Comment continuer en beauté une journée aussi détestable que celle qu'avait passé Debito ? Tout simplement en se préparant à passer une soirée du même acabit, en compagnie de la personne la plus antipathique qu'il connaissait. Jolly, contractant de la luna, n'avait véritablement aucune qualité aux yeux du chef de la pièce, selon lui, l'alchimiste n'était qu'un être malfaisant qui se servait des autres pour arriver à ses fins. Peu importe la méthode employée du moment que le résultat était là après tout, rien ne l'arrêtait jamais ce type. Autant dire que si on tenait à sa peau – ou à son dernier œil restant dans le cas de Debito – mieux valait rester le plus éloigné de lui que possible pour ne pas avoir de souci. Encore que, le jeune homme était convaincu que même à longue distance, le brun pouvait encore trouver des façons de tyranniser son monde. Ce n'était pas pour rien qu'il était l'une des personnes les moins appréciés de l'arcana famiglia, il l'avait bien cherché dans un sens en se mettant à dos beaucoup de monde. Même Pace qui était tout de même assez tolérant avait du mal avec lui, c'était pour dire à quel point il pouvait exaspérer. La question se posait donc, pourquoi Debito, qui se plaçait lui-même en tête de la liste des gens qui haïssaient Jolly, était-il à présent en chemin vers le laboratoire de l'alchimiste ?    

Certainement pas par envie ou juste pour le plaisir de faire une petite visite surprise au plus vieux, il ne fallait pas rêver non plus, le chef de la pièce était du genre rancunier et n'allait pas pardonner de si tôt à l'homme qui l'avait forcé à passer un contrat avec l'ermite et qui lui avait arraché de sang-froid un œil pour ne rien gâcher. D'accord, cela lui avait sauvé la vie sur le coup, mais si ce taré n'avait pas commencé à faire ses expériences en premier lieu, Debito n'aurait pas eu à frôler la mort, c'était évident pour lui. Depuis ce jour néfaste, une haine atroce était née envers Jolly, à tel point que le plus jeune souhaitait à présent une mort terrible à son collègue de l'arcana et de préférence, provoquer de sa main. Cela pouvait paraître morbide, mais Debito n'avait pas mieux que des envies de meurtres envers cet homme et cela n'était pas près de changer, alors, il fallait bien faire avec. Seulement voilà, le fait été là, il ne pouvait pas tuer Jolly. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait pourtant, mais il n'y arrivait pas, comme si des chaînes invisible l'en empêchait. La peur peut-être ? Oh oui, il en avait peur de cet homme, mais il ne pensait pas pour autant que c'était cela… Quoi qu'il en soit, il fallait admettre que l'alchimiste était tout de même plus utile en vie, que cela plaise ou non à notre homme. A quoi donc pouvait-il lui servir puisqu'il passait le plus clair de son temps à l'ignorer ? Bonne question, mais disons simplement qu'en implantant un œil d'améthyste lié à son alchimie, le contractant de la lune avait en quelque sorte lié le sort du responsable des finances au sien.

Car admettons que Jolly meurs dans d'atroces souffrances, là tout de suite, même si Debito n'y était pour rien – à son plus grand malheur – qui donc pourrait réparer l'œil défectueux de notre borgne ? Luca peut-être ? Oui… Bon, il était doué en alchimie lui aussi et l'élève de son père après tout, mais de là à dire qu'il était aussi doué que l'aîné dans ce domaine, c'était tout de même aller un peu trop loin, même si le jeune homme préférerait largement que son ami soit capable de régler son problème, cela lui éviterait bien des soucis. Car passer entre les mains de Luca, c'était tout de même beaucoup moins pénible que de supporter un examen de Jolly en personne. N'allons pas dire que le chef de la pièce était douillet ou peureux, c'était loin d'être le cas, mais avec Jolly… Tout était toujours pire selon lui de toute façon, alors il ne fallait pas compter qu'il aille se faire soigner bien tranquillement pour oublier après. C'était… Un peu comme un rendez-vous chez le dentiste, un mauvais moment à passer qu'on ne pouvait pourtant pas éviter éternellement ? Oui, mais alors en vingt fois pires, car il s'agissait tout de même de Jolly dans son rôle préféré, celui du savant fou ayant tous les pouvoirs sur son petit cobaye.

Bref, en sachant tout cela, il était donc très simple d'imaginer que cette visite dans le laboratoire du brun n'était pas une promenade de santé pour Debito. Il avait longtemps hésité à s'y rendre même, se fatiguant à ruminer et à tourner en rond toute la journée, comme s'il avait besoin de cela dans un moment pareil, alors qu'il manquait cruellement de sommeil à cause de son arcane qui faisait des siennes. Mais franchement, s'il avait décidé de snober le conseiller de Mondo et d'ignorer sa petite convocation dans son laboratoire, les choses n'auraient fait qu'empirer par la suite. Car si le brun avait menacé d'aller trouver directement le chef de famille, ce n'était certainement pas des paroles en l'air, il n'hésiterait pas un instant à mettre ses propos à exécution et après… Cela n'aurait pas été la fête pour Debito, mais alors pas du tout. Non pas que Mondo était cruel, mais justement, il se serait inquiété pour lui et l'aurait forcé à se faire soigner quand même, le déchargeant certainement au passage de ses responsabilité au sein de la famiglie, ce que le jeune homme ne souhaitait pas le moins du monde. C'est donc résigné qu'il avait descendu les marches menant au sous-sol pour se rendre là où travaillait sans relâche l'alchimiste. L'endroit était toujours aussi glauque et flippant quand dans ses souvenirs et rien qu'en arrivant devant la porte du laboratoire, le chef de la pièce sentait déjà un malaise profond s'installer en lui.

Avec un peu de chance, Jolly aurait oublié et serait partie quelque part… En rêve, comme si le brun aux lunettes noires n'allait pas se rappeler qu'il allait pouvoir martyriser l'un de ses cobayes préféré ce soir-là, il ne manquerait certainement cela pour rien au monde, inutile d'espérer. Hésitant un instant, le borgne finit par prendre son courage à deux mains pour ouvrir la porte et entrer dans la pièce sombre, son déplaisir profond se lisant parfaitement sur son visage. Refermant la porte sans précipitation, nullement pressé de se retrouver enfermer avec Jolly, Debito remit ses mains dans ses poches l'air renfrogné avant de faire quelques pas dans la pièce en cherchant le scientifique des yeux – ou de l'œil si vous souhaitez chipoter… - priant intérieurement pour que cela se passe vite… Et surtout sans douleur.

La journée avait bien commencé pour notre homme et sa continuité n’allait qu’en s’améliorant. Résumons un peu les événements qui s’étaient passées avant cette délicieuse soirée. Le matin, Jolly avait eu l’occasion de mettre la main sur une plante qu’on trouvait que très rarement sur la petite île de Regalo. Est-il nécessaire de vous préciser que celle-ci n’était pas vraiment légale ? Je ne pense pas. Cette petite chose avait la douce valeur de pouvoir concocter des potions assez puissante et le scientifique avait l’attention d’essayer de préparer un médicament. Peut-être que cette douceur pouvait en quelque sorte aider Mondo pour que la douleur des Arcanes majeurs soient moins importante ? C’était le vœu le plus chère de notre homme bien qu’il ne le montre pas vraiment. Pour dire la pure vérité, c’était la seule chose que Jolly souhaitait véritablement en plus d’avoir sa connaissance accrue de savoir. Pour continuer dans les bonnes trouvailles de la journée, Jolly était tombé sur son petit cobaye préféré qui ne semblait pas aller très bien à cause de son œil de verre. Ah, c’était si plaisant d’avoir le dessus sur quelqu’un et de ne lui laisser aucune ouverture possible ! Aujourd’hui, Debito n’avait pas le choix et devait obligatoirement passer par le laboratoire de son ennemi pour une petite visite de santé. Bon, c’était un peu gros de prendre le mot santé vu que notre homme n’était pas quelqu’un de doux avec les humains.

Le moment était presque arrivé et notre alchimiste prenait tout son temps comme pour piéger sa proie dans son antre. Un peu comme un loup qui attendait qu’une brebis égarée veuille s’abriter du mauvais temps. La comparaison était assez bonne comme le noiraud se trouvait être quelqu’un de solitaire et froid comme un loup. De la même partie, Jolly était aussi fidèle à son patron et certainement celui qui l’était le plus. Après tout, l’homme n’était pas le bras droit de Mondo pour rien n’est-ce pas ? Sachant que la soirée allait être rude et que le sommeil n’allait encore une fois pas venir avant le lever du soleil, notre scientifique se permit une petite pause pour reprendre des forces. Comme le dicton le dit si bien : le calme avant la tempête. Un tour dans la cuisine avait été fait pour piquer quelque petite chose à se mettre sous la dent et ensuite un petit somme dans le laboratoire tranquillement avant de sortir piquer quelques fleurs dans le jardin. Le contractant avait profité que Sumire ne soit pas là pour les cueillir sachant pertinemment que la femme n’aimait pas cette mauvaise manie.

Voilà, maintenant tout était prêt et notre homme n’attendait que le jeune Debito pour que sa sympathique soirée commence. Histoire de le faire stresser encore un peu plus, Jolly avait pris la peine de sortir de son laboratoire quelques minutes avant et de voir l’ermite entrer dans son antre tout seul. Au moins, il n’avait pas amené Luca ou Pace ce qui était positif, mais pas si exceptionnelle connaissant sa fierté. Jolly laissa donc passer quelques instants avant d’entrer dans son laboratoire et de fermer la porte à double tour derrière lui. Petite sécurité pour être sûr que l’homme n’essaye pas de partir en courant de peur ou parce que la douleur serait bien trop présente. Laissant planer le silence, Jolly remit ses lunettes droites sur son nez avant d’enfin prendre la parole.

« Je vois que tu es finalement venu. Je te laisse donc t’assoir. »

Deux simples petites phrases voulant dire que l’examen allait pouvoir commencer et que Debito n’avait plus la possibilité de s’échapper des griffes de notre scientifique. Ah, c’était vraiment plaisant d’avoir la vie d’un homme entre ses mains de cette manière !

Comme c'est agréable de rendre visite à un vieil ami, presque comme un membre de sa famille en fait, c'est une bonne chose, non ? Pas vraiment en fait, puisque le grand brun qui travaillait dans la pièce où était entré Debito faisait peut-être partie de la famiglia lui aussi, mais il n'avait rien d'un frère ou d'un père de substitution pour notre italien. Bien au contraire, ce type n'était même pas un ami pour lui, il lui faisait peur, la seule chose que le borgne ressentait pour lui, c'était de la haine, profonde et sans limite, un peu comme s'il ne pouvait trouver la paix qu'une fois le scientifique définitivement hors d'état de nuire. C'était trop demander ? Oh que oui, car Jolly avait du pouvoir à Arcana, conseillé de Mondo et ami de longue date, il pouvait pratiquement faire n'importe quoi sans jamais être inquiété, le prouvait bien les expériences qu'il menait sur des gamins. Encore que, Debito n'était pas bien certain que Mondo connaisse toute la vérité à ce sujet… Mais loin du jeune homme l'idée de dénoncer l'alchimiste, même s'il ne pouvait pas le voir en peinture, car dans un sens, cela était pour le bien de du chef de famille et Debito pouvait donc comprendre cela… En partie du moins et d'un autre côté, il n'avait aucune envie de subir la vengeance de Jolly dans un tel cas. Déjà qu'en ne lui ayant rien fait, il n'était pas franchement bien traité par le vieux, avec un coup pareil, c'était fichu, Debito était un homme mort, ce qui rendrait soit dit en passant malheureuse plus de la moitié des filles de l'île, autant dire que ce n'était pas une bonne chose du tout.

Enfin, déjà, Debito avait eu le courage de venir dans le laboratoire de Jolly alors que cet endroit lui rappelait une multitude de mauvaise souvenirs, c'était déjà un exploit, non ? Il méritait une médaille pour cela et aussi le droit de repartir tout de suite, c'était le minimum. Enfin, il ne fallait pas trop rêver non plus, s'il était venu jusqu'ici, armé de tout son courage, c'était pour une bonne raison, il ne pouvait donc pas repartir comme il était arrivé, les mains dans les poches. Il fallait qu'il supporte Jolly dix minutes ?... Une demi-heure ? … Plus longtemps ? Oh, là, ce n'était pas sûr qu'il puisse survivre ou ne pète pas les plombs avant par contre, il ne fallait pas trop lui en demander, surtout pas de rester dans la même pièce que l'alchimiste un peu trop longtemps. En même temps, il n'avait pas bien le choix, cela serait surtout au bon vouloir du brun et relatif au temps qu'il prendrait pour s'occuper du problème épineux de son œil. Peut-être que si Debito avait été moins fière ou craintif devant le plus vieux, il serait venu se faire soigner bien avant que son œil soit en si piteux état, mais c'était Debito en même temps, on ne pouvait pas lui demander d'oublier sa haine envers Jolly comme cela, il lui faudrait certainement du temps… Non, même pas, en fait, il n'arriverait certainement jamais à lui pardonner, c'était comme cela. Rancunier notre homme ? Eh bien oui, mais il avait de quoi tout de même, on ne pouvait donc pas lui reprocher cela. Pour qu'il est peur de l'alchimiste, c'était qu'il avait bien une raison valable après tout, car il n'était pas du genre peureux pour autre chose, c'était donc bien que le brun était allé loin.

