Deux frères, deux vies et... un souci ( Pv Elvio)

Karen se remettait gentiment de ses doutes, il était de nouveau plein d'entrain, enfin ce qui était pour lui le maximum. Il ne sautillait pas non plus, mais manifestait à nouveau un intérêt pour ses tâches. Il s'était bien donné de garde de recroiser trop de Momentos, il trouvait que ses actions avaient fait un peu trop parler de lui ses temps. Ses activités le menèrent à rester beaucoup en ville. D'ordinaire, il s'occupait plutôt de la paperasse, même s'il lui arrivait de vérifier tout ce qui pouvait se dérouler en ville. Récemment, il avait dû ranger des papiers. Il était en ville pour diffuser des nouvelles émanant des Momentos.

Quand il le faisait, il lui semblait revoir dans ses gestes son père. Dans son rôle de chef, il lui était bien sûr arrivé de prendre la parole en public, tout comme lui. On ne pouvait pas vraiment dire que cela fasse de lui un chef, il était bien loin de l'être même si ses recommandations étaient entendus et qu'il avait une place plutôt estimée chez les Momentos. Alors qu'il se rendait en ville, il y vit un regroupement plutôt suspect... Il se rapprocha, grimaça puis choisit de ne pas s'y mêler directement. Une boulangerie lui tendit les bras, il s'imagina prendre deux brioches l'une pour la femme de ses pensées et l'autre pour lui. Ses pensées étaient à nouveau positives, son esprit était plus clair. Sur le coup, ce rassemblement de voix, de murmures comme de cris ne l'invitaient pas à se joindre toute sa foule. Depuis l'intérieur de la boutique, il y jetait néanmoins des regards, il finit par soupirer. Allez, il le savait, il allait devoir après se joindre à eux. Ce n'était pas dans le plus grand enthousiasme. Il avançait d'un pas alerte vers eux pour tenter la raison de ces élévations de voix. Il l'apprit bien assez vite. Un rebelle avait été importuné par des soldats, selon les dires c'était sans raison. Qui donc avait bien pu énoncer ce fait de façon aussi libre ? C'était une manière de raviver les flammes de toute cette compagnie plutôt gênante.

Les gens parlaient, parlaient et ça ne faisait que devenir plus fort. Finalement, Karen se glissa parmi eux, il marchait, tout en se concentrant sur un sentiment de joie. il fallait les rendre plus insouciant, plus détendu avec... un blessé en plein milieu, c'était difficile oui. A lui seul, il leur rappelait leurs doléances. Jamais contents, très bien ils voulaient une intervention et ils en auraient une. Karen se retourna à la recherche d'un corps de défense ou d'agent qui auraient pu le soutenir. C'était à croire qu'ils étaient partis dans un autre quartier... plus calme ou plus agité que celui-ci. Il tentait d'essayer de se rappeler, mais aucune information de ce type ne lui revenait. Un homme se mit sur un tas de caisses et là ce fut le pompom, c'était son paternel. Il baissa la tête et se fit plus discret. Voyons avait-il progressé dans sa façon d'organiser une réunion ? L'homme se racla la gorge en s'éclaircissant la voix, il fit beaucoup de jolies phrases avec rien de concret à l'intérieur. les gens avaient besoin de soutien et pour être orateur ah ça il l'était. Il n'avait absolument pas changé. C'était l'homme qui l'avait inspiré dans ses démarches, son allure. En cet instant, il avait honte d'être son fils. De toute façon, il ne l'était plus vraiment alors la question ne se posait pas vraiment. Si tout avait pu se finir par toutes ces belles paroles, limite hein ça ne dérangeait pas trop. Tout d'un coup, il entendit des bruits de détonation, alors là c'était plus dérangeant. Le pire c'était que ces explosions n'avaient pas l'air d'être prévues.. Les gens se retournaient surpris, allons bon y avait d'autres gens qui se manifestaient autre part. Des gens bien bruyants, trop bruyants, un peu perdu dans cette foule Karen tentait de se frayer un chemin tant bien que mal. Gauche. Droite. Tout le monde se dispersait, on se marchait dessus, on s'envoyait promener. C'est dans cette joyeuse ambiance que Karen fut pris à partie. Il n'avait qu'une envie c'était se relever. Au bout d'un moment, la coupe était pleine, il haussa la voix et d'un ton sec dit :

" On se calme ! Okay."

Il n'en pouvait plus de se dire qu'ils allaient repartir à nouveau dans une autre discussion. Des caisses avaient été entassées non loin de là, ni une ni deux il monta sur une, puis sur deux caisses jusqu'à atteindre la plus haute. Il dit d'une voix forte :

" ON SE CALME."

Son père Milo le regardait en bas, il dit dans l'assistance que c'était son fils, qu'il avait de l'autorité, puis il lui fit un regard en coin avant de partir en parlant avec les autres qu'il l'avait renié et tout ce qui suivait. Qu'importe l'agitation était dissoute, il restait toujours cette explosion dont l'origine était inconnue et ces rebelles un peu trop énergiques.