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Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn)

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Karen Segreto - Diavolo
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MessageSujet: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyMer 3 Avr - 0:59

Karen devait se rendre à Regalo, cela le changeait. Il se distrayait en tentant d'apprendre des trucs ça et là. Les rues marchandes étaient les meilleur endroits pour les rumeurs et les fuites d'informations. Le meilleur moment était la nuit, les soirées étaient souvent teintées de bien des déclarations intéressantes. Enfin, ce soir il n'avait rien appris même en usant de sa carte... Il prenait une rue, puis une autre et une autre sous son déguisement pour ne pas éveiller de soupçons ou se faire reconnaître trop facilement.Il craignait toujours qu'il y ait une fuite et qu'il soit gentiment recalé dans le rangs des personnes découvertes à abattre. Karen ne voulait pas que son patron ait à se plaindre de son compte,il était quasiment un père à ses yeux et un fils cherche toujours à ce que son père soit fier de lui. Même si Elysion ne lui offrirait jamais une telle chose, il le voyait ainsi alors peu lui importait le reste. Il était manipulé, mais était heureux de l'être du moment qu'il pouvait baigner dans cette illusion et être près de Lyria. Tous ces marchands lui donnaient envie de rire tant parfois leur marchandise dégageait un tel parfum d'escroquerie. Entre escrocs, on se regardait en chiens de faïence, c'était exactement ce qui se produisait. Pour leur administrer une leçon, il s'amusa à les dresser les uns contre les autres. C'était si poilant de les voir parler d'honnêteté alors que l'on voyait une poire pourrir dans le sac qu'une dame portait. Un fruit pourri est toujours discret, c'est ce qui fait sa force et la stupidité du naïf.

Il se sentait un brin gaillard le Karen, un brin revanchard aussi. Il s'arrêta néanmoins à ce méfait et profita pour faire quelques emplettes. Bien entendu, il ne pensait qu'à satisfaire sa fiancé, à qui d'autre pouvait-il faire un cadeau dites le moi? Personne ne comptait autant qu'elle à des yeux. Comme la soirée avait bien débuté, il la continuait en lui achetant un foulard, des chocolats et autres gâteries, mais il fit grise mine son sac se vidait et il réalisa qu'il faisait faire du profit à Regalo... Son humeur passa du tout au tout... Pourquoi fallait-il qu'ils aient de jolies choses ? Il se montra envieux de cette richesse et de cette bonne humeur qu'il ne trouvait pas à Tradimento... Pourquoi tout se trouvait ici ? Il envoya un caillou dans un étal dont le propriétaire manifesta une réaction disproportionnée disant qu'il avait manqué de l'éborgner. Karen le regarda, s'excusa avec toutes les fadaises qu'il fallait et continua son chemin l'air de rien .


Non mais ce constat l'emplit de tristesse car s'il voulait son bonheur, il lui fallait mettre cette ambiance chez eux. Ils avaient eux aussi le droit de s'amuser et sincèrement toute cette joie commençait à l’écœurer... Limite il aurait bien percé quelques ballons dans l'espoir que ça le détende un peu, puis il se regarda dans une flaque. Il faisait si grand vu par ce minuscule miroir. Cette vision lui donna envie de reculer, il ne sentait pas encore prêt à asseoir toutes ses ambitions et pourtant il deviendrait le bouclier des Momento par sa position d'ancien résistant, il se le jurait. Rien que pour voir la mine de son père catastrophé, il pourrait le faire en criant " Regarde papa, voilà ce qu'est devenu ton fils". Toute sa fierté fonderait et lui son fils en serait bien aise. Il le détestait. Dès qu'il ne l'avait plus vu, il l'avait oublié, c'était presque le "ah oui, c'est vrai, j'ai un fils". Il lui prouverait qu'il n'était pas mort, oh ça oui il lui mitonnerait un plat à sa façon... Jamais, il ne lui ressemblerait...

"Jamais !", s'exclama t-il.

Au même moment, des flammes jaillirent d'une grande bâtisse, qui avait encore oublié d'éteindre sa cheminée...? A moins que non.. il ne pouvait pas s'agir de celui dont il avait entendu parler sans trop le croiser... pour en être sûr, il devait se rendre sur les lieux. Karen marcha au milieu de tous ces gens qui faisait route en sens inverse en se servant sur les rayonnages qui commençaient à être dévorés par les flammes. Le gâchis, ce n'est pas bien n’est ce pas alors autant que ce soit dans sa poche. Dans sa cape de velours noire, emmitouflé dans ce pull qui lui couvrait la nuque et ce bonnet qui lui couvrait une bonne moitié du visage, il observa le spectacle comme le pyromane qu'il n'était pas. Tout de même, il fallait avouer qu'un beau feu d'artifice par cette belle nuit, c'était presque une belle conclusion. Le seul hic c'était que tout le monde viendrait l'éteindre... oh... alors qu'il ne faisait de mal à personne... Déprimant. Karen se mit en quête de l'auteur de cet incendie en se demandant comment l'accueillir tout en fixant le bout de ses chaussures tandis qu'il progressait.
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Reyn Shirenge - Bagatto
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MessageSujet: Re: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyMer 3 Avr - 20:39

Regalo était une ville calme, où les rires et la bonne humeur régnait. Protégée par l'Arcana Famiglia, la population se sentait rassurée et du coup ne craignait pas grand chose. Si seulement ils savaient que le charmant jeune homme qui se baladait dans les rues depuis le début d'après-midi avec de fausses lunettes sur le nez était un Momento ! Avec toutes les histoires horribles et plus ou moins véridiques qui circulaient sur la Famiglia qui dirige Tradimento, Reyn était sûr qu'ils le fuiraient tous comme le plus sauvage et le plus sadique des bandits, ou mieux, comme la peste. Y penser amusait beaucoup le jeune homme. Que faisait-il chez l'ennemi, d'ailleurs ? C'est simple, l'ennui l'avait poussé à visiter leur fief. Sa hardiesse l'avait même mené jusqu'au quartier où se trouvait leur manoir, n'est-il pas courageux ? Que voulez-vous, un Reyn qui s'ennuie est un Reyn imprévisible. Mais imaginer la réaction de la foule s'il criait haut et fort appartenir aux Momento l'amusait assez pour qu'il se tienne quand même tranquille alors que les pavés défilaient sous ses pieds. Bien évidemment le bourreau n'allait pas mettre son plan en pratique, on pouvait lui reprocher bien des choses mais certainement pas d'être suicidaire. Et puis, se retrouver avec une horde d'Arcana à ses trousses n'était étrangement pas une idée qui le séduisait.