Alors qu'il était entré peu rassuré dans le laboratoire, le chef de la pièce avait eu la surprise de le trouver vide… Eh bien, il ne s'était même pas donné la peine de venir à rendez-vous dans son propre laboratoire ? Il était fort celui-là tout de même, à croire qu'il faisait vraiment tout pour être le plus agaçant possible. Mais alors que le jeune homme le cherchait des yeux et commençait véritablement à espérer qu'il l'ait oublié, il du vite déchanter lorsque le contractant de la lune fit son apparition dans la pièce. Evidemment, la mauvaise herbe, ça ne disparait pas aussi facilement, le borgne aurait dû s'en doutait depuis le temps. Sans qu'un seul mot soit prononcé, l'ambiance était déjà pensante dans la pièce, mais comme pour en rajouter un petit peu, l'alchimiste prit bien soin de fermer la porte à double tours derrière lui, comme s'il ne voulait pas que son petit cobaye s'échappe… Ou tout simplement pour lui faire comprendre qu'à partir de maintenant, ils étaient seuls tous les deux dans cette pièce. Une perceptive peu réjouissante, compte tenu du fait qu'il s'agissait du territoire du plus âgé, de son précieux laboratoire… Autant dire que le jeune homme ne se sentait pas très bien à cet instant, de moins en moins rassuré par la présence et surtout les intentions du brun. Alors qu'aucun mot n'avait été prononcé, c'était fort tout de même. Pourtant, Jolly se décida tout de même à rompre ce silence pensant pour lui dire qu'il pouvait s'asseoir…

C'était bien la chose dont Debito avait le moins envie là, s'installer ici et devenir la petite proie favorite du scientifique. S'il y avait eu une fenêtre, l'idée de passer à travers lui aurait semblait plus tentante là, mais bien évidemment, ce rat n'aimait pas la lumière et se terrait bien à l'abri des rayons du soleil pour travailler, cette solution ne pouvait donc pas s'offrir à notre homme. Du coup, il n'avait plus trop le choix. Le regard mauvais que le contractant de l'ermite lança à son aîné ne laissait aucun doute sur la méfiance que celui-ci lui inspirait, mais il était quelque peu… Résigné dirons-nous, il n'avait pas tellement le choix après tout, il fallait bien que Jolly s'occupe de cet œil qui faisait des siennes, puisque c'était celui-ci qui aidait le jeune homme à contrôler son pouvoir. Il n'osait même pas imaginer ce qui lui arriverait si celui-ci venait à se briser ou ne fonctionnait plus du tout, plutôt que de se contenter de déconner à plein régime comme maintenant. Une petite visite chez Jolly ne serait peut- être pas très agréable, mais au moins, elle serait utile… Du moins, Debito l'espérait bien. Jetant un rapide coup d'œil autour de lui, le chef de la pièce ne perdit pas de temps pour se diriger vers une chaise et s'y installer. Puisqu'il fallait le faire, autant y mettre du sien pour que cela se termine le plus vite possible, il n'avait tout de même pas envie de passer la nuit là… Surtout pas avec lui. Les bras croisés et l'air formellement mécontent d'être ici, le jeune homme ne quittait pas le plus âgé des yeux, comme s'il semblait méfiant de ce qu'il pouvait faire lorsqu'il avait le dos tourné.

" Je n'ai pas eu tellement le choix que je sache. Mais fait vite au moins, je n'ai pas que ça à faire. " Fit-il d'un air mauvais.

Ce qu'il avait à faire ? Strictement rien de spécial, mais il ne voulait pas rester plus longtemps que le nécessaire avec ce type, c'était plus fort que lui. Déjà, cela relevait de l'exploit qu'il puisse le voir deux fois dans la même journée sans piquer une sérieuse crise de nerfs, c'est pour dire s'il n'allait pas bien en ce moment notre ermite.

Franchement, qui n’aimerait pas avoir une vie aussi facilement entre ses mains et pouvoir jouer avec à n’importe quel moment sachant que ladite personne à peur de vous et que votre moyen de possession pouvait faire pression même sur son travail. Quand il s’agissait de ses expériences, Jolly était toujours le bon homme pour trouver des excuses à ses mouvements et encore plus quand il devait persuader quelqu’un. Là, le noiraud pouvait trouver un moyen de vous détruire par n’importe quelle façon ce dont il avait fait preuve avec son petit cobaye. Vous ne vous rappelez plus ? Laissez-moi faire un bref résumé. Jolly ne lui avait pas laissé le choix lui disant que si son œil n’était pas soigné dans la journée, la situation allait être envoyée à Mondo et comme l’homme avait bien trop le cœur sur la main, l’aurait certainement enlevé de ses fonctions pour qu’il se repose au moins une semaine et passage obligatoire chez notre alchimiste ! En somme, l’Eremita aurait été obligé de passer par la case laboratoire d’une manière discrète ou plus radicale touchant à son honneur de toute manière quelle choix aurait été mis en exécution. Rien que le fait d’y penser encore un petit peu, cela faisait sourire en coin notre ainé qui appréciait particulièrement ce genre de moment surtout quand ladite personne essayait de se montrer fière.

Maintenant que la situation avait été mise en place, ne nous éloignons pas plus et regardons comment la situation allait évoluer. Le scientifique voyait très bien que la petite expérience qui allait s’en suivre ne faisait pas plaisir à Debito, il le savait même particulièrement bien. Le noiraud n’était pas quelqu’un de cœur et ne se retiendrait aucunement dans ses observations trouvant ça amusant de voir la petite Hermite surement stresser mentalement. Si les expressions se faisaient présentes sur son visage, la réjouissant ne serait que plus grande pour notre sadique d’homme. Ne trouvez-vous pas ça drôle de voir un type assez fier obéir simplement comme un bon gros toutou et s’assoir sur une chaise ? He bien, je peux vous dire que Jolly aimait beaucoup ça ! Bon, par quoi allons-nous commencer ? Une prise de sang se trouvait être une idée pour voir si la pierre précieuse n’avait pas déteint dans son sang causant ses malaises. Tranquillement, le contractant de la Luna prit un de ses ustensiles vérifiant tout de même que ce dernier soit propre. Oui, son attention n’était pas de tué Debito tout de même !

« Moins tu bougeras, plus vite ça ira. »

On pouvait traduire la phrase de Jolly par : Si tu bouges, je rate la veine et je me retiendrais pas de piquer jusqu’à que je la trouve. Bien sûr, notre homme ne disait pas ça par gentillesse, mais surtout pour donner comme un ordre vu que cela l’amusait particulièrement. Enfin bref, s’avançant vers Debito, la seringue arriva rapidement dans son bras pour y prendre le dit sang que Jolly avait envie de prendre. Elle se trouvait donc bien remplie la petite. Une fois la piqure finie, l’objet se retrouva à l’abri de tout microbe que les résultats ne soient pas corrompu. Ça serait dommage de devoir faire un traitement alors que le jeune homme n’en avait pas besoin n’est-ce pas ?

« Passons aux choses sérieuses maintenant. »

Comment ? Les expériences n’avaient pas encore commencées ? Bien sûr que si, mais Jolly trouvait le début de sa pratique totalement logique et n’en prenait pas vraiment compte faisant ce petit test à chacune de ses consultations. A cette époque, beaucoup de maladie n’avait pas été trouvées encore, mais on pouvait toujours y voir quelque chose ! Qui ne tente rien, n’a rien non ? Voilà une phrase que Jolly aimait beaucoup dire et appliquait à merveille. Tout allait se passer au rythme de notre ainé se fichant des occupations de Debito. D’ailleurs, il n’arrivait pas à dormir non ? Alors, son temps n’était pas perdu.

Rien à faire, cet endroit était stressant ! Ce laboratoire ne mettait pas juste un tout petit peu le contractant de l'ermite mal à l'aise, il lui donnait vraiment l'impression d'être enfermé avec un savant fou qui allait faire des expériences bizarre sur lui… Minute, ce n'était pas un peu le cas ? En tout cas, c'était déjà ce qu'il s'était produit dans le passé, on pouvait donc comprendre que Debito ne soit pas bien rassuré à l'idée de rester seul ici avec son ancien tortionnaire. Allez donc savoir ce que ce taré avait en tête et envisageait de faire… Techniquement, il devait simplement s'occuper de son œil, ce qui n'était pas forcément une bonne nouvelle, puisque la première fois qu'il avait commencé à s'intéresser à son œil, il lui avait tout simplement arraché pour le remplacer par une améthyste. D'accord, celle-ci aidait Debito à contrôler le pouvoir de son arcane… Mais très franchement, il n'avait même pas demandé à passer un contrat lui, il n'était qu'un gamin. Et aujourd'hui, bien qu'il est grandi, il se souvenait toujours de ce jour où l'alchimiste l'avait forcé à passer un contrat… Comment oublier cela après tout ? C'était tout bonnement impossible, à moins que Dante ne passe par-là avec son propre pouvoir bien entendu, mais il n'y avait aucune raison qu'il fasse cela. De toute manière, Debito ne voulait pas oublier, il voulait garder en mémoire cela, la haine qu'il avait emmagasinée envers le brun pour un jour s'en venger.

En aurait-il un jour le courage ? On ne pouvait pas vraiment le savoir, car s'il y avait beaucoup de haine, il y avait aussi de la peur, beaucoup de peur.  En fin de compte, ce n'était pas vraiment logique, car qu'est-ce qu'il pourrait bien lui faire de plus après tout ? Il avait obtenu ce qu'il voulait, un contractant de plus pour le tarroco et ce n'était pas dans son intérêt ou plutôt pas dans celui de Mondo, de le perdre maintenant. Pourquoi se donner autant de mal pour le tuer ensuite ? Cela n'avait pas de sens, Debito ne pouvait donc pas redouter cela… Mais les idées tordues du contractant de la lune n'avait pas de limite, le plus jeune pouvait donc aisément se méfier de ce qu'il lui réservait aujourd'hui et surtout de la manière dont il pourrait s'exécuter. Imaginait une minute que l'œil factice du borgne soit irrécupérable ? Maintenant, imaginez donc un Jolly tout sourire en train de lui arracher… Voilà, vous venez de visualiser l'un des cauchemars de Debito. Oh, il en avait encore beaucoup des comme ça, mais inutile de tout révéler et de donner encore plus d'idée à ce savant fou. Comme si il avait besoin de ça hein…

Il était assez grand pour avoir des idées tordus tout seul, la preuve, à peine Debito s'était-il installé, vraiment très peu rassuré, que celui-ci n'avait pas manqué de saisir une seringue avant de s'approcher du plus jeune. Minute, il comptait faire quoi là ? Lui injecter de drôles de trucs dans les veines ? Visiblement pas, puisqu'il ne remplit pas l'ustensile d'un produit quelconque et vint tout simplement se placer à côté de lui en lui disant que moins il bougerait, plus les choses iraient vite… Facile à dire, surtout quand on est celui qui enfonce l'aiguille dans le bras et non celui qui se la prend ! Crispant les poings, le jeune homme regarda l'aiguille s'enfoncer dans sa veine et la seringue se remplir de se son sang… Mais qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire de ça lui ? Eh oh, c'était son œil qui déconnait, pas son sang qu'il sache. Bon, il n'avait pas l'air très en forme non plus, mais de là à aller chercher s'il était anémique ou autre, c'était un peu pousser… Il faisait certainement ça juste pour lui casser les pieds oui, il en était certain. Avec une mauvaise humeur incontrôlée qui prouvait bien qu'il était à cran, le borgne ne put s'empêcher de faire une remarque.

