfum des infusions japonaises qui étaient si relaxantes.

C’est donc après tout cela qu’il se rendit au grand salon. En y repensant, depuis acquisition de sa carte,  ses mots de tête avaient grandement diminué mais continuaient encore à lui imposer des nuits blanches et le seul remède était le liquide chaud qui se trouvait dans cette théière. C’est donc après avoir ouvert la porte que Noah rentra avec son petit chariot. Il n’y avait personne dans la pièce hormis une petite blonde qu’il avait déjà aperçue de loin. C’était la Papessa. Il Papa et La Papessa allaient boire le thé ensembles. Cela le fit rire intérieurement car comme à l’ordinaire, son visage était inexpressif et ne montrait aucune émotion. Il s’approcha alors de la jeune fille, la saluent au passage de la tête. Et c’est tout en s’installant qu’il proposa, avec l’aide d’un geste, un Cupcake à Azzura.

Azzura commençait à s'ennuyer de ne voir arriver personne. Elle avait fini une première théière, était aller deux fois aux toilettes. Puis un domestique était passé, lui avait demandé si elle n'avait besoin de rien. Elle avait demandé une nouvelle théière d'eau chaude, puisqu'elle avait avec elle la boite à thé idéale pour accompagner les dessert qu'elle avait fait elle-même -et auxquels elle avait déjà donné un sérieux coup. Toutefois, elle n'avait pas osé perturber, ni garder près d'elle le commis de cuisine qui étaient appelé aux fourneaux. La jeune fille avait reçu son eau chaude, l'avait remercié, puis c'était de nouveau retrouver seule. Oh ! Elle était loin de détester le silence et la solitude, mais elle trouvait dommage de n'avoir personne avec qui discuter, alors qu'elle était si bien disposée à se montrer sociale.

Loin de perdre espoir, Azzura prit un livre dans la bibliothèque du salon et lut en attendant que quelqu'un se présente. Près d'une heure elle attendit ainsi avant que quelqu'un ne passe la porte. C'était un homme qui poussait un chariot contenant un tas de petites choses fort appétissantes de loin. Mais pour ne pas paraitre impolie, la Papessa tâcha de savoir si elle connaissait l'homme. Elle se permit de l'examiner rapidement. Il avait de magnifiques cheveux blonds, des yeux bleus qui attiraient le regard, une peau crémeuse, presque semblable à la porcelaine, et une tenue... haute en couleur. Mettant à profit sa mémoire, elle se souvint soudain qu'elle était en présence del Papa. L'arcane majeure numéro cinq. De mémoire toujours, il ne lui semblait pas l'avoir vu ni rencontrer que de loin. La jeune fille se rappelait même être restée plus ou moins volontairement loin de lui. Elle avait du mal à l'avouer, mais les yeux trop... m'as-tu-vu lui faisait peur. Mais elle était consciente de pouvoir se tromper sur lui. Peut-être était-ce une chance pour elle d'en apprendre un peu plus sur lui.

Azzura baissa les yeux à son approche et le salua en retour. En baissant les yeux elle lissa sa robe blanche pour en éliminer les quelques miettes de gâteaux qui y était tombées. Et puis il lui proposa de goûter ce que contenant son chariot, et Azza eut les yeux qui se mirent à pétiller. Elle était toujours partante pour déguster des gâteaux, et plus encore quand ils semblaient si appétissants. Elle le remercia et lui proposa humblement en retour de bien vouloir lui faire l'honneur de goûter ce qu'il restait de sa production de douceurs. Tout en l'invitant à prendre place à la même table qu'elle.

Il se trouvait en pleine confusion. Était-ce lui qui gênait la jeune fille ? Était-ce ses yeux peu ordinaires qui l'effrayaient ? Ou encore son allure coloré et peu commune qui la répugnait ? Il ne comptait plus le nombre de fois où on l'avait volontairement mis à part à cause de ses yeux. Ce ne fut qu’à son retour d’Europe qu’il comprit la raison pour laquelle sa mère était sortie de ses gonds découvrant les parures qu'il avait aux oreilles, la lèvre et la langue. "Malade", "Marginal", "Débauché". Tous ces mots compliqués, ne faisaient que lui rappeler qu'il avait fait une erreur en pensant qu'il ne serait pas jugé dans son pays. Les avis n’étaient nullement les mêmes qu'en Inde ou en Afrique, là où on lui avait troué la peau pour l’orner.

Ils se trouvaient seuls, tout les deux, dans cette grande pièce  qu’était le grand salon. Le silence régnait mis à par le bruit des tasses et des fourchettes dans les assiettes. Cette ambiance devait peser pour la demoiselle à ses côtés. L’atmosphère était lourde mais cela lui avait permis de mieux observer le mobilier qui composait la salle et sur lequel ils étaient assis. Les lignes des sièges étaient droites et géométriques. Des dés de raccordement aux angles de l'assise accentuaient l'aspect classique du style. Parlons en d’ailleurs de ce style. C’était le style Louis XVI qui régnait dans cette pièce.
Le mobilier Louis XVI est en opposition au style Louis XV : il rejette les formes rocailles du style Louis XV et revient à la rigueur de formes géométriques inspirées, entre autres, par la découverte de vestiges de l'antiquité de deux villes proches de Naples englouties par l'éruption volcanique du Vésuve, Herculanum et Pompéi. La structure des meubles est remise en valeur avec les formes rectilignes. Les formes rigoureuses tels le rectangle, le carré, le rond et l'ovale empruntés à l'architecture néoclassique. Le piétement du mobilier reprend les éléments du style antique avec notamment le pied cannelé ou encore la colonnette carrée.
Les armoires étaient en bois massif et avaient une structure très similaire au style Louis XV. La vitrine était un dérivé de l'armoire qui était créée à l’époque. Les commodes avaient des pieds gainés. Elles comportaient deux à cinq tiroirs où les divisions entre les tiroirs étaient souvent cachées. Les poignées étaient simplifiées et avaient l'aspect d’un anneau. La « commode en demi-lune » collé au mur était une création de l'époque du règne de Louis XVI.
Les rideaux, quant à eux, n’obstruaient en aucun cas la lumière qui rentrait tout naturellement dans la pièce. Ils étaient d’ailleurs pourvut d’un très joli drapé.

Il revenu à lui lorsqu’elle lui proposa a son tour de goûter aux douceurs qui étaient en sa possession. « Encore de pauvre petit poussin qui ne verront jamais le jour pour notre satanique gourmandise » pensa très fort Noah, qui faible, pris quelques madeleines pensant qu’elles iraient avec ce qu’il avait déjà. C’est en relevant le regard vers pour la remercier, qu’il remarqua une chose. De petite miette se trouvaient sur le coin de la bouche de la jeune fille. Il passa alors sa main sur son visage pour enlever ces petits bout du visage de la demoiselle.