« Atchoum ! »

Tiens, cette femme un peu plus loin était enrhumée. Quoi de plus normal, il ne faisait pas bien chaud et la nuit venait de tomber. Cela ne décourageait pas les vendeurs, qui attiraient les clients par tous les moyens possibles. Leur obstination poussait presque à l'admiration. Passant d'une étale à l'autre en faisant mine de s'intéresser à ce qui y était exposé, avant de repartir avec un haussement d'épaules et un soupir déçu qu'il ne prenait même pas la peine d'accompagner d'un « au revoir » mais glissant de temps en temps un « l'autre vendeur là-bas avait des produits plus intéressants » avec une mine hautaine, le rouquin virevoltait comme un papillon de nuit dans les rues marchandes, son habituel petit sourire aux lèvres. Que c'est drôle, quand un commerçant lance un regard noir à un compère qui ne comprend pas pourquoi !

Malheureusement, tout a une fin. L'amusement ne fait pas exception. Petit à petit, le Bateleur recommençait à se tourner les pouces, à sentir chaque minute s'écouler. Le moment était venu de se trouver une autre occupation, mais que faire ? Le casino de la ville avait une bonne réputation, mais s'il était bien vrai qu'il était tenu par l'Arcana famiglia, mieux valait ne pas mettre les pieds dedans... Même si c'était tentant. Parfois, il faut bander sa volonté et résister à la tentation. Bon, une fois le casino rayé de la liste, les choix étaient limités. Le débat avec lui-même faisait rage dans sa boîte crânienne, quand une option s'imposa littéralement à lui et fit s'étirer ses lèvres - avec sadisme, avouons-le. Quel mauvais garnement ce garçon, quel vilain ! Mais de toute façon, personne ne lui en tiendrait rigueur, si ? Ou du moins, personne de Tradimento, vu que les faits prendraient place à Regalo. Et puis, ce serait altruiste envers cette demoiselle qui avait attrapé froid...

Observant les alentours, Reyn repéra bien vite une minuscule maison perdue entre deux autres plus imposantes et s'en rapprocha. Comme il l'espérait, elle semblait inhabitée, ou tout du moins celui ou celle qui logeait ici n'était pas présent. Voilà qui ferait parfaitement l'affaire. Notre métis s'écarta le plus possible, les mains dans les poches et l'air détaché de tout, jusqu'à ce que la distance lui paraisse correcte – on ne sait jamais, ce serait idiot de mourir dans un incendie qu'on a soi-même provoqué -, et prononça alors la sentence.

-Svolazzate, cenere scarlatta.

Et un brasier, un ! Et bien évidemment, les personnes autour, clients complètement paniqués ou commerçants trop occupés à courir pour penser à sauver leur marchandise, prirent la décision qui s'imposait : fuir, dans une mélodie composée de pleurs d'enfants et de cris d'adultes. Le pyromane devait être le seul à s'amuser, quel dommage que personne ne comprenne la beauté de ces flammes, que personne n'apprécie le cadeau qu'il faisait de la part de la Momento Famiglia. Se dirigeant vers un stand de fruits et légumes, le roux attrapa une pomme dans laquelle il croqua avec avidité ainsi que la chaise du vieux vendeur, dont les jambes devaient bien se porter vu la vitesse à laquelle il les avait pris à son cou, s'assit les jambes croisées et un bras négligemment passé par-dessus le dossier, et contempla son œuvre avec un petit rire carnassier, tandis que le feu se régalait des étals. Ne manquait plus que l'une d'elles contienne de la poudre à canon et le ciel nocturne s'illuminerait de mille et une couleurs, ce serait magique.

Mais tout le monde ne devait pas avoir peur des flammes, car après quelques minutes une silhouette se découpa dans la rue. Intrigué, le contractant plissa les yeux. Cette tenue lui disait quelque chose, mais forcer sa mémoire ne servirait à rien et n'empêcherait pas l'homme – ça devait en être un vu la carrure – de continuer à avancer vers lui. Bah, un peu de compagnie serait une bonne idée en cette belle soirée. Alors d'un ton bien amical, il entama la conversation.

-Bonsoir ! Magnifique soirée, n'est-ce pas ?

Un homme seul, assis sur une chaise à manger tranquillement une pomme l'air détendu alors que tout brûlait autour de lui, cela paraîtrait suspect à la grande majorité de la population, mais la possibilité que son comportement et le fait qu'il se trouve en plein milieu du brasier rende son interlocuteur anonyme suspicieux et craintif n'effleura même pas l'esprit de Reyn.
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Karen Segreto - Diavolo
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MessageSujet: Re: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyDim 7 Avr - 23:40

L'incendie rendait à la nuit un aspect tout autre comme si tout ce qui semblait endormi se réveille. Les flammes dévoraient tout ce qu'elles pouvaient dévorer en dégageant cette odeur si particulière. Ce feu rappelait à Karen tant de souvenirs lointains, mais il les préféra les taire. Ne plus y penser. Cette époque avait été balayée par le temps, renvoyée à un passé qui n'existait plus comme toutes ces cendres qui tournoyaient dans l'air. Son pas était assuré dans cette ambiance infernale. Il ne craignait pas que le feu le brûle, tout simplement parce qu'il jetait toujours un oeil vers celui qui avait provoqué cela. C'était un Momento, il reconnaîtrait ce petit rire et cette façon de faire entre mille. Il ôta son chapeau dévoilant ses cheveux violets onduleux. Ses yeux fixaient toujours Reyn. Décidément, les rumeurs étaient vraies, ce type ne parvenait pas à rester inactif aussi vif que ce pouvoir qui lui avait échu. Karen fit un petit sourire amusé, sa jalousie parfois l'isolait de ce qui pouvait se dérouler autour de lui aussi demeurait il insensible à tous ces gens qui gravitaient autour d'eux. Oui, gravitaient car pour Karen il n'existait plus que cet interlocuteur vers lequel il se dirigeait. L'homme en question était installé à manger une pomme. Karen prit à son tour au passage en se disant que c'était le signe qu'il « venait en paix ». Il n'était pas inquiet et lorsqu'il lui fit part de l'ambiance de la soirée, il attendit de se trouver en face de lui pour répondre.