" Et tu comptes en faire quoi de ça ? Le boire avec ton dîner ? "

Comment ça c'était méchant de traiter Jolly de montre buveur de sang ? Oh, mais il pouvait aussi le traiter de beaucoup d'autre chose, rassurez-vous. Là, il fallait juste qu'il trouve à se convaincre qu'il pouvait tenir tête à ce type… Aussi peu convaincu qu'il en était lui-même. De toute manière, ce n'était pas cela qui allait le sauver puisque Jolly parlait déjà de passer aux choses sérieuse… Ah, ils n'avaient pas commencé là ?... Pourquoi Debito se voyait-il déjà passer un long moment pénible dans ce laboratoire avec l'alchimiste ? Hum, un mauvais pressentiment sans doute, qui ne manquerait certainement pas de se réaliser malheureusement. Résistant à l'envie d'aller masser un peu son bras à l'endroit où Jolly l'avait piqué, le jeune homme préféra poser ses bras sur les accoudoirs de sa chaise pour ne pas lui donner cette satisfaction supplémentaire. Bon, il les serrait peut-être un peu trop pour que cela paraisse naturel, mais dans l'état de stress où il se trouvait, il ne pouvait pas vraiment faire mieux. Lançant un regard assez mauvais, mais pas vraiment rassuré autour de lui, le jeune homme fini par rapporter son attention sur le vieillard pour s'adresser de nouveau à lui.

" Elles consistent en quoi les choses sérieuse précisément ? "

Eh bien quoi ? Il avait bien le droit de s'inquiéter sur ce sujet, il était concerné tout de même… Autant dire qu'il allait être le cobaye principal des prochaines expériences de Jolly pour la soirée, ce qui n'était pas rien tout de même. S'il flippait ? Bien évidemment, mais il avait surtout hate que cela se termine… Très vite, qu'il fuit cet endroit et n'y remette plus jamais les pieds… Et s'il pouvait ne plus jamais recroiser cet homme aussi, il serait le plus heureux de l'île, mais il ne fallait pas trop rêver hein, il y avait tout de même très peu de chance pour que cela arrive.

Vous savez quoi ? Parfois, c’est vraiment amusant de prendre son temps et de voir petit à petit le patient stresser en se demandant ce que serait la suite des opérations ! Ahah, vous avez vu le jeu de mot ? Opération, patient. Sérieusement, qu’est-ce qui pouvait bien passer par la tête de notre médecin improvisé ? Seul Jolly est au courant et très peu de personne aimerait être dans son cerveau en ce moment même. Beaucoup d’envie semblait y passer bien que la moitié puisse être véritablement accomplie. Oui, le but n’était pas de disséquer Debito pour voir comment la carte s’amusait à l’intérieur de lui. Bien que l’envie de le faire, qu’importe la carte, ne lui déplaise pas vraiment ! Peut-être que des informations sur le contractant et la manière dont la carte choisissait son hôte pouvait être trouvée ! Mais Jolly ne pouvait pas prendre le risque de tuer un hôte et de ne plus revoir la carte retrouver un possesseur après des mois… Voir même pire, des années. Voilà pourquoi Jolly ne tuerait jamais quelqu’un de son clan. Au pire des cas, vous vous retrouviez enfermé dans une des prisons de la Famiglia jusqu’à la fin de vos jours ! Et bien sûr, votre pouvoir mis sous scellé. Un accident pourrait si vite arriver. ~ Enfin, ne partons pas dans un sujet qui n’a pas lieu d’être et revenons plutôt à la médecine qui allait être pratiquée sur l’Eremita.

Le jeune homme ne semblait pas vraiment comprendre pourquoi Jolly venait de lui prendre son sang et s’il allait se le boire ou le mettre en sauce pendant son prochain diner. Ah, était-il aussi à cran pour avoir peur du moindre de ses mouvements ? Ah, que c’était mignon à voir toute cette peur ! D’un côté, Jolly n’avait pas envie de lui répondre pour le laisser stresser tranquillement, ironie… Dans son coin, mais à croire que le noiraud avait envie de faire preuve de gentillesse ! Il lui expliqua donc, comme s’il était un vrai médecin.

« Simplement pour voir ta santé actuelle. Ton œil peut partir en déclin car tu manques de quelque chose. Je n’espère pas pourquoi, car se faire piquer jusqu’à que tu ailles mieux, tu devras venir me voir plus souvent. ~ »

Enfin, ne perdons pas notre temps sur des choses plus simple que compliquée. Le plus amusant était à venir. Oui, ce que Jolly venait d’appeler << les choses sérieuses. >> Debito ne semblait pas vraiment apprécier ce terme lui demandant encore des questions sur ce qu’il allait faire. Sérieusement, comme si le contractant de La Luna allait lui répondre aussi facilement ! C’était amusant de le voir stresser de cette façon, mais ennuyant de toujours devoir répondre. Prenant un ustensile assez fin dans son main, le scientifique regarda si celui-ci était bien pointu. Un peu bizarre expliqué de cette façon… Jolly allait, pour le moment, simplement voir si le faux œil de Debito était encore en bon état et pas près de se fissurer. C’était tout de même le plus important à faire ! S’approchant à nouveau du plus jeune, il lui fit lever le menton d’une main.

« Encore une fois, ne bouge pas si tu ne veux pas être blessé. ~ »

Son petit objet en main, le noiraud commença donc à gratter l’améthyste… Tout dépendait de la réaction de Debito. Si ce dernier montrait clairement qu’il avait très mal, la pierre n’allait plus tenir très longtemps et le besoin de la changer rapidement présent. En tout cas, tout n’allait pas spécialement bien là…

« La pierre commence à se faire vieillit. Le moment de la changer arrivera bientôt. Que ressens-tu maintenant ? »

Non, je vous promets que Jolly ne se prenait pas pour un psychologue ! C’était simplement pour calculer le temps qu’il restait à l’Eremita avant de tomber comme un légume et se faire succomber par son propre pouvoir. Après tout, je vous l’avais dit. Jolly n’est pas là pour le tuer, mais le faire mal… Ça, je ne vous promets rien !

Debito devait vraiment avoir fait un paquet de connerie dans une vie antérieur… Sinon, pourquoi aurait-il mérité de se retrouver seul avec Jolly dans son laboratoire franchement ? Certain dirait que ce n'était pas si grave, que ce n'était que pour son bien et qu'il serait tranquille bien vite… Mais ces gens-là ne devaient pas connaitre le contractant de la lune, c'était certain. Vous savez, ce gros taré qui ne vit que pour ses expériences dangereuses et débiles ? A croire qu'il n'avait que ça à faire tient… En même temps… Oui, c'était le cas en fait. Il ne pouvait pas se trouver une femme ? Ou une occupation du genre ? Mouais, il ne fallait pas trop y compter hein, car trouver une fille capable de supporter ce malade ne pouvait pas être une chose aussi simple. D'ailleurs, Debito ne souhaitait à personne d'avoir à supporter ce taré à longueur de temps… Mieux valait qu'il reste tout seul dans son laboratoire et peut-être même qu'un beau jour, il finirait par se tromper dans ses potions et ferait tout exploser, lui-même y compris bien sûr. Mais en attendant, il ne fallait pas que Debito prenne trop ses rêves pour des réalités, car il y avait très peu de chance pour qu'il échappe à cet examen de son œil maintenant qu'il se trouvait ici. Il regrettait amèrement d'être venu, de son plein grès en plus, mais en même temps… Il ne lui avait pas tellement laissé le choix le brun, c'était ça ou se trouver démis de ses fonctions par Mondo. Non pas que le chef de famille lui veuille du mal, mais bien au contraire, il aurait pu se laisser berner par le scientifique qui lui aurait dit que c'était pour son bien, qu'il avait besoin de repos et autre connerie du genre.

Pourtant, Debito allait très bien ! Bon, lorsqu'il s'énervait, il avait peut-être tendance à perdre le contrôle, mais en même temps… C'était avec Jolly, hors, ce type avait toujours eu le don de faire ressortir ses plus mauvais instincts. Et puis, ce petit sourire en coin, sûr de lui qu'il affichait alors qu'il venait de lui prendre son sang… Sale vampire va ! Si seulement il pouvait cramer au soleil… Mais non, il ne fallait pas rêver, ce n'était pas le contrecoup de l'arcane lunaire. Pas très rassuré par tous ce que pouvait faire Jolly, le plus jeune ne cessait d'être sur la défensive, lui envoyant des pics comme il le pouvait ou s'informant sur ce qu'il comptait faire ensuite. Car oui, le terme " choses sérieuses" ne sonnait pas très bien à ses oreilles et on pouvait le comprendre d'ailleurs. Un volontaire pour prendre sa place ? Non ? Personne ? Quoi de plus naturel, personne ne veut servir de rat de laboratoire hein. De plus quand le savant fou parlait de venir le voir plus souvent si les résultats d'analyses de sang ne convenaient pas… Il était sérieux là ? Hors de question que Debito revienne régulièrement le voir ! Quitte à se cacher définitivement derrière le pouvoir de son arcane… Enfin, autant de temps qu'il le pourrait en tout cas. De toute façon, il se sentait bien, alors il n'y avait aucune raison qu'un problème se montre dans son sang… Non ? Il l'espérait en tout cas, tandis que le contractant de la lune ignora tout simplement sa question sur l'étape suivante et préféra y passer directement, prenant un instrument fin mais assez pointu pour s'occuper de l'œil factice de l'Eremita… Tant qu'il ne se mettait pas en tête de crever le vrai avec ça hein, tout allait bien dans un sens.

Attrapant le menton de son cobaye qui pour le coup s'était raidit et n'osait plus bouger, le l'alchimiste commença à gratter la pierre, ce qui eut pour effet immédiat de donner un mal de chien à son possesseur. Il le faisait exprès ou quoi ce con ? Serrant les dents, le chef de la pièce encaissa le coup, sans rien dire, espérant juste que cela finisse vite. Cela lui parut pourtant affreusement long, mais peut-être était-ce le fruit de son imagination après tout. Cela dit, bien qu'il est retiré l'instrument, l'œil du jeune continuait à le faire souffrir, bien que cela soit tout de même moins amplifié. Visiblement, c'était normal puisque la pierre commençait à se faire vieille selon le brun, qui demandait au passage ce qu'il ressentait… Sérieusement ? Il voulait savoir ? Allez donc savoir si c'était la douleur ou juste le stress d'être dans cette pièce avec lui, mais la réaction de Debito fut immédiate pour une fois, pas d'hésitation, pas de peur non plus. A peine eut-il enlevé sa main de devant son œil qu'il avait placé là par instinct de protection, que son poing se sera et alla se coller dans la gueule de son ainé pour lui faire partager son "ressentit" Ben quoi ? Un œil au beurre noir, ce serait la classe sur lui non ?  

" Un truc dans ce goût-là. C'est assez clair comme réponse ? " Lâcha-t-il ensuite d'un air mauvais.

Eh bien quoi ? Il était parfois plus simple d'expliquer les choses avec des actes plutôt qu'avec des paroles. Au moins, il avait mal, mais il n'était pas tout seul, ce qui était une consolation, même bien maigre. Bon en même temps… Frapper Jolly alors qu'il était enfermé dans son laboratoire ? C'était vraiment une bonne idée ça ? Non, Debito le savait bien en plus, d'ailleurs il commençait déjà à regretter, mais il avait agis à l'instinct sur le moment, sans s'occuper des conséquences…. Oh, et puis ce n'était pas de sa faute après tout, c'était de celle de Jolly ! Comment cela ? Il n'avait qu'à l'attacher sur son fauteuil hein au lieu de lui laisser les mains libres, c'était lui qui avait cherché la merde là… Ahem. Pourquoi sentait-il qu'il vaudrait mieux qu'il se casse en vitesse maintenant ? Parce que ça allait être la guerre ? Possible… Mais bon, il avait fini là ? Hein ?....

[.... Normalement, c'est à partir de là que je plaide la folie -sbaf - ]

Quand on aime faire chier son monde, on le fait bien et on ne laisse surtout pas partir sa victime trop rapidement. Pour être un bon emmerdeur, il faut avoir le rôle jusqu’au bout des doigts et surtout ne pas paraitre trop gentil ! Faire durer le supplice encore et encore sans pour autant perdre votre temps et faire craquer votre victime jusqu’à que celui-ci n’en puisse plus et finisse pas perdre tous ses moyens ou d’une autre manière, craque sous le coup de la pression et devienne votre gentil petit chienchien qui ferait tout ce que son maitre demanderait. C’était un mode d’emploi que notre scientifique adorait suivre sur n’importe quelle personne qui croisait son chemin. Notre homme était connu dans l’Arcana pour être une grosse tête de mule, mais surtout d’avoir quasiment toujours ce qu’il voulait grâce à on ne sait quel chantage différent. Bien sûr, notre emmerdeur avec ses victimes favorites qu’il aimait charrier jusqu’à la moelle et s’était le cas aujourd’hui avec la petite Eremita retenue prisonnière dans son laboratoire. Enfin, ce n’était pas vraiment le cas, mais vu l’endroit et l’ambiance dans la pièce, on pouvait facilement dire que le laboratoire de Jolly était une vraie prison. Attendez, je dirais même pire qu’une prison. Un centre de loisir pour lui et de torture pour l’autre !
Bien sûr, Jolly n’avait pas du tout menti et l’alchimiste passait vraiment son temps à savoir ce qui clochait sur Debito ainsi que son faux œil. Après tout, c’était quand même une de ses créations et si quelque chose n’allait pas, c’était à lui de le réparer. Attendez, une création défectueuse ? Ce n’était même pas envisageable pour notre homme ! Un point positif pour l’Ermite ? Mh, tournons la question dans deux sens. D’un côté, il était sûr que notre Jolly allait être perfectionniste et la régler de façon à ce qu’elle fonctionne ! Mais de l’autre, Debito allait devoir subir les conséquences ainsi que les essais de la nouvelle pierre s’il y avait besoin. Bien sûr, le chercheur n’allait pas le tuer ! Bah oui, il avait besoin de son petit cobaye préféré ! Mais la situation devint un peu plus amusante par la suite.