« Bonsoir, on dirait que tu as lu dans mon esprit Reyn, cette ville est bien plus animée à présent... »

Il voulait par ce biais lui signifier que oui il le connaissait. Karen défit son col de façon à montrer son visage qui ne devait pas lui semblait inconnu non plus. Etant du même clan, ils s'étaient croisés à quelques reprises sans jamais s'être parlés réellement. C'était un contexte bien étrange pour faire une petite discussion. Karen le regardait. Que ferait-il à présent qu'ils étaient là assis à cette table ?
Les flammes étaient à la fois source de fascination et de destruction, c'était assez beau en soi. Un seul élément pour autant de ressentiment. Karen se ramassa sur sa chaise tout en observant les alentours. Bientôt quelqu'un finirait par venir éteindre ce brasier qui le rendait pourtant si calme.

«  Tu voulais te faire un barbecue ? »

Karen ne voulait pas cacher que cette situation était assez peu commune. Il fallait la souligner, lui en faire part avec ce sourire ironique. Cette ville était ce qui énervait Elysion et là en cet instant Karen se sentait au diapason au sens où il était dévoré par ce sentiment bien connu qu'était l'envie. Ses yeux ne s'en cachaient pas vu la satisfaction qui jaillissaient de son regard alerte. Il laissait libre court à cette envie sans désirer la cacher après tout il n'était pas en terrain hostile. Une bande d'individus s'approchaient d'eux doucement, quelles intentions avaient-ils pour se glisser dans l'ombre ?... L'un d'eux faisait briller un canif dans l'obscurité. Karen semblait ne pas être le seul individu à vouloir partager une pomme, à moins que ce soit pour un tout autre motif comme cela semblait être...

« J'ai la désagréable impression que nous ne sommes pas seuls... « , murmura t-il en se penchant vers son interlocuteur.
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Reyn Shirenge - Bagatto
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MessageSujet: Re: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyLun 8 Avr - 23:58

Les flammes étaient d'une beauté exquise, elles s'approchaient de leur cible puis la léchaient délicatement, comme pour y goûter, avant de l'avaler dans un embrasement éclatant. À chaque mètre de terrain qu'elles gagnaient, les gloutonnes se faisaient de plus en plus grandes et imposantes de force et de vigueur, de plus en plus belles mais aussi dangereuses. Destructrices, elles faisaient s'écrouler tout ce qui osait se tenir sur leur passage. Le fait que la scène se déroule de nuit ne faisait que rendre le tableau encore plus merveilleux, les flammes vives se découpaient nettement sur le ciel assombri, dans lequel même la Lune se faisait discrète devant ces vives lumières étincelantes de mille teintes rougeoyantes. Même l'air ambiant devait se soumettre à la volonté du brasier, qui le réchauffait tout en l'agrémentant de dioxyde de carbone. Une source de chaleur, voilà qui devrait aider la femme enrhumée de tout à l'heure à se sentir un peu mieux... Ah ben non était-il bête, elle avait fui, comme les autres d'ailleurs. Le calme qui régnait dans leur ville les avait rendus bien craintifs on dirait, pour que les habitants fuient un incendie. M'enfin, il y avait au moins une personne ce soir que le feu n'effrayait pas. Continuant de s'avancer en silence alors que le rouquin s'était adressé à lui, la personne non identifiée attrapa une chaise et un fruit puis s'installa enfin juste en face de lui. Quand l'encapuchonné répondit enfin, ce fut en l'appelant par son prénom, une bonne manière d'attirer l'attention du bourreau qui fixa le fixa intensément, puis déploya ses bras de chaque côté pour inciter l'inconnu à regarder tout autour.

-Oui, j'ai pensé qu'un peu d'animation ne ferait de mal à personne ! Et surtout pas aux habitants de Regalo.

Une manière ironique de présenter la chose. Alors qu'il parlait, notre métis étudia le visage qui se découvrait petit à petit. Au bout d'un moment la lumière se fit sans son esprit : cet homme était aussi membre des Momento et était même une Arcane majeure. Karmen... Non, Karen. Oui voilà, c'était ça son prénom. Une fois cette information retrouvée, son sourire se fit amusé tandis que ledit Karen continuait la conversation avec un humour qui était bien caractéristique de leur famille.

-Un barbecue ? Je ne pense pas que ces gens-là – dit-il en indiquant la foule de fuyards qui était déjà loin – soient comestibles. Non, mon idée se portait plus sur un feu d'artifice. Un petit cadeau de notre part à Arcana, en somme.

Et s'amuser. Au fond aucune autre raison ne l'avait poussé, même si au final son acte allait dans le sens de la famille de Tradimento. Bah, ils lui avaient donné un pouvoir, autant qu'il le mette à leur service de temps en temps. Plus ou moins avec l'intention de faire certes, mais qui se souciait de ça ?

Bref, leur petite parlotte se continuait sans d'autre bruit alentour que celui, très agréable aux oreilles de notre pyromane, du crépitement des flammes, quand des formes se découpèrent au milieu du brasier. Tiens tiens, des invités... A peine s'était-il fait cette remarque que Reyn vit Karen se pencher vers lui, pour souffler une phrase qui laissait penser que lui aussi les avait repérés. Soit, ne restait plus qu'à déterminer quelle méthode serait la plus adéquate pour punir ces gêneurs. Dans un petit soupir qui disait que sa chaise allait lui manquer, il remonta ses fausses lunettes sur son crâne, puis se leva et attrapa un bout de bois dont l'extrémité était embrasée.

-Eh bien, pourquoi ne pas congédier ces personnes qui n'ont pas été invitées à notre petite fête ?

Les personnes en question se rapprochaient de plus en plus. Vu leurs habits – leurs haillons en fait – et leur maigreur, ils devaient être à la rue et comptaient piller les étals. Quatre, ça ne faisait pas beaucoup. Avec une expression carnassière, le roux s'amusa à mettre le feu à sa pomme à l'aide de son arme improvisée puis la lança sur l'individu le plus proche. Bingo, la victime se retrouva prisonnier d'une langue écarlate qui rapidement le consuma, mettre une cape faite d'un tissu aussi inflammable était une mauvaise idée. Et un en moins. Cela sembla rendre les autres prudents et agressifs, ils sortirent de petits canifs et entreprirent d'encercler le duo. Mouais. Jouant un moment avec sa torche, il fonça subitement sur le premier qui venait et lui asséna un violent coup sur le visage. Même si l'homme s'en tirait, il serait défiguré à vie... S'il survivait. En attendant, son arme improvisée étant presque complètement en feu, notre contractant d'Il Bagatto se voit obligé de la troquer contre un autre bout de bois - qui n'est pas enflammé celui-ci, pour varier les plaisirs.

Satisfait, Reyn se retourna vers son collègue. Ce dernier maniait habilement son épée pour tenir en respect les deux ennemis restants. Mais alors qu'il s'approchait, l'un d'entre eux réussit à se glisser derrière Karen. Oh, voilà qui n'était pas bête... Enfin presque, parce qu'ainsi l'agresseur offrait son dos au contractant, qui se fit une joie de se glisser dans la faille pour lui donner un coup à l'arrière du genou, le faisant ainsi tomber sur le ventre, avant d'enfoncer de toute ses forces son arme dans sa colonne vertébrale, au niveau lombaire. Le « crac » qui résonna alors que les vertèbres se disloquaient était sonore comme il le fallait, le martyr serait probablement paralysé des jambes. Pendant ce temps-là, l'homme aux cheveux ondulés s'était débarrassé du dernier gêneur. L'action était passée, le laissant avec son cœur palpitant d'excitation. Malheureusement les Momento n'en avaient pas fini d'être gênés, car des membres d'Arcana ainsi que des pompiers se dirigeaient vers eux. Allons bon, à croire que tous ceux qui n'avaient pas d'invitation voulaient venir. Se plaçant à côté de son collègue, l'incendiaire lui adressa un sourire amusé.

-Tu préfères rester ici ou partir t'amuser ailleurs ? Personnellement, je choisis la seconde option. La nuit est encore jeune.

Sous-entendu : il s'amusait trop pour ne pas faire une ou deux autres bêtises avant de repartir. C'est à ce moment que plusieurs étals s'effondrèrent, bloquant au passage la horde qui arrivait. En voilà une belle occasion d'aller voir ailleurs s'il y avait de quoi s'amuser dans cette ville.
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Karen Segreto - Diavolo
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MessageSujet: Re: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyMer 17 Avr - 1:15

Un spectacle vivant se déroulait autour d'eux. Tout crépitait, voletait puis disparaissait dans les airs. Karen n'était pas un grand fanatique du feu,mais son envie était telle que ses flammes lui paraissaient douces et délicates. C'était étrange comme sensation, mais les regarder lui procurait de l'apaisement. Parfois, il se demandait pourquoi une telle flamme avait besoin de détruire pour exister...? Est-ce qu'il était pareil à ce fu ou savait-il créer ? Pourrait-il apporter un peu de lumière ? Pourquoi y en avait-il tant ici...? Même dans la plus puissante des noirceurs et dans une atmosphère de souffre Regalo gardait sa précieuse joie de vivre. Ne pouvait-elle pas partager avec eux ..? Reyn n'avait pas attendu qu'il s'installe pour le fixer de façon intense, faisant comprendre que s'il était indésirable, il pouvait partir. Quand il se saisit du fruit, qu'il montra son identité, la tension se volatilisa. Il lui indiqua presque par ses mimiques de profiter de ce spectacle. Karen se le représentait comme une sorte de maestro attendant la note la plus juste pour intervenir. Reyn était quelqu'un d'élégant et d'étrange pareil à ces oiseaux migrateurs qui ne reviennent qu'une fois que la saison leur ait propice. Les bras de Reyn se changèrent presque en deux ailes fines. Un vrai phénix aux allures nobles voilà ce qu'il était. Personne ne cherchait à provoquer des incendies hormis lui par le biais de cette carte qui lui était attachée. Bien sûr que Karen avait entendu parler de lui et l'avait croisé... C'était une bonne occasion de le connaître... après tout ils étaient une famille.

Karen regarda tout autour de lui. Il ne restait plus une âme à circuler à part quelques rongeurs ou animaux qui s'enfuyaient de leurs cachettes. Les rats répugnaient beaucoup de monde, mais Karen avait l'impression d'en être plus dégoûté qu'un autre. Il n'y en avait pas au manoir, où il se trouvait et même s'il avait vécu une partie de sa vie comme un prisonnier plus ou moins bien traité; les conditions de vie étaient bien meilleures que celles de chez ses parents. Son comportement reflétait un peu cette gêne, il n'avait pas l'habitude d'évoluer dans les bas quartiers... Enfin, il avait presque oublié qu'ils étaient dans des rues marchandes comme quoi peu de choses peuvent changer une façon de voir les choses.

"Tu as bien fait, il faut qu'ils se rappellent que nous existons tout de même", plaisanta Karen sur le même ton que Reyn.

Il faisait si chaud près de ce brasier qu'il se serait dit près d'une cheminée le soir de Noel. En fait, oui en fermant les yeux on pouvait vraiment tout imaginer, c'était peut-être grâce à cela qu'il n'était pas devenu fou. Il inspira doucement puis ouvrit ses yeux à nouveau. Son humour lui plaisait. Ce soir, il ne voulait plus être ce jeune homme trop cadré, il voulait tenter autre chose et vit dans cette rencontre l'occasion de laisser libre cours à ses envies. Il voulait que ces gens qui profitaient de leur petit bonheur puissent se rappeler qu'ils ne tenaient qu'à eux de piétiner ces mots et d'en faire ce que bon leur semblait.