Alors que notre petit vieux était tout tranquillement et gentiment en train de s’occuper de son mignon petit cobaye –rayer les mentions inutiles –out- celui-ci sembla décider que le petit traitement était maintenant finit et une droite finit dans la tronche de notre chercheur qui recula que d’un petit pas. Les lunettes un peu de travers à cause du choc, Jolly ne bougea pas pendant quelque seconde avant de se remettre droit lui ainsi que ses fidèles lunettes noire. Un sourire narquois prit soudainement place sur son visage avant que l’homme ne prenne la parole d’un ton neutre, un neutre qui faisait froid dans le dos d’ailleurs…

« Dis donc, ce n’est pas très gentil de frapper la personne qui essaye de t’aider et te soigner. »

Comment dire, cette phrase signifiait-elle le début de la guerre ? Prenez-la comme vous avez envie, mais Jolly n’allait plus être aussi gentil qu’avant. Attendez, car il était gentil le bonhomme ? Ne lui laissant pas le temps de bouger ni de riposter, Jolly ferma discrètement la porte du laboratoire à clef. L’attacher ? Non, c’était bien plus amusant de le voir se débattre un petit peu et surtout il ne fallait pas sous-estimer la force de notre papy ! Et oui, comme quoi l’âge ne veut rien dire même en matière de force. Toujours sans dire ne serait-ce qu’un mot, le noiraud se dirigea vers  son cher bureau pour glisser discrètement un liquide dans une seringue. Remettant ses lunettes en place, l’homme se dirigea vers Debito pour planter l’aiguille à la même place qu’avant d’une manière bien moins délicate que la première fois et y injecter ledit produit. Mais que pouvait-il donc bien contenir ? Eh bien, le premier essai d’une potion de vérité. Et oui, il avait été un méchant garçon et la punition venait d’être donnée. Devenir le cobaye d’une nouvelle expérience ! Attendant quelque seconde que le liquide se propage normalement sans douleur, je dis bien… Normalement, un sourire mesquin revint sur son visage ainsi que ses paroles bien plus malicieuses.

« Bien, bien. Tu vas donc me raconter en quoi exactement ton œil te fait mal et ce qui t’empêche de dormir la nuit. Je dis bien en détail. ~ »

Faisant exprès de ne pas dire en quoi consistait cette potion, Jolly préférait laisser l’entière découverte au jeune homme histoire de voir sa mine perdue l’amuser un petit peu. Et oui, quand des paroles qu’on ne veut pas dire sortent toutes seules de notre bouche, vous ne trouvez pas que ça fait un petit peu peur ? C’était ce que notre homme voulait voir sur le visage de l’Eremita. Pour le moment, Jolly allait rester sérieux dans son travail et se concentrer sur le pourquoi du comment, mais par la suite… Vous croyez vraiment que Jolly allait se retenir de poser n’importe quelle question intéressante ou encore qui pourrait l’amuser ? Pour le moment, le scientifique devait se concentrer sur les principales ne sachant pas encore combien de temps la potion allait faire effet. Après tout, un cobaye était là pour ce genre de chose non ? Ah, le petit jeu ne faisait que commencer ! Et je peux vous dire que le tout commençait déjà à plaire à notre homme qui ne pouvait retirer cet air satisfait et taquin sur le visage…

( J’ai pris une voie qui bougerait un peu plus et coincerait personne. Dis-moi si elle te va ! ;A ; )

Alors, mettons les choses au clair tout de suite, Debito n'était pas devenu suicidaire… Ah vraiment ? Eh bien non, désolé de vous l'apprendre, mais il tenait à la vie notre dragueur préféré, contrairement à ce que laissait supposer le geste malheureux qu'il venait d'avoir. Jolly devait très certainement avoir un peu tripatouillé le cerveau du jeune homme en même temps que son œil pour qu'il puisse avoir une réaction aussi débile… D'accord, Jolly était selon lui la pire tête à claque de l'histoire, d'accord, il l'avait un peu cherché en lui faisant mal pour ensuite lui demander ce que ça faisait, mais le borgne était-il vraiment obligé de lui expliquer à coup de poing ? Il fallait croire que oui, il n'avait pas pu s'en empêcher, même si à peine le coup porté, il savait déjà qu'il allait le regretter amèrement. Après tout, Jolly n'est vraiment pas le genre d'homme qu'on souhaite avoir comme ennemi, bien que paradoxalement personne ne cherche à devenir son ami non plus… La vengeance, Debito se préparer à se la prendre en pleine gueule et pas forcément sous la même forme que lui-même avait choisi pour démarrer les hostilités. En fait, si on y réfléchissait bien, à chaque fois que l'ermite avait perdu son calme devant le contractant de la lune, celui-ci avait toujours eut l'air… De s'en foutre complétement, comme si rien ne pouvait le toucher de la part de personne, ce qui avait toujours encore plus énervé le plus jeune.

Au moins de cette manière, cela ne finissait pas en bagarre à chaque rencontre, ce qui n'était pas plus mal d'ailleurs. Mais alors, comment allait se venger Jolly… Oh, pour cela, Debito lui faisait pleinement confiance, il allait certainement trouver un truc bien vicelard et salaud à lui sortir, comme à son habitude d'ailleurs. Il avait une réputation à maintenir après tout le bougre… Seulement voilà, après avoir reçu le coup, le brun ne fit aucun commentaire, se contentant de se redresser et de remettre ses lunettes bien en place sur son nez, car oui, celle-ci avaient bougées à cause du coup donné par l'ermite, sacrilège n'est-il pas ? Quoi qu'il en soit, le brun ne gueula pas, ne fit même pas un geste pour rendre la pareil à Debito, se contentant de reprendre la parole d'une voix neutre… Autant dire qu'en entendant sa voix si dénué de sentiments et en voyant son inaction, le plus jeune ne fut pas des plus rassuré. Il était totalement impossible que son geste reste impuni et que Jolly ne se venge pas. C'était Jolly tout de même, réveillez-vous un peu ! Du coup, lorsqu'il lui signala que ce n'était pas très gentil de sa part de frapper quelqu'un qui voulait le soigner, Debito entendit bizarrement tout autre chose. Tout simplement un " attend un peu mon gars, ça tu vas le payer cher ", car oui, Debito parlait couramment le langage du brun. (Même si bon, parler la même langue, cela peut paraître évident pour deux Italiens….Ahem.)

Préférant rester sagement à sa place pour ne pas aggraver d'avantage son cas, si c'était encore possible bien évidemment, le plus jeune ne perdit pas une miette de ce que faisait le brun, le regardant avec apréhension fermer à clef la porte de son laboratoire… Bon, là Debito était mal s'il voulait se barrer, à moins de casser la porte ou de passer à travers un mur… Mais non, il n'avait pas ce pouvoir le pauvre. ( A en envier le pouvoir d'une certaine Momento du coup ~) Le regardant à présent se diriger vers son bureau pour y faire dieu sait quoi puisqu'il lui tournait le dos, le plus jeune fini tout de même par trouver le moyen de lui répondre, même s'il semblait plus résigné à son sort qu'en colère à présent.

" Parce que la gentillesse a sa place ici ? T'en a de bonne des fois toi… "    

Car oui, le mot "gentil" dans la bouche de Jolly, cela ressemble presque à une quelconque tare de naissance. Ce qui expliquerait pourquoi il ne s'était pas occupé de Luca tient… Mais bon, passons. Regardant autour de lui comme pour voir si une échappatoire était encore possible à présent ou si le verrou de la porte serait facile à faire sauter, l'ermite ne vit pas tout de suite revenir Jolly qui lui planta une nouvelle fois une aiguille dans le bras… Eh bien, déjà qu'il n'avait pas été tendre au début, là, ça faisait vraiment mal pour le coup, sans compter que même le produit dans la seringue donna une drôle de sensation au membre de l'Arcana lorsqu'il se dispersa dans son corps. Gueulant un coup en sentant la piqure, Debito porta bien vite sa main là où il avait planté l'aiguille une fois celle-ci retirer pour masser la zone, un peu comme s'il voulait disperser le produit de cet endroit au plus vite. Serrant les dents, il écouta Jolly lui dire qu'il allait à présent lui raconter exactement les soucis avec son œil en détails, sans omettre ce qui l'empêchait de dormir la nuit… Alors là, même pas la peine d'y compter, le jeune homme ne ferait pas à Jolly le plaisir de lui raconter ses petits soucis, qui étaient présent à cause de lui qui plus est, d'où cette réponse sympathique qui ne tarda pas à franchir les lèvres du jeune homme à la peau mat.

" J'ai aucun soucis, je dors comme un loir. Tu me laisse me barrer maintenant ?... Et tu m'as donné quoi là ?... "    

Ah ben oui, il n'allait pas se mettre à parler comme cela, pouf, comme par magie…. Quoi que… Maintenant qu'il en parlait…. Il se sentait un peu bizarre le pauvre, comme si ne pas être sincère avec Jolly le dérangeait profondément. Après tout, Jolly voulait l'aider, il fallait bien qu'il sache ce qui n'allait pas pour régler le problème… Non, ne rêvait pas, ce n'était pas ça hein. Cet espèce de savant fou devait lui avoir injecté un truc louche pour que Debito se sente si mal de lui avoir menti… Mais alors vraiment très mal le pauvre. Frottant toujours son bras d'un air distrait, il tenta de penser à autre chose, d'ignorer cette petite voix dans sa tête, mais rien à faire, il fallait absolument qu'il se montre honnête avec Jolly, c'était plus fort que lui ! Et c'est ainsi que l'explication suivante fini par sortir sans qu'il puisse l'arrêter.

" Je ressens… Une douleur aigue, comme si la pierre qui remplace mon œil allait tomber en morceau et que ça risquait de briser quelque chose d'autre en moi. Quelque fois c'est ça qui me réveille la nuit, d'autre fois ce sont justes des cauchemars en rapport avec L'Eremita je suppose. "    

Eh bien, quelle explication claire pour quelqu'un qui n'avait pas envie d'en parler, bravo Debito !... Même si bon, il fallait bien se douter que le mérite de cette honnêteté ne lui revenait pas. Plus qu'à espérer que Jolly ne profite pas de ce moment de faiblesse… Quoi que non, bien sûr qu'il allait en profiter, c'était tout de même à un homme vexé de s'être prit un coup de poing dans la gueule à qui on parlait, un sadique de première qui détestait Debito qui plus est, du coup, il ne fallait pas s'attendre à une quelconque pitié de sa part. Pauvre Debito, il aurait peut-être dû prendre le congé sympathique finalement…

(C'est marrant comme ça oui xD)

On pourrait trouver Jolly particulièrement cruel, c'est vrai. C'est un peu jouer aux petits chimistes ou autres trucs du genre quand on s'amuse à injecter divers produits dans le corps des gens pour voir ce que cela donnait. Mais oh, il n'est pas si savant fou que ça. Pas du tout même. On pouvait même dire que notre homme savait assez souvent ce qu'il faisait, et on ne risquait souvent pas grand chose. Sauf s'il avait décidé de vous ennuyer, mais ça c'est une autre affaire. Ce type a de toute façon toujours une longueur d'avance, et c'est à croire que cette potion qu'il avait terminée il n'y a pas si longtemps avait été spécialement faite pour ce jour-ci. Pour cette fois, où Debito serait de visite dans son laboratoire pour s'assurer que sa carte ne faisait pas des siennes. On pouvait traiter cet homme de monstre ou autre, il n'empêche que peu importait la raison pour laquelle il faisait cela, Jolly tenait à garder toutes les Arcanes à l'endroit sous surveillance et vivant le plus longtemps possible. De un, c'est un pouvoir sous la main qui est un atout pour la Mafia, mais en plus c'est un poids en moins sur les épaules de Mondo, chose loin d'être négligeable. Mais bien sûr, dit comme ça, c'est moins drôle. Tout le monde le trouve juste mauvais, à vouloir avoir le pouvoir des cartes à portée de main, un truc du genre certainement. Une cause noble faite avec les mauvaises méthode ? Un truc du genre oui... Mais revenons donc à Debito. Ce dernier fraîchement piqué, il ne fallait plus qu'attendre que le produit agisse. C'est pourquoi Jolly attendit, se mettant tranquillement à l'aise pour s'accouder à une des grandes tables qui lui servent de plan de travail, du moins un coin de table qui n'est pas envahit par diverses choses étranges. Un sourire en coin aux lèvres, il attendait, déjà le produit faisait effet. Le jeune Italien en face de lui avait tenté de l'envoyer balader, comme toujours,  mais je peux vous assurer qu'il était nettement moins violent que d'habitude. Il faut dire que ce pauvre jeune garçon avait pour habitude de pointer ses armes sur lui à tout bout de champs, il est presque étrange quand on connaît Debito de voir toute la haine qu'il pouvait porter au brun. Et pourtant... Elle est bien réelle... Jolly ? Il n'en a que faire, comme si se faire apprécier faisait partie de ses préoccupation, rares sont les personnes à pouvoir réellement l'affecter.