" Non merci... Tu m'ôtes presque l'appétit... des lâches... poules mouillées..."

Ils n'étaient pas fichus de lutter pour cette ville qu'ils aimaient, ils fuyaient ces imbéciles. Cela faisait presque pitié. Parfois, il faisait ce cauchemar atroce. Karen rêvait qu'il était devant les porte du manoir et qu'il mourait pour défendre la famille Momento. Ce serait sa fin, il en était convaincu. Tout durant que ce moment ne serait pas là, il resterait parmi eux, mais jamais il n'aurait cette lâcheté infantile... Non pas envers les omento.

" Les gens d'Arcana sont-ils tout aussi lâches ? Je n'en ai jamais rencontré... Mais j'avoue que les habitants de cette ville sont... ennuyeux."

Reyn remit ses lunettes qui ne semblait pas être des lunettes de correction tout en se remettant debout. Le mutisme de Karen sonnait comme de l'exaspération ainsi donc finalement ils étaient venus ces couards. Karen se demandait s'il ne préférait pas finalement qu'ils se tiennent à l'écart... Il allait faire remarquer à Reyn qu'il n'avait pas d'arme, mais son acolyte avait de la suite dans les idées; Karen ressentit une pointe d'admiration discrète mais présente. Notre diable assumait en cet instant parfaitement sa carte en lui adressant un pouce vers le haut pour saluer cette initiative. De toute façon, le dialogue était inutile ici, c'était flagrant. Il oublia alors ses bonnes manières et tenues ou presque. Il sortit dignement son épée prêt pour fondre sur les opposants. Alors que Reyn fonça, Karen eut une attitude plus modérée visant à assurer les arrières de cette première ligne improvisée. Il enchaîna les parades pour garder deux personnes au frais le temps que Reyn s'occupe progressivement de chacun des protagonistes. Karen remarqua qu'un adversaire s'était glissé dans son dos, il fit semblant que ce n'était pas le cas. C'était un très bon test pour déterminer s'il pouvait se fier à la personne ou s'il fallait ne pas trop compter sur elle... Leur nombre se réduisant, Karen changea de stratégie et adopta un jeu bien plus offensif. Son épée décrivait moins de cercles et bien plus d'attaques frontales ce qui réduisit au silence le dernier homme pouvant leur résister.

"Beau travail", commenta-t-il en soufflant sur une mèche lui arrivant devant les yeux.

Karen planta son épée au sol comme pour signe ce travail d'équie, il s'était placé juste à la droite de Reyn. Ils se trouvaient enparfaite position de diapason. Leur victoire était incontestée et pour causetoutes les personnes avaient été réduites au silence.

"Bien, alors que me proposes-tu ? Tu me sembles avoir des idées brillantes, complimenta Karen non pas sur un ton mielleux propre à manipuler l'autre, mais bien de ce ton admiratif.

Dans une ville comme celle-ci, les occasions de faire le fou fou étaient si vastes qu'il était inutiles de trop se creuser la tête... Mais voyons, ils pourraient leur jouer quelques tours et même s'ils n'étaient plus là pour voir leurs têtes; les imaginer ne devrait pas être trop difficile. Karen se sentait joueur et prêt àdémarrer au quart de tour.

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Reyn Shirenge - Bagatto
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MessageSujet: Re: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyVen 19 Avr - 0:22

L'air était désormais saturé des émanations du brasier, faisant fuir tout ce qui était vivant, ou presque. Parmi les flammes écarlates, deux personnes assises sur des chaises trouvées parmi tout ce qu'avaient laissé les fuyards discutaient. Se nourrissant de tout ce qu'il trouvait en cherchant à tâtons, l'incendie éclairait à la perfection le duo, chassant les ombres tout autour d'eux pour s'assurer que même elles ne vienne les troubler. Reyn ne pouvait s'empêcher d'admirer son œuvre : une telle perfection était tellement captivante que porter son attention sur Karen était difficile. À croire que le feu consumait non seulement les poutres, les planches et les étals, mais aussi l'esprit festif du coin, devenant un feu de joie à la beauté rare. Si une œuvre est aussi parfaite que son créateur, alors le pyromane pouvait considérer être le meilleur des hommes... Ne vous en faites pas pour lui, ses chevilles s'en sortiront tant bien que mal et il ne finira pas étouffé par la modestie. En face, son collègue scruta les alentours comme il avait été invité à le faire. Voyait-il la même chose, avait-il les mêmes impressions, les mêmes ressentis ? Qui s'en souciait, de ce que les autres pensaient de la scène : tout comme chaque mère dira que son enfant est le plus beau, lui soutiendra à jamais que ce qu'il crée est ce qu'il y a de plus splendide. Question de fierté voyez-vous, une chose qui ne lui fait pas défaut.

Karen reprit finalement la parole pour approuver l'initiative du rouquin de rappeler les Momento au bon souvenir d'Arcana, ce à quoi il ne répondit que par un salut de la tête accompagné d'un sourire espiègle. Ils partirent ensuite sur la possibilité d'utiliser les habitants de la ville pour faire un barbecue, mais rapidement l'envie leur passa. Le rouquin ne pouvait qu'être d'accord quand le Momento aux cheveux violets disait que les habitants de Regalo n'étaient que des poltrons, des dégonflés qui laissaient tout le travail à la Famiglia qui veillait sur eux pendant qu'eux-même couraient se mettre en sécurité. Ah qu'ils étaient beaux, à fuir dans le désordre et l'indiscipline les plus complets... C'est sur un ton déçu que Reyn répondit.

-Oui, très... Mais les regarder fuir comme du bétail pris au piège est risible, ça en dit long sur la menace qu'ils représentent... J'espère bien que les membres d'Arcana valent mieux.

Mais alors qu'ils parlaient, des gêneurs – dixit voyez qui – virent les interrompre. Or, le Bateleur n'avait pas envie de les laisser s'inviter sans rien faire, il lança donc les hostilités avec sa pomme, la nouvelle arme à la mode sur l’Île, faisant au passage lever le pouce de son comparse. En voyant cela, ses lèvres se fendirent en une expression carnassière puis il porta sa main droite à son front comme tout soldat qui se respecte. Karen dégaina ensuite son épée, sur l'acier de laquelle les flammes environnantes se reflétèrent dans toute leur clarté, menaçant de rendre ceux qui voulaient regarder le jeu de lumière aveugles. Il ne fallut pas bien longtemps aux deux jeunes gens pour se débarrasser des intrus, puis ils se positionnèrent côte à côte. Au commentaire de Karen, le métis répondit avec bonne humeur.

-Ils n'auront pas fait un pli !

Avant de rire légèrement. C'est alors que ses yeux se posèrent sur une petite armée de membres d'Arcana et de pompiers, ce qui lui donna l'envie d'aller s'amuser ailleurs, ce à quoi son camarade ne dit pas non. Ni une ni deux, voilà le tortionnaire qui se met à courir en riant à gorge déployé, empruntant quelques petites rues qui les éloignèrent rapidement du brasier pour finalement les faire atterrir... Dans une fête de voisins ? En tout cas, ça y ressemblait. Dans un espace relativement dégagé, bordé uniquement par deux ou trois arbres de taille moyenne entre plusieurs bâtisses, une grande table avait été installée et servait plus de bar que de support pour les assiettes. Un petit groupe d'hommes entourait le barbecue, surveillant la viande tout en buvant et en rigolant. Sa trouvaille fit travailler l'imagination de Reyn, qui ne tarda pas à se tourner vers Karen avec un air complice et taquin. Puis il sortit tout à fait de la ruelle sombre, ne manquant pas d'attirer l'attention de la petite foule en tapant légèrement dans ses mains.

-Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir !

Sans tarder, le jeune contractant alla vers le barbecue et regarda ce qui grillait.

-Dis-moi Karen, il me semble que tu as dit avoir l'appétit coupé ?

Suite à quoi, il se saisit du tisonnier pour transformer les petites braises en une reproduction miniature de ce qui se trouvait dans les rues marchandes, carbonisant la viande au passage, puis il sourit aux hommes avant de s'écarter.

-Désolé, mais nous n'avons pas faim.

Donc ce qui cuisait n'avait aucune utilité. Depuis que le duo de troubles-fête avait débarqué, toutes les personnes présentes étaient plongées dans un mutisme surpris, mais ce que le métis venait de faire les réveilla quelque peu car ils commencèrent à les menacer de leur lancer ce qui leur tombait sous la main en exigeant qu'ils partent. Il leur en aura fallu du temps pour réagir, mais désormais les plus jeunes s'étaient mis à pleurer. Souriant, notre Arcane majeure prit la demoiselle la plus proche par la taille pour l'emmener dans une danse au rythme de la musique qui résonnait. Il changea plusieurs fois de partenaire sans manquer de baiser la main de chacune de celles dont il s'éloignait, s'attirant les insultes de plus d'un homme - surtout que plusieurs dames eurent quelques rougeurs, avant de finalement retourner vers son collègue, tout joyeux.

-Ils sont marrants à provoquer, tu ne crois pas ? Aucun n'a encore réellement essayé s'en prendre à nous.

Enfin, pas avec une arme plus menaçante que les tomates qui volaient par-ci par-là, rien de plus facile à esquiver. Mais voilà qui était bien vite parlé, car plusieurs d'entre eux approchèrent, certains avec un pistolet et d'autres avec un outil quelconque dans la main. Mais à ce moment, une explosion retentit au-dessus de leurs têtes, attirant toute l'attention : dans le ciel au-delà des habitations, des feux d'artifices coloraient le ciel sombre. Reyn s'esclaffa brièvement, apparemment il y avait bien un artificier dans la rue qu'il avait choisi pour l'incendie. Maintenant, la soirée était vraiment parfaite.
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Karen Segreto - Diavolo
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MessageSujet: Re: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyJeu 2 Mai - 1:54

Qu'entendez vous par l'expression "partir au quart de tour?" ? Karen ne s'attendait pas à ce que son acolyte parte aussi rapidement. Il n'avait pas eu le temps de réagir. Reyn prenait tout pour un amusement, un défi. Il n'avait qu'à entendre ce ton rieur pour saisir toute son humeur. Il n'avait pas son pareil pour voir la situation sous un autre regard, son regard était pareil à celui du renard s'amusant de voir courir les poulets dans tous les sens. Le renard avait comme une flamme bondit vers une ruelle. Il l'avait auparavant invité à le rejoindre, mais le jeune homme fit une petite moue d'hésitation; c'était une situation étrange. Aucune mission n'était en vue et ils étaient là à vadrouiller. Karen espérait qu'il n'y ait pas besoin de lui ailleurs, mais il était venu ici bien dans le but de se détendre n'est ce pas. Tout autour de lui les flammes rendaient l'atmosphère à la fois rassurante, mais inquiétante. La fumée s’élevait dans le ciel sans discontinuité. Tandis qu'il restait dans ses pensées, des gens progressaient vers eux, comme ils l'avaient prévu. Tels des corbeaux annonciateurs de malheur, ils avaient progressé vers eux en suivant la menace évidente noirâtre qui s'échappait du lieu. Karen regarda la ruelle que venait d'emprunter Reyn et se mit à le suivre avant que les autres n'aient conscience du chemin qu'ils avaient emprunté. Par mesure de sécurité, il fit tomber à son passage une caisse pour bloquer l'accès aux nouveaux arrivants. Jugeant qu'il avait pris assez de retard, il se hâta en songeant de l'endroit où il se rendrait s'il était dans la peau d'un amoureux des flammes. Aussitôt une odeur de barbecue vint flatter son odorat tandis qu'il courait à l'aveuglette. Décidément, ce soir, quoi qu'il arrive il arrivait à tomber sur lui alors qu'ils n'arrivaient jamais à se croiser en temps normal. Il rejoignit Reyn en lui faisant un petit sourire gêné pour son petit retard sans rien dire. Il se contenta de pencher la tête vers ce qui se déroulait sous leurs yeux.