Finalement, il tapoter sur la table avec son index. Eh bien voilà, ce n'est pas si difficile que ça de parler non ? Comment ça il avait triché ? Mais pas du tout, il plaide non coupable. Ahem. Mais revenons à cette histoire. Son sourire narquois avait alors pendant un instant cédé sa place à une mine bien plus sombre et sérieuse. Eh oui, vous pouviez peut-être en douté, mais Jolly prenait le cas de Debito très au sérieux. Franchement, s'il souhaitait sa mort il n'avait qu'à le laisser se faire détruire par sa carte hein, c'est aussi simple que ça. Il est bel et bien son sauveur... Au même titre qu'il est celui ayant bousculé tout son petit monde pour imposer une carte qui lui revenait. Ce n'était pas de sa faute si l’ermite avait jeté son dévolue sur lui hein. Jolly manipule bien des choses, mais pas encore le destin des gens, pour son plus grand malheurs pour tout vous dire... Mais là n'est pas la question. Il semblait réfléchir. L'état du jeune homme se dégradait et il ne fallait pas vraiment laisser ça traîner. Manquerait plus qu'il soit cloué au lit et totalement inutile... Cette carte fait vraiment partie des plus ennuyante du jeu de ce côté là. Hochant la tête à ses paroles, l'alchimiste finit alors par soupirer et se lever pour se diriger vers Debito. De là, il lui attrapa fermement le menton pour fixer sa pierre. Fallait la changer, pas moyen. Si cela continuait il allait y passer. Oh, pas de suite hein, il avait encore du temps devant lui, mais il n'irait plus draguer les filles d'ici un ou deux ans à ce rythme. Oui, Jolly est quelqu'un de prévoyant. Pis en plus, il n'est sérieusement pas simple à avoir sous la main. Il fallait profiter de son état on va dire plus « calme. » si je puis m'exprimer ainsi. Il lâcha alors sur un ton qui donnait l'impression qu'il se fichait totalement de son sort.

" Pas le choix. Faut que je change ça. "

C'est tout, pas besoin d'en dire plus de toute façon... Il avait joint les gestes à la parle, lui injectant une légère dose pour éviter qu'il ne gesticule dans tous les sens ou autre. On pourrait dire que c'est mieux pour Debito qui sentirait moins la chose passer en étant shooté, mais c'est une question de confort pour le grand brun aussi, qui n'avait absolument pas envie de se voir le visage marqué à cause d'un imbécile qui bouge trop. Je ne vais pas détailler ce qui suit, c'est inutile et... Et voilà. Donc je vais me contenter de dire que l'homme une fois son œuvre fait rapidement, se redressa, vérifiant que la nouvelle pierre tenait bien en place, avant de s'éloigner et d'attendre en silence. Debito n'allait pas tarder à se remettre du calmant, lui permettant alors de ne plus avoir les membres engourdis. Qu'allait-il faire ? Le foutre dans un coin le temps que le sérum de vérité passe ou bien ? Oh. Faut avouer qu'en le regardant, Jolly ne pût s'empêcher de faire un sourire narquois, accompagné d'un super ricanement dont il a le secret. Et s'il profitait de ce sérum justement. Quelques questions le chiffonnaient. Allez savoir pourquoi.

" Tant qu'on y est Debito, j'ai quelques questions à te poser, je compte sur toi pour coopérer encore une fois. Tu vois. Ça se passe mieux quand tu restes calme. "

Non ce n'était pas du tout une façon de souligner qu'il était toujours le plus fort des deux. Qu'il était celui qui soumettait les autres, et non l'inverses. Du moins c'est le cas dans quatre-vingt dix neuf pour cents des cas. Il est rare qu'il trouve quelqu'un capable de lui faire clouer le bec. On a bien la preuve que ce n'est pas le menacer avec des armes -visiblement chargés, quel inconscient j'vous jure!- qui marchait.

" … Pour commencer. Tu n'as rien appris de nouveau concernant les Momento ? " Laissant la question passer, elle pouvait avoir un certain sens en fait." Tu es souvent en compagnie d'une jeune Recrue qui travaille sous les ordres de la Fille de Mondo, tu la connais d'où ? "

Quelle question si peu précise. Savoir ce qu'il en pensait serait bien plus simple, mais en fait, notre homme ne se voyait absolument pas poser ce genre de question comme ça. D'ailleurs il ne savait pas vraiment lui même il abordait le sujet... Même si une partie de lui même devait hurler la réponse à cette question, c'est simple pourtant. Debito est un coureur de jupon, un fait dont il se contre-fichait. Mais étrangement songer qu'il puisse vouloir la même chose à Kyrielle le dérangeait d'une certaine façon. On va dire que c'est parce qu'elle possède une carte et un passé lié à un mental assez fragile vis à vis des hommes. Moui, on va dire ça, c'est mieux hein ? On assume tout de suite bien plus. Dans un sens il n'avait pas tort, si Kyrielle se retrouvait mentalement brisé par quelque chose, ce serait bien bête de la voir mourir à cause de sa carte. Il avait son opposé sous la main et il comptait bien la garder -non y a pas du tout de sous-entendu... -sbaf--. Ahem...

Aller Debito, maintenant, tu te comportes en homme, tu te lèves et tu fuis !... Ben quoi ? Courage fuyons, vous ne connaissez pas cette expression ? Oui bon, ce n'était pas vraiment se comporter en homme que de fuir comme un lâche, mais franchement, il y avait des forces dans l'univers qu'il ne valait mieux pas affronter…. Et Jolly faisait partit de ces forces surhumaines. Non pas qu'il soit si costaud en fait, surtout quand on y réfléchissait bien et qu'on pensait à ce cher Pace qui avait lui véritablement une force herculéenne. Mais à sa manière, Jolly était bien plus fort en fait… Ou juste plus effrayant. Pour Debito qui n'arrivait pas à se débarrasser de ses souvenirs d'enfance avec lui (le comble pour un enfant amnésique à la base qui ne se souvient même pas de ses parents…) le brun était un démon qu'il n'avait pas du tout envie de combattre. Alors… Qu'est-ce qu'il foutait encore là ? Eh bien tout d'abord, la porte du laboratoire était fermé et même si Debito n'avait pas essayé non plus de donner des grand coups dedans pour qu'elle s'ouvre – des fois que ça marcherais hein – cela représentait tout de même un obstacle pour lui. Ensuite, il fallait bien l'avouer, la santé du plus jeune n'était pas des meilleures en ce moment à cause de sa pierre défectueuse qui l'empêchait de dormir correctement. Lui se disait que ça passerait, Jolly maintenant que non il fallait faire quelque chose et aussi couteux que cela soit de l'admettre, c'était tout de même l'alchimiste qui s'y connaissait le mieux. Oh, comme c'était mignon de le voir s'inquiéter pour la santé de l'ermite….

Ou pas hein, il tenait surtout à garder un contractant en vie, ce qui était un peu son travail et beaucoup sa mission en tant que bras droit de Mondo. Trouver un autre gugusse compatible avec l'eremita, cela devait certainement être trop chiant, alors autant supporter Debito et le garder en vie même s'il faisait partit des casse-couille de la famiglia…. Et qu'il lui braquait régulièrement son flingue sur lui. Ahem, mais Debito n'était pas quelqu'un de violent hein ! Juste qu'il avait beaucoup de mal à garder son calme en présence de l'ainé… Cela n'avait donc rien à voir. Mais bon, aujourd'hui, il était plutôt sage non ?... Quoi le coup de poing ? Oh, il l'avait cherché, ce n'était pas entièrement la faute du borgne, rangez donc ces accusations. Quoi qu'il en soit, le pauvre Debito ne risquait plus vraiment de se rebeller pour le moment puisque Jolly avait pris des mesures. Quels genres de mesures ? Oh, pas grand-chose hein… Disons seulement qu'une petite piqure c'était ajouté à l'équation et que depuis, le plus jeune se sentait plutôt bizarre. Plutôt bizarre ? Mais comment ? Eh bien, disons simplement qu'il se sentait à présent obligé de se montrer honnête avec Jolly… Ce qui lui coûtait plus que s'il avait agis de n'importe qui d'autre. Franchement, il aurait bien envie de s'arracher la langue là pour ne plus lui dire ce qu'il avait dans la tête, mais en même temps, le pauvre se sentait aussi assez ramollo il fallait bien l'avouer…

Bon, tant que cela ne lui arrivait pas pendant qu'il était en galante compagnie, ce n'était pas bien grave hein ? Ahem, changement de sujet. Bref, le pauvre ne se sentait pas très bien. La faute au produit que lui avait injecté le savant fou, rien de plus, mais l'effet n'était pas très agréable pour autant. Bien sûr, il ne pouvait pas se plaindre d'avoir mal quelque part, mais se sentir aussi faiblard devant quelqu'un que l'on aime pas et à qui on ne fait absolument pas confiance ne pouvait pas être rassurant. Après, Jolly n'était tout de même pas du genre à profiter de l'avantage qu'il avait sur autrui… Pardon ? Ah ben si, c'était son genre, Debito avait donc toutes les raisons du monde de se méfier puisqu'il savait bien que le brun était du genre à jouer un sale tour dès qu'il en avait l'occasion. Et pas un gentil petit tour genre une blague qui fait marrer tout le monde hein, juste des trucs bien salaud qui ne font rire que lui en général. Mais voilà, pour le coup, Debito ne pouvait pas vraiment l'éviter alors… Autant attendre et espérer qu'il serait sage pour une fois ? Visiblement, il semblait être professionnel en tout cas puisqu'il se rappela vite de son objectif et se mit à examiner l'œil factice de Debito pour voir ce qu'il pouvait faire. Pas grand-chose avec cette pierre apparemment, puisqu'il ne tarda pas à déclarer qu'il devait la changer et avant même de songer à protester, Debito se reprit une nouvelle dose de calmant qui lui hotta toute envie de discuter ses choix.

Combien de temps est-ce que ça dura ? Pff, alors là Debito n'en avait aucune idée, il était un peu trop dans les vapes pour s'en rendre compte. En même temps, vu ce que faisait le brun, mieux valait qu'il n'ait pas trop conscience de ce qu'il se passait hein… Ça devait être douloureux tout de même. Au moins c'était terminé, pouf, débarrassé ! Il ne devrait plus avoir besoin de croiser son chemin avant au moins plusieurs années après cela non ? Si ?... Ouais bof, ce type trouverait toujours une bonne raison de lui pourrir la vie de toute manière. La preuve, il n'avait pas l'air de vouloir laisser repartir Debito tout de suite… En même temps, il était encore un peu dans les vapes le pauvre, pas sûr qu'il marche bien droit dans cet état. Enfin, ils étaient à l'Arcana, donc cela ne serait pas trop grave encore, on croirait juste qu'il avait un peu abusé du vin… Oui à cet heure… Quoi que, quelle heure il était déjà ? Oui bon on laisse tomber. Quoi qu'il en soit, le pauvre Debito reprenait à peine bien conscience que Jolly reprenait déjà l'interrogatoire qu'il avait laissé de côté. Mais il voulait quoi à la fin ? Debito n'était franchement pas la personne la mieux informé de la famiglia hein, il y avait d'autre cobaye à se mettre sous la dent… Quoi que, Debito devait être plus marrant voilà tout. Voilà pourquoi, tandis que le plus jeune se redressait comme il fallait sur son fauteuil et clignait son œil qui commençait à retrouver quelques sensations, le brun se mit à l'interroger sur les Momento… Et sur une certaine petite brune.

En temps normal, Debito aurait tout simplement envoyé l'alchimiste se faire voir… Mais là, il était sous une influence bien plus forte que sa propre volonté. Voilà pourquoi, il parut un instant mécontent avant de réfléchir pour finalement lui répondre bien sagement, bien que les effets du calmant faisaient encore un peu effet.

" Les Momento ?... J'ai une tête d'espion franchement ? J'ai rien apprit sûr eux à part qu'ils embauchent des têtes d'algues qui arrivent à se saouler avec du cidre. "

…. Quewa ?.... Ahem, rien, Debito faisait simplement référence à une petite visite qu'il avait faite à Tradimento où il avait rencontré un jeune homme visiblement en lien avec la famiglia ennemi, mais auquel il n'avait pas pu retirer beaucoup d'information compte tenu de son ivresse…. Provoqué par du cidre et oui. Pas très intéressant donc. Mais Jolly semblait aussi intéressé par la relation qu'il y avait entre Debito et une petite brune de l'épée qu'il n'avait même pas nommé, mais que l'esprit embrouillé du borgne identifiait comme Kyrielle. Pourquoi il s'intéressait à ça lui ? Il faisait bien ce qu'il voulait hein, et puis pour le coup, on ne pouvait même pas lui reprocher de draguer une collègue puisque Kyrielle faisait partit des seules femmes qu'il ne draguait pas. Eh oui c'était comme ça. Se frottant un peu le front, le jeune homme fit un effort pour se relever avant même de songer à répondre. Pourquoi se mettre debout dans son état ? Allez donc savoir, il n'était pas très bien dans sa tête à cet instant-là. Mais quoi qu'il en soit, il ne tarda tout de même pas à reprendre.

" Quoi, Kyrielle ? On s'est rencontré sur le terrain de tir, pourquoi ? " Il marqua une petite pause durant laquelle il sembla réfléchir. " …. Tu ne comptes tout de même pas essayer de lui refiler une carte de force ?! "

Comment cela il n'avait pas du tout l'air d'accord ?... Ah ben non. La petite Kyrielle, il l'aimait bien alors se dire que ce taré voulait faire des expériences dessus lui déplaisait forcément, du coup, on pouvait comprendre que la voix s'élève un peu malgré qu'il est été shooté récemment. Par énervement, il fit même un geste peu sûr de lui qui conduisit à la chute d'un objet un peu trop proche sur la table juste à côté… Ah ben… Au moins il n'avait pas fait exprès pour le coup, mais l'objet n'en était pas moins brisé. Le regardant d'un œil un peu bête, il finit par hausser les épaules.

" Je sais pas si c'était important… Mais je ne suis même pas désolé. "

…. Ah ben là, c'était le sérum de vérité qui parlait, pas de sa faute pour le coup. ~

Jolly fait certainement partit des gens qui ont tendance à trouver les autres un peu (voir beaucoup) bêtes. Et c'est souvent le cas, autant être franc, bien que le brun ait une assez bonne estime de lui-même, il était évident qu'il possédait une certaine intelligence hein. Pour ne pas dire qu'on pourrait carrément lui attribuer les caractéristiques d'un génie. Mais n'allons pas partir dans l'auto-complimentation ok ? Et contentons-nous de dire ce qu'il pensait. Debito était parfois un sacré débile à ses yeux. Un idiot qui passe souvent à côté de bien des choses. Pourquoi ? Parce qu'il fait partit de la très large catégorie des bon vivants. Vous savez, ces gens qui aiment s'amuser le plus possible, de prendre du bon temps quoi. Que ce soit avec des femmes, autours d'un verre ou autre, qu'importe, il en existe bien des façons de se faire plaisir. Mais cela rend le cerveau inapte, cela l'éteint. Certes, Jolly a une vision assez dure de la vie, pour ne pas dire qu'il n'a toujours fait que travailler pour ne jamais perdre son temps. Pour le bien d'autrui. Non, plutôt pour le bien de Mondo. Il estimait qu'aller à droite et à gauche pour rien était une perte de temps. Mais le pire, était peut-être qu'il s'était surprit plusieurs fois à "perdre son temps" comme il le dit. Pourquoi toujours penser à ça ? Pourquoi vouloir parfois arrêter de faire ce qu'il faisait pour se détendre comme ça. Hm. Assez de monologue interne là-dessus pour aujourd'hui, c'était presque déjà trop. Et assez perturbant pour le brun. Revenons donc à Debito. Et surtout à pourquoi il le trouvait idiot en cet instant...

Mais vous avez vu ce qu'il lui balance comme ça l'air de rien ? L'alchimiste lui avait posé une question assez simple, ne s'attendant en fait pas à de réelle réponse derrière. Et pourtant il lui en fournissait une. Cet imbécile d'Eremite avait mis la main sur un Momento et n'avait rien dit à personne ? Du moins ce n'était pas revenu à ses oreilles et il est inutile de vous rappeler que notre homme est forcément au courant de tout (oui oui sache-le !). Un type à la tête d'algue qui ne tient pas le cidre ? Bon... Cela sous-entendait qu'il avait carrément bu un verre avec lui. Le brun se contenta alors de soupire. Détendant ses épaules par la même occasion, tapotant sur une table de façon presque agaçante, prouvant alors qu'il avait sérieusement cogité en cet instant.

"Et tu n'as rien dis à personne ? Tu croises un membre de la Famiglia adverses et tu ne fais rien ? Passer ton temps en compagnie de femme dans ton casino te rend donc aussi vide que leurs têtes. As tu un minimum d'information sur lui, ou alors tu étais trop occupé à boire en sa charmante compagnie ?"

Il avait haussé les sourcils, et son sourire moqueur avait refait son apparition sur son visage. Il est vrai que notre homme ne partageait pas vraiment la compréhension des activités que Debito pouvait avoir. Certes, il lui était déjà arrivé et lui arrive encore de prendre un verre en compagnie de Mondo voir Dante comme ça. Mais jamais il n'avait recherché la compagnie des femmes à tout va... Il avait déjà eut bien des débats là-dessus avec Mondo mais c'est une autre histoire. Les femmes parasitent le cerveau des hommes c'est bien connu, et le plus ironique là-dessus était que le pauvre Jolly était également touché par ce virus sans même vraiment s'en rendre compte, cela viendra. Mais ce n'est pas exactement le même virus que ce pauvre Debito (et encore heureux, pauvre Kyrielle elle veut pas être une histoire d'un soir ! -sbaf-). D'ailleurs en parlant de Kyrielle, la réaction de Debito était... Clairement amusante oui. Eh bien quoi on a peur ? Pourtant il sait très bien que la seconde passion de Jolly en plus de l'ennuyer (et accessoirement le soigner mais je crois que c'est un détail pour toi ça !) c'est de refiler les cartes. Et... Au moins cela lui confirmait une chose, Debito n'était pas au courant que la petite demoiselle en possédait déjà une. Ce simple fait lui arracha alors un sourire satisfait. Il lâcha sur un ton léger, ne se préoccupant visiblement pas de ce pauvre Debito qui venait de carrément en faire un bond sur place.

"Oh. Et en quoi ça te regarde ? Je fais ce que veux, et je fais bien ce que je veux sur elle." ... Il s'arrêta, comme si ces paroles l'avaient laissé songeurs, oui cela pourrait prêter à mal-entendu, mais il se secoua intérieurement la tête pour se reprendre oh." Elle n'est pas sous tes directives, cela ne te concerne donc pas."

... Il n'avait pas tord non..? Une façon un peu dure de voir les choses. Mais oui, il préférait dire qu'elle était à lui et pas à Debito. Ils n'avaient aucun liens voilà tout. Ne prenant pas en compte la possible relation amicale entre eux. Il faut dire que lorsqu'on parle de Debito on pense rarement à quelque chose d'amicale avec les femmes... Sortant de ses pensées lorsqu'un fracat se fit entendre, il fixa alors le produit que l'Eremite avait fait tomber sur le sol. la belle affaire. En plus il jouait le malin en affirmant qu'il n'était pas désolé. C'est alors que la Lune sortit... Un... Masque à gaz. Oui oui. Allez savoir où il l'avait trouvé celui-là,mais toujours est-il qu'il l'avait sortit d'un tiroir pour le mettre brièvement sur son visage. Laissant alors une petite fume violette s'évaporer dans l'air, provenant de la fiole faite tombée plus tôt. Il resta un instant sans rien faire, et sans rien dire. Pauvre Debito. Avant de finalement daigner sortir la tête de là-dessous lorsqu'il estima que le gaz devait s'être suffisamment évaporer pour ne plus rien faire. Sourire en coin, il reposa son masque qu'il pouvait sortir lors de certaines recherches.

"Très amusant Debito. J'espère que tu apprécieras de rire à ton propre humour. Parce que le gaz de ce produit provoque des fous rire incontrôlés." Son sourire moqueur s'élargit encore plus qu'il en vint même à s'approcher de lui pour tapoter la tête de ce pauvre petit." Je vais finir par croire que tu apprécies ma compagnie."

Oui il aimait bien en remettre une couche. Mais en même temps à ce type faut pas lui tendre des perches, parce qu'il les attrape et vous frappe avec hein. C'est à se demander ce qu'il faut faire pour ne pas subir son caractère particulier... Mais le pire étant peut-être qu'il n'avait pour une fois rien prémédité..? Peut-être.~

Debito adorait passer du temps avec Jolly… Si si, ça se voyait hein… Non ? Bon d'accord, cette journée était probablement l'une des plus désagréables dans la vie du borgne et il risquait de s'en rappeler longtemps le pauvre… Mais Jolly le laisserait bien partir à un moment, non ? Mouais, pas sûr que le laisser partir dans cet état soit un service à lui rendre, à croire que ce cher Jolly avait prévu toute une liste de misères à infliger au contractant de l'Ermite. Il n'avait donc rien à faire de ses journées pour songer à casser les pieds de tout le monde à ce point ? Il fallait croire que non… Pff, il devrait se trouver une femme tient, ça l'occuperait un peu et peut-être même qu'avec un peu de chance, ce vieux cinglé allait mourir d'une crise cardiaque dans les bras de sa douce… Quoi ? Debito était méchant ? Il fallait dire qu'on parlait de son pire ennemi là, du diable en personne selon lui, donc il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il se montre gentil et compatissant… Puis soyons franc, cela n'était pas prêt d'arriver, car s'il y avait bien un membre de la famiglia qui n'allait pas se trouver une copine, c'était bien Jolly. Très franchement, vous l'imaginez avec une fille ? La pauvre devrait être affreusement masochiste pour le supporter, lui, ses idées tordu… Non non, c'était tout bonnement impossible qu'il se trouve quelqu'un, du coup, il allait pouvoir emmerder son monde encore un bon moment.

Et qui avait donc la malchance d'être enfermé avec lui pour l'instant ? Gagné, ce pauvre Debito. Et le pire, c'était qu'il se coltinait en plus un sérum de vérité on ne peut plus efficace. D'accord, le borgne n'était pas non plus du genre à faire beaucoup de cachoterie, mais de là à devoir absolument tout dire à ce cher Jolly, il y avait tout de même des limites. Il n'avait vraiment aucune envie que celui-ci en profite pour… Pour quoi d'ailleurs ? Il ne devait rien y avoir dans la tête de Debito qui puisse réellement l'embrasser devant Jolly en fait, du moins, il ne voyait pas trop quoi là tout de suite, mais juste par fierté, il aimerait tout simplement pouvoir choisir ce qu'il souhaitait dire ou pas… Et bien il avait perdu ce droit, pouf, comme ça par magie. Foutu alchimiste tient. Du coup, le contractant de l'ermite avait même lâché qu'il avait croisé un Momento à Tradimento… Ben quoi ? C'était un secret d'état ? Non pas du tout, juste qu'il n'y avait finalement rien eu d'intéressant dans cette rencontre, Debito pensait même avoir eu à faire à un taré… Ou un arcane mineur tout simplement. Seulement voilà, Jolly semblait penser que le plus jeune lui avait caché des informations vitales. Dans son état normal, Debito aurait peut-être pu lui raconter des conneries à ce sujet… Mais là, ça allait être un tout petit peu compliqué hein. Du coup, le brun allait devoir se contenter de la vérité, aussi ennuyeuse soit-elle.