C'était un paysage cette fois véritablement festif avec une table drapée d'une jolie nappe blanche La nuit n'était pas fraîche et permettait ce genre de repas en plein air. Des gens s'étaient attablés dans l'espoir sans doute de partager un repas entre voisins visiblement. Plusieurs familles semblaient s'être regroupées autour de cette table sur laquelle étaient disposées des assiettes prêtes à recevoir ce que cuisaient les hommes parlant prêt du barbecue. Quelle goût pouvaient avoir ces réunions de famille ? ... Quelle saveur pouvait-on retenir d'une telle célébration ? En était-on plus heureux ? Karen s'en moquait, il avait envie de ruiner cet instant. Il influençait souvent les gens en accroissant leur ressentis, mais ce soir c'était lui qui s'était fait happer par cette aura. En cet instant, il portait parfaitement sa carte et se mettait à sourire de façon assez mystérieusement. Vous savez ce sourire qui ne tend pas les joues, mais plisse légèrement la commissure des lèvres. On dirait qu'il s'agit d'un sourire jaune, le même sourire qu'un individu louche vous fait avant de vous rouler dans la boue. Il remettait sa veste droite comme avant l'entrée sur une piste de spectacle, il s'apprêtait à prendre la suite de son associé malicieux.

Comme un maestro Reyn avança au rythme de ses propres battements de main qui venaient ponctuer sa démarche. Il avait le don pour la mise en scène, cela serait dur à relever. Clignant un peu l'oeil, Karen continua de rester dans l'ombre un moment, puis eut une idée digne de son don de dissimulation. Avant qu'il ne puisse appliquer son idée de se joindre à la foule, Reyn l'interpella pour l'inviter toujours à le rejoindre. Karen eut un instant à nouveau de blocage, mais ne demeura pas de marbre. Il progressa vers le barbecue tout en disant :

" A cette heure... il est trop tard pour manger, ce n'est pas raisonnable."

Reyn ne se fit pas prier pour ajouter sa graine en brûlant la viande jusqu'à la rendre immangeable. La chair se noircit tant qu'on pouvait avoir l'impression qu'elle tomberait en cendre d'ici peu. Comme pour illustrer ce qui venait d'être énoncé, Karen prit une broche, la fit tournoyer sur son doigt pour la lancer à un chien qui attendait sa pitance non loin de là. L'animal s'avança mais n'en voulut pas tellement que l'odeur était présente.

[color=violet]" Votre viande n’est pas très appétissante, même votre chien n'en veut pas..", se moqua t-il.

Quand il vit le manège de reyn, une idée lui vint...

"Chiave del cuore, dammi la strada Il", murmura t-il doucement.

Toute la colère des maris des épouses se fit aussitôt sentir, il n'eut pas à faire grand chose. Karen poussa ce sentiment de colère jusqu'à le rendre si puissant que les gens se cognaient entre eux sans s'occuper d'eux. Il les trouva ridicule en songeant que lui-même aussi était jaloux parfois. Il est cependant plus aisé de rire d'un défaut se trouvant à l'extérieur de soi qu'à l'intérieur... Sans se gêner le trouble fête adjoint se saisit de quelques apéritifs pour observer la danse de Reyn tout en continuant d'user de sa carte pour voir quelques bons coups de poings et des discours incohérents.

"Mais tu la regardes, hein ça te plaît que ma femme danse avec ce type."

"Ta femme mais tu ne sais même pas l'aimer !"

" Oh vous... mon mari sait m'aimer bien plus que vous ne saurez..."

"Viens vas y, je t'attends".

"Comment oses-tu?"

Ce genre de remarques défilaient aussi vite que les passages de chevaux pendant une course. Karen tentait de parier sur celui qui aurait le meilleur répondant. Karen se mit à rire comme un possédé tant il prenait plaisir à tout ce chaos. Il arrêta d'exercer son pouvoir pour pouvoir récupérer un peu de conscience. Karen fit une pirouette avant d'ajouter aux gens qu'il était enchanté de les connaître et de les voir aussi prêts à partager d'aussi belles paroles. Comme une femme s'avançait vers lui, il rit et sortit son épée:

" Je vous déconseille... la brochette pourrait être vous", sourit-il.

Il baissa son épée dès que ce fut compris tout en disant qu'il fallait que la musique reprenne. Sans plus attendre, il s'avança vers une personne tenant un instrument. L'instrument avait un manche pus long que large et une caisse de résonance en bois bien travaillée. Karen tapota la guitare comme s'il cherchait à vérifier qu'elle produirait du son, puis tenta d'en jouer pour la première fois de sa vie. Le bruit n'était qu'un enchaînement successifs de couac dont il se lassa vite... Il lança la guitare au sol et demanda à reyn:

" Dis donc ... l'atmosphère est pas très chaleureuse, que peut-on faire pour améliorer ça? "
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MessageSujet: Re: Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) Quitte à faire le bordel autant que ce soit chez les autres (PV Reyn) EmptyDim 5 Mai - 18:33

Décidément, tout était bon pour ne pas voir défiler avec une lenteur aussi atroce que leur nombre est élevé dans une heure les secondes. Et pour ne pas s'ennuyer, le mieux était encore d'ennuyer les autres. Voilà quelque chose que Reyn savait faire à la perfection, ses années de pratique aidant. Alors en voyant toutes ces personnes réunies autour d'une longue table et d'un barbecue, bien sûr qu'il ne pût se retenir de participer à la fête – à sa manière cela dit, mais au moins il mettait l'ambiance, personne n'allait le lui reprocher, si ? Roh, bande d'ingrats ! Cela dit, ce soir notre trublion avait de la compagnie en la personne de Karen. S'ils étaient tous deux de la même famille, avouons que niveau caractère ils ne se ressemblaient pas tant que ça : le bretteur était beaucoup plus calme que lui, peut-être plus sage aussi mais ce n'était pas bien difficile et ça ne voulait pas dire qu'il ne s'amusait pas également aux dépends des autres. Et puis, une personne qui garde assez la tête sur les épaules pour penser à renverser des caisses histoire de ralentir la horde d'Arcana qui s'était mise à les suivre ne peut être qu'un bon coéquipier, surtout les jours où, comme celui-ci, le bateleur décidait de semer la pagaille un peu partout à Regalo.