" Pourquoi je serais venu te parler de lui ? C'était un crétin habillé comme un pingouin, si tous les membres des Momento lui ressemblent, on n'a aucun souci à se faire. "

Ben quoi ? C'était vrai, ce n'était pas comme si ce type représentait une menace, soyons sérieux cinq minutes tout de même. Debito n'allait tout de même pas inventer des informations, déjà qu'il était contrait d'être honnête, il ne fallait pas trop lui en demander non plus. En réalité, Debito s'en fichait bien de ce Momento et il ne voyait pas bien en quoi cela avancerait l'Arcana d'en savoir plus sur lui. Autant se concentrer sur des choses plus importantes. Sur quoi par exemple ? Les femmes ? Visiblement, Jolly avait envie de parler d'une femme en particulier, cette chère Kyrielle… Que Debito ne voyait pas vraiment comme une femme d'ailleurs. Oui, ceci était un compliment, il fallait faire avec. Mais franchement, pourquoi Jolly venait-il lui parler de cette fille ? C'était son amie, il passait du temps avec elle sur le terrain de tir, mais il ne voyait pas bien ce qui pouvait attirer l'attention de l'alchimiste dans tout ça. Ah moins bien sûr que les talents de Kyrielle est convaincu Jolly qu'elle pouvait être compatible avec une carte ? Alors ça, c'était hors de question ! Si quelqu'un était contre le fait de forcer des contrats avec les cartes, c'était bien Debito qui avait un très mauvais souvenir à ce propos… Non non et non, ce taré n'allait pas trouver une carte à Kyrielle ! Debito avait clairement signalé qu'il était contre. Enfin, est-ce que gueuler avait un jour eut un impact sur Jolly ? Bien sûr que non, voilà pourquoi celui-ci finit par lui répondre le plus calmement du monde, précisant bien que Debito n'avait rien à redire là-dessus et qu'il faisait ce qu'il voulait sur la jeune femme….

Pardon ? Debito avait peut-être l'esprit un peu tordu, mais là, il y voyait une allusion tout à fait… Indécente ! Non mais depuis quand Jolly était-il un pervers fini ? Non, ça… Debito n'avait aucune envie de le savoir hein, il ne voulait rien connaitre de sa vie privé. Mais non ! Il n'allait certainement pas le laisser s'en prendre à une cible aussi vulnérable que cette pauvre Kyrielle… Oui bon enfin… Elle savait se défendre la petite, mais il fallait bien avouer que le brun était tout de même un sacré morceau et qu'il arrivait toujours à ses fins malheureusement. C'était un peu comme s'il avait toujours une longueur d'avance sur tout le monde en fait, ce qui était très énervant selon le borgne. Mais avant que le plus jeune est pu répondre à la drôle de phrase de Jolly, il avait fait tomber une fiole par terre. Et alors ? Il s'en foutait de foutre le bordel dans ce laboratoire, ce n'était pas chez lui et il détestait le propriétaire. Seulement voilà, pour reparler de cette longueur d'avance qu'avait toujours Jolly, il s'agissait aussi parfois d'une chance tout à fait insolente…. Eh oui, ce cher Debito avait brisé une fiole bien étrange, qui laissa alors échappé un gaz hilarant duquel le brun se protégea avant de se moquer de son invité du jour. A tout bien y réfléchir, c'était peut-être Debito qui avait la poisse après tout… Et encore une fois, il était le seul dans cette pièce à subir des effets bizarres, tandis que tout allait toujours merveilleusement bien pour Jolly qui avait même l'air de bien s'amuser.

Bon en même temps… Debito aussi avait l'air de bien s'amuser maintenant ! Il avait d'abord tenté de se retenir, avait fait de son mieux, mais il fallait bien l'avouer, le gaz était plus fort que lui et bientôt, il se mit à rigoler comme un gamin qui vient de faire une connerie… Ou un homme à qui on a raconté l'histoire du mec qui rentre dans un bar. Enfin bref, fallait-il vraiment décrire la situation ? Oui ? Alors vous êtes des sadiques. Debito était mal barré et même lorsque Jolly lui tapota la tête, il ne put s'empêcher de partir dans un grand éclat de rire.

" Ça, tu vas me le payer… " Réussit-il à articuler entre deux éclat de rire.

Ah ben oui, c'était ridicule et ? Il n'y pouvait rien si tous ce qu'il pouvait toucher dans ce foutu labo allait se retourner contre lui, à croire que les objets avaient une volonté propres et voulaient tous servir leur bien aimé maître Jolly. Mais quoi qu'il en soit, ce n'était certainement pas parce que ce pauvre Debito ne pouvait pas s'empêcher de rire qu'il allait oublier cette pauvre Kyrielle pour autant. Voilà pourquoi il fit un effort pour continuer de parler.

" Mais ne crois pas que tu as gagné pour autant. Espèce de pervers ! Un vieux taré comme toi n'a rien à faire sur Kyrielle, c'est dégoutant ! "

…. Ouais, rien à faire, les mots perdaient totalement leur impacte quand on les disait en riant. Un peu comme si tout cela n'était qu'une vaste blague. Et si c'était le cas tient ? Non ? On n'était pas le premier avril ? Dommage, mais peut-être Debito allait-il se réveiller de son cauchemar bientôt ?... Non fallait pas rêver ? Quelle plaie franchement, à croire que son Karma était vraiment pourri.

Engueuler Debito comme un enfant, voilà un fait plutôt normal presque aux yeux de notre homme, après tout, ce dernier est bien plus jeune que lui mais surtout ce dernier avait toujours eut pour habitude de redevenir un pauvre gamin sans défense incapable de répliquer en sa présence. C'est beau hein ? Les effets de la peur... C'est fou comment ils peuvent changer quelqu'un. Et faut avouer qu'il est parfois bien tentant de jouer là-dessus. Autant notre homme est du genre à toujours vouloir tout dominer, mais avec lui c'était d'autant plus amusant qu'il se laisse encore plus faire. Quoique. Les membres de la Famiglia sont assez simple à piéger généralement. Lorsqu'il test ses potions sur l'ensemble des chef de la Mafia, c'est à faire peur la facilité déconcertante avec laquelle il arrive à jouer avec tous le monde. Les roulants même dans leurs recherche d'un antidote faut le faire hein... Alors un Debito tout seul, dire que c'est un jeu d'enfant c'est peu dire. Ce dernier avait en plus une malchance à faire peur, ou alors c'était notre homme qui avait de la chance au choix. Mais il n'y était pour rien notre Jolly si en plus de devoir subir les calmants et les sérums de vérités de notre homme, le plus jeune ne trouvait rien de mieux que de faire tomber un gaz à le faire s'écrouler de rire. Ignorant cette histoire de Momento dite plus tôt, puisqu'il n'avait visiblement rien de bien intéressant à raconter, il semblait être tombé sur un véritable clochard, ou alors c'était un taré, allez savoir. Mais rien que bien intéressant ne pouvait en être tiré. Mais d'avantage sur ses réactions vis à vis de Kyrielle. Si ce n'est une éventuelle jalousie passagère chez notre homme qui l'avait poussé à faire une remarque ou deux là-dessus. Il était au final bien content malgré lui d'avoir dit quelque chose là dessus... Il faisait références aux cartes et aux divers test qu'il se retrouve à faire sur les gens bien sûr, mais ce pauvre Debito drogué aux potions explosé de rire ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Surtout vu la tête qu'il tirait et ce qu'il tentait de dire aussi.

Mais faut avouer que vociférer des menaces tout en rigolant c'est tout de suite bien moins convainquant hein. Souriant en coin, fier de le voir se tordre à en avoir certainement mal au ventre devant lui, notre homme se demanda alors s'il devait avoir pitié ou pas de lui. Attendre que les effets passe et le voir se rouler bêtement par terre sans aucune raison, ou alors voir pour lui donner un antidote. Allez savoir, si l'envie lui disait. Mais pour l'instant il avait visiblement plus envie de le regarder avec un sourire moqueur et son air supérieur qui lui va si bien. A croire que c'est une habitude. Avec Debito ? Ah oui, s'en est vraiment une... Il haussa les épaules pour montrer à quel point il était effrayé par toutes ses paroles, ouh, le méchant jeunot s'énerve. Hm, ce n'était certainement pas lui qui allait lui apprendre la vie. Ce dernier devait avoir une opinion dans un sens bien fausse de Jolly. Beaucoup doivent en avoir un assez faux d'ailleurs, personne ne le connaît, personne ne connaît forcément son ressentit et son passé, et pourtant il garde toujours le silence, affichant cet air détaché de tout ou alors un sourire moqueur. Peut-être que le plus jeune ici présent devrait en prendre de la graine. Pas sûr qu'il apprécie de se prendre des leçons de moral de sa part donc bon...

"Que tu me sembles effrayants à rire ainsi. C'est que je pourrais presque te prendre au sérieux mon pauvre."

Des fois que le pauvre n'était pas déjà au courant hein, bien qu'à force il devrait savoir que c'est toujours le cas. Mais le plus âgé n'a pas peur de lui. Jamais. Même lorsqu'il pointe une pistolet sur ça tempe ça ne marche pas. Même s'il faut avouer que notre homme a quand même l'art et la manière de pouvoir rester calme un peu en tout circonstance hein. Ce n'est pas donné à tout le monde. Soupirant en le voyant toujours rigoler bêtement. Le pauvre homme dût se dire que c'était trop fatiguant de l'entendre rire comme un imbécile heureux puisqu'il se décida à aller une fiole dans un tiroir. Avant d'accrocher cette dernière à un autre masque, servant certainement à faire respirer le gaz du contenu de cette dernière et l'accrocher au nez du plus jeune de façon délicate. … Tu auras donc compris que c'est tout sauf délicat hein.. ?

"Tu arrêteras de rire bêtement, tu feras attention à ce que tu touches la prochaine fois je te jette du laboratoire et te laisse te débrouiller avec les effets de mes potions."

Que de bonté hein ? Oui bon, ce serait un peu abusé de penser ainsi de Jolly. Il n'agissait jamais par bonté d'âme, à moins de vous apprécier, sinon non, c'est uniquement par intérêt. En l’occurrence c'était la potentielle vie utile de Debito, mais aussi sa tranquillité qu'il se payé. Donc, pas que du luxe à son humble avis. L'ayant poussé pour le faire se rasseoir et respirer ce masque qu'il tenait d'une certaine façon de force sur le visage du plus jeune. Le brun eut alors un sourire en coin et se pencha légèrement pour lâcher l'air fier. Oui il était fier de sa bêtise -en était-ce vraiment une..?-. Tenant fermement la mâchoire de ce dernier, comme pour le forcer à le regarder dans sa satisfaction.

"Je ne ferais rien de mal ne t'en fais pas. Je t'aurais bien raconté pour te rassurer mais je crois que cela ne te regarde pas." Ou plutôt qu'il se disait que c'était bien quelque chose qu'il ne souhaiterait pas lui faire partager. "Je te surveille mon brave, tu as tout intérêt à ne rien tenter de louche à son égard."

… Eh. Jolly faut que t'arrête là. On pourrait réellement se faire des idées hein. Sans compter que depuis quand il sortait ce genre de chose ? Même pour rire. Jamais. Debito devait se dire que c'était une nouvelle lubie pour s'occuper, mais un fait bien plus inquiétant du côté de notre homme... Le lâchant pour s'éloigner et sortir un nouveau cigare et prendre une bouffée de ce dernier. Voulant certainement retrouver un semblant de sérieux, puisque c'était-là le sujet d'origine de la venu de l'Eremite, son œil. Ainsi, il s'appuya nonchalamment sur une table plus loin et croisa les bras pour continuer de laisser le cigare se consumer entre ses lèvres.

" Et sinon. Le changement d’œil a-t-il au moins fait son effet ? A moins que je ne doive recommencer."

Et bam. Encore une blague pas drôle. Bien sûr, il mourrait d'envie de se faire anesthésier pour qu'on lui change encore la pierre qui lui sert de deuxième œil hein bien sûr.

Aller Debito, encore un petit effort. Ce n'était tout de même pas surhumain que de lui demander de supporter Jolly, non ? En fait… Si on lui posait vraiment la question, il dirait que si, c'était un véritable drame à vivre pour lui. Il n'avait jamais aimé Jolly et il fallait se rendre à l'évidence, il ne l'aimerait jamais. Pourquoi en serait-il autrement après tout ? Il lui devait les pires moments de sa vie et le brun ne manifestait aucun remord à ce propos, bien au contraire, il pourrait même s'en vanter le bougre. Debito avait bien compris qu'il agissait dans les intérêts de Mondo et donc de la famiglia, mais tout de même, cela ne justifiait pas tout. Cet homme faisait bien trop de mal autour de lui, aux yeux de Debito, il n'était qu'un démon de toute manière. Qui d'autre pouvait avoir un tel rire sinon hein ? Même lui qui était maintenant obligé de rire à cause d'un gaz étrange n'était pas si effrayant… Il avait juste l'air de passer un bon moment le bougre, ce qui n'allait bien entendu pas du tout avec ses sentiments. Franchement, vous croyez qu'il s'amuse vraiment là ? Il est en compagnie d'un taré ! Personne ne pouvait se plaire en compagnie de Jolly de toute manière, il faudrait être taré pour cela. (Coucou Kyrielle – sbaf - ) Et vous savez quoi ? Debito n'était pas taré. Bon, parfois, il avait des réactions un peu excessives et perdait un peu la tête le pauvre, surtout en compagnie de l'alchimiste en général, mais au fond, il n'était pas si pourri hein. Pas du tout même. Ce n'était pas pour rien qu'il était plutôt aimé comme chef, il faisait un bon boulot, avait des amis, du succès avec les femmes… Bref, son seul souci, c'était Jolly.

Il savait assez bien le faire comprendre d'ailleurs, le brun devait le savoir depuis le temps, mais il semblait s'en moquer comme de sa première paire de chaussette à pois. (Voilà, tu imagines Jolly avec des chaussettes à pois maintenant. Ne me remercie pas ~ ) Ce n'était pas faute d'essayer de lui faire entendre raison pourtant. Regardez donc ce visage menaçant qui promettait à Jolly de se venger et… Non, rien à faire, en rigolant cela ne pouvait vraiment pas le faire. L'alchimiste l'avait bien compris d'ailleurs, lui faisant remarquer en se moquant, comme à son habitude. Comment voulez-vous que ce pauvre Debito ne s'énerve pas contre lui avec une attitude pareille hein ? Il le cherchait tout de même, il n'y pouvait rien le pauvre si le contractant de la lune était convaincu de sa supériorité. Peut-être bien en ayant raison d'ailleurs. Mais alors que le borgne voulu lui répliquer pour lui faire comprendre… Si si, il fallait le craindre, là il était juste en mode je me fends la poire, mais il était super dangereux, Jolly se son côté avait de nouveau saisit une sorte de masque pour lui accrocher un truc bizarre dessus. Il foutait quoi encore là ? Une expérience de plus ? Si les reflexe de Debito n'avait pas été amoindrit par les doses de potions qu'on lui avait injecté dans le corps jusqu'à présent, il aurait peut-être eut la logique et la rapidité d'éviter la chose, mais pour le coup, il se retrouva bien vite avec le dis masque sur la figure pour inhaler le produit.

Dans un premier temps, le plus jeune retint sa respiration par réflexe, n'ayant pas envie de recevoir une nouvelle dose de poison dans les poumons compte tenu des saloperies qu'on pouvait trouver dans cette pièce. Il tenta même de repousser l'homme, mais celui-ci ayant agis en premier avait bien maintenu sa prise et Debito avait donc était obligé de respirer se produit. Fort heureusement, d'après les paroles de Jolly, cela était simplement fait pour contrer le gaz hilarant… Bon, encore fallait-il avoir confiance dans les paroles de Jolly, mais en même temps, le jeune homme sentait nettement moins l'envie de rire le prendre maintenant. Cela ne voulait pas forcément dire qu'il se sentait mieux le bougre. Il se retrouvait juste assit, avec un taré qui lui maintenait le masque sur le visage pour qu'il finisse d'inhaler le produit. Comme si juste lui demander de respirer ne suffisait pas hein, il fallait absolument utiliser la manière forte hein. Mais le pire, ce fut bien lorsque l'alchimiste fini par lui attraper le menton pour lui parler. Et lui raconter quoi ….? Des choses bizarres. En quel honneur comptait-il surveiller Debito au sujet de Kyrielle hein ? Jusqu'à preuve du contraire, ce n'était pas lui le taré qui faisait des expériences sur les êtres humains hein, Debito ne faisait que draguer les dames… Et ce n'était même pas le cas pour Kyrielle en plus. Autant dire que ces paroles eurent l'effet de rendre le plus jeune perplexe tout à coup. Il ne comprenait pas ce que voulait Jolly et le pire, c'est qu'il n'arriverait pas à le faire parler pour le savoir. En somme, c'était une impasse. Enfin libéré du masque après ce petit discours, Debito regarda donc l'homme en face de lui qui fumait tranquillement avant de lui répondre.

" C'est quoi cette façon de parler encore ? T'es vraiment louche à la fin, qu'est-ce que tu prépares encore comme plan tordu ? N'est crainte, moi aussi je vais t'avoir à l'œil. "

Ah, oui tout de suite, sans les éclats de rire non-stop, c'était tout de suite plus sérieux hein. Bon, cela ne voulait pas dire que ce genre de menace allait fonctionner hein, mais au moins, Debito se sentait moins ridicule en prononçant ces mots. Il avait enfin l'impression d'être redevenu lui-même dirons-nous, ce qui après un bon moment à servir de cobaye à Jolly n'était pas un mal hein, bien au contraire. Mais le contractant de la lune de son côté ne semblait pas en avoir eu assez lui, prenant même des nouvelles de l'œil factice de Debito en suggérant qu'il pouvait toujours recommencer si cela était un échec hein. Comment dire… Non. C'était hors de question que Debito rester une minute de plus à servir de petit rat de laboratoire à ce scientifique taré. De toute manière, son œil semblait se porter bien pour le moment et s'il y avait des problèmes, il ne le verrait que prochainement. Là tout de suite, il ne pouvait donc qu'attendre de voir et vous savez quoi ? Il n'avait aucune envie de le faire en compagnie de Jolly. Là tous ce qu'il voulait, c'était retrouver sa liberté et sa tranquillité. Car non, on ne peut pas se sentir en sécurité lorsqu'on sait que le type en face de soi n'attend qu'un faux pas pour jouer un sale tour dont il a le secret. Du coup ? Il était hors de question que Debito reste avec lui, il n'avait plus rien à faire là selon lui. Voilà pourquoi il se leva avec un air bien décidé.

" Ne rêve pas trop, je ne compte pas rester pour te laisser tester ce que tu veux sur moi. Si ce que tu as fait as une utilité ? Je n'en ai pas la moindre idée pour l'instant, je verrais bien à la longue. Mais pour l'instant j'ai autre chose à faire que de te tenir compagnie parce que tu t'ennui. "

Cela au moins, c'était dit. Voilà pourquoi Debito se dirigea ensuite sans hésiter vers la porte, tendant la main vers la poignée avant de tourner celle-ci et… Rien. Rappelons que Jolly avait fermé la porte à clé au début de leur entretient, du coup, le pauvre Debito était un peu coincé. Sa façon totalement ridicule de forcer sur la pauvre porte en espérant qu'elle cède ne servait strictement à rien et il le savait. Voilà pourquoi il ne tarda pas à se tourner vers Jolly l'air mécontent.

" Ça te tuerais vraiment de me filer la clé là ?! "

Quoi ? S'il te plait ? Eh puis quoi encore, il voulait juste sortir le bougre hein, fallait pas déconner non plus.

Jolly était bien gentil de lui donner un antidote avant qu'il parte ? Hm. Moui. Bon, c'est vrai qu'il aurait pût le laisser subir les effets du gaz hilarant. Et ainsi inonder les couloirs de sa joie passagère on va dire. Mais faut avouer que bon, mine de rien la Mafia avait besoin de bien tourner, enfin parfois il estimait qu'il n'avait pas à toujours perturber la pauvre vie des chefs avec ses préparations étranges. Et rien à faire, ce gaz le rendait décidément trop bruyant et cela irritait ses pauvres oreilles qui apprécient le calme. Donc. Il était gagnant voilà tout. Et puis faut avouer que c'était plutôt amusant de voir ce pauvre Debito en train de se débattre, craignant qu'il ne lui fasse respirer quelque chose de dangereux. Mon cher Debito. Sache que si c'était le cas, tu n'aurais d'autre choix que d'accepter. Puisque comme on pouvait le voir en cet instant, notre homme plus âgé était plus fort. C'est bête hein. Il faut dire que le bougre était capable de faire une pression mentale monstre à ce pauvre jeunot, ce dernier se retrouvant parfois totalement déstabilisé rien qu'en imaginant le regard de notre homme à travers ses lunettes de soleil. Pourtant. Une femme affirmerait que son regard avait un certain charme, pour ne pas dire carrément beau. Mais c'est une folle de service on ne va pas lui en vouloir. Ce n'était pas Jolly qui allait lui en vouloir. Mais d'avantage le fait qu'elle connaisse Debito qui était gênant. Ce dernier était connus pour ses aventures d'un soir qu'il enchaînait à vitesse folle. Mais faut avouer que notre brun n'appréciait guère cette potentielle idée. Ainsi, le pauvre n'avait hélas pas hésité à faire savoir ce qu'il pensait, faisant alors plus ou moins passer ses propos pour une menace. Un peu étrange de sa part ? Un peu oui. Il est vrai qu'un simple fille de son rang, la Lune ne devrait même pas avoir remarqué sa présence, comme il le fait un peu avec les trois quart des membres de cette Mafia. Les gens le craignent et lui snobe un peu tout le monde. C'est ainsi que va la hiérarchie, il avait d'autre chose à faire et avait l'image typique du chef Mafieux qui a autre chose à faire dans la vie que de faire mumuse avec ses subordonné. D'ailleurs, notre homme n'avait pas de subordonnés à proprement parler et ce n'était pas pour rien hein...

Pour toutes réponses face à la réaction de ce pauvre Debito qui ne semblait pas trop comprendre mais affirmer qu'il allait le surveiller hein. Jolly afficha un sourire un coin dont il avait le secret. Démontrant selon lui sa supériorité et sa capacité à lui dire ce qu'il veut, et faire dire aux autres ce qu'il veut aussi. C'est ça quand on dirige. Il faut dire que notre homme est du genre plutôt secret, et peuvent se permettre d'affirmer de réellement le connaître... Fumant tranquillement, ne semblant pas inquiété du tout par le fait que le plus jeune semblait de plus en plus se réveiller et qu'il était armé, donc accessoirement capable de le menacer à tout moment avec ces dernières comme il le faisait si souvent. Certain qu'il serait toujours le plus fort et le cauchemars de ce pauvre jeune homme. Il soupira devant sa réaction toujours si négative face à lui. Il ne faisait que demander des nouvelles de son œil hein. S'il fallait le piquer encore une fois pour le changer il le ferait, la vie d'un hôte est toujours importante, pour Mondo. Toujours. Soufflant de la fumer avec l'air plus blasé qu'agacer. Il faut dire qu'il faut toucher vraiment à quelque chose qu'il faut pas pour l'agacer. Sinon ce type est d'un calme à toute épreuve malgré les litres de café qu'il doit boire par jour.

" Ne fais donc le malin. Tu reviendra ramper à mes pieds lorsque ta vie aura besoin à nouveau d'être sauvé par mes mains. Ne serais devenu un légume si je n'avais pas changé cette pierre. Mais ton pauvre esprit doit être encore sous l'emprise de la drogue que je t'ai donné. Je pardonne donc ta bêtise. "

Oui. Même pour dire une vérité selon lui -il n'avait pas non plus totalement faux, il lui avait infligé cette carte mais depuis il prenait soin de lui d'une certaine façon..? en tout cas maintenant quoi.- Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être mauvais. Voir cassant. Sa voix rauque et grave sonnait terriblement dur et semblait vouloir mettre une claque mental à ce jeune homme. C'est toujours ainsi qu'il avait marché d'ailleurs. Lui s'agitait et le menaçait avec des pistolet. Le plus âgé avec les mains dans les poches et parlait. Et étrangement, c'est lui qui avait le plus d'impact. D'ailleurs il le laissa s'acharner sur cette pauvre porte pour partir. Ricanant en le voyant en gros râler vers lui pour le laisser sortir.

" Hmph. Si cela devait me tuer, tu imagines bien que je me contenterais de t'enfermer dans un tube pour avoir la paix. "

C'était d'un humour... Tellement glauque Jolly. Vraiment. Mais c'est particulier. Comme l'était notre homme. Souriant en coin à sa propre blague des plus douteuse qui ne ferait rire personne à part lui. Notre homme finit alors écraser son cigare sur le cendrier. Avant de finalement s'approcher du plus jeune. Les mains dans les poches. Calmement. D'un geste vif et ferme, permettant alors de rappeler que malgré tout, il possédait tout de même une certaine force.. ? Oui. En fait cela l'empêchait de reculer ou alors lui rappelait la position de supériorité qu'il avait sur lui. Il souffla alors en glissant la clé sous son œil.

" Bonne journée à toi Debito. Je te garde à l'oeil, ne l'oublie pas. Tu ne peux rien me cacher."

Ok. On va arrêter les frais pour les paroles glauque hein ? Et pourtant. Le pire était certainement que ses paroles étaient entièrement vrai. Cet homme et l’œil de la Mafia. Il sait tout. S'informe de tout. Et agis toujours avec une longueur d'avance. Et toujours bien en plus. Et était capable de devancer six esprits en même temps. C'est dire l'intelligence de ce type. Satisfait avec un sourire en coin. Ayant par ailleurs glisser d'un geste habile et discret une petite brique de lait aromatisé dans sa poche préparé par ses soins. Il finit alors par le pousser de son chemin, l'ayant tenu par l'épaule. Avant d'ouvrir et de s'éloigner pour le laisser partir. Un au revoir ? Pourquoi faire semblant franchement. Il était plutôt satisfait de son effet mais aussi d'imaginer ce qu'il pourrait observer de loin avec sa préparation spéciale... Eheh.~