N'empêche, Karen ne semblait vraiment pas contre l'idée de se jouer de ces gens, puisque quand le rouquin lui lança un regard qui disait clairement que c'était l'heure de s'inviter, il le lui rendit. Les deux hommes étaient donc lancés et ils commencèrent avec la viande qui grillait tranquillement. Ils se mirent rapidement d'accord sur le fait qu'elle ne servait à rien, Reyn ne se fit donc pas prier pour la carboniser littéralement. Son collègue prit ensuite la relève en se saisissant d'une broche pour la lancer aux chiens, qui se contentèrent de la renifler avant de s'en détourner, tirant un trait d'humour à celui qui la leur avait lancée. En l'entendant, le métis porta son attention sur l'homme le plus proche et haussa les épaules avec un air faussement désolé, comme pour dire « quel dommage, je suis sûr qu'elle était délicieuse », avant d'être pris d'un léger rire. Mais la fête n'était pas encore finie, puisqu'ils n'avaient même pas encore dansé... Le bourreau s'y attela rapidement, regardant de temps en temps dans la direction de l'homme aux cheveux violets qui semblait s'amuser aussi, à faire des courbettes en tenant des apéritifs à la main.

Son tour de piste fini – les musiciens avaient décidé d'arrêter de jouer en voyant que tout le monde commençait à se taper dessus avec entrain et bonne humeur -, notre contractant rejoignit Karen, qui était en train de rengainer son arme après avoir menacé une femme avec. L'épée bien encastrée dans le fourreau, il sembla tout à coup tenté par le coin des musiciens puisqu'il entreprit de s'y rendre, suivi par un Reyn curieux qui le regarda se saisir d'une guitare pour tenter de produire une mélodie avec sans grand succès, puis la lancer à terre. Une fois le manche de l'instrument cassé, Karen se tourna vers lui afin de lui demander ce qu'ils pourraient bien faire pour réchauffer l'ambiance... Une expression songeuse sur le visage, il fit glisser son regard tout autour de lui à la recherche d'une inspiration, inspiration qui lui vint en remarquant les carafes d'eau posées sur la table. Un rapide coup d’œil au grill pour vérifier que ses flammes étaient encore assez vives, puis son sourire se fit carnassier. Décidément, il était un génie.

-J'ai une idée qui va te plaire, suis-moi !

Il emprunta sans demander leur accord les paires de gants des musiciens pour en équiper son compagnon de jeu de soir et lui-même puis se dirigea vivement vers le barbecue, sans oublier de se saisir de deux carafes après en avoir donné le même nombre à Karen. Un léger sifflement s'échappant de ses lèvres, notre pyromane favori posa ses récipients sur les grilles métalliques sensées accueillir la viande en vérifiant bien que son comparse faisait la même chose. L'attente n'était pas son truc, mais là elle valait le coup... Quand l'eau se mit à bouillir, il la retira du feu, les lèvres étirées avec amusement, puis se mit à en jeter un peu partout pour créer une sorte de sauna, laissant aux gens le soin d'esquiver les gerbes brûlantes avec des cris de panique pendant que lui ne faisait qu'agrandir son sourire. Ses deux carafes vides donc désormais inutiles, il les envoya s'éclater en dizaines d'éclats sur les murs les plus proches puis posa ses mains sur ses hanches, satisfait.

Une satisfaction qui s'accrut quand un feu d'artifice commença. Quand Reyn se rendit compte qu'il venait de la rue marchande à laquelle il avait mis le feu un peu plus tôt en se disant que ce serait bien qu'il y ait un artificier dans le coin, il ne pût que s'esclaffer brièvement mais bruyamment. L'incendiaire contempla un instant ces lumières éclairer le ciel nocturne, avant de baisser les yeux, se retrouvant avec la ruelle par laquelle les deux jeunes Momento étaient venus dans le champ de vision... Eh bien, heureusement qu'il n'avait pas contemplé le spectacle plus longtemps, les membres d'Arcana qui approchaient par ce même chemin auraient très bien pu profiter de son inattention pour le capturer. Sans oublier que les hommes qui participaient à la fête de voisins avaient décidé de s'armer pour les faire quitter les lieux de force. Foi de Reyn, en voilà une armada, et elle était prête à foncer sur les deux troubles-fête. Mais ce n'était pas suffisant pour lui faire perdre son sourire, bien au contraire puisqu'il se mit à rigoler, à la fois de la situation mais aussi des poursuivants en uniforme et des simples civils. Le tortionnaire tapota l'épaule de Karen pour avoir toute son attention.

-Je te conseille de me suivre si tu ne veux pas te faire attraper. Et il va bientôt faire encore plus chaud ici.

Si la première partie de sa réplique n'avait rien de particulier dans l'intonation, la seconde partie était sortie sur le ton de la cachotterie mesquine. L'épéiste allait-il saisir le sous-entendu ? Cela il le verra bien. Pour l'instant, il préférait courir vers la rue la plus proche. Après un petit mètre parcouru, le contractant d'Il Bagatto jeta un regard en arrière et prononça rapidement et à voix basse la formule lui permettant d'utiliser son pouvoir. Sa cible : la grande table qui s'embrasa immédiatement, désordonnant les rangs d'Arcana et apeurant les hommes armés. Sans se départir de son rire, Reyn s'engouffra dans la ruelle sans s'arrêter de courir, mais en lâchant tout de même un amical et énergique « ciao », bien que les chances que quiconque l'entende soient minces. Une vingtaine de minutes plus tard, les deux jeunes hommes sortaient de Regalo.


[HRP : voilà voilà, en espérant que ça te convienne ! Pour la destination on en décidera après et soit tu diras qu'ils s'y rendent dans ton post, soit j'éditerais ♥ ]
[HRP Edit : RP fini~]